Style, qualité d'écriture |
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Originalité des situations |
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Description des scènes d'amour |
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Intérêt de l'histoire |
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Note Générale |
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Les plus : c'est court et lisible, quelques passages amusants
les moins : histoire qui devient très vite lassante, jeu sur des clichés (addiction au vibromasseur) or cela pourrait être interprété comme une vérité
Premier roman de Lucie Lux, Je ne m'ennuie jamais toute seule arbore, pour titre, une citation de Pierre Louÿs, extraite du Manuel de civilité -une citation complète est d'ailleurs placée en exergue.
Cléo, journaliste, partage sa vie entre son travail au sein d'Osmosis, revue culturelle pour laquelle elle tente notamment de rédiger un dossier sur les rapports entretenus par le sexe et la musique, sa bande de copines qu'elle retrouve pour des nuits de visionnage d'affreuses cassettes vidéo bon marché ou plus fréquemment dans un bar où se mêlent musique et bière et son homme, Ben, qui se retrouve dans l'obligation professionnelle de séjourner six mois en Thaïlande.
Comment faire alors pour réussir loin de lui ce qui était jusqu'alors impossible avec lui : avoir un orgasme ? Mia, la meilleure amie de Cléo a la réponse : la masturbation. Si Cléo ne réussit pas à avoir d'orgasme, c'est faute d'entraînement. Tout le monde l'affirme, à Cléo de rentrer dans le moule.
Mais Cléo a besoin d'un homme pour fantasmer, ou plutôt d'une "énorme queue". Lecture d'Esparbec ou film pornographique lui sont donc nécessaires, ou encore mise par écrit de fantasmes qu'elle envoie par courriel à Ben. La masturbation fonctionne, Cléo a des orgasmes et devient dépendante de ces minutes où elle se trouve hors d'elle.
Puis vient la crampe et la solution proposée une nouvelle fois par Mia : le vibromasseur électrique muni de plusieurs têtes. Pourtant, cela ne va pas. Comment fantasmer avec un tel outil qui ne ressemble absolument pas à une "queue de hardeur" ? Les débuts sont difficiles, mais l'effet est toujours là, si simple. Cléo a des orgasmes à portée de main. Elle ne vit plus que pour ces moments, ne travaille plus, délaisse ses amies et Ben pour ne se consacrer qu'à son cher vibromasseur.
Le comble, finalement, c'est d'avoir besoin d'une image mentale de cet outil pour fantasmer. Le vibromasseur a détrôné les êtres de chair.
Roman de 158 pages, Je ne m'ennuie jamais toute seule se lit vit, et c'est heureux. Cinq cents pages, et j'aurais laissé tomber cette lecture qui n'a pas grand intérêt. Quelques passages font sourire pour mieux ensuite laisser retomber le récit dans une monotonie d'écriture.
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