Les meilleurs avis sur les Romans érotiques



Beaucoup d'humour, de sous-entendus, gaieté   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : Allia La Vie des Nonnes - 1 Avis par Lavax F 300

  
Style, qualité d'écriture 3/4
Originalité des situations 3/4
Description des scènes d'amour 3/4
Intérêt de l'histoire 2/4
Note Générale 3/4
Les plus : Beaucoup d'humour, de sous-entendus, gaieté
les moins : Pas d'annotation, intérêt un peu faible

De jour en jour, une semaine brève, je vous propose, si l'envie vous en dit, de faire une promenade dans les Dialogues de l'Aretin...
Voici la Première Journée.

Présentation
Chacun connaît l'histoire singulière de l'Arétin qui, tour à tour admiré et haï pendant la Renaissance italienne, est peu à peu oublié jusqu'à en ce que,aux environs de 1880, quelques érudits le redécouvrent: Alcide Bonneau et Isidore Lisieux entreprennent en 1879, la traduction et l'édition des Ragionamenti. On a attribué à l'Arétin, à tort, à raison, bien des textes osés: de La Puttana Errante (La Putain errante - description obscène de positions, qui est, en fait, de Lorenzo Venerio), aux Sonnetti Lussuriosi, Les Sonnets Luxurieux produit > les sonnets luxurieux

La première édition des Dialogues (c'est ainsi qu'on traduit Ragionamenti) date de 1534-1536, un premier volume paraissant en 1534, à "Paris", l'autre en 1536. En réalité, à cette époque de sa vie et depuis 1527, l'Arétin est à Venise; il est ainsi fort probable que l'édition ait été faite à Venise, comme le suggère Pascal Pia.

Les Dialogues se divisent en 6 parties, ou 6 journées:
1) La Vie des Nonnes;
2) La Vie des Femmes mariées produit > vie des femmes mariees;
3) La Vie des Courtisanes produit > vie des courtisanes;
4) L'Education de la Pippa produit > education pippa;
5) Les Roueries des hommes produit > les roueries des hommes;
6) La Ruffianerie produit > ruffianerie

Ces dialogues ont historiquement été publiés ou bien séparément ou bien de manière assemblée. Allia a choisi de faire de chaque journée un volume séparé de la collection.
L'édition Allia de la Vie des Nonnes est une reprise de la traduction d'Alcide Bonneau, publiée chez Isidore Lisieux en 1882.
Elle diffère de la traduction de 1879, en ce que dans cette dernière tous les passages obscènes ont été rédigés en latin par Bonneau; et d'autre part, dans la traduction Bonneau de 1879, les passages dont le sens ne va pas de soi font l'objet d'une note, ce qui n'est pas le cas dans l'édition 1882 (reprise au Cercle du Livre Précieux en 1959).

L'argument
La Nanna commente à Antonia les états par lesquels elle est passé: religion, mariage, prostitution... D'abord (c'est l'objet du premier dialogue) la vie de nonne. Sous couvert de moralité, on découvre une vie des plus dissolues. Il s'agit d'abord d'une satire des moeurs - l'Arétin est connu, depuis le début de sa carrière pour son talent satirique et pamphlétaire. Mais l'auteur se délecte de cette description, jouissant des mots qu'il invente, des situations pittoresques qu'il met en scène: tout va très vite. On n'a pas tant un défilé de mots obscènes que de positions, et de sous-entendus. On oscille entre les rires d'Antonia (ha ha ha!) et nos propres rires.
On a affaire à une langue parlée, des échanges vifs; le dialogue touche au théâtre - pas d'indication scénique en dehors des paroles échangées.


Critique
1) Cette vitesse de l'action est une réussite; par contre, le thème est, lui, classique -, et comme il n'y a pas d'histoire au sens strict, mais des histoires, malgré l'invention de style, on s'ennuie quelque peu.
2) Cette édition d'Allia est du travail bâclé. D'abord, on aurait aimé avoir tous les dialogues en un seul volume. Ensuite, un minimum de notes et d'informations n'aurait guère coûté - en tous sens.
3) Pour les italianisants, il existe un édition savante bilingue, dirigée par Acquilecchia, dont le travail est très rigoureux (je n'ai malheureusement pu consulter cette édition): si on la trouve d'occasion, elle est préférable (Bell

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L'écriture, l'histoire   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : Pocket Marcel facteur - 1 Avis par titmym F 300

  
Style, qualité d'écriture 4/4
Originalité des situations 2/4
Description des scènes d'amour 3/4
Intérêt de l'histoire 4/4
Note Générale 4/4
Les plus : L'écriture, l'histoire
les moins : assez peu de passages sulfureux au final, si il faut trouver un défaut.

J'ai acheté ce livre en gare, pour passer agréablement le temps des voyages souvent bien monotones.
J'avais repéré l'auteur Françoise Rey dans le rayon, avec quelques un de ses bouquins, notamment Femme de papier, mais le titre Marcel facteur m'a interpelée, du fait que je ne l'avais vu nulle part encore, et que je l'ai trouvé bien énigmatique pour un roman érotique.

Marcel facteur trace un portrait tendre et touchant, de Marcel, facteur donc, et "gentil obsédé sexuel".
C'est Françoise qui tient le pinceau, une amie que l'on sent amusée, attendrie, amoureuse, profondément émue par la relation qui s'est tissée entre elle et Marcel, un garçon maladroit et naïf.

J'ai aimé l'humour et la légèreté, la tendresse qui transparaissent à chaque ligne de ce roman. Dans l'écriture se mêlent verdeur et innocence, fantasmes plus ou moins osés et blablas quotidiens. On y relève beaucoup de fraicheur, une sorte de nostalgie, et une grande complicité.

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le savoureux mélange folie-tendresse, le style bref et efficace   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : Pocket L'Orage - 3 Avis par estrella F 274

  
Style, qualité d'écriture 3/4
Originalité des situations 3/4
Description des scènes d'amour 3/4
Intérêt de l'histoire 4/4
Note Générale 3/4
Les plus : le savoureux mélange folie-tendresse, le style bref et efficace
les moins : les scènes d'amour sado maso, auxquelles tout le monde ne s'identifie pas forcément

Régine Desforges est une auteur qui aime parsemer ces écrits d'érotisme, même dans ces romans non-orientés de ce côté. Elle est reconnue pour ces romans, notamment "la bicyclette bleue" et sa suite, et pour ces récits érotiques comme "lola et quelques autres".
Ces écrits sont souvent centrés sur des femmes, mais je n'irai pas jusqu'à dire que c'est une auteur féministe, au sens militant du terme.

En ce qui concerne "L'orage" plus précisément, c'est un récit court, sous la forme d'un journal intime, qui raconte la vie d'une jeune femme de 26ans après la mort de son mari.
l'écriture est simple et efficace, sans fioritures et va droit au but. l'histoire est très originale et finement menée. la narration à la personne suggère la folie du personnage de manière presque imperceptible, ce qui rend bouquin délicieux. de plus, elle revisite le topos de l'amour après la mort de manière moderne et originale, et redonne un souffle à ce thème souvent exploré.

au niveau des scènes d'amour et des des situations, je suis plus mitigées. les scènes d'amour sont décrites très explicitement ce qui est parfois agréable, parfois insoutenable. en effet, l'amour de cette jeune femme est très souvent mélé à la souffrance et la description brute qui en est faite, les rend à mon avis désagréable à lire. j'aurais préféré un peu moins de crudité soit dans ce qui est dit, soit dans la manière dont c'est dit. sans aller jusqu'au dégout ou jusqu'au rejet complet, certaines scènes m'ont vraiment déplues.

globalement, je pense que ce livre est à lire car il possède des qualités littéraires et érotiques indéniables, mais attendez vous tout de même à quelques scènes désagréables si vous n'est pas fan du plaisir dans la douleur et la détresse.

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Joli petit récit d'amour, happy end!   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : Philippe Picquier Le Vendeur d'Huile qui Conquiert Reine de Beauté - 1 Avis par Lavax F 300

  
Style, qualité d'écriture 3/4
Originalité des situations 3/4
Description des scènes d'amour 0/4
Intérêt de l'histoire 3/4
Note Générale 3/4
Les plus : Joli petit récit d'amour, happy end!
les moins : Trop court, simplicité des sentiments mis en scène

Description de l'édition
Titre original: Maiyou Lang du zhan Huakui (Huakui: Reine de Beauté)
Date de parution originale: entre 1620 et 1627
Réédition française: Centre de publication Asie Orientale et Jacques Reclus, 1976; Picquier, 1990
Traducteurs de la présente édition: collectif d'étudiants, sous la direction de Jacques Reclus.
Préface p.5 à 10 de Pierre Kaser.

Ce texte fait partie d'un ensemble de 3 recueils de 40 contes chacun, appartenant à des époques très éloignées, et réécrits.

La structure du conte est présente tout le long du récit:
-une brève morale est d'emblée énoncée, dont la courte histoire sera illustration: "Il n'est pas de fille dont l'attrait ne puisse être décuplé par les attentions d'un amoureux". La prévenance et la délicatesse sont donc deux vertus amoureuses cardinales.
-Les personnages sont suivis depuis leur plus jeune âge, tour à tour: Yaoqin (11 ans), d'abord, fille de commerçants, perd ses parents au moment des invasions tartares. Elle est recueillie par un voisin qui, bientôt, la vend à Wang Jiuma, qui dirige une maison de tolérance. Yaoqin, ou Wang Mei, dite encore Meiniang ("jolie demoiselle"), n'est autre que la future Reine de Beauté. Comment Yaoqin va être amenée à se prostituer, par quelle ruse les maquerelles vont-elles la convaincre de rapporter beaucoup d'argent, et d'avoir beaucoup de clients riches et nobles?
-Zhu Zhong a une enfance fort semblable à celle de Yaoqin: fils adopté parce que son père l'a vendu, il est ensuite chassé de chez son père adoptif après une conspiration. Reprenant son vrai nom Qin, il devient colporteur d'huile. Un jour, il aperçoit de loin Reine de Beauté, mais il gagne si peu qu'il ne sait comment faire pour passer ne serait-ce qu'une nuit avec elle, ni même si Meiniang accepterait de le recevoir...

Avis
Une jolie histoire d'amour, où le narrateur insiste sur la parenté de destins, qui finissent par se nouer jusqu'en leurs infimes détails. Certes, les sentiments sont simples, et il n'y a guère de suspens.
J'aime assez le contraste entre le lieu de débauche qu'est le bordel et la délicatesse de cet amour. La décision qui consiste à ne pas décrire les scènes d'amour apparaît comme une qualité: c'est pourquoi j'ai hésité à noter. Malgré tout, certaines scènes restent dures, comme la défloration par viol de Meiniang (à cette occasion, on apprend que l'âge de la défloration est, dans les maisons de tolérance, soumise à des règles précises).

On trouve dans cette édition une coquille aux pages 70-71.

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Les + la déchéance liée à la perte de l'être aimé, court,  style d'écriture 
rédaction sous forme de carnet intime   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : Pocket L'Orage - 3 Avis par cocostpierre F 300

  
Style, qualité d'écriture 4/4
Originalité des situations 4/4
Description des scènes d'amour 4/4
Intérêt de l'histoire 3/4
Note Générale 4/4
Les plus : Les + la déchéance liée à la perte de l'être aimé, court, style d'écriture rédaction sous forme de carnet intime
les moins : peut-être la scène de zoo, mais vu sous l'angle de Marie et de sa folie tout colle au personnage,

L'auteur :

J'ai fait quelques recherche pour connaître un peu plus cet auteur par le biais du net pour moi-même dans un 1er temps et pour vous en faire profiter au passage :

""Régine Deforges est une écrivaine française, née le 15 août 1935 à Montmorillon dans la Vienne. D'un ton très libre, voire libertin, ses romans sont souvent des plaidoyers féministes défendant le droit des femmes à s'assumer seules, jusque et y compris dans leur sexualité, qui peut être le lesbianisme. Elle situe l'action de plusieurs de ses romans dans la campagne proche de Montmorillon, et sur les rives de la Gartempe.


Biographie

""Libraire, n'hésitant pas à diffuser des œuvres libertines, elle crée sa propre maison d'édition, en 1968, mais le premier livre qu'elle publie Le Con d'Irène, de Louis Aragon, est saisi dans les 48 heures le 22 mars 1968. Elle sera par la suite condamnée pour « outrage aux bonnes moeurs », et privée de ses droits civiques. Elle publie ensuite un catalogue de livres écrits par des femmes (Les Femmes avant 1960).
Elle a été présidente de la Société des gens de lettres et membre du jury du prix Femina dont elle a démissionné en solidarité avec Madeleine Chapsal suite à son exclusion.
La suite de romans continuant La Bicyclette bleue connaît un grand succès populaire (plus de dix millions d'exemplaires vendus), mais a valu à Régine Deforges quelques démêlés judiciaires avec les héritiers de Margaret Mitchell, auteur d'Autant en emporte le vent, qui ne parvinrent cependant pas à convaincre les juges que Régine Deforges avait plagié l'Américaine.
Elle est l'épouse du dessinateur du Nouvel Observateur Pierre Wiazemski, dit Wiaz, dont elle a un enfant. Elle a également tenu une chronique à L'Humanité, dont des recueils ont été publiés.


J'ai juste repris le thème qui nous plaît le plus sur CDS,,,

Catégorie Érotisme

Contes pervers, première œuvre érotique (1980), adaptée au cinéma ;
Lola et quelques autres, recueil de nouvelles (Fayard, 1983) ;
Troubles de femmes, nouvelles (Éditions Spengler, 1994) ;
L'Orage, (Éditions Blanche, 1996) ;
Rencontres ferroviaires, (Fayard, 1999) ;

Avis personnel sur ce livre:

Cette lecture rapide – 20 mns environ pour une relecture :-p-, nous transporte rapidement dans le délire foudroyant de Marie dû à la perte de son mari.

Cette jeune de femme de 26 ans ne supportant pas cette perte sombre petit à petit dans une folie « sexuelle » qu'elle croit dictée par son défunt.

L'ambiance chaude des nuits d'orage, la réalité autour du personnage -Adrienne, Lulu, le doc, le meilleur ami, Jean- la décadence liée à la folie de Marie, font que ce livre vous faire palpiter dans tous les sens du terme.

J'avais beaucoup aimé lire ce livre à sa sortie en 1996-1997, livre contemporain, sensuel, grisant jusqu'à la « mort », La relecture n'a pas appauvris ce ressentiment,

Pour reprendre un peu le sujet de notre cher Leto de ces derniers jours, une version audio laisse à réflechir.
Même en ayant entendu un court extrait sur le net. Je suis perplexe quand au résultat escompté sur ma personne,  surtout pour un livre érotique, j'ai besoin de « fabriquer » mon propre décor et d'entendre ma voix lire ce texte dans ma tête.
Je rejoindrai Marii à ce sujet ; « avoir une diction inspirante » hum, hum , je doute un peu.

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Ouvrage poétique, humoristique, où érotisme et ironie se lient harmonieusement, présence d'index, de notes, cartes   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : Editions Philippe Picquier Belle de Candeur - 1 Avis par Lavax F 300

  
Style, qualité d'écriture 3/4
Originalité des situations 3/4
Description des scènes d'amour 3/4
Intérêt de l'histoire 2/4
Note Générale 3/4
Les plus : Ouvrage poétique, humoristique, où érotisme et ironie se lient harmonieusement, présence d'index, de notes, cartes
les moins : Beaucoup de noms à retenir, pas d'intrigue, quelques erreurs dans les notes (dans l'édition 1990 de Picquier)

Présentation de l'édition
Titre original: Zhulin Yeshi (littéralement: Histoire officieuse de Zhulin***; ou histoire sauvage de Zhulin)
Date de rédaction: elle est difficile à établir, mais se situe vraisemblablement dans la première moitié du XVII eme siècle.
Auteur inconnu.
Traducteur: Christine Kontler.

Le récit
Il se situe dans contexte historique assez mouvementé, entre le VII eme et le VI eme siècles avant notre ère, à une époque où la Chine est divisée en de multiples principautés qui se disputent le pouvoir, et notamment les petites principautés de Zheng et Chen (qui sont au centre de la Chine) et les grandes principautés de Jin, Qi, et Chu, qui peu à peu vont historiquement s'imposer.

Le personnage principal, Belle de Candeur, qui dans le roman, s'appelle également Dame Xia, après son premier mariage, ou encore Yunxiang après son troisième mariage, a appris, en rêve, auprès d'un Immortel du nom de Libre Errance, la technique qui consiste à "cueillir les fruits de la bataille", c'est-à-dire à puiser, pendant l'acte sexuel, l'énergie de son partenaire, afin d'augmenter sa puissance vitale, de rajeunir, et de parvenir à l'immortalité. A 50 ans, elle paraît encore 16 ans, sa peau est jeune; son vagin est aussi resserré que celui d'une très jeune fille, et si les hommes la désirent, elle les épuise et les mène à la mort en fort peu de temps!
Ainsi de ses deux premiers maris...Et de bien des amants...
Car la Chine de cette période est très libre: les échanges vont bon train: le roi, ses ministres, font l'amour avec Belle de Candeur; cela se sait; et cela ne cause pas de grandes révolutions.
Au détour, le narrateur, Xian Chuan (qui livre son nom à la toute fin de ce court et étrange roman), raconte les châtiments que les amants subissent aux enfers: les démons broient les défunts, leur assènent des coups, les font frire dans l'huile.

Le récit est très rapide - ce qui n'empêche pas des scènes érotiques assez poétiques, bien que stéréotypées et dans le vocabulaire et dans les techniques utilisées (les pieds bandés sont toujours érotiquement contemplés, les liqueurs féminines sont un fort stimulant descriptif, etc). Les aphrodisiaques sont en usage, les anneaux peniens, et une forme assez originale de godemichet.
Le style narratif est très proche de celui du Jing Ping Mei, avec petite phrase introductive, et petite conclusion rapide: "vous le saurez en lisant la suite"; on trouve aussi des incises du genre": "mais ne nous appesantissons pas sur la mort de ces deux personnages", etc.

Avis personnel
Quelques défauts d'abord dans mon édition - je ne sais si cela vaut pour toute édition, et réédition chez Picquier: les notes du chapitre 6 sont incomplètes.
Sinon, l'édition est bien faite, avec un avant-propos resituant le récit, un petit vocabulaire érotique, des notes chapitre par chapitre. La traductrice a fait choix de conserver les expressions originales tout en les expliquant: et le lecteur habitué s'y retrouve; et le lecteur non habitué n'est pas perdu, car les notes n'empêchent pas de lire en continu.

Quant au récit, le texte est certes mineur, mais il reste détendant: cette manière sans gravité qu'a le narrateur de traiter les décès qui s'accumulent au fil du récit est très drôle; il laisse aussi de côté ses personnages avec beaucoup de désinvolture.
ce qui seul l'intéresse, c'est la quête d'immortalité de Belle de Candeur.

A découvrir.

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Style   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : Allia L'Education de la Pippa - 1 Avis par Lavax F 300

  
Style, qualité d'écriture 4/4
Originalité des situations 3/4
Description des scènes d'amour 1/4
Intérêt de l'histoire 2/4
Note Générale 3/4
Les plus : Style "à la bonne franquette", pamphlet
les moins : Pas d'annotation, dialogue inégal

La présentation de l'édition a été faite ici: ClubDesSens.fr > /products/review.html?ID=4468
Pardonnez-moi de vous y renvoyer.
L'Education de la Pippa est le quatrième des Dialogues de l'Arétin; il fait suite à la Vie des Courtisanes produit > vie des courtisanes
Ces dialogues comparent, journée après journée, la vie des religieuses, la vie des femmes mariées, la vie des prostituées, afin de savoir quelle éducation donner à la fille de la Nanna - la Pippa: celle-ci sera putain!

Voici la Quatrième Journée, si toujours vous me suivez!!

L'argument
Le métier de putain n'est pas un sot métier, c'est un art. Aussi lira-t-on un traité de putanisme, avec conseils, jeux, anecdotes: bonnes manières, art de se tenir à table, art du maquillage, hygiène, art de la conversation, art de dévaliser son amant. Le grand principe est le suivant: "La suavité des écus ne laisse arriver jusqu'au nez ni la putridité des haleines, ni la puanteur des pieds"!
Qu'importe donc de coucher avec un vieux malade ou un jeune puant et prétentieux...La Nanna passe en revue d'abord les catégories sociales, puis les caractères des nations, et enfin les caractères individuels: comment se comporter avec un fantasque, un puise-la-science-dans-la-bouche-à-papa, un avare, un poltron, un pédant, un hypocrite.
Sous couvert de donner des conseils, la Nanna dresse un portrait très noir de la société du seizième siècle; en voici un exemple: "Flatteries et flagorneries sont la quéquette des grands". Portrait de la société italienne, de la société espagnole, française, etc. Chacun en prend pour son compte. On n'a plus affaire à un roman érotique, mais à un pamphlet.
Le mépris envers la prostituée est dénoncé: "On nous tourne et on nous retourne par tous les bouts". Ces messieurs inventent quantité de positions absurdes à quoi il faut se soumettre (et dont on ne voit pas bien l'utilité): lever le pied en l'air, lever les fesses...

Avis
Beaucoup de violence, y compris linguistique dans ce dialogue. L'Arétin ricane contre les constipés de la langue: "Moi qui suis moi, dit la Nanna, je parle comme bon me semble, sans me gonfler les joues en cachant de la saumure (...). Les mots sont des mots et non des confitures". La liberté sociale passe d'abord par la liberté de la langue: telle est sans doute la leçon de ce traité de putanisme.
Quelque faiblesse, malgré tout: la décision pamphlétaire prenant le pas, on aurait souhaité que les conseils de la Nanna fussent moins étendus.

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roman de science-fiction de qualité, structure romanesque complexe et inventive, pas de poncifs marqués malgré un féminisme affirmé   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : Robert Laffont L'Autre Moitié de l'Homme - 1 Avis par Lavax F 300

  
Style, qualité d'écriture 4/4
Originalité des situations 4/4
Description des scènes d'amour -1/4
Intérêt de l'histoire 4/4
Note Générale 4/4
Les plus : roman de science-fiction de qualité, structure romanesque complexe et inventive, pas de poncifs marqués malgré un féminisme affirmé
les moins : la structure du roman peut dérouter le lecteur inattentif, le féminisme et le lesbianisme peuvent déranger, la violence des situations est rude et peut choquer aussi bien les lecteurs que les lectrices

Née en 1937, Joanna Russ est un important écrivain de science-fiction, qui s'est engagée dans des mouvements féministes radicaux.

"The Female Man" (1975), très mal traduit "l'Autre Moitié de l'Homme" par Henry-Luc Planchat, en 1977 pour les éditions Laffont, dans la très bonne collection dirigée par Gérard Klein, "Ailleurs et Demain",  décrit un ensemble de mondes probables, envisageant diverses relations entre hommes et femmes.

Le roman repose sur une structure complexe, mettant en oeuvre 4 univers possibles, autour de 4 personnages féminins, dont le prénom commence par J - les "4 J": Janet, Jeannine, Joanna, et Jael.

Janet Evason, une femme assez stupide, vit sur la planète Lointemps, planète sans hommes: ceux-ci ont tous disparu à la suite d'une Catastrophe, et seules les femmes ont survécu, se reproduisant entre elles. Lors d'un voyage dans le passé, Janet se rend sur la Terre en 1969, et y fait la rencontre de Jeannine.
Jeannine vit dans un monde dans lequel la seconde guerre mondiale n'a jamais eu lieu; monde désespéré, où elle rêve de mariage avec un homme que finalement elle n'aime pas.
L'une et l'autre rencontrent Joanna, dont l'univers se situe également en 1969, mais dans une année 1969 où la Guerre a eu lieu: Joanna vit toutes les contradictions de la femme, refusant les oppositions sur lesquelles la société est fondée: "je ne suis pas une femme; je suis un homme"; il n'y a "qu'un seul moyen de posséder ce que nous désirons, c'est de le devenir": devenir un homme, a "female man".

Les trois femmes finissent par rencontrer la terrifiante et invisible Jael (Alice Reasoner, Alice-Jael), la femme sans nom, dont le bout des doigts est cancereux, et qui vit dans un futur où hommes et femmes sont en guerre perpétuelle; "je suis une fanatique", déclare-t-elle, devant Manland (le monde des hommes) et Womanland (le monde des femmes), prête à tuer.

La dernière partie du livre est d'une rare violence verbale. La réalité de la sexualité de l'homme est mise à nu: baiser pour violer, dominer, parce que la femme est réduite à la menstruation et à la grossesse. En même temps, les hommes de Manland sont devenus impuissants, ignorants qu'ils sont de ce à quoi ressemble un vagin, un vrai vagin, n'ayant plus jamais "baisé" que des "transformés" et des "castrés". Ils sont prêts à proposer aux femmes de Womanland l'égalité: celles qui voudront pourront bien sûr choisir de rester femmes au foyer, ou travailler, si elles le veulent, disent-ils.
Mais qu'importe l'égalité, selon les femmes, l'égalité sera toujours l'égalité pour les putains, celles qui ont un vagin, par où ça saigne et ça fait des enfants. La guerre seule vaut.

Ce roman ne laissera assurément pas indifférent.
Il pourra ne pas plaire, et même être désagréable. Je pense qu'un homme ne peut pas ne pas se sentir mal à l'aise face aux conjectures de Joanna Russ qui le raye de la carte et le réduit à quelques grossiers coups de crayons - une "b...", ainsi qu'elle écrit. En même temps, il ne pourra pas ne pas être intéressé aussi.
Il en va de même pour une femme qui n'est ni féministe, ni lesbienne (c'est mon cas). Je dois dire que certains passages un peu rudes m'ont même fait rire, comme si ma sexualité parfois offensée (dans son histoire ancienne - l'histoire des femmes à quelque époque -, et non dans mon histoire autobiographique) prenait quelque revanche. Ainsi quand la bagarreuse Joanna se retient de donner des coups de poings à ses interlocuteurs imbéciles, je repensais à quelques scènes où, jadis, j'avais eu (j'aurais eu? dans un improbable univers...), moi-aussi, bien envie de donner quelques "poings dans le nez", pour parler avec le Petit Nicolas.
Les scènes d'amour sont assez soft, et se réduisent à quelques mots; il n'y a pas de plaisir pris à ces descriptions (par l'écrivain même); c'est plutôt un roman désespéré et brutal qu'un roman sapphique et érotique.
Il n'y a guère de paix non plus dans les amours féminines. A l'exception du viol qui, entre femmes, n'existe pas - c'est là le point qui, selon Joanna Russ, est décisif. Il n'y a pas de viol sur Lointemps. Mais il n'y a pas beaucoup d'amour.

Et pour le reste, ça explose. En tout. Partout.

Quant aux poncifs féministes, il est vrai qu'il y en a (essentiellement, à le lire aujourd'hui, d'ailleurs, je pense), et que certains sont quelque peu à côté de ma sensibilité: mais j'ai particulièrement apprécié que Joanna Russ (dont le roman est tout de même écrit en 1975) consacre un très court chapitre au fait qu'on puisse accuser son roman de radotages féministes (chapitre III, 7eme partie); c'est assez joliment fait, et ici aussi, d'une rare violence.

Bref, je n'ai sans doute rien de commun, quant à la sensibilité, avec Joanna Russ, mais ce livre est un livre important, qui restera non seulement dans l'histoire de la science-fiction, mais encore dans l'histoire du roman.

A découvrir.

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NB: je n'ai volontairement pas mis de note pour la rubrique "scènes d'amour"; il n'y a pratiquement pas de scènes entre femmes, ou entre hommes et femmes; celles-ci et celles-là sont à peine ébauchées (c'est pourquoi je les ai caractérisées de "soft"), et ne font pas proprement l'objet du roman. Mais pour en dire quelques mots cependant, elles tiennent assez souvent en des termes précisément choisis, et violents, aussi bien lorsqu'il s'agit de décrire les relations féminines que les relations entre sexes opposés. La sexualité est, dans l'ensemble, vécue comme une guerre; l'amour est absent, les "sentiments" n'existent pas. Même la répétititon de l'hypocoristique "chérie" que les femmes s'adressent lorsqu'elles "copulent" officiellement ensemble n'a rien de très amoureux; il s'agit plus d'une marque d'appropriation que d'un véritable mot d'amour.

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Texte clairement politique et satirique, qui donne une lumière nouvelle sur l'ensemble des Dialogues   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : Allia La Ruffianerie - 1 Avis par Lavax F 300

  
Style, qualité d'écriture 3/4
Originalité des situations 2/4
Description des scènes d'amour 1/4
Intérêt de l'histoire 2/4
Note Générale 3/4
Les plus : Texte clairement politique et satirique, qui donne une lumière nouvelle sur l'ensemble des Dialogues
les moins : Un peu long

Une présentation de l'édition est proposée ici: ClubDesSens.fr > /products/review.html?ID=4468 . Merci de bien vouloir vous y reporter.
La Ruffianerie clôt les Dialogues de l'Arétin.

Voici notre dernière journée.

L'argument
Couramment employé du 16eme siècle au 18eme siècle, le terme "ruffianerie" vient de rufien, ruffian (14eme siècle): homme débauché vivant avec des femmes de mauvaise vie, ou en procurant aux libertins. D'après Guiraud, le mot proviendrait de rofe: "crasse", "saleté"; d'après Littré, reprenant Diez: de ruf, radical germanique signifiant "teigne", "rogne".
La ruffianerie désigne ici les rapports entre prostituées et maquerelles.

Les personnages sont la Nanna, la Pippa (fille de la Nanna), une nourrice, une commère; cette dernière raconte à la nourrice le métier de maquerelle.
La ruffianerie demande plus d'adresse, plus de science, que la putanerie; la ruffiane tient du médecin, du renard, de l'araignée. Elle sait être patiente, menteuse, obstinée. Elle ensorcelle, utilise des remèdes pour changer l'haleine, répare dents abîmées, tétons avachis, connaît l'état du ciel, s'occupe des baptêmes, des noces, des accouchements, des décès, use de potions, dit la bonne aventure: "elle charme les plaies, cueille des herbes, conjure les esprits, arrache les dents aux morts, déchausse les pendus, ensorcelle des cartes, noue les étoiles, dénoue les planètes et parfois reçoit une bonne volée de coups de bâtons"!
Elle jouit aussi, au sens le plus strict, des bons tours qu'elle joue aux putains et aux hommes: elle est la trahison même.

Avis
Je n'avais pas voulu répondre d'emblée à une question que posait Cucurbita sur l'intention générale du texte - celle-ci n'apparaissait pas d'abord pleinement. Le dernier dialogue, en revanche, est clair: si la première partie pouvait faire songer à un texte érotique, les dialogues suivants affichent une intention polémique. La société italienne est dépeinte avec cruauté, le sexe y est occasion d'insulte.
Il s'agit d'un pamphlet politique.
La lecture de la Ruffianerie m'a laissé quelque doute sur le statut de la Vie des Courtisanes: si le comportement dégoûtant des ruffianes n'est légitimé par rien, à la différence du comportement des courtisanes, on n'en a pas moins affaire à un milieu où tout fonctionne en miroir - ruffianes, prostituées, clients; d'un sens, la vie de la maquerelle est la vérité de ce monde, et ce par où le putanisme avait été, aux dialogues précédents, sauvé, apparaît soudain abaissé, et la femme avilie. La manière dont la Nanna et la Pippa écorchaient la langue, leur façon de parler comme un charretier, qui semblait d'abord expression de révolte, rappelle soudain leur origine sociale: oui, la Pippa, comme dit l'Arétin, ne sait pas lire; oui, il ne sied pas à une dame de dire des mots obscènes.

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étrangement déroutant   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : Blanche L'attendrisseur - 1 Avis par StephB F 1999

  
Style, qualité d'écriture 3/4
Originalité des situations 3/4
Description des scènes d'amour 3/4
Intérêt de l'histoire 3/4
Note Générale 3/4
Les plus : étrangement déroutant
les moins : scènes qui peuvent paraître répétitives

J'avais peine à concevoir que l'on pût écrire un roman entier sur un thème comme celui de la fessée. Mais que peut-il se passer dans un livre pareil ? Y a-t-il un récit, est-ce cohérent ou est-ce que ce ne sont que fessées à répétitions ?
Pire ! Jacques Serguine n'a pas écrit UN livre sur la fessée, mais DEUX : L'attendrisseur n'est que la suite -qui peut se lire indépendamment, heureusement pour moi qui l'ignorais, d'un autre roman, L'été des jeunes filles. Et même trois, si j'en crois la quatrième de couverture où J. Serguine est dit l'auteur d'un Eloge de la fessée.

Ce roman met en scène un personnage masculin, Jacques, narrateur à ses heures, et disparaissant complétement du récit à d'autres, mais surtout tout un groupe de femmes : femmes mûres, mères d'autres femmes-filles de 13 ou 17 ans appelées "bébés" car pas encore dégrossies, ayant le charme et le potelé des enfants et la grâce sous-jacente de la jeune fille, et jeunes femmes menant le jeu.
De quel jeu s'agit-il ? de la fessée bien entendu.

Après avoir vu Jacques administrer une fessée à sa compagne, deux protagonistes, ébranlées par la scène, vont expérimenter la fessée sur autrui et sur elles-mêmes.
Jeu d'amitié, jeu d'amour entre ces femmes et ces filles dans l'ambiance estivale du bord de plage. Bouleversantes vacances où les expériences se succèdent : les fessées, les cunnilingus, le trouble de se mettre nue devant une autre, les lavements (si !), les baisers d'amies-amantes, la camaraderie bon enfant, l'humiliation...

Avant de lire ce roman, j'avais picoré un passage pour me faire une première opinion. Celle-ci était négative : des femmes qui se tondent les poils pubiens et s'appellent mutuellement "bébé", cela n'avait rien de bien intéressant. Je me trompais.

Hormis ces appelations "bébé Jennifer", "bébé une telle", qui m'ont momentanément agacée -mais momentanément seulement, j'en ai vit pris l'habitude et le terme de "bébé" s'impose pour le roman lui-même-, j'ai été plutôt surprise de la réussite de ce récit.

Le livre ne m'a pas lassée malgré la répétition des fessées et, moi qui suis habituellement très mal à l'aise face à l'homosexualité féminine, je me suis laissée aller à trouver un certain nombre de passages excitants -tant et si bien que je compte en faire lecture à mon mari.
Ce roman n'est à mon sens pas un chef d'oeuvre de la littérature, mais il s'agit d'un roman agréable à lire qui a de plus le curieux effet d'avoir mis à mal mes a priori.

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globalement, l'efficacité des éléments dont l'auteur s'est servi   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : J'ai lu Le pensionnat - 2 Avis par Aretina F 399

  
Style, qualité d'écriture 3/4
Originalité des situations 2/4
Description des scènes d'amour 3/4
Intérêt de l'histoire 1/4
Note Générale 2/4
Les plus : globalement, l'efficacité des éléments dont l'auteur s'est servi
les moins : héroïne parfois peu convaincante de par de son vocabulaire, motifs

Ce roman de début de Jérôme Kob est une occasion de passer des moments voluptueux tout en faisant une lecture soignée.
L'auteur préfère se voiler de mystère: il s'agit d'un "journaliste parisien spécialisé dans la presse de charme" comme nous annonce la petite note sur l'auteur en bas de la couverture 4.

Jérôme Kob nous offre un récit léger, qui ne vise qu'à détendre, faire fantasmer et mettre les sens en ébullition. On a peu à reprocher à la narration, les éléments de suspense et les descriptions sont dosées avec le soin d'un apothicaire versé: les scènes sont détaillées de façon à donner le sourire grivois sur les lèvres et un chatouillement dans les bouts des doigts qui ont du coup envie de commencer à flâner où on en sent l'envie. Mais on ne passe outre la frontière vers l'obscène gratuit.

L'auteur fait preuve de flair en jouant avec tous les ingrédients qui nourrissent les fantasmes. Rien ne manque: la jeune fille en train de découvrir la sexualité, ses tourments sensuels et ses quêtes, une curiosité inlassable et une attraction pour le charnel, les premiers émois, les premières attouchements.

Et le décor pour tout cela, un endroit que l'imaginaire a durablement investi avec un pouvoir fantasmagorique: le pensionnat des filles sévèrement géré par des religieuses! Le nom du pensionnat est très adroitement choisi: Saint-Jean-de-la-Croix!
Pareil nom oblige: L'exaltation délirante des pensionnaires est un vague écho des extases et de la intense vie intérieure de ce poète.
Il s'agit peut-être que d'un hasard, mais sa compatriote, Teresa de Avila, est également évoquée dans un contexte pas très orthodoxe: elle sert pour qualifier les transports de la héroïne lors de sa première relation saphique.

Sinon, l'auteur ne risque pas trop: il ne dévie pas de la voie habituelle et c'est vrai qu'il atteint son but. Il ne cherche pas de créer un futur classique de littérature érotique. Il travaille avec des motifs à efficacité attesté. On entame le livre sans autre objectif que de se relaxer lascivement. Et on n'est pas déçu.

Un roman léger, si léger qu'on a même pas besoin de deux mains pour en faire la lecture...

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Livre bien écrit, scènes de sexes très présentes dans le livre, originalité   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : La Musardine La Jument - 2 Avis par KittyKat F 300

  
Style, qualité d'écriture 4/4
Originalité des situations 3/4
Description des scènes d'amour 3/4
Intérêt de l'histoire 2/4
Note Générale 3/4
Les plus : Livre bien écrit, scènes de sexes très présentes dans le livre, originalité
les moins : On retrouve vite les mêmes situations ça pourrait lasser à force

Ha la soumission ! Le dominé et le dominant ! Esparbec nous emmène dans ce domaine sans pudeur.

Une mère de famille un peu blasée de sa vie, qui ne trouve de réconfort auprès d'aucun amant (elle essaye pourtant les voisins, les collègues de son mari, etc etc) se décide à pratiquer un sport pour s'occuper l'esprit ailleurs. Son choix se porte sur une écurie où vont les dames de la "haute". Que du beau monde.

Premier jour à l'écurie, sitôt en selle. Le propriétaire des lieux va vite la mettre dans le bain. Ici la jument n'est pas seulement la monture mais bel et bien elle. La dame n'entend pas se laisser monter et dominer aussi facilement, qu'à celà ne tienne, le maître des lieux l'y contraint.

La dame se retrouve avilisée, mais toujours à la limite du supportable, au sein de l'écurie. Lui imposer de chevaucher sa monture nue, la faire se ballader nue dans l'écurie devant les lads, etc etc pour au final commencer à l'offrir aux lads, puis aux visiteurs...

Ce n'est que le début et je vais m'arréter là pour ne rien dire de la fin.

Ce livre m'a attirée car j'aime le milieu des écuries et j'avais envie d'un Esparbec depuis un moment. Le livre se lit très facilement. Les scènes sont extrèmement détaillées. Mon soucis vient du fait que j'ai parfois trop tendance à m'identifier à l'héroine, donc parfois excitée de ma lecture, parfois blasée... Je reste sur ma faim sur ce livre, il me manquait un petit je ne sais quoi.

C'est un livre qui plaira surement plus à un homme à mon avis mais il reste néanmoins très plaisant à lire.

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Maîtrise du Français   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : Fayard Un roman sentimental - 1 Avis par vagant H 125

  
Style, qualité d'écriture 2/4
Originalité des situations 0/4
Description des scènes d'amour 0/4
Intérêt de l'histoire 0/4
Note Générale 0/4
Les plus : Maîtrise du Français
les moins : abominable, complaisant, grotesque, anérotique

«L’ouvrage n’étant pas massicoté, il est préférable, pour l’ouvrir, d’user d’un instrument plutôt que de son doigt.» Vendu sous blister avec cet avertissement collé sur sa couverture, « Un roman sentimental » est une magnifique opération commerciale. Pensez donc : Alain Robbe-Grillet, académicien de 85 ans, laisse à la postérité un sulfureux roman érotique ! Erotique, vraiment ? Si aucun avatar mercantile n’est épargné au lecteur pour aiguillonner son excitation, qu’en reste-t-il après avoir eu le supposé plaisir de démassicoter ce livre ?
Il reste plus de 200 scènes qui racontent avec complaisance les pérégrinations sexuelles de petites filles torturées à mort dans un français irréprochable, avec un luxe de détails inouïs, et qui seraient selon l’auteur une catharsis.
Si la catharsis a pour objet de purger le lecteur de pulsions communes, voire même fondamentales dans la construction du psychisme de chacun mais néanmoins réprimées par la loi ou la morale ( comme l’interdit de l’inceste mis en scène  - et puni – dans Oedipe Roi de Sophocle ) qu’en est-il des pulsions criminelles d’Alain Robbe-Grillet ? La majorité de l’humanité partage-t-elle, à l’instar de cet auteur, le fantasme de découper un nouveau né au hachoir sous les yeux de sa mère elle-même torturée à mort ? Et il faudrait qu’on trouve ça érotique en plus !
En vérité, le supposé effet cathartique de Un roman sentimental n’est qu’un misérable cache misère philosophique pour permettre la publication d’abominations qui n’auraient jamais dû franchir les portes du cabinet d’un psychiatre. Il ne s’agit pas de l’éventuelle purge du lecteur mais de celle bien réelle de l’auteur. Que les boyaux de son cortex incontinent défèquent des fantasmes abjects sur un bout de papier, soit. Qu’il les dore au subjonctif, pourquoi pas : c’est bien la moindre des choses de la part d’un académicien. Mais qu’il nous les donne à lire donne envie de vomir. Robbe-Grillet est comme un vieillard sénile qui exhibe son pot de chambre après une nuit de fièvre diarrhéique.
Aujourd’hui, l’appareil judiciaire et les dispositifs pénaux nous tiennent lieu de directeur de conscience. Je crois que Un roman sentimental n’est qu’une provocation à leur endroit : je soupçonne que Robbe-Grillet a pour dernière ambition de se faire censurer afin de siéger aux côtés d’un Sade au panthéon des célébrités, lui qui a toujours méprisé « l’immortalité » bien pensante de l’académie Française. Ce vieillard n’a plus grand-chose à perdre. Nous, nous risquons de perdre encore un peu de liberté d’expression à cause de nouvelles législations réactionnaires qui pourraient être appliquées à tort et à travers. Le mieux que nous puissions faire est bien de laisser ce roman partir au pilon.

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bandant malgré tout   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : Pocket Etienne - 2 Avis par vagant H 125

  
Style, qualité d'écriture 1/4
Originalité des situations 1/4
Description des scènes d'amour 2/4
Intérêt de l'histoire 0/4
Note Générale 1/4
Les plus : bandant malgré tout
les moins : purement pornographique, intrigue indigente, poncifs raciaux, style pauvre, scenes invraissemblables, vacuité des personnages

"John Flaherty-Cox est l'auteur de trois romans érotiques publiés aux éditions Blanche", apprenons-nous dans la biographie de l'auteur. "Traduite dans plusieurs langues, cette trilogie est résolument moderne. Elle s'intéresse aux multiples formes de sexualité d'aujourd'hui, notamment celle des couples libérés qui distinguent très bien les plaisirs du sexe et ceux du cœur.". J'ai donc lu Étienne, le second ouvrage de la trilogie centrée sur le couple que forment Étienne et Diane. Selon moi, la seule modernité de ce roman est celle de sa pornographie très contemporaine: indigence de l'intrigue ponctuée de scènes pornographiques explicites, pauvreté psychologique des personnages inversement proportionnelle à leur richesse matérielle, infaillibilité des protagonistes auxquels tout réussi, festival de poncifs ethniques... Cela confère à ce livre quelques avantages: on peut le lire d'une main en enfilant les chapitres dans le désordre sans perdre le fil de l'histoire.

Prenons-en donc un ensemble, au hasard, le chapitre 10 par exemple, mais en défilement rapide pour ne pas trop vous lasser:

- Diane est en voyage d'affaire. (p. 169)
- Etienne est invité à dîner chez Sophie et Alan. (p. 171)
- Leur appartement est somptueux. (p.171)
- Ils ont une jeune soubrette asiatique: Sue. (p.172)
- Sophie a la taille fine et les seins des gros. (p.172)
- Sophie exhibe son porte-jarretelles. (p.172)
- Etienne danse langoureusement avec Sophie. (p.173)
- Alan va chercher du cognac. (p.173)
- Sophie embrasse Etienne. (p.173)
- Sue déshabille et lèche Sophie, et puis Etienne. (p.174)
- Sophie, Etienne, Sue, Alan et le cognac vont dans la chambre. (p.174)
- Sophie suce Etienne dans un bassin saupoudré de pétales de rose au milieu de la chambre (p.175)
- Sue suce Alan dans le bassin. (p.175)
- Etienne et Alan jouissent tour à tour. (p.175) - Première éjaculation d'Etienne.
- Sue quitte temporairement la scène. (p. 176)
- Alan enlace Sophie qui se fait prendre par Etienne dans le lit. (p. 176)
- Etienne apprend à Alan et Sophie qu'il est lui aussi libertin. (p.176)
- Sue revient en nuisette noire. (p. 177)
- Etienne fouette Sophie. (p. 178)
- Etienne sodomise Sophie. (p. 179)
- Alan et Sophie quittent la scène. (p. 179)
- Sue suce Etienne. (p.179)
- L'auteur assène au lecteur le poncif de la jeune asiatique soumise et heureuse. (p. 179)
- Etienne éjacule au visage de Sue. (p. 180) - Seconde éjaculation d'Etienne
- Etienne sodomise Sue. (p. 181) - Troisième éjaculation d'Etienne
- Etienne sodomise encore Sue. (p. 182) - Quatrième éjaculation d'Etienne
- Sue quitte définitivement la scène. (p. 182)
- Sophie revient en nuisette noire, avec Alan. (p. 183)
- Alan et Etienne administrent une double pénétration à Sophie. (p. 183)
- Alan et Etienne prennent Sophie dans tous les sens toute la nuit. (p. 184) - Nième éjaculation d'Etienne ?
- Etienne s'en va au petit matin. (p. 185)

Raconté comme ça, ce n'est pas très excitant, et pourtant ça m'a fait bander. Un peu comme ces films pornos qui vous excitent malgré vous, parce qu'ils s'adressent à votre cerveau reptilien plus qu'à votre cortex.
J'ai acheté ce roman dans une gare. Je crois que je vais le ranger dans mes toilettes.

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Humour, description assez forte du corps féminin, importance du récit, genre littéraire assez peu représenté   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : Editions le Cercle Des camions de tendresse - 3 Avis par Lavax F 300

  
Style, qualité d'écriture 3/4
Originalité des situations 3/4
Description des scènes d'amour 3/4
Intérêt de l'histoire 3/4
Note Générale 3/4
Les plus : Humour, description assez forte du corps féminin, importance du récit, genre littéraire assez peu représenté
les moins : Style parfois excessif et trop "oral", titre peu convaincant

Ce roman de Françoise Rey est d'abord paru aux éditions Ramsay en 1991, et a été repris ensuite, après la faillite de la maison, à la Musardine, dans la Collection "lectures amoureuses" de Jean-Jacques Pauvert, avant d'être publié au Cercle.
Le titre choisi par Pauvert parle, en effet, assez bien de ce roman: pas vraiment un roman qu'on pourrait inscrire dans le genre érotique, ni a fortiori dans le genre pornographique; vraiment un roman "amoureux": amour des corps essentiellement; et aussi paradoxal que cela puisse paraître, puisqu'il s'agit d'un roman dont deux des personnages principaux sont des homosexuels masculins: amour du corps féminin.

Pour découvrir son corps, Vick, jeune femme qui a connu pour premier amour une femme, puis s'est marié sans conviction, a besoin d'éprouver du désir pour des "pédés", de superbes athlètes: elle désire voir des hommes s'aimer, faire l'amour. Elle désirerait avoir un sexe d'homme, et faire, avec, l'amour à un homme.
Voyeurisme, désir de l'homosexualité masculine vont la révéler à elle-même. Alors qu'elle n'avait à son corps - éternelle blessure -, à ses écoulements rouges et blanchâtres, qu'un rapport anonyme et absent, Vick, petite rousse, sans sein, assez laide, qui a dû subir deux ovariectomies, découvre enfin la jouissance: plaisir violent qui lui vient en même temps qu'elle parvient à accepter les sécrétions de son corps, les sécrétions des autres corps.

C'est que l'homosexualité masculine lui ouvre le monde de la sexualité féminine, lui donne comme un modèle d'érotisme: elle désire même désormais mini-jupe et bas, elle qui, jusque-là, ne s'était habillée que comme un garçon.

Une ode au corps et aux corps donc. Qui passe par la musique et la danse.
Et qui n'est pas sans humour. Certains personnages, comme Arthur, ou Platon, arrachent bien des sourires.

Une critique, cependant: le livre épouse le style oral. On a souvent des descriptions peu économiques, qui foisonnent de termes redondants. On aimerait un peu plus de sécheresse, de rudesse peut-être - certaines formulations affaiblissant parfois tel paragraphe.

C'est un livre qu'on prendra plaisir à lire. Le genre érotique étant plus ou moins obsolète, on aura ici une forme qui s'inscrit résolument du côté du roman classique, avec une véritable histoire, l'ensemble portant, simplement, sur les corps, la sexualité (le roman érotique, au contraire, se signalant habituellement par l'absence d'histoire, l'indifférence du récit).

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Humour, ton léger, se lit facilement   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : J'ai lu Je ne m'ennuie jamais toute seule - 3 Avis par Marii F 300

  
Style, qualité d'écriture 3/4
Originalité des situations 2/4
Description des scènes d'amour 2/4
Intérêt de l'histoire 2/4
Note Générale 2/4
Les plus : Humour, ton léger, se lit facilement
les moins : Pas impérissable, quand même

Je ne m’ennuie jamais toute seule s’apparente beaucoup à un roman de chick lit. Il est léger, amusant, se lit vite, mais n’est pas vraiment excitant.

Pour le résumé de l’histoire, je me permets de vous renvoyer à l’excellent avis de StephB :
ClubDesSens.fr > /products/review.html?ID=5229

Je partage d’ailleurs son analyse, bien que je serais un peu moins sévère car j’ai passé un moment de lecture agréable avec ce livre. Je lui ai trouvé un intérêt au début. En effet, cette femme qui court après l’orgasme avec son ami et part à la découverte de son corps pourrait être n’importe laquelle d’entre nous. En tout cas, ça m’a rappelé quelques souvenirs.

Mais, comme StephB, c’est dans la deuxième partie que j’ai décrochée. Comme elle je trouve cette addiction au vibromasseur dérangeante dans la mesure où elle repose sur un cliché qui est faux (enfin, il me semble :-) ). Mais, plus encore, ce qui me gêne c’est simplement de voir l’héroïne risquer de mettre sa vie en l’air à cause d’une addiction. Peut-être que ça me dérange parce que ce n’est pas un thème que je m’attendais à voir aborder de cette façon dans un roman léger.

Malgré tout, je classerais ce roman dans la catégorie des « vite consommé, vite oublié ».

 

très beau et dur roman   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : LGF - Livre de Poche Les Belles Endormies - 4 Avis par Max-x-x H 78

  
Style, qualité d'écriture 4/4
Originalité des situations 4/4
Description des scènes d'amour 4/4
Intérêt de l'histoire 4/4
Note Générale 4/4
Les plus : très beau et dur roman
les moins : à ne pas lire en des moments de douleur forte

Kawabata a écrit des romans qui ne sont pas toujours faciles d'accès, volontiers noirs, ou centrés sur des pratiques qui sont aux occidentaux totalement étrangères, comme c'est le cas, dans le "Maître de Go".

mais c'est un admirable écrivain, et les "Belles endormies", roman par lequel j'ai commencé, est très beau à la fois par son étrangeté, la distance des moeurs qu'il décrit, et la proximité que chacun y verra: l'approche sensible de la vieillesse, le moment où, dans les bras d'une jeune fille que l'on osera à peine toucher, l'on se souvient de ses anciennes amours.

l'horizon du roman est la mort; celle-ci s'insinue entre les personnages; elle est peut-être un personnage; le personnage du roman.

le titre l'évoque immanquablement

kawabata, chacun sait, se suicidera.

 

Un grand roman érotique, écrit par l'un des plus grands poètes de la littérature française, avec des situations non seulement amusantes, mais abracadabrantes, sans compter la grande efficacité d'un   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : J'ai lu Les Onze mille verges - 8 Avis par Lavax F 300

  
Style, qualité d'écriture 4/4
Originalité des situations 4/4
Description des scènes d'amour 4/4
Intérêt de l'histoire 4/4
Note Générale 4/4
Les plus : Un grand roman érotique, écrit par l'un des plus grands poètes de la littérature française, avec des situations non seulement amusantes, mais abracadabrantes, sans compter la grande efficacité d'un "livre qu'on ne lit que d'une main"
les moins : Aucun

Publié anaonymement avant 1908, signé d'initiales "G. A.", "Les Onze Mille Verges ou Les Amours d'un Hospodar" raconte les aventures du Prince roumain Vibescu (on y rencontre de multiples personnages aux noms fort drôles comme Culculine d'Ancône et Alexine Mangetout...).
Censuré entre 1908 et 1970, c'est un livre dont le style emprunte à la fois à Sade et à Rabelais: une sexualité rabelaisienne où toute forme de "perversion" est essayée: inceste, sodomie, saphisme, zoophilie, vampirisme, orgie, nécrophilie, scatophilie, sado-masochisme, pédophilie, etc. Les personnages se "bouffent" littéralement. Où l'on retrouve illustrée la fameuse thèse de Kant: la sexualité est cannibale.

Aucun rapport de qualité entre ce roman et "Les Mémoires d'un Jeune Don Juan", publié quelques années plus tard; alors que Les Onze Mille Verges sont un des grands textes de la littérature française, les Mémoires déçoivent: il n'y pas la même liberté d'écriture, la même construction, la même folie.
Par contre, pour celui qui aime l'oeuvre poétique d'Apollinaire, les Onze Mille Verges n'apparaîtra nullement comme un livre à côté.

Parmi les éditions clandestines, on rappellera celle attribuée sans certitude à Jean-Jacques Pauvert, en 1947, à Bruxelles; celle de Claude Tchou, à Paris, au Cercle du Livre Précieux, en 1963.
C'est Régine Desforges qui, en 1970, dans l'Or du Temps, à Paris, réédite le texte. Il y eut ensuite bien sûr les fameuses et belles rééditions de Pauvert.

D'après le livre fort utile et érudit de Pascal Pia, "Les Livres de l'Enfer" (Paris, Coulet et Faure, 1978), l'édition originale des Onze Mille Verges est conservée dans l'Enfer de la Bibliothèque Nationale sous la cote Enfer n°2522; elle ne porte aucune indication d'éditeur, ni de date; seulement ceci "à Paris: en vente chez tous les libraires". Le fichier de la BNF attribue à ce texte une date antérieure à 1908.
Sur le Catalogue Collectif de France, aucune trace de l'édition originale, qui doit être aujourd'hui extrêmement rare.

Pourquoi onze mille verges? C'est un serment de Vibescu à Culculine: "Si je vous tenais dans un lit, vingt fois de suite je vous prouverais ma passion. Que les onze mille vierges ou les onze mille verges me châtient si je mens!"... Hélàs! il devra subir châtiment...

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Grand auteur, style d'écriture, mises en scène diaboliques, érotique et sanglant
  
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : J'ai lu Les Onze mille verges - 8 Avis par cocostpierre F 300

  
Style, qualité d'écriture 4/4
Originalité des situations 4/4
Description des scènes d'amour 4/4
Intérêt de l'histoire 3/4
Note Générale 4/4
Les plus : Grand auteur, style d'écriture, mises en scène diaboliques, érotique et sanglant
les moins : quelques scènes difficiles à « digérer », quelques mots de vocabulaires inconnus pour moi,

Comment commencer?,, là, je dois  dire que ça m'a coupé le souffle,

je viens de laisser passer quelques jours et une autre lecture avant de déposer mon avis à propos de ce livre,

C'est la 2éme oeuvre d'Appolinaire que je lis et j'en suis encore toute retournée, cf ClubDesSens.fr > /products/review.html?ID=8180
ça n'a rien à voir, je puis vous l'assurer !

Je vous invite à lire en 1er le commentaire de notre chère Lavax qui nous apporte une foule d'informations sur cet auteur que moi-même je n'avais pas avant de les lire,
Je n'ai pas eu l'occasion de poser mes fesses sur les bancs de la fac ;-)

Je vais me contenter de vous décrire les émotions que j'ai eu en lisant ce livre

Les aventures du Prince roumain Vibescu, allias Mony ; Personnage cynique, diabolique, démoniaque, tenaillé par la passion qu'il voue au(x) sexe(s)
flanqué de Cornaboeux-tour à à tour voleur et valet de chambre- tout aussi doué pour des scènes de sexes violentes, écoeurantes, perverses, répugnantes,
Deux demoiselles principales Culculine à laquelle il fait la promesse de « la tenir 20 fois dans un lit,,,etc » promesse non tenue,et de Alexine son amie,

L'oeuvre scandaleuse nous emmène au détour de chaque page à travers un monde fait de perversion multiples, viol, scato, nécro,inceste, zoophilie, pédophilie et j'en passe,

Ha oui !sans oublier les scènes de mise à mort qui suivent très souvent ; très important,,,
Ces personnages ne sont que «  fanatiques sexuels et meurtriers »,

D'autres qualificatifs me viennent à l'esprit : cruauté, domination, souffrance,, noirceur, sadisme :même en le lisant j''avais peine à mettre de la « couleur » à l'histoire,

Le recul après lecture de cette oeuvre est très important pour pouvoir apprécier cet auteur,

Il y avait bien longtemps que je n'avais lu livre aussi bien écrit, d'ailleurs je ne vous cache pas que régulièrement je consultai le dictionnaire pour certains mots de vocabulaire, l'utilisation du passé simple m'a toujours ravie,

Par contre, contre toute attente, même si les 1ére scènes ont fait naître un certain émoi au fond de mon âme, au fur et à mesure de la lecture, le délire bouffon de l'auteur m'a emmenée au bord 'un précipice que j'appelerai : INTOLERABLE,

De mémoire, j'avais lu il y a quelques année « L'orage » de Régine Desforges et j'avais eu ce même sentiment: solitude et agressivité gratuite, que l'auteur se porte à lui-même,

Personnellement, je ne mettrais pas ce livre entre toutes les mains, Si je l'avais lu plus tôt je ne l'aurai pas appréhendé de la même façon ; c'est sûr,

En conclusion, prendre du recul et âmes sensibles s'abstenir,

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l'histoire, les contextes, l'attitude de l'amant avec elle, l'amour de sa grand mère pour sa petite fille et puis cet homme (l'amant a beaucoup de gout) autant esthétique, que musicaux.   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : Blanche Le Bandeau - 2 Avis par lune-clara F 154

  
Style, qualité d'écriture 3/4
Originalité des situations 3/4
Description des scènes d'amour 3/4
Intérêt de l'histoire 3/4
Note Générale 3/4
Les plus : l'histoire, les contextes, l'attitude de l'amant avec elle, l'amour de sa grand mère pour sa petite fille et puis cet homme (l'amant a beaucoup de gout) autant esthétique, que musicaux.
les moins : j'en trouve pas, dommage qu'il n'y ait pas de suite.

Ce livre a été dévoré en très peu de temps, j'adore cette histoire, j'adore cette jeune fille qui décide de se lancer dans un jeu donc elle ne controle rien.
J'aime aussi beaucoup la finesse de l'histoire, l'accesoire indispensable à sa soumission, en l'occurence c'est souvent l'élément indispensable en séance, c'est la perte de son sens, la vue.
C'est vraiment un livre que je recommande, mon conjoint l'a même lu juste après moi et je sais qu'il l'a beaucoup apprécié.
c'est bien dommage que nous ne voyons pas ce que devient cette fille, domina, soumise, ou switch ? une autre suite romancée dans ce contexte serait très appréciable.

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