Les meilleurs avis sur les Arts et Culture
- Choix d'une sous-catégorie >
|
|
|
|
|
Architecture & décoration |
|
Accueil |
|
Richesse de la collection |
|
Intérêt de la collection |
|
Mise en scène |
|
Documentation et signalétique |
|
Rapport qualité/prix |
|
Note Générale |
|
Les plus : la collection même, le musée et ses pièces, la signalétique précise, concise, esthétiquement réussie
les moins : dommage que la collection soit quand même si petite...
Le monumental Musée archéologique de la monumentale ville équipée de la plus belle baie au monde (dixit tout baedeker digne de ce nom…) abrite deux petites pièces (lire « petit » en pensant Naples : tout ce qui n’est pas tasse de café, est beaucoup plus grand que le "petit" du reste de l’Europe) qui rassemblent des trésors inestimables : le Gabinetto segreto conserve une collection d’objets livrant un généreux et indispensable témoignage sur la sexualité dans l’acception de nos aïeuls d’il y a deux millénaires.
Le mot « indispensable » s’impose, vu que l’on doit toujours se contenter de construire une opinion ou image avec les briques offertes par les ouvrages de spécialité. Or, en visitant le Gabinetto, on peut se lancer dans la construction avec la matière première !
Le nom renvoie au contenu de la collection, consistant d’objets « obscènes » qui pouvaient être contemplés sans risques que des « personnes d’age mur et de morale connue », comme l’exprime un monarque vers 1816, qui les avait vus accompagné de son auguste épouse et sa candide fille.
A partir de 1821 la collection va de fermeture en ouverture, selon le souffle du vent politique des époques… Commençant avec l’an 2000, il est ouvert a tout le monde (les femmes furent autorisées à le visiter qu’à partir de 1989)
De quoi s’agit-il ?
Des vestiges des diverses époques de l’Antiquité classique et préclassique, certains admirablement conservés, d’autres un peu moins. Mais tous évocateurs, loquaces, impressionnants ! (Petit clin d’œil napoléonien : Vingt siècles vous contemplent ! Ce qui n’est peu !) La signalétique est judicieusement placée et esthétiquement réussie : des plaques en marbre contenant un résumé descriptif placés près des objets illustrant le thème. Le prix c'est excellent : 6,50€. Mais le musée est énorme, et il y a des choses à voir ! Le Cabinet a deux pièces, or le Musée en a par dizaines, toutes abritant des choses fascinantes ! Qui plus est, sont authentiques.
Pourquoi s’y rendre ? Pour la vaisselle sympotique (i.e. employée lors des banquets, les symposiums) de l’ère préromaine, aux motifs érotiques – la plupart des accouplements d’hommes avec d’hétaires ou des éphèbes. La maîtrise des artistes grecs mérite toute l’admiration ! Pour le parfum local des tribus italiques grâce aux ex-voto anatomiques offerts en remerciement aux dieux pour diverses faveurs. Il s’en détache la fonction protectrice de la sexualité, qui dans la pensée antique s’avère un vecteur du mystérieux, du sacré. Pour la peinture mythologique, qui s’inspira de l’érotisme tout aussi bien que d’autre sujet. En fait, ce genre d’œuvres était fréquent. Et pas juste comme détail décoratif des lupanars, mais aussi des villas des aristocrates. Les frasques de Zeus, les aventures d’Aphrodite offrent une riche source d’où peintres comme Arellius puisaient pour le plaisir des yeux de Tibère, d’Auguste… Satyres, nymphes, ménades, cyclopes, pygmées, voilà toute une population qui s’adonnait à cœur joie à tous les plaisirs… Ces peintures surprennent par la finesse avec laquelle elles reproduisent l’émoi des personnages, les visages sont d’une expressivité rivalisée que par l’éloquence des regards ; sans l’appui des méthodes comme jeu de lumière, trompe-l’œil, & co. la chair est palpitante, les formes élastiques, la peau rosit, les gestes sont suggestifs, bref, c’est saisissant de regarder ces figures captés par des techniques et moyens pourtant primitifs !
La sculpture est présente à travers quelques œuvres de renom mondial, dont valent être citées : Pan et Daphnis et Pan avec une chèvre.*
C’est l’occasion de se rappeler le lien entre l’homme et la nature, et de redécouvrir l’acte le plus intime en tant que permanente jubilation de ce qui est à la base de la jeunesse perpétuelle de la nature-même.
|
2 Commentaires
|
|
|
|
|
|
|
|
Architecture & décoration |
|
Accueil |
|
Richesse de la collection |
|
Intérêt de la collection |
|
Mise en scène |
|
Documentation et signalétique |
|
Rapport qualité/prix |
|
Note Générale |
|
Les plus : richesse de la collection, aménagement et mise en scène, prix
les moins : deux salles fermées au public (au moment de ma visite)
Son emplacement au début du Damrak le rend facile à repérer même pour quelqu'un qui ne maitrise pas la topographie d'Amsterdam. Grâce à ses heures d'ouverture (11.00H - 01.00H) il se prête merveilleusement à une visite tardive. Ce musée, ouvert en 1985, est assez surprenant, du fait de ses dimensions et du contenu et variété de sa collection.
Le billet coûte 3 €, mais qui s'imagine que la visite sera sur mesure, se trompe. Car les attentes seront largement dépasses, dans le meilleur sens du terme.
En fait, la collection est très grande et diversifiée. Chaque avatar de la sexualité a sa place, et même si ce n'est pas la première visite dans un musée du genre, on peut compter sur une ou autre surprise.
Même si certains objets sont peu ou prou attendus et connus, c'est toujours intéressant de voir comme chaque musée choisit de les ordonner et les associations que les objets leur inspirent. Sur les 5 étages on avance à travers l'histoire de la sexualité, avec ses manifestations courantes (art, culture, pratiques) et ses curiosa. Les pièces sont groupées en salons thématiques, mais pas forcement chronologiques.
L'entrée rappelle celle d'un temple antique. Dans le couloire d'entrée, une sculpture gracieuse donne la bienvenue. A gauche des grandes vitrines abritent des petites pièces artisanales de l'antiquité : en terre cuite, métal, marbre ou pierre, l'imaginaire érotique prend diverses formes.
En avançant on croisera la scène où la figure drapée des voiles de Mata Hari est entourée des admirateurs. La notice biographique est jouxtée par l'ordre d'exécution et un fac-similé de la lettre contenant le passage incriminant la courtisane d'espionnage.
On se perd ensuite dans un dédale visant à reproduire un district du plaisir à cheval entre le XIXe et XXe siècles. Suit la salle Rudolf Valentino, qui abrite des images évoquant les amours pluriels.
En montant les escaliers on contemple des œuvres graphiques (photos et affiches dont la charge érotique et/ou pornographique reste à la discrétion de la sensibilité de l'observateur).
Arts visuels : La photographie érotique reproduit l'histoire même de la photographie : des daguerréotypes plus ou moins pudiques jusqu'au clichées très travaillés et explicites. L'étendue de ma culture photographique de profil s'est enrichie à la vision de clichés qui n'étaient pas exhibés dans les autres musées de profil visités auparavant : dans la salle consacrée à la homosexualité Venusgalerij ( galerie de Venus), une collection de clichées montrant des couples masculins. A l'exception des œuvres idylliques de Van Gloede, je n'en connaissais pas autres. Or, au Venustempel, on peut effectivement voir des photos avec fellation, anulingus et triolisme homosexuel.
La sérigraphie est richement représente par les objets provenant du patrimoine érotique d'Asie. Des « albums de printemps », des rouleaux qui épatent par la beauté des images aux traits fins et précis et aux couleurs d'une évanescence troublante des ukiyo-e ou la brillance vive des image printaniers chinois. C'est dans la Salle Madame de Pompadour, toujours au premier étage, que l'on peut les admirer.
Dans la même salle, on assiste à l'Idylle printanière, une série de dessins de Rojan, un dessinateur russe, on retrouve le tableau d'Aldo Cuvoni représentant cette machine multifonctionnelle que l'on voit aussi au Sex-Machine Museum à Prague…
Arts plastiques : Des sculptures allant de l'antiquité jusqu'à nos jours, en traversant frontières géographiques et culturelles. Il faut, dans se but, pénétrer la salle Catherine la Grande. Les objets rituels d'Afrique, des figurines en porcelaine, terre cuite, marbre d'Asie… On fait la connaissance des scrimshaws, des très beaux curiosa de toreutique sur ivoire.
Pur la céramique érotique on peut citer par les œuvres de : - Mario Tauzin (des services de table décorées avec des images pornographiques), - Egidio Casarotti (statuettes en terre cuite munis des différentes accessoires qui servent a déguiser la statuette afin qu'elle soit « décente ») et - William Lockeridge (statuettes féminines en poses lascives).
La découverte continue a l'étage suivant, ou l'on assiste a la reconstitution de la séance photographique d'une des plus célèbres clichés du XXe siècle : Marilyn Monroe se faisant photographier par Tom Kelly. Le résultat sera le mythique poster central du premier numéro de Playboy. Le reste est histoire.
Toujours dans cette salle on a un tableau d'autres classiques de la presse et du « neuvième » art : la BD. Des anciens numéros de Playboy, Penthouse et Hustler… Les Pulp fictions…
Les couvertures vintage du magazine Bizarre, œuvres de John Willie, marquent le point d'intersection avec le coté kinky des choses. Mais montons alors encore un étage.
On se retrouve dans la salle Marquis de Sade, qui est la seule (peut être a l'exception de Rudolf Valentino) dont le nom renvoie sans truchement à la thématique de la salle. Le répertoire des pratiques se veut complet : du déguisement fétiche, bondage discipline, ondinisme jusqu'à la bestialité et le sadisme pur et dur.
L'ambiance est très éclairée, très aérée. L'aménagement muséal est bien : pièces soigneusement rangés, éclairage qui les met en valeur, notices explicatives en deux langues : anglais et néerlandais.
Une particularité de ce musée sont les « farces » : le long des murs des couloirs, il y a des petites niches peuplés par divers personnages espiègles : un monsieur exhibitionniste qui ouvre son trench-coat, une dame nue aux formes rubensiennes, qui surgit, bras ouverts vers le visiteur…
Les visiteurs sont très détendus (par rapport à d'autres musées érotiques) : ils commentent, il rigolent, il se font photographier… Certes, la question se pose si l'heure de notre visite (environ 22 heures) n'y était pas pour quelque chose ?
Bref, un des must d'une visite à Amsterdam.
|
11 Commentaires
|
|
|
|
|
|
|
|
Architecture & décoration |
|
Accueil |
|
Richesse de la collection |
|
Intérêt de la collection |
|
Mise en scène |
|
Documentation et signalétique |
|
Rapport qualité/prix |
|
Note Générale |
|
Les plus : la collection, soin de représenter les aspects strictement danois, rédaction et documentation des notes explicatives
les moins : prix d'entrée !, la collection photo pourrait être meilleure
Vu que dernièrement j’ai eu l’occasion de visiter le pays de la petite sirène, du prince « to-be-or-not-to-be-this-is-the-question » et de Brigitte Nielsen (quoi, vous ne connaissez pas l’ex-Mme Stallone ????), je pensai que ce serait une magnifique opportunité d’élargir le champ de mes connaissances ès culture érotique. Ce qui fut fait lors de ma visite du Museum of Erotica, à Copenhague.
Situé dans le cœur de la capitale danoise, ce musée est plus facilement reconnaissable pendant le soir, quand l’enseigne d’un rouge violemment accrocheur capte la vue plus vite que pendant la journée. L’emplacement est judicieusement choisi : après avoir flâné le long du paradis commercial s’étendant de Nygade jusqu’à Amagertorv, vous pouvez vous détendre tout en vous instruisant et vous amusant dans ce musée. Qui, avec un élan semblable a Napoléon se plaçant la couronne impériale sur le chef, se pare de l’attribut de « plus élégant musée érotique du monde ». Crochet publicitaire ? Car il faut l’avouer, on a du coup envie de se convaincre personnellement si les faits entérinent le slogan.
L’entrée ressemble à celle du Venustempel d’Amsterdam, mais juste aux premiers pas, dû au vestibule où une statue de Venus donne la bienvenue. Ensuite, l’éclairage vif à l’écho rouge, posters offrent un avant-goût de ce l’on pourra voir si on décide de continuer ce périple. L’impression de « déjà-vu (à Amsterdam) » continue lorsque l’on monte l’escalier vers l’entrée (située au premier étage). Ici, on peut opter : on entre à gauche dans un petit antre où du matériel publicitaire et des souvenirs est à la portée des visiteurs dont l’incursion dans cet univers s’arrête ici. Mais dirigeons-nous vers la droite, où une réceptionniste souriante vous demande 15 € par personne pour l’entrée. Ou 27 € pour un billet pour deux personnes. « Plus élégant musée érotique », ça oblige, non ? :)
Vous avez donc acquis le droit de pénétrer la galerie galante, préparez votre attention et vos jambes (vous grimperez quand même sur 3 étages !) On commence avec le début. Qui ici est l’Antiquité grecque. Sculptures et céramique archivent sur pierre, marbre et argile tous les avatars de la sexualité à la grecque antique. Ephèbes, hétaïres, eromènes enlacés par leur erosthenes, figés en positions typiques et évocatrices. Le salon est vraiment très beau, mais le tour est vite fait. A coté, on reste dans la sphère classique, avec la scène de Psyché (dont la silhouette pourrait faire blêmir Kate Moss de jalousie et se poser la question existentielle : vous me trouvez grosse ?) munie d’une lanterne pour avoir un aperçu du visage d’Eros, endormi. Eros dont l’allure envoie plutôt à un hippy surexposé aux substances hallucinogènes, ce qui est, à mon avis, fâcheusement anachronique.
Le reste du petit salon contient un bas-relief d’une cérémonie de noces balinaises et quelques images du Kamasutra. On glisse dans un couloir dont les murs sont décorés des images licencieux provenant des crayons des artistes célèbres dans le domaine : Peter Fendi, Choisy le Conin. Il est aussi intéressant de découvrir que le premier artiste à avoir employé de la couleur sur les lithographies, Achille Devéria, a été aussi un prolifique auteur de gravures érotiques. Moins connus, mais intéressants a découvrir : Fritz Schönpflug et Lutz Ehrenberger.
L’art est présent aussi sous d’autres formes : - la toréutique : des pipes aux motifs licencieux - la photographie : commençant avec les images candidement impudiques du XIXe siècle, traversant les icônes crées par les objectifs de Man Ray ou Brassai, et croisant les « Petty Girls », les devancières des Play-mates, Penthouse Pets et Hustler Honeys…
Les amateurs des sensations fortes peuven
|
9 Commentaires
|
|
|
|
|
|
|
|
Architecture & décoration |
|
Accueil |
|
Richesse de la collection |
|
Intérêt de la collection |
|
Mise en scène |
|
Documentation et signalétique |
|
Rapport qualité/prix |
|
Note Générale |
|
Les plus : emplacement, horaire d'ouverture, le coin vidéo
les moins : ambiance, collection stéréotypée
Niché dans le cœur du district rouge, ce musée est plus petit que le Venustempel. L'accueil est très sympathique et souriant. Vous payez les 5€ pour avoir votre billet et c'est parti.
Il faut monter à l'étage, parce que le rez-de-chaussée est affecté a espace qui commercialise des produits érotiques.
Les 5 étages offrent une ascension thématique : les premiers deux étages se présentent comme scène ou des objets artistiques, rituels ou du quotidien font preuve que l'érotisme et la sexualité ont leur place dans chaque niveau de notre existence.
L'étage suivant est dédie aux arts visuels : photographies, presse, neuvième art... Dans le coin bibliothèque, on peut feuilleter dans traités, dictionnaires, mémoires et belles-lettres qui ont échappe merveilleusement aux dents du temps. Le seul hic : une grande partie de ces tomes sont en néerlandais, ce qui limite un peu les options de lecture…
Les derniers deux étages sont consacres au BDSM. Par rapport au Venustempel, ici on se « lâché » un peu davantage (le spécifique du quartier permettant). Je garde le souvenir d'au moins deux reconstitutions de scènes de discipline et une d'ondinisme.
Une note interactive est apporte par la chaise de bondage ou l'on peut se faire immobiliser ou ses silhouettes sans visage ou l'on peut placer la tête pour entrer dans la peau d'une dominatrix, par exemple…
Sinon, ce qui me laisse le plus vif souvenir c'est le coin vidéo : on y peut visionner des dessins animés pornographiques très drôles. De l'Odyssée jusqu'à Star Trek, aucune œuvre n'échappe pas à l'imaginaire érotique. Mon préfère : Hansel et Gretel porno ! Tordant !
Mon avis :
Mon enthousiasme est plutôt limité à propos de ce musée. La décoration est un peu glauque, l'éclairage a une touche blafarde… L'ameublement rappelle parfois un vieux laboratoire qui n'est pas très souvent fréquenté…
La collection ne sort pas des chemins battus et si une pièce éveille la curiosité, alors on doit peiner à déchiffrer le néerlandais, parce que les notices en anglais sont truffées de fautes. Et oui, ce n'est pas top la signalétique ici…
Malgré ces impressions tièdes, je recommande la visite de ce musée, pas seulement parce qu'il fait partie du tracé des objectifs dans le Walletje, mais aussi parce qu'il sert à compléter le tableau que chacun se fait au fur et à mesure des découvertes dans le domaine de l'érotisme.
|
7 Commentaires
|
|
|
|
|
|
|
|
Scénario & Dialogues |
|
Mise en scène & Réalisation |
|
Jeu d'acteur |
|
Scènes érotiques |
|
Intérêt du film |
|
Note Générale |
|
Les plus : Scénario et dialogues complètement décalés, personnages du même tonneau, humour unique, situations de l'improbable, actrices voluptueuses, excellent cadrage, bon montage, deuxième lecture possible.
les moins : Jeu des acteurs pas toujours au point, bande-son anecdotique, moins d'action que dans les autres films de Russ Meyer.
Vixens est un monument de ce que l'on appel le cinéma bis érotique.
A l'instar de nombreux films de Russ Meyer, Vixens est un cocktail détonant d'érotisme soft, d'action et d'intrigue totalement barrée. Sur la base de personnages hors-normes et d'un scénario volontairement minimaliste, Vixens est l'occasion de voir se succéder d'incroyables situations où coucheries et règlements de comptes sont les maîtres mots. Néanmoins, cantonner Russ Meyer à un cinéma de seconde zone serait une erreur. Le bonhomme a un réel talent et des connaissances aigües sur le sujet, choses qui se démontrent par exemple à travers la scène de la douche, toute en suggestion et retenue.
Vixen, l'héroïne, est sans doute le personnage de Russ Meyer le moins politiquement correcte: raciste, homophobe, incestueuse, elle est aussi adultère, nationaliste, ultra capitaliste, violente et sans scrupules. A plus d'un titre elle représente la vision qu'avait à l'époque Russ Meyer de son pays, les Etats-Unis, mais symbolise également une projection de ses relations avec les femmes.
De fait, et pour le plus grand plaisir des spectateurs, Vixen se lâche sans aucune limite. Que ce soit dans ses actions ou ses propos, tout est prétexte à dévoiler la véritable nature de cette femme dévoreuse d'hommes. Et quand la belle ne se contente plus des mâles à sa portée, la voici qui tente de découvrir les plaisirs saphiques, à son propre étonnement...
Vixens n'est sans doute pas le meilleur film de ce réalisateur méconnu mais il reste un incontournable, ne serait-ce que pour son final particulièrement surprenant et la découverte du premier épisode officieux de l'une des plus célèbres séries érotiques qui soi. Un classique parmi les classiques.
|
3 Commentaires
|
|
|
|
|
|
|
|
Scénario & Dialogues |
|
Mise en scène & Réalisation |
|
Jeu d'acteur |
|
Scènes érotiques |
|
Intérêt du film |
|
Note Générale |
|
Les plus : Excellente mise en scène, scénario passionnant, acteurs de haut niveau, réalisation intimiste.
les moins : Se perd parfois dans ses silences et ses longues tirades.
S'il n'y avait qu'une poignée de films érotiques à retenir pour représenter dignement le genre, L'Empire des Sens en ferait partie sans commune mesure. Véritable monument, le film de Nagisa Oshima est une œuvre majeure, qui a ouvert de nombreuses portes à quantité d'autres auteurs, et ce sur le plan international.
Dans cette fable érotique inspirée de faits réels, le spectateur découvre la passion dévorante qui unit une prostituée et son amant dans un Japon en proie à de profonds bouleversements. Cette relation autant amoureuse que sexuelle consume petit à petit le fragile équilibre entre les deux protagonistes, l'amant étant particulièrement prompt à découvrir d'autres femmes... Rongée par la douleur, la jeune prostituée devra alors choisir entre supporter les égarements de son amant ou rompre définitivement leur relation.
A plus d'un titre, L'Empire des Sens est ce que les media actuels appelleraient un film choc, et ce pour deux raisons. La première est qu'il s'agit du film qui a fait découvrir aux spectateurs du monde entier une certaine vision de l'érotisme japonais, répondant par là-même aux fantasmes exotisme de certains d'entres-eux. La seconde repose sur le caractère parfois violent du film, franchissant ainsi une barrière que le cinéma érotique s'était imposé, à tort ou à raison.
Comme dit plus haut, L'Empire des Sens a initié de nombreuses carrières mais également permis l'exportation beaucoup plus large du cinéma japonais hors de ses frontières, non sans l'appui des hautes instances cinématographiques telles que le festival de Cannes.
Un film majeur, incontournable, dérangeant donc indispensable.
|
1 Commentaire
|
|
|
|
|
|
|
|
Cadre |
|
Richesse de la collection |
|
Intérêt de la collection |
|
Mise en scène |
|
Documentation et signalétique |
|
Rapport qualité/prix |
|
Note Générale |
|
Les plus : documents originaux: livres et surtout les manuscrits, expo ouverte le dimanche
les moins : accessibilité des certaines pièces
Lors de mon séjour parisien pendant les fêtes d'hiver, je m'y suis rendue avec grande envie et forte curiosité.
Après être vérifies à l'entrée (qui a déjà été à l'imposante Bibliothèque nationale de France, connait la procédure), on s'est mis en file pour acheter les billets (7 €) et voilà, on s'est dirigé vers la salle de l'exposition.
Le cadre est assez sobre et pourtant un peu sulfureux. C'est l'impression que j'ai eu des que j'ai pénétré la salle. Et c'est parti pour un voyage dans le temps : commençant avec le XVIIe siècle jusqu'à la moitie du XXe siècle.
Des livres dont on a déjà connaissance (comme « Thérèse Philosophe »), ou bien d'autres dont on vient de prendre connaissance. Tous rangés sous cadre vitré, en original! Ils sont ouvertes à une page, pour que l'on puisse faire lecture. Certains livres contiennent des images et ils sont alors ouverts de maniérè qu'une page est texte et l'autre est image. Le texte peut être trouve reproduit écrit sur billet en agrandi a cote, soit écouté aux casques (certains fragments de poésies ou prose), soit visionné sur un petit écran (pour « La Religieuse » de Denis Diderot).
C'est si passionnant et au même temps bouleversant de voir ces livres en original…
Et ce qui donne l'impression d'avoir trouve un trésor ce sont des manuscrits originels! Voir l'écriture de De Sade, un peu nerveuse, mais lisible, avec beaucoup des rayures, c'est émouvant. Et devant le cahier rempli de la calligraphie ronde, splendide de Pierre Louÿs, on reste sans voix! Il avait la pensée fluide ou bien il transcrivait ses écrits, parce que je me rappelle avoir vu très peu des rayures.
Un aspect vraiment fâcheux (surtout pour ceux qui n'ont pas la vue d'un vautour) c'est que le cadre de vitre qui couvre les pièces de la collection est assez haut et beaucoup des livres sont en format petit, avec une police sur mesure. Si vous vous appuyez par hasard, il apparaît un surveillant à vous avertir que c'est interdit. Alors on reste un peu sur sa faim, ce qui est dommage
Les émotions positives émergent à nouveau à la vue d'une grande plaque de carton (je pense) qui reproduisait des fragments d'un catalogue des prostituées de la période s'ensuivant à la Révolution Française. C'est un vrai régal ! La liste contient les noms de dames, avec leurs tarifs (parfois des chapeaux !) et leurs talents (excellente idée !) ou leurs charmes. Là on a passé des longs instants à imaginer les talents et en s'amusant des descriptions.
La période mouvementée des dernières deux décades du XVIIIe siècle abonde en écrits pamphlétaires et satyriques, et leur cote pornographique m'a paru moins érotique que provocateur.
Une section a part est destine a la pratique connue sous le nom "flagellation". Des romans et manuels traitant de ce sujets il y en a une belle collection. C'est drôle de constater que les créateurs des sites de spécialité ont apporté presque rien de nouveau.
Il y a une vitrine thématique contenant des objets a propos.
Mais l'attention est vite happée par un écran ou l'on voit un film porno qui doit dater de la fin des années 1910 ou des débuts des années 1920. La plupart du film présente les caresses saphiques entre deux filles, (qui par rapport aux actrices dans les films espagnols de la même époque que l'on avait visionnés ailleurs, sont vraiment jolies, bien qu'un peu loin des canons imposés aux actrices XXX de nos jours) qui surprises par un monsieur, le convainquent à leur manière de garder le secret.
Ce qui me reste encore à mentionner c'est que pour les amateurs de littérature érotique, c'est une aubaine, parce que certaines œuvres, on en apprend vraiment pour la première fois grâce a cette Expo.
|
16 Commentaires
|
|
|
|
|
|
|
|
Architecture & décoration |
|
Accueil |
|
Richesse de la collection |
|
Intérêt de la collection |
|
Mise en scène |
|
Documentation et signalétique |
|
Rapport qualité/prix |
|
Note Générale |
|
Les plus : collection assez fournie étant donne l'espace modeste, certaines pieces très bien préservées
les moins : l'accueil assez froid, logique parfois étrange de la disposition des pièces (soit thème, soit époque clochait avec les autres pièces)
Qui connait cette merveilleuse ville qu’est Prague, sait que le centre de cette ville héberge un musée qui rassemble des pièces que vous ne trouverez pas dans toute boutique de souvenirs (quoi que… ;) )
Le Sex Machine Museum héberge une grande collection d’objets qui font preuve que l’imaginaire humain défie toutes frontières et barrières lors de sa recherche du plaisir.
Comme son nom le dit, vous trouverez des jouets, des machines, frivolités, accessoires. Dont certains sont des véritables petites œuvres d’art (les cannes à marcher, le pot de chambre à miroir, la spectaculaire chaise pour les trios... ou plus). Tout ceci sur plusieurs étages et en plusieurs pièces. Il y a une salle avec des sous-vêtements, des touchantes tentatives de coquineries pre-« dentelles, satin, voile ». Plusieures salles sont décorées avec des appareils et machines de diverses tailles. Les machines du XIXe siècle parlent des tomes sur la mentalité de cette époque, avec l’énorme appareil servant à « assouvir » les détenues des pénitentiaires allemands, les machines « anti-masturbation » anglaises et d’autres joyeusetés du genre. En voyant tout cela j’ai été contente de ne pas être un enfant de ces temps-la.
Mais on trouve aussi des objets qui font parte du quotidien, modifiés ou complétés afin de servir comme fontaines de plaisir. J’ai particulièrement apprécié ces objets, par leur imagination, par leur humour et par leur potentiel fantasmagorique. Il y a des pièces qui surprennent par leur ingéniosité et simplicité, comme la sandale de hétaire grecque, dont la semelle estampait les mots « suis-moi » dans la poussière de la rue… C’est facile d'imaginer qu’il y avait des amateurs qui la suivait volontiers…
Sinon, pour les objets modernes, on peut y voir beaucoup des toys répertoriés ici sur le CDS. Parfois les voir de près est amusant, ou intéressant ou, hélas, décevant.
La salle SM Bondage, est fournie d’équipement moderne, que j’imagine disponible dans les boutiques de profil.
En montant les escaliers qui mènent d’un étage à l’autre, on peut admirer des cartes de collection illustrées , représentant des beautés burlesques qui faisaient rêver nos arrière-grands-pères. Certains illustrations sont vraiment ravissantes et se sont préservées à merveille.
Toujours en vos dirigeant vers l’étage supérieur, vous découvrez un grand écran ou se relaient des images présentant les adeptes des paraphilies et fétiches. J’ai une grande admiration pour l’imaginaire humain, mais certaines images m’ont fait un effet assez fort et j’ai préféré chercher d’autres cibles pour mes regards curieux.
Et pour en finir, retournons au rez-de-chaussée, dans la salle avec les sous-vêtements : comme vous le savez déjà de l’avis d’Angel69, il y a un rideau… derrière le rideau une petite salle cinéma ou l’on peut visionner la série des films pornographiques commissionnés vers la moitié des années 1920 par Alphonse XII, roi d’Espagne. Ce fut une expérience assez étrange visionner ces « antiquités » de l’XXX, très candides malgré l’action leste et très active.
Bref, si vous promènerez vos pas dans cette ville de rêve, tentez une visite a ce musée. C’est instructif, fait réfléchir et amuse!
|
8 Commentaires
|
|
|
|
|
|
|
|
Architecture & décoration |
|
Accueil |
|
Richesse de la collection |
|
Intérêt de la collection |
|
Mise en scène |
|
Documentation et signalétique |
|
Rapport qualité/prix |
|
Note Générale |
|
Les plus : collection assez riche qui nous promène en divers coins du monde et diverses époques, la mise en scène est plus lumineuse et aérée, les horaires (ils ferment assez tard)
les moins : la collection pourrait être encore plus grande;
la lisibilité des textes qui accompagnent les pièces de l'exposition
Museu de l'Erotica est situé dans le cœur de Barcelone, sur les Ramblas. C’est une rue très agitée et vous risquez de ne pas vous apercevoir tout de suite du musée, sa bannière étant engloutie par tant d’autres… Sinon, une fois entrés, vous achetez les billets (7,50€) et c’est parti.
Par rapport au Sex Machine Museum de Prague, ce musée–ci est plutôt orienté vers les amateurs de l'érotisme au penchant artistique. Ici vous cherchez en vain si vous cherchez des toys ou des machineries compliquées construites pour mettre un peu d’ordre dans les hormones. Le musée présente par contre une collection des statuettes thématiques provenant des différentes époques et cultures.
Vous trouverez également des peintures et photographies érotiques, dont l'expressivité et la qualité peuvent varier. Mes préférées dans ce champ furent les œuvres d’une artiste qui représentait le sexe féminin par l'intermédiaire des fleurs. Sinon, toujours art graphique : deux salles ont les murs couverts avec des lithographies et dessins érotiques d’artistes qui ont été très prolifiques dans le genre : Choisy le Conin, Peter Fendi.
Art graphique d’un registre moins cru est celle qui vient de l’Asie : l’Inde et le Japon sont très bien représentés. Les reproductions des gravures Shunga sont tout à fait ravissantes et leur grâce fait rêver et vous emporte très loin des rues agitées de Barcelone… La Chine, par contre est à découvrir à travers des délicates statuettes affichant des couples faisant l’amour. Leur fragilité, amplifiée par l’harmonie des couleurs pastel, m’a impressionnée durablement.
Même les rives de la Méditerranée ont leur ambassadeurs : des sculptures grecques bien préservées, mais aussi très peu nombreuses.
Mais la plus grande surprise que j’ai eu à ce musée fut la petite salle ou roulait le film pornographique, le même que l’on avait vu au Sex Machine Museum à Prague. Et bien, ici on l’a regardé jusqu'à la fin et on a eu ainsi l’occasion d’en apprendre des détails sur le contexte, le temps et les personnages.
Museu de l’Erotica est une expérience plus douce que le Sex Machine Museum. Mais tout aussi instructive (peut être voire davantage ?) Le fait d’avoir déjà une idée sur les pièces n’enlève en rien de leur pouvoir de fascination. Et si vous êtes en compagnie adéquate, la visite en sera d’autant plus agréable.
|
7 Commentaires
|
|
|
|
|
|
|
|
Architecture & décoration |
|
Accueil |
|
Richesse de la collection |
|
Intérêt de la collection |
|
Mise en scène |
|
Documentation et signalétique |
|
Rapport qualité/prix |
|
Note Générale |
|
Les plus : quelques éléments pas encore rencontres en autres musées du genre, la collection d'informations sur les maisons closes, les expositions
les moins : la signalétique, l'ambiance sonore...
Voilà enfin la visite au Musée de l'Erotisme sur Paris ! :) J'avais traversé l'Europe en montant des dizaines d'escaliers dans les musées du genre (et oui, a part l'érotisme, une autre note commune sont les escaliers, toujours très nombreux !), et ce musée était encore terra incognita pour moi ! J'ai donc profité de ma visite sur Paris pour remédier à cette lacune éroticulturelle.
A première vue, le connaisseur ès musées érotiques reconnaitra l'enseigne rouge, l'entrée tapissée d'images érotique et petites babioles évocatrices... On distingue un petit rayon bibliothèque et des jouets dans des présentoirs. On achète les billets (si vous êtes un groupe d'au moins 4 personnes, cela vous vaut une réduction) pour 8€ et c'est parti. Le rez-de-chaussé et le premier étage invitent à une promenade à travers les cultures et les époques. De même au sous-sol, ou l'on se croirait chez un antiquaire érotomane ! Au Musée de l'Erotisme, le déjà-vu n'a pas pu l'emporter sur moi au point de ne pas remarquer le fait inédit qu'est la présence des pièces appartenant aux cultures précolombiennes. Les derniers trois étages réservent leur espace à différentes expositions thématiques. Ce qui peut être un plus si on se trouve à Paris quand un artiste qui intéresse expose ses œuvres au Musée.
Ce qui m'a davantage captivé l'attention, ce fut l'histoire des maisons closes, que l'on peut suivre grâce aux photos d'époque, au second étage. On fait la connaissance d'intérieurs somptueux (spécialité du Chabanais ;) ), des madames célèbres, des courtisanes, mais aussi des aspects moins joyeux et fantasmagoriques, comme la condition d'isolation, d'oisiveté d'innombrables femmes qui ont pratiqué le plus ancien métier du mode. Et c'est encore mieux, on ne se limite qu'à Paris, on peut aussi profiter des vues du Quartier Réservé de Marseille. Bref, à mon avis, c'est la meilleure partie de la collection permanente du musée.
Une autre chose que j'ai appréciée, bien ue je sois faible consommatrice du genre : les films pornographiques que l'on peut visionner installe dans des commodes fauteuils rouges, toujours au second étages. Il s'agit des films très lestes ou des acteurs - aux apparences qui ne leur garantiraient une carrière dans l'industrie porno de nos jours, s'adonne avec un zélé rafraichissant a toutes les folies que la luxure préconise aux âmes qui aiment croquer la vie à pleines dents. Ce qui m'a plu : on y voit des pratiques homosexuelles masculines, ce que je n'avais pas encore vu dans les autres gemmes classiques du genre dans les autres musées visites jusqu'à présent.
Sinon, j'avoue que j'ai été un peu décontenancée à découvrir une signalétique qui me rappelait celle du Erotic Museum à Amsterdam : de fautes orthotypographies, la traduction des textes vers l'anglais qui ne rend pas honneur à ceux qui en sont responsables...
Mais une visite au Musée de l'Erotisme reste un must et je suis contente de l'avoir enfin connu !
|
5 Commentaires
|
|
|
|
|
|
|
|
Cadre |
|
Richesse de la collection |
|
Intérêt de la collection |
|
Mise en scène |
|
Documentation et signalétique |
|
Rapport qualité/prix |
|
Note Générale |
|
Les plus : Belle collection, oeuvres d'art de diverse provenance, exposition inédite et ambitieuse, fonds reversés à la lutte contre le SIDA.
les moins : Scénographie et muséographie peu attrayantes,peu de sculptures.
Ma visite au Barbican : Le visiteur qui, comme moi, connaît mal la topographie londonienne, se rendra d'un pas hésitant vers la Silk Street. Le quartier est désert et seule une pluie battante semble pouvoir l'animer. C'est dans ce bâtiment en béton, prototype d'une architecture des années 1970 qui tente vainement d'approcher l'art de Le Corbusier, que l'on se trouve confiné comme dans un blokhaus. Une fois à l'intérieur, cet espace polyvalent se veut une ode à la culture : théâtre, cinéma, bars, bibliothèque ; bref une sorte de Beaubourg anglais. L'exposition qui nous occupe se situe à l'étage. Qui a dit que l'érotisme n'élevait pas l'esprit et les sens ? La musique de fond et la muséographie choisies sont nettement moins sexy que ce que le site internet le laissait supposer. Règne une atmosphère grave et pesante où, une fois de plus, Thanatos fait de l'ombre à Eros. Le public, lui aussi, a un air sombre et patibulaire : quelques couples, beaucoup d'hommes et de femmes seuls parcourent l'exposition avec l'air de suspects redoutant d'être arrêtés. Pour autant, mes yeux, mes sens, et mon esprit sont prêts à jouïr du spectacle de la représentation humaine du désir, de l'amour et autres transports extatiques. Aussi, je ne retiens pas mon émotion devant des fresques pompéiennes et la vue des mini-phallus en cuir ou d'objets du quotidien m'amuse grandement.
Les positions du Kama-sutra peintes sur manuscrits faisaient parties des attendues. Mais il est toujours plaisant de regarder d'un air sceptique ces torsions dignes des plus grands gymnastes et qui sont attribuées à tous les rajahs, mais également frères, neveux et oncles des souverains indiens. Viennent ensuite, les estampes japonaises dont on ne peut qu'admirer la finesse du dessin, le goût pour la ligne, et le souci du détail. Néanmoins, hormis, Utamaro, maître du genre, tous les autres artistes japonais ont peint des sexes démesurés, représentés avec une minutie qui confine à l'observation clinique. Le moindre poil présent sur les testicules, la forme des sexes féminins est ciselé avec une précision étonnante. Et pourtant, l'acte sexuel revêt un aspect sordide et artificiel, tant les sexes emboîtés sont grossis à l'excès, si bien que certains pénis deviennent une couche de magma informe, chair en fusion qui est tout sauf excitante.
Le voyage vers l'Orient se poursuit vers l'Extrême-Orient, la Chine, la Turquie et une de ses représentations osées d'hommes formant une queue leu leu sodomite... Rien à voir avec les gravures maniéristes du XVIème siècle ou avec les scènes galantes à la Watteau, les odalisques rieuses et voluptueuses de Boucher, les invitations sensuelles lancées par un Fragonard.
Avec la photographie, nous tombons sur la chair, la vraie, celle de modèles s'exhibant sans complaisance, où la Vénus endormie cotoie la fille de bordel se prêtant à des clichés pornographiques qui, pour être en noir et blanc, s'avèrent loin de paraîre désuets. En m'approchant des photos encadrées, je constatai une fois de plus cet engoûment certain pour les les chapeaux. Autre époque, autre atmosphère dans la salle des années 1950 à 1960, nous sommes plongés dans ce temps moraliste qui vit l'établissement du rapport Kinsey, tandis qu'au mur, des photographies montrent de façon quasi scientifique toutes les pratiques existantes tant pour les hétéros que pour les homosexuels. Bizarrement, l'on retrouve là le même souci scientifique observé plus avant dans les estampes japonaises, sauf que sur le papier calligraphié seuls les sexes vivent ; les visages, eux, demeurent impassibles...
L'étage enfin est dévolu à l'érotisme contemporain. Les classiques tant attendus ne sont finalement pas si bien représentés que cela. Une esquisse érotique de Rodin par-ci, un dessin de Klimt par-là, ainsi que quelques oeuvres de Turner, Schiele, Picasso. Mais l'on attendait nettement plus d'oeuvres de ces maîtres de l'art si chargé d'érotisme. L'on fait cependant quelques découvertes... Les photos de Nobuyoshi Araki sont troublantes de beauté qui rivalise avec l'étrangeté. Son oeuvre en noir et blanc découpe sans concession des fragments de corps ou de fruits et la pureté d'un regard cohabite avec une grenade coupée en deux, sexe carnivore et béant. Entre attraction et répulsion, Nobuyoshi Araki flirte avec le sublime d'un corps féminin. Dans un autre genre, k r buxey se fait le chantre de l'orgasme féminin célébré avec autant de grâce qu'un requiem...
Le kitsch a trouvé son porte-étendard en la personne de Jeff Koons, tandis que Thomas Ruff, en parfait fumiste, se contente de récupérer des photos pornographiques sur internet pour en changer la résolution. Réduites à des ombres chinoises, les images d'un Rocco Sifredi ou d'un de ses confrères en pleine action deviendraient ainsi de l'art. C'est en ayant l'impression de braver un interdit que nous entrons dans la dernière salle, qui, à en croire un panneau d'avertissement, peut heurter la sensibilité du public. Nous voici dans l'univers de la photographe Nan Goldin. Des photographies de couples hétéros et homosexuels sont projetées dans la plus grande solennité du bruit des diapositives qui défilent tandis qu'une musique accompagne l'image. Il s'agit d'un chant de Björk, qui donne à ces photographies prises sur le vif, dans l'intimité et le quotidien des modèles, une dimension tragique, presque sacrée. Nous voyons tout à la fois, des couples au réveil, les traits tirés, des femmes surprises dans la simplicité de leur nudité, deux jeunes hommes sveltes tendrement enlacés, un couple d'étudiants dans un lit ou se caressant dans une baignoire, des couples libres dormant nus avec leur enfant... Aucune question ne nous vient, à moins, celle-ci purement rhétorique : où est le mal ? L'appareil photo ne juge pas, il semble caché dans les recoins du quotidien, un quotidien fait de rires, de sourires, de caresses, de corps plus ou moins beaux, montrés sans complaisance, sans retouches dirait-on, mais qui rayonne parfois. La musique -scandée au rythme des battements d'un coeur donne à l'ensemble une tension dramatique qui touche au tréfonds de l'âme humaine.
Vous l'aurez compris, cette balade érotique, était loin d'être exhaustive. Sculptures et peintures étaient peu à l'honneur tandis que les manuscrits avaient la part belle. Mais l'effort reste louable car le projet était ambitieux. Nous reste alors à errer du côté de l'exposition sur Eros et l'Enfer qui se tient actuellement à la BnF. L'érotisme dans l'art est un noble sujet, mais j'ai la faiblesse de préférer l'art que l'on met dans l'érotisme que l'on vit, et en ce cas, il n'est pas nécessaire d'aller à Londres pour le trouver. Il suffit de regarder près de soi pour savoir que l'érotisme se loge bien au chaud, le plus souvent, à fleur de peau...
|
9 Commentaires
|
|
|
|
|
|
|
|
Scénario & Dialogues |
|
Mise en scène & Réalisation |
|
Jeu d'acteur |
|
Scènes érotiques |
|
Intérêt du film |
|
Note Générale |
|
Les plus : Scénario plutôt riche, dialogues délicieusement salés, galerie de personnages originale, cadrage, montage et mise en scène de premier ordre, actrices généreuses, humour omniprésent, sexe à tous les étages, Russ Meyer en personne comme narrateur.
les moins : Actrices et acteurs au talent parfois mitigé, aucune scène d'action.
Enième film culte de Russ Meyer, UltraVixens conte les mésaventures sexuelles d'un homme incapable de satisfaire l'appétit de se femme. Frustrée, celle-ci se réfugie dans les bras d'un monstrueux éboueur, seul homme disponible des lieux à la ronde. Son mari, atterré par le chagrin, se lance quant à lui dans une quête de l'amour impossible à travers la voix de l'unique animatrice d'une radio locale évangéliste.
A certains égards, UltraVixens a des airs de Desparate Housewives. On y trouve Russ Meyer comme narrateur des aventures érotico-sentimentales des habitants d'une petite bourgade perdue au fin fond des Etats-Unis. Le spectateur y découvre un ancien nazi bosomaniaque aux tendances morbides, une évangéliste fanatique qui converti les hommes à sa paroisse à l'aide d'arguments de poids, une énorme camionneuse qui console les maris déçus, un immonde éboueur multi-services ou encore un dentiste gay abusant de ses patients à l'aide de son assistante lesbienne.
Russ Meyer oblige, le second degré règne en maître, appuyé par des personnages aux réparties souvent grinçantes. Comme toujours, deux lectures sont possibles, l'une légère et divertissante, l'autre un peu plus profonde et subtile qu'il n'y paraît de prime abord. Le réalisateur tape toujours sur une Amérique puritaine, hypocrite et sujette à critiques, évidemment à replacer dans le contexte de l'époque. Et bien qu'il ne joue pas de rôle à proprement parler, il se fait plaisir à travers une narration où il incarne à la fois le juge et le bourreau.
Encore un classique du genre à ne surtout pas rater, ne serait-ce que pour l'ultime scène de la baignoire à faire se damner n'importe quel bosomaniaque.
|
3 Commentaires
|
|
|
|
|
|
|
|
Scénario & Dialogues |
|
Mise en scène & Réalisation |
|
Jeu d'acteur |
|
Scènes érotiques |
|
Intérêt du film |
|
Note Générale |
|
Les plus : Sujets riches et trop rarement abordés dans le cinéma, excellent scénario, personnages bien sentis, bonne réalisation, bonne reconstitution des années d'époque, excellents acteurs, un certain souci de réalisme.
les moins : Parfois un peu trop caricatural.
Eddie Adams est ce que certains appellent un homme baobab - surnom donné à l'acteur porno Ron Jeremy, consultant sur Boogie Nights - et possède un sexe aux impressionnantes dimensions. Convaincu de son "talent", ce jeune homme un peu paumé plonge de plein pied dans l'univers de la pornographie, à une époque où celle-ci est relativement confidentielle et avant tout considérée à travers les salles de projections spécialisées. Au fil de ses tournages il fera la rencontre d'un producteur et réalisateur lui servant de figure paternelle, d'une actrice pleine d'un fort instinct maternel ou d'un acteur concurrent devenu son meilleur ami. Cependant, Eddie Adams croisera le chemin d'autres personnages nettement moins recommandables... Peu à peu, et tandis que le cinéma pornographique disparaît au profit de la vidéo, le jeune acteur voit ses illusions déçues, entamant alors une longue et douloureuse descente aux enfers.
De par son thème principal, Boogie Nights est un film rare et courageux, qui décrit non sans une certaine facilité et multiples raccourcis les déboires de plusieurs personnages aux rêves morts-nés. On y découvre une industrie du cinéma pornographique qui fonctionne en rouleau compresseur, prête à réduire en miettes ceux qui la font et dont les activités parallèles sont bien peu glorieuses. Certes, c'est un regard limité sur un pays et une époque, mais celui-ci permet de mieux cerner et donc comprendre le cinéma pornographique d'aujourd'hui, presque totalement gangréné par l'absence d'ambition artistique. C'est aussi, et plus simplement, une triste démonstration de ces trop nombreuses vies gâchées sur l'autel d'un quelconque succès.
En somme, Boogie Nights est un témoignage post-mortem du cinéma pornographique, de celles et ceux qui l'ont fait et de tous les non-dit qui le composent, parfois un peu bancal mais toujours juste dans son propos.
|
2 Commentaires
|
|
|
|
|
|
|
|
Scénario & Dialogues |
|
Mise en scène & Réalisation |
|
Jeu d'acteur |
|
Scènes érotiques |
|
Intérêt du film |
|
Note Générale |
|
Les plus : Un plaidoyer tout en délicatesse et très efficace, en faveur de l'échangisme.
les moins : de rares et tout petits grincements dans un scénario bien huilé.
En louant le film je n'étais pas tout à fait rassuré: de grands acteurs ne pouvaient pas prendre de risque pour leur image. Je craignais une soirée mièvre. Et bien ça n'a pas du tout été le cas. Attention, il ne s'agit pas pour autant d'un film excitant, mais je n'ai vraiment pas l'habitude de voir dans ce genre de film des thèmes aussi sulfureux pris à bras le corps. Là où ce film fait fort, c'est dans sa capacité à conduire avec douceur le spectateur à appréhender l'échangisme avec naturel. Ici on excite pas la curiosité en agitant la promesse d'un spectacle exotique! A l'inverse on s'étonne de pouvoir se sentir aussi proche des protagonistes. Rose en a même fait un cauchemar la nuit suivante. Elle se retrouvait nez à nez avec Sergio Lopez. Or franchement il n'avait rien de déplaisant dans ce rôle. En en parlant, elle a été gênée de pouvoir trouver l'échangisme si peu choquant, et cela a été source d'angoisse. Il n'empêche qu'elle a aimé le film. Il est dérangeant de secouer même un instant, nos lignes de repères, interroger notre regard sur les choses, n'est-ce pas là une belle réussite pour le cinéma ? Le début est surprenant: des liens se tissent avec le maire de la ville qui est non-voyant. Plongés par hasard dans le noir, ce seront les voyants qui seront dans la position de porter un handicap, de se laisser guider et de devoir développer leurs autres sens. C'est très ingénieux, car cela m'a plongé dans un état de plus grande sensibilité à la sensorialité. Le rapport au monde est déjà modifié. Il n'y a rien de sexuel, mais ce passage n'est pas anecdotique, car il appelle à éveiller notre curiosité envers la différence. Tout en étant progressif, le cheminement du couple vers l'échangisme subit des accélérations, des doutes. Le film reste très simple et authentique sans tomber dans le piège d'une évidence dans laquelle on ne se reconnaîtrait pas. Je ne sais pas quel regard pourront porter sur ce film des échangistes convaincus. Il me semble qu'il soit plus pertinent encore avec ceux qui comme nous ne le sommes pas. Il faut aussi préciser qu'il ne s'agit pas d'un échangisme frétillant. Tout se passe dans l'intimité, et le calme. Le choix de la campagne est lui aussi judicieux: on le trouve encore dans un cadre à l'opposé de tous les clichés qu'on peut en avoir. Si vous rajoutez à la finesse du scénario et de la réalisation, celle des acteurs, vous comprendrez que c'est un film que je vous recommande chaudement.
|
21 Commentaires
|
|
|
|
|
|
|
|
Scénario & Dialogues |
|
Mise en scène & Réalisation |
|
Jeu d'acteur |
|
Scènes érotiques |
|
Intérêt du film |
|
Note Générale |
|
Les plus : Simple, esthétique, doux, naturel, sensible, excitant, parfois acide et sulfureux sans jamais être vulgaire...
les moins : Euh...?
A moins de ne pas aimer le rock, je ne vois pas...
J'ai découvert ce film grace à Eve dans une discussion sur le CDS et ma petite Eve, je ne te remercierai jamais assez!
Les personnages sont attachants et il est facile de s'indentifier à leur histoire... Une histoire pleine de non-dits, de communication implicite, de complicité non verbale... Une photographie simplement magnifique...
Une histoire belle, fraiche et simple qui embrase le corps et le coeur sans qu'on sache bien pourquoi...
Nine songs c'est ça. Entrer dans l'intimité de ce jeune couple qui se cherche et se cache, qui partage en silence les émotions les plus fortes... Des scénes d'amour simples et jamais crues, d'approches, de préliminaires, d'amour charnel, de jeux sensuels, de discorde et de complicité quotidienne... Avec pour fil conducteur et comme traducteurs de leur histoire plusieurs des meilleurs groupes de rock actuels en live a la Brixton Académie.
Franz Ferdinand, Dandy Warhols, Elbow, BRMC, The Van Bondies, Primal scream, Super Fury Animals et Michael Nyman pour interprètes de leur idylle...
|
17 Commentaires
|
|
|
|
|
|
|
|
Scénario & Dialogues |
|
Mise en scène & Réalisation |
|
Jeu d'acteur |
|
Scènes érotiques |
|
Intérêt du film |
|
Note Générale |
|
Les plus : Ce film est un énorme coup de poing, un coup de foudre, troublant, bousculant, faisant bouillir le cerveau.
Réalisation très esthétique, originale, recherchée et pertinente.
les moins : Scène érotique??? Non... RIEN d'érotique selon moi.
Au contraire.
Pour certain les deux scènes clés du film peuvent être TRES TRES TRES choquantes.
Souvenez vous: Festival de Cannes, 2002
Un vent de sulfureuses rumeurs souffle sur la croisette. Un film, une équipe, des acteurs, (d-)effraient la chronique.
Un fait divers: des gens, plus d'une centaines, voir deux, sortent de la salle en pleine 1ere projection du film, choqués. Une réalisateur peu connu: Gaspar Noé. Un couple mythique: Monica Belluci et Vincent Cassel. Le film qui acquerra pour toujours sa mauvaise réputation : Irréversible.
Pas pour le film en réalité, mais pour une scéne. Une scène de viol. Un long plans séquence d'une dizaine de minutes pendant lesquelles notre souffle reste suspendus aux pas de Monica dans long couloir, rouge et sombre... Où notre coeur bas au rythme du son de ses talons aiguilles. Une lente et implacable procession vers le point de rupture. Vers le point où le réalisateur nous jette en pleine face la réaliste cruauté glaçante de l'acte de violence ultime.
Rien d'érotique, de fantasmagorique, de romancé, ni d'enjolivé dans la mise en scène choisie. C'est l'authenticité, la véracité, crue, dure, impitoyable, que nous expose là le réalisateur comme pour mieux servir le propos du film. Les cris étouffés et étouffants de l'actrice résonnent encore en souvenir dans mon esprit, me gèlent la moelle épinière...
Ce film comme les autres films de Gaspar Noé est un énorme coup de poing... Mais surement pas gratuit. Il faut voir le film en entier pour comprendre...
|
10 Commentaires
|
|
|
|
|
|
|
|
Scénario & Dialogues |
|
Mise en scène & Réalisation |
|
Jeu d'acteur |
|
Scènes érotiques |
|
Intérêt du film |
|
Note Générale |
|
Les plus : Je n'en vois pas plus que Délice...
les moins : Réalisation et scénario grossiers (pour le début en tout cas...).
17H Dans mon magasin vidéo, une jaquette attire mon attention: Short Bus. Je me souviens en avoir entendu parler sur le CDS. La jaquette est plutôt sympa. Allez hop! Je le prends, projetant une soirée coquine avec Rose.
21H Sur le canapé, avec Rose nous sommes enlacés, et c'est joue contre joue que nous commençons le visionnage. Première scène: la lumière est froide, dans son bain un homme joue avec son sexe et pète. -Avec Rose nos joues se sont écartées Puis à force de contorsions, il s'arc boute et se fait une auto-fellation. Il éjacule dans sa bouche, puis grimace et enfin pleure. Lorsque son petit ami rentre, il l'envoie balader. 21H04 Avec Rose on échange un regard angoissé. L'étreinte n'est plus passionnée mais elle reste ferme, comme pour se donner mutuellement la force de tenir! Une autre scène nous présente un couple hétéro faisant l'amour avec un sacré rythme ! Les positions sont originales. Mais que la réalisation est terne! Après donc avoir eu un couple homo, puis un couple hétéro, c'est au tour des penchants sado-maso de venir s'illustrer à l'écran. Une prostituée façon dominatrice, fouette son fils à papa de client. Ce dernier n'a pas plus de tonus sur son expression que les godes en jelly qu'elle époussetait quelques secondes auparavant...
Maintenant que les présentations avec les principaux protagonistes est faite, il ne reste plus logiquement qu'à voir comment leurs histoires vont se rencontrer.... Suspens...! Notre couple homo décide de consulter une sexotherapeute... et cette dernière est oh surprise..... la femme du couple hétéro! L'acrobate du début se confie, et on comprend enfin ce qui tourmente ce jeune homme. Dans un jacuzzi homo, pensant courtiser un éphèbe, un homme a fait du pied à un cadavre qui gisait sous les bulles (on comprend enfin le délicat clin d'œil que le pet du début faisait par avance à la scène du jacuzzi). Etant maître nageur, c'est lui qui a sorti le cadavre rougeaud qui hantait la piscine avant de hanter ses pensées.
21H12: Ouf! Le téléphone sonne! Rose décroche, je file sur l'ordi et découvre que ma mémoire avait occultée l'avis de délice! Aïe, il est loin de me rassurer!
21H16 On relance le film, car après tout, il y a peut-être une petite chance que par miracle, la suite ait un peu plus de charme. Le second membre du couple homo, a soudainement une révélation: il veut baiser tout le monde. La thérapeute perd son sang froid et le gifle. Puis elle éclate en sanglots, confessant à ses patients qu'elle n'avait jamais eu d'orgasmes. Les anciens adeptes de la série "Santa Barbara" retrouveront avec nostalgie l'ambiance des plus grands moments mélodramatiques.
21H 20 Tout intimidés par un tel étalage de performances physiques et lacrymales, nous décidons d'interrompre définitivement cette passionnante intrigue dont nous ne connaîtrons, hélas, jamais le dénouement! Ayant lu l'avis de délice, je sais aussi que nous nous sommes ainsi privés de la scène de l'hymne national chanté entre les fesses. Mince alors!!
|
4 Commentaires
|
|
|
|
|
|
|
|
Scénario & Dialogues |
|
Mise en scène & Réalisation |
|
Jeu d'acteur |
|
Intérêt |
|
Note Générale |
|
Les plus : Ton sexuel, humour, personnages.
les moins : Habillage musical, niaiseries
Les Allumeuses, série d'origine allemande du début des années 2000, a toutes les caractéristiques du feuilleton TV pour lycéens : format court, habillage musical "Jeune", personnages branchés et populaires (ou pas), préoccupations futiles (fringues, mecs etc...) ...
Laura, Stella, Cara et Lilli ; 4 lycéennes Munichoises âgées de 16 à 18 ans sont les versions adolescentes de leurs consœurs new-yorkaises de Sex and The City : chics, sexy, libérées et évoluant dans un environnement plein de rencontres...
La principale différence avec les Bradshow friends, est qu'on a ici l'impression que ces jeunes adultes assument pleinement leur identité sexuelle : celle-ci, très libre - et parfois cru - est un fait acquis, on la voit naturellement évoluer au sein de leur quotidien sans être le centre d'interrogations existentielles..
Leur assurance, leur intelligence et leur modernité font passer les héroïnes de Sex and The city pour de vieilles dames totalement has been (mais peut-être l'étaient elles déjà...)
Les dialoguistes ont fait fi de l'habillage attardé de la série (musique notamment) pour proposer un humour plutôt efficace (même si pas toujours fin) en puisant notamment leurs inspirations dans certaines séries ados cultes des années 80 (Parker Lewis ne perd jamais...)
Véritable reflet des mœurs de la nouvelle génération - spécialement d'europe du nord - Les allumeuses est une série qui n'a malheureusement pas réussi à trouver son public, et s'est donc arrête au bout d'une petite quizaine d'épisodes...
|
2 Commentaires
|
|
|
|
|
|
|
|
Scénario & Dialogues |
|
Mise en scène & Réalisation |
|
Jeu d'acteur |
|
Scènes érotiques |
|
Intérêt du film |
|
Note Générale |
|
Les plus : Bonne mise en scène, qualité de la lumière et de la photo.
les moins : Base scénaristique douteuse, histoire inintéressante, environnement contestable, personnages ultra clichés et convenus, des longueurs à n'en plus finir, érotisme de fonds de tiroirs, un énième film "exotique".
Inspiré du roman éponyme de Marguerite Duras récompensé par un Prix Goncourt (c'est un signe), "L'amant" par Jean-Jacques Annaud est pour moi encore pire que l'œuvre originelle, déjà bien gratinée.
Sous le prétexte de l'exploration de sa sexualité et de sa découverte de l'amour, une adolescente de la bourgeoisie française et coloniale nous raconte sa relation avec son amant, un riche chinois de presque deux fois son aîné.
Passionnant comme un roman de Marguerite Duras, "L'amant" est terriblement ennuyeux, mou, endormi, à deux doigts de la léthargie clinique. Le réalisateur tiens à tout prix à donner une certaine image du Viêt-Nâm, ce pays merveilleux de carte postale où tout n'est qu'arbres en fleurs, senteur paradisiaques et mode de vie fabuleux. Il omet évidemment - tout au plus le suggère-t-il l'espace d'un instant - le caractère éminemment honteux du contexte historique, du colonialisme effectif et du racisme ambiant; un film exotique en somme.
Une histoire nulle de pauvre petite fille riche qui s'ennuie et tente de tromper la misère de son quotidien vide de sens en jouant à touche pipi avec un homme digne de son rang et de sa bêtise.
|
2 Commentaires
|
|
|
|
|
|
|
|
Scénario & Dialogues |
|
Mise en scène & Réalisation |
|
Jeu d'acteur |
|
Scènes érotiques |
|
Intérêt du film |
|
Note Générale |
|
Les plus : Film intelligent, scénario intéressant, réalisation intimiste, Rocco Siffredi surprenant, scènes érotiques bien vues.
les moins : Héroïne peu attractive, environnement trop stérile, statut de film pornographique non assumé.
Marie vit depuis quelques années avec l'homme qu'elle aime. Naturellement froid et distant, celui-ci se désintéresse progressivement de sa compagne et leur vie sexuelle finit par disparaître. Un soir, elle fera la rencontre d'un homme qui la désire et succombera à son étreinte. S'en suivra pour elle une série de relations sans lendemain sous la forme d'une quête initiatique de sa propre sexualité, jusqu'au jour où elle croisera le chemin d'un homme mûr, expert en bondage...
Soyons honnêtes, Romance est un film pornographique. Ce n'est pas une tare, nombre de petits bijoux ignorés de ce genre existent depuis plus d'un siècle. Simplement, la chose n'est pas assumée, peut-être à cause de l'image particulièrement négative que se traîne ce cinéma, grand paradoxe quand on connaît la popularité de ce genre... De fait, Romance hérite de l'hypocrisie ambiante et tente à plusieurs reprises de justifier ses choix et partis-pris par des pirouettes abusivement intellectualistes. Ceci mis à part, Romance reste un excellent film, tant par le choix de ses thèmes que la manière de les aborder.
On y découvre un Rocco Siffredi talentueux et capable du meilleur quand il est dirigé avec soin ainsi qu'un François Berléand littéralement époustouflant. En revanche, on ne pourra pas dire autant de bien de Sagamore Stévenin qui semble oublier qu'il y a un monde entre froideur et atonie.
Les plans sont posés, ce qui permet à la fois de capter la tension de certaines scènes mais aussi, de façon beaucoup plus pragmatique, d'apprécier les scènes de sexe. Romance est d'ailleurs entièrement construit sur ces dernières, avec un certain souci du détail et de l'esthétisme. Chacune de ces scènes est pour l'héroïne l'occasion d'explorer plus avant sa sexualité, la comprendre et faire la part des choses entre ce qu'elle souhaite et ce qu'elle désire. Je retiendrai tout particulièrement, outre les très belles scènes de bondage, la vision fantasmatique d'une sorte de gang-bang aux teintes industrielles, qui illustre à elle seule tout le désarroi de l'esseulée.
Un bon et beau film.
|
1 Commentaire
|
|
|
|