Style, qualité d'écriture |
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Originalité des situations |
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Description des scènes d'amour |
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Intérêt de l'histoire |
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Note Générale |
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Les plus : Humour noir, crudité du vocabulaire, structure en saynètes
les moins : Texte insuffisamment annoté
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Divisés en six journées séparées, les Dialogues de l'Arétin ont décrit, lors de la première journée, avec clin d'oeil et humour, la vie peu sage des religieuses produit > vie des nonnes . A la vie cachée des nonnes et des moines convenait un style un peu "tarabiscoté", mais franc - nombre de sous-entendus, qui suscitaient sourires amusés, et complicité du lecteur.
Si vous voulez bien m'accompagner, voici la Seconde Journée: La Vie des Femmes Mariées... Arrêtons-nous un instant!
L'argument Le style est autre: plus de cachotteries! Tout est dit au grand jour, avec la crudité la plus noire. La maxime de cette journée se résume:
"La queue nous fait et la queue nous défait." Valse de maris et d'amants qu'on assassine, chiens avec lesquels on enfante des monstres... Loin que la vie de la femme adultère soit enviable, entre coquineries, coquetteries, galanteries, c'est une vie épouvantable: les amants sont laids, désagréables, puants, remplis de poux, de vermine. Madame ne se délecte pas du sexe de son amant, mais "mange debout la saucisse"! La structure est jolie et plus claire que dans le premier dialogue: deux anecdotes conjugales concernant la Nanna (comment elle a déjà perdu sa virginité au moment de son mariage, et par quel stratagème peu ragoûtant elle fit croire à son nouvel époux qu'elle est encore vierge; et une seconde anecdote qui clôt son mariage avec ce "certain particulier", comme elle l'appelle si élégamment!! On ne saura jamais le nom de ce particulier - c'est dire l'importance qu'il eut pour elle...) entourent une série de petites histoires courtes qu'on pourrait qualifier de "terrifiantes": scènes de la vie conjugale, écrites sur un rythme effréné.
Avis J'aime beaucoup ce Dialogue. Il n'a rien de convenu. Le thème est certes, comme le thème du premier, classique; on rencontre également quantité de moinillons et de prêtres qui s'adonnent à la luxure... (c'est visiblement un souci de l'Arétin), mais la vision des amours adultères romancées n'est pas du tout présente. Finalement, par un autre tour, l'Arétin réussit dans sa pseudo-entreprise moralisatrice: on n'a aucune envie de tromper son époux, après avoir lu cette débauche de saucisses gigantesques, puantes et verminées!
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