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par Lavax 300
19.10.2006
Style, qualité d'écriture |
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Originalité des situations |
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Description des scènes d'amour |
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Intérêt de l'histoire |
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Note Générale |
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Les plus : En souvenir de nos aimés, un livre simplement beau
les moins : Aucun
Titre original: Nemureru Bijo Traduit du japonais par: R. Sieffert. Première édition chez Albin Michel: 1970.
Ce roman, très court, une centaine de pages, est paru, au Japon, en feuilleton, en 1960-1961. Il a obtenu le prix Mainichi Shuppan Bunka en 1962.
Les "Belles Endormies": c'est à la fois le nom de la maison de prostitution où se rend, sur le conseil d'un ami, Eguchi, un vieil homme de 67 ans; et le nom des jeunes filles vierges qui, plongées dans un sommeil léthargique, offrent leur corps aux "clients de tout repos" - vieillards impuissants.
On pourrait dire que ce livre est une réflexion sur la vieillesse; à bien des égards, il m'a rappelé la "Ballade de Narayama" (d'Imamura), parce que la question du traitement culturel de la vieillesse (ici, masculine), et plus précisément de la vieillesse sexuelle, y est posée. Une douleur immense, mais paisible, se dégage devant la solitude d'un homme qui ne peut plus faire jouir une femme.
Mais en réalité, il est impossible de décrire ce livre comme il impossible de décrire la mort. Comment raconter cette étrange relation qui se noue, se dénoue, chaque soir, entre Eguchi, ce vieil homme (qui n'est pas encore pleinement un client de tout repos) et la jeune fille endormie quelque fois traversée de rêves, et qui semble lui adresser des paroles incohérentes? Comment dire la pudeur, la fragilité, la retenue qui saisissent Eguchi? A peine s'il ose effleurer ces doigts, ces seins... Comment exprimer aussi ses accès de désir, ses envies de crime, de suicide? Il serait si simple de violer ces jouets vivants, si simple de les étrangler, si simple de se plonger soi-même dans le même sommeil léthargique...
Chacune des 5 nuits déclenche des ressouvenirs: les femmes qu'ils a aimées lui reviennent en mémoire, à l'occasion d'une odeur, de la couleur, de la chaleur d'un corps, d'une chevelure, de la courbe d'un cou.
Etat de demi-sommeil, quelques convulsions, cauchemars et rêves, éclats de voix: les Belles endormies parlent. Sont-elles éveillées? En quelque façon conscientes? Leur corps a-t-il souvenir de ces vieillards allongés près d'eux? Peut-on être infidèle à une Belle Endormie, en couchant avec une autre, alors qu'elle n'a jamais eu connaissance de vous?
Alors qu'Eguchi fait l'épreuve de sa vieillesse, étrangement nous revivons, en même temps que lui, à chacune des 5 nuits, des réminiscences. Et de même qu'Eguchi revoit une bouche aimée, de même nous retrouvons, un court instant, la trace d'un aimé. Comme Eguchi qui guette chaque soir ses deux somnifères sur sa table de nuit, nous aspirons au sommeil, un sommeil profond.
Et nous nous souvenons, fermant le livre, de la dernière phrase que Simenon, au jour de sa mort, dit à sa femme: "enfin je vais pouvoir dormir".
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13 Commentaires
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par Narcisse94 74
25.05.2011
Style, qualité d'écriture |
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Originalité des situations |
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Description des scènes d'amour |
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Intérêt de l'histoire |
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Note Générale |
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Les plus : Style, rythme, profondeur
les moins : Je cherche
Rythme lent, adapté à l’âge du personnage principal, du Japon, de l’histoire contée. Un moment hors le temps, doux et majestueux, beau comme ces belles endormies.
Sensible et profond avec une vrai réflexion sur l’être à l’automne de sa vie, et sur son rapport à ce qui lui reste de sexualité. Est-ce vraiment érotique ? Oui, un peu, mais très subtilement
Un bon moment de calme et une lecture à savourer langoureusement, lentement, à déguster voluptueusement.
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1 Commentaire
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par Max-x-x 78
15.08.2007
Style, qualité d'écriture |
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Originalité des situations |
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Description des scènes d'amour |
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Intérêt de l'histoire |
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Note Générale |
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Les plus : très beau et dur roman
les moins : à ne pas lire en des moments de douleur forte
Kawabata a écrit des romans qui ne sont pas toujours faciles d'accès, volontiers noirs, ou centrés sur des pratiques qui sont aux occidentaux totalement étrangères, comme c'est le cas, dans le "Maître de Go".
mais c'est un admirable écrivain, et les "Belles endormies", roman par lequel j'ai commencé, est très beau à la fois par son étrangeté, la distance des moeurs qu'il décrit, et la proximité que chacun y verra: l'approche sensible de la vieillesse, le moment où, dans les bras d'une jeune fille que l'on osera à peine toucher, l'on se souvient de ses anciennes amours.
l'horizon du roman est la mort; celle-ci s'insinue entre les personnages; elle est peut-être un personnage; le personnage du roman.
le titre l'évoque immanquablement
kawabata, chacun sait, se suicidera.
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par Aretina 399
14.08.2007
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