Les meilleurs avis sur les Librairie
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Les plus : détaillé, léger
les moins : les explications parfois confuses!
Un nouveau Osez...qui m'a beaucoup plu! Il faut dire qu'il est du même auteur que Osez...faire l'amour partout sauf dans un lit produit > osez faire amour partout sauf dans lit et des 1001 secrets érotiques produit > 1001 secrets erotiques, qui sont parmi mes préférés. Même la couverture est celle que je préfère de toutes!
J'aime le ton léger et humoristique qu'il adopte pour décomplexer une pratique qui peut apparaitre comme quelque peu hors norme (vis à vis de la société), ou impressionnante pour les novices. Et il en faut de la décontraction pour aborder les différentes situations et détailler les multiples positions envisageables lors de ces expériences! En tout cas c'est intéressant, et ça donne des idées, même si il faut parfois s'y prendre à plusieurs fois pour comprendre la description! Heureusement, des petits dessins nous viennent en aide de temps en temps.
Il tente de s'éloigner des clichés et des automatismes répétés dans les films pornographiques pour mettre l'accent sur le plaisir qui doit être le mot d'ordre de ces moments. Il n'y est que très peu fait mention des pratiques de club ou plus "extrêmes" que les 'parties carrées'(4 participants maximum). En cela il semble bien s'adresser aux plus débutants d'entre nous, et pas dans le but d'en faire des pros, mais simplement de les aider à comprendre et à se détendre. Là où l'on constate aussi les limites du porno, c'est dans les rappels de sécurité qui jonchent les pages. On nous le répète à chaque occasion : SAFE SEX! nouveau préservatif à chaque nouvelle partenaire, pas de passage anus/vagin, quitte à utiliser des préservatifs féminins! L'auteur est clair à ce sujet, l'un des premiers objectifs est d'en garder un fabuleux souvenir, pas question donc de le polluer avec des petits ou très gros tracas.
Autre plus, le livre s'ouvre sur un petit rappel historique de la pratique du triolisme et de l'échangisme, et propose quelques chiffres (à prendre avec des grosses pincettes) d'études 'sociologiques'. D'autre part, il regorge de témoignages d'internautes, pris sur des forums ou questionnés sur leurs expériences, et de références littéraires.
A la fin, on nous propose une liste de livres et de films (qui ne sont pas 'pornographiques' au sens propre) à consulter pour se rassurer sur la question, et bien entendu, continuer à fantasmer!
Un très bon guide que je conseille à tous ceux qui se sentent de sauter le pas et qui manquent encore d'assurance!
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Les plus : Une qualité historique et littéraire certaine.
les moins : L'horreur absolue du récit, torture, inceste, pédophilie, viol, meurtre, nécrophilie, zoophilie, etc.
Difficile de parler de ce livre sans le replacer dans son contexte.
Sade, libertin et esprit libre de son époque, virevolte d'une prison à l'autre, d'une condamnation à l'autre. Du donjon du château de Vincennes à la Bastille en passant par un hôpital psychiatrique, il passera 27 années de sa vie enfermé du reste du monde. C'est dans la fameuse prison parisienne que l'auteur rédige "Les 120 Journées de Sodome" sur un petit rouleau qu'il cache de ses geôliers. L'ouvrage ne sera pas terminé et disparaîtra peu après sa sortie de la Bastille, à son grand damne. Ce n'est que bien plus tard qu'il sera retrouvé puis publié, non sans avoir à subir la censure jusqu'à récemment.
Il est important de notifier que Sade, déjà très déséquilibré mentalement, n'a que son imagination pour seule échappatoire cellulaire. Du délire, il passe clairement à la psychose, allant jusqu'à se parler à lui-même par écrit, à la deuxième personne du pluriel. Ce livre est donc le discours fantasmatique d'un psychopathe total, gangréné par la folie héritée d'une éducation, d'un environnement et d'un isolement qui l'on rapidement ruiné.
"Les 120 Journées de Sodome" raconte les pratiques sexuelles d'un groupe de personnes, hommes et femmes, issus de différentes couches de la société. Leur but, un peu à la manière du film "La Grande Bouffe", est de se cantonner dans un lieu et d'assouvir leur pires instincts durant 120 jours.
Ces personnages enlèvent, torturent, mutilent, tuent, viols, massacrent tout et tout le monde, d'un nouveau-né dans le berceau aux personnes âgés en passant par des animaux. Je ne rentrerai pas dans le détail, mais je tiens à insister sur le caractère absolument horrible et criminel de ce livre.
Il n'y a rien à ajouter de plus, si ce n'est que j'en déconseille très fortement sa lecture à toute personne censée, et en redoute celle réalisée par des personnes dangereuses. Clairement, si je devais jeter un livre au feu, ce serait celui-là.
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Les plus : le fait d'aborder le sujet ?, la couverture
les moins : beaucoup ! voir le relevé ci-dessous
Jane Hunt articule autour de neuf chapitres, un prologue et une conclusion l'évocation d'une pratique autrefois tabou, voire condamnée, et actuellement en pleine réhabilitation : la masturbation féminine. L'auteur justifie la nécessité actuelle d'un livre sur ce sujet en ces termes : notre petit livre s'avère – encore - nécessaire. Les femmes ont besoin de se documenter encore et encore. [...] les anciennes peurs et les interdits, lourds de 150 années de désinformation sur le sujet, perdurent.
L'intention est louable, les explications fournies quant à l'anatomie de la femme ou les techniques de masturbation bienvenues... Mais plusieurs points ont arrêté ma lecture, tant j'ai été agacée :
la vision de l'homme. Bien que je veuille bien admettre que certains individus ne pensent probablement qu'égoïstement à leur propre plaisir, faut-il englober la gent masculine toute entière et sans cesse rappeler des critiques négatives à son encontre ? Exemples de propos tenus : « éternel ethnocentrisme masculin » (p. 46), « cette éternelle paresse de l'homme à nous satisfaire » (p. 65), le conseil un peu particulier de « changer de mec » comme à la page 73 si l'homme ne nous satisfait pas, la remarque « les hommes adorent tout contrôler et surtout nous » (p.108) et j'en passe.
l'absence de références précises. Beaucoup de citations égaient le texte. Certaines sont empruntées au Rapport Hite. Quid des autres ? Parfois apparaissent un prénom et un âge, mais on ignore si les propos sont oraux ou écrits et d'où ils proviennent exactement. Certes, l'ouvrage n'a pas de prétention scientifique, mais quelques précisions me semblent s'imposer tout de même. Lorsque Jane Hunt aborde le sujet de la baisse de libido lors de l'utilisation d'antidépresseurs, on aurait également apprécié une caution autre que ses propres dires.
quelques plaisanteries peu drôles voire pas du tout, des métaphores ampoulées qui n'apportent rien et qui alourdissent l'écriture. Un petit exemple de plaisanterie à propos de la masturbation sous la douche : « Pour plus de sûreté, épousez un plombier. » (p. 58).
des pratiques jugées masochistes un peu arbitrairement. J'ai ainsi appris que l'on pouvait « s'administrer une petite fessée, pour les plus masos d'entre nous » (p.33), que l'utilisation d'un gode-ceinture s'apparentait à une pratique « SM » (p. 65), et que la masturbation en position allongée sur le ventre avait également un caractère masochiste puisque la femme qui se plaçait ainsi était à la merci d'un danger venu de l'extérieur (p. 49).
un a priori sur les sextoys. L'auteur explique clairement qu'elle n'aime pas les sextoys : « le gode, pour ce qu'il affiche d'industriel, de formaté et de mécanique, n'est pas ma tasse de thé », le tout en caractères gras, pp. 64-65. J'ai envie de répondre que c'est son droit le plus strict. Mais de là à les dénigrer comme J. Hunt le fait... Je cite la page 66 : « Entrez dans un sex-shop, vous aurez l'impression d'être dans une boutique de souvenirs d'Eurodisney. » Effectivement, quand j'en utilise, je porte même un masque de Mickey, aurais-je envie de répondre. Les godes sont donc des objets en plastique (« le plastique est roi », p. 66, « un bout de plastique froid et raide », p. 72) – je précise bien sûr que ce n'est pas le cas de tous, loin de là – et sont des objets inutiles, ne pouvant égaler l'orgasme produit avec un homme : « il sera, avec ses doigts, bien plus efficace qu'un gode » (p. 115). Pour être une utilisatrice assidue de sextoys et ayant aussi un homme à la maison, je ne serais pas aussi affirmative sur le sujet. Disons que je n'ai pas d'a priori négatifs sur les sextoys qui me conduiraient à une affirmation telle que la profère J. Hunt.
Bref, un livre que je n'ai pas apprécié du tout.
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Les plus : très belle écriture, procédées très efficaces de séduire le lecteur
les moins : je n'y trouve pas (si c'est un fantasme, que pourrait-on lui reprocher alors ?)
Ce roman, j'ai longtemps voulu le lire. A cause de son renom. Mais je n'ai pas été préparée pour le grand plaisir que cette lecture est à même d'octroyer. Je ne connaissais pas le CDS quand j'ai reçu et lu ce roman (je voulais le lire en français). Je l'ai relu récemment pour rafraîchir ma mémoire avant de laisser l'avis. Le plaisir éprouvé n'a perdu rien de sa force à une seconde lecture.
Le charme de cette écriture a eu grand empire sur moi. Je pense que le fait d'adhérer aux comportements répertoriés dans ce texte ne devrait pas influer sur l'effet que les éléments formels font naître. La plume de Dominique Aury est d'une beauté renversante. Elle construit ses phrases avec la maîtrise d'un bijoutier qui épouse créativité à un sens étonnant de l'harmonie. Ce texte est une collection des bijoux syntagmatiques, chaque page semble un petit écrin rempli de pierres précieuses.
Le roman en soi n'est pas ni dérangeant, ni choquant. C'est une histoire d'amour, un peu à part. Mais une histoire d'amour tout de même. Et une très belle, qui plus est. O ne m'a pas semblé une poupée sans volonté : elle participe activement à toute étape de son évolution. Pour paradoxal que cela pourrait sembler, elle est active en étant passive. Elle accepte de se soumettre. Elle peut dire oui ou non. C'est un choix comme le sien ce qui rend ses maîtres maîtres. Sans sa volonté à elle, ils restent que les supports vivants d'une esquisse de volonté ou fantasme.
C'est cette optique qui, à mon avis, explique pourquoi l'amour de O se dirige ensuite vers Sir Stephen. Il est sa pierre de touche, son eau régale. C'est lui qui fait briller l'or dans O. René était un entraînement, Sir Stephen est le jeu final. O et Sir Stephen se complètent magistralement.
Ce qui me dérange en fait c'est la tendance de définir le roman à travers trois ou quatre bribes qui peuvent bousculer les esprits plus délicats. Ce sont effectivement des bribes qui ont leur rôle, mais présentées ainsi elles sont mises dans un autre contexte que celui où elles brillent dans la symbolique plus proche du ton du roman. En fait, ce qui subit le corps d'O me rappelle un fragment d'un roman de Michel Tournier : Gaspard, Melchior et Balthazar. Le roi "esthète", Balthazar médite sur les tatouages. Il parle du corps humain qui devient un bijou lui-même une fois orné de cette "amulette permanente", ce "bijou vivant [...] qui fait partie de notre corps." La peau tatouée devient "logos". L'idée a déjà été exploitée par Garcia Marquez dans son célèbre Cent ans de solitude, où un des personnages retourne de son tour du monde entièrement couvert des tatouages. Il ne raconte pas ses péripéties, mais tout le monde les connaît car il suffit de "lire" son corps.
Or donc, O, avec son corps marqué devient le document vivant de son histoire, de sa conception de la vie, de l'amour. Il y en a qui se contentent d'une alliance, d'autres d'un certain type de vêtement, d'une coupe de cheveux pour signaler ou exprimer leur crédo. D'autres gardent un journal intime ou rédigent des mémoires. O est plus graphique que cela. Son propre corps assume le rôle de narrateur de son histoire. Qui - je prends plaisir à le répéter - est une histoire d'amour. Son histoire est vivante.
Une autre aspect que j'ai aimé : le manque de fin. L'auteur en propose deux. Le lecteur est invité à faire travailler son propre imagination. C'est un coup réussi de l'auteur, car ainsi elle parvient à lier le lecteur à ce texte, à l'impliquer dedans.
Un must littéraire. Et en ce qui me concerne, un coup de cœur.
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Les plus : Clair, abordable, parfois drôle, beaucoup d'informations intéressantes
les moins : Le style, la forme
Je suis assez partagée concernant ce petit livre qui se veut un plaidoyer en faveur de cette partie de l’anatomie féminine qui a, trop longtemps, été, au mieux, oubliée.
L’auteur, Rosemonde Pujol, n’est, a priori, pas une spécialiste des questions sexuelles. C’est une femme de 89 ans, ancienne résistante, qui a fait carrière comme journaliste après la guerre et s’est spécialisée dans les questions de consommation.
On sent son passé de journaliste dans la façon dont elle écrit. Ce petit livre, découpé en chapitres courts et aérés, est écrit dans un style percutant, dans un registre oral même, par moments. C’est un livre qui se lit facilement et qui est accessible à un large public. En cela, l’auteur a atteint son but.
Son propos est, en effet, de réhabiliter le clitoris. Elle le compare au « figuier stérile » de la Bible. La situation suivante me paraît résumer assez bien son point de vue :
« il faut le brûler, le faire disparaître puisqu’il ne porte point de fruits. Peu importe que disparaissent, en même temps que lui, l’ombre qu’il dispensait, le repos qu’il offrait aux pèlerins fatigués de soleil et de sable…Peu importe… »
De la même façon qu’elle juge que le figuier a une utilité, en dépit de sa stérilité, elle revendique le droit, pour le clitoris, de ne servir à rien, si ce n’est à donner du plaisir…ce qui est déjà beaucoup. Elle dénonce la méconnaissance qu’en ont, encore aujourd’hui, les jeunes générations et œuvre à y suppléer en donnant une foule d’informations.
Elle aborde en effet tous les aspects de la question, anatomiques, historiques aussi bien que sémantiques, et donne beaucoup d’informations intéressantes et utiles, toujours de façon très claire et accessible.
Face à tant de points positifs, qu’est-ce qui m’a déplu alors dans ce livre ?
Dès le départ, j’ai été gênée par l’assimilation qu’elle fait de l’ignorance du clitoris à une excision. Je comprends qu’elle veuille commencer par une image choc, pour frapper les esprits, mais je trouve choquant de comparer la souffrance que doit causer l’ablation du clitoris à l’absence de jouissance due à la non-connaissance de l’existence du clitoris ou de son fonctionnement.
J’ai eu aussi un peu de mal avec son style, très journalistique, comme je l’ai dit. Et j’ai eu le sentiment que ça partait dans tous les sens, qu’elle effleurait un peu tout et ne développait rien : un chapitre sur l’anatomie est suivi d’un sur la phonétique, puis elle part sur Freud et la réhabilitation du clitoris au 20ème siècle, repart sur les aspects médicaux, revient sur l’histoire depuis l’antiquité….Je trouve que ça y perd en clarté et j’ai eu parfois un peu de mal à voir où elle venait en venir. Ainsi, elle a, par exemple, mené sa propre enquête auprès de femmes de tous âges. Mais on ne sait pas combien de femmes elle a interrogé, sur quels critères elle les a choisies, quelles questions elle leur a posé, et elle n’en tire pas vraiment de conclusion.
En fait, j’ai trouvé le sujet très intéressant, l’idée très bonne, mais j’aurais aimé que l’ensemble ait une structure plus classique et qu’elle aille plus loin pour chacun des thèmes abordés. Mais ça c’est mon goût personnel. Je pense malgré tout que la lecture de ce livre ne peut être que profitable.
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Description des scènes d'amour |
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Intérêt de l'histoire |
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Les plus : on rève tous de mener la vie de l'héroine et de son compagnon
les moins : style, psychologie des personnages, absence d'histoire...
Diane, jeune trentenaire à qui tout réussi, se lasse de son job et s'octroie donc une année sabbatique, pendant laquelle elle part rejoindre son compagnon Etienne qui vit en France. Au cours de l'été, ils accumulent les belles rencontres et expériences.
Le récit se fait à la première personne, du point de vue de Diane. Elle raconte, comme elle le ferait dans un journal intime, ses expériences et détaille ses ressentis.
J'ai trouvé le style de ce récit tout à fait déplorable : j'avais l'impression de lire un livre pour enfant, dans lequel on aurait glissé des pages d'un scénario de film porno. Le ton naïf, l'émerveillement constant de cette jeune femme ne cadrent pas du tout avec les passages "érotiques" (pornographiques): Diane est sans arrèt abasourdie, tout est merveilleux, unique, incroyable...les superlatifs guettent à tous les coins de ligne. Quand elle ne s'extasie pas sur les sensations qu'elle ressent, Diane nous décrit avec beaucoup de délicatesse comment elle s'est fait b***** toute la nuit, jusqu'au petit matin et après le petit déjeuner (diable, ne souffrent-ils pas d'irritations?), avec des q***** et des ch***** s'entremêlant dans tous les sens. A tel point qu'il m'a fallu une fois relire à plusieurs reprises la phrase pour comprendre de quoi il était question. Le vocabulaire passablement cru, dénué de toute finesse, est en plus répétitif ( en moyenne deux mots pour chaque partie du corps ou acte, d'une correction discutable ) .
Les rencontres de Diane et son compagnon tournent vite en histoire d'un amour unique, spécial, beau, émouvant...à vous en mettre la larme à l'oeil. Au risque de passer pour une cynique, j'accroche assez mal à cette vision du sexe comme une "communion", "une force qui nous guide et nous pousse à nous dépasser[...]qui n'a pas de nom, pas de forme". "La communion de nos corps et de nos sentiments me paraissait être la plus belle chose du monde, la forme la plus parfaite de l'amour." (rien que ça.) Les personnages sont lisses et superficiels : lointains, ils ne semblent connaitre ni colère, ni jalousie, ni fatigue. Ils ne sont qu'émerveillement et bienveillance. (et endurance) Diane me fait l'effet d'une ravissante idiote, une adolescente qui croit qu'elle a découvert les secrets du sexe parce que les hommes la trouvent désirable et ont envie de la "b*****". Elle prétend maîtriser sa vie, mais se laisse en fait porter par le courant, trouvant que tout ce qui lui arrive est fantastique et que son homme est formidable de lui faire découvrir tant de choses, n'évoquant en moi que l'impression d'une jolie poupée de film porno, toujours d'accord, toujours émerveillée, même si ça fait mal, au nom de la communion ultime qu'est le sexe.
L'incongruité des rencontres fait penser à un film porno de base. On s'attend à ce que le réparateur de machine à laver se trouve derrière la porte avec son physique de bodybuider et sa salopette négligeamment dégraffée. Mais il peut paraitre naturel à certains de dormir nue avec ses amies dans un lit, d'inviter ses collègues de bureau, ou le monsieur qui a gentiment accepté de nous offrir des cigarettes à partager sa femme. Je n'en doute point. Evidemment, on voit arriver les scènes de sexe grosses comme des bateaux, introduites avec la subtilité d'un élève de CM1 s'appliquant sur la rédaction des péripéties de ses vacances.
En point positif, je dirais que ce livre nous fait prendre conscience du fait que ça doit être bon d'être beau, jeune et fortuné, de pouvoir vivre une vie loin des préoccupations matérielles, dans la simplicité, l'émerveillement, la jouissance et les bons sentiments.
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Choix des thèmes sexo |
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Intéret des articles sexo |
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Illustrations des articles sexo |
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Interêt général du magazine |
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Rapport qualité/prix |
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Les plus : soin au détail, sa réputation, les photos, Les petits dessins en couleur
les moins : le caractere radoteur des articles sexo, la sensation de "soit femme Cosmo, soit rien!"
La version roumaine de ce classique qui a fêté son centenaire en 1986 est parue en 1999. Elle a vite conquise le publique féminin grâce à sa présentation luxueuse: papier couché, couverture parée d'une belle femme en posture déterminée, espiègle et élégante. Autour de cette figure éclatant d'énergie et bien-être, un caléidoscope riche en couleurs: la foule des titres osés qui invitaient dans un monde de rêve. Un monde à visiter chaque mois sur environ 80 ou 90 pages.
Le contenu de la rubrique sexo se caractérise, le/la lecteur/lectrice régulière s'en aperçoit sans nul doute, par une cyclicité des thèmes abordés. C'est une astuce autant élégante qu'efficace de livrer l'impression a la nouvelle lectrice qu'elle n'est jamais arrivée trop tard: le moment ou elle choisit de franchir le monde Cosmo, est toujours le moment parfait. Le choix des thèmes tente de miroiter les trends et tendances en matière des manifestations de la sexualité. Dans la version roumaine, la rubrique sexo est un sub-chapitre d'une rubrique plus ample "Trai în doi" (La vie à deux). Les thèmes sont abordés avec le ton colloquial marque "Cosmo" et ils couvrent l'entière palette des expressions de la sexualité: pratiques et techniques (caresses, kamasutra, toys), physiologie et anatomie masculine et féminine (orgasme, masturbation, zones érogènes, etc.), virginité, grossesse, identité sexuelle, clinique et pathologie, aspects socio-culturels (violence, prostitution, paraphilies) et tutti quanti... Une rubrique consacrée à fournir des reponses aux questions concernant la sexualité adressées par les lectrices est présente également.
Quant au contenu des textes: soit présenté sous forme de cours, divisé en leçons, soit sous forme de sondage, soit sous forme de teste, les lecteurs sont gâtés avec des infos et de charmantes illustrations.
Cosmo, malgré cet effet de cycle scolaire (après 3 ou 4 ans, on passe forcément à autre chose), il reste un des grands classiques de la presse féminine et des "gloss magazines".
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Pertinence des conseils |
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Style, qualité d'écriture |
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Photos / Illustrations |
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Les plus : plutôt bien fourni, drôle, varié, instructif, amusant à faire en couple
les moins : Difficile!
Voilà une idée que j'espère voir déclinée au fil des années! Ce cahier de vacances est une excellente idée, un très bon moyen d'entretenir ses neurones et d'enrichir sa culture sexuelle. Il propose des matières variées : grammaire, orthographe, vocabulaire, sciences, maths, histoire et des petits exercices récréatifs (dessin à complèter, chiffre à relier, jeu des 7 erreurs). Ces matières sont accordées à des thèmes de la sexualité : l'amour oral, les positions, les seins..
C'est léger et frais pour aborder ces vacances dans la bonne humeur, même si certains exercices sont carrément difficiles! si relier des noms de positions à leurs descriptions ou redonner son titre à un tableau selon un croquis est tout à fait faisable avec un minimum de discernement, lui rendre sa date et son auteur le sont nettement moins, à moins d'avoir une bonne culture en la matière (ce que je n'ai pas!). Il en va de même pour les films, ou pour les frasques sexuelles de personnages illustres de l'histoire...ou encore les maths qui sont de véritables casse-têtes! mais bon, passée la frustration de n'avoir pas su faire l'exercice, on est content de faire un tour en fin de livre pour y trouver les réponses (et combler ses lacunes!). Comme je ne suis pas une élève très assidue ni très studieuse, j'ai tendance à faire une semaine d'exercice, voire deux, d'un coup quand j'ai un peu de temps. Alors pour la longueur, ça me convient, par contre je pense que si on a envie d'en faire un peu chaque jour, ça peut se révéler un peu court, car il faudrait alors ne faire qu'un exercice par jour.
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Pertinence des conseils |
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Style, qualité d'écriture |
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Photos / Illustrations |
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Note Générale |
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Les plus : traitement des principaux aspects, ton convivial et direct, sources indiquées pour vérifier ses affirmations et citations
les moins : Trop court. ;)
Voilà un tome qui m'a confirmé sans conteste que je ne suis pas Maupassant : (rien à voir que je sois femme, pas Française, piètre plume...) quand je tombe sur une Marie qui me fascine, je me laisse en proie à son charme. D'accord, elle n'est pas une blonde ukrainienne (mais celle-là, j'ai déjà l'heur de la connaître - bibliquement, qui plus est ! Veinarde, l'Aretina ! - quoiqu'elle ne se prénomme pas Marie.)
Pour en revenir à nos moutons (Oh-la ! Maupassant, Rabelais, quand tout devrait plutôt tourner autour de Sappho... ou, si on veut, Renée Vivien - « Sappho 1900 » pour les intimes - pour les amatrices des lettres contemporaines.) :
J'ai carrément aimé ce livre court, mais assez complet. Marie traite les points essentiels d'une perspective féminine. Sans nous barber avec des sermons ressassés ou condescendants, Marie présente les choses sur un ton jovial, convivial, et direct - comptez sur Marie d'appeler un chat un chat. On l'imagine aisément assise devant un verre avec quelques gars qui ont su la convaincre que les conseils que leur seront dispensés seront judicieusement valorisés... Ce qui anime Marie à toucher tout petit détail qui importe beaucoup les dames (en voit qu'une fille d'Eve parle). Et elle sait toucher, caresser, embrasser, goûter et déguster, savourer et partager. Ce qu'elle invite les messieurs de faire également. Parce que, - avertit-elle : n'oubliez pas : avec les femmes, quelles qu'elles soient, il ne s'agit pas d'être a la hauteur, mais plutôt à l'écoute... Ainsi, Marie prend le lecteur - la lectrice est tout autant abordée - par la main et le conduit le long du tortueux mais fascinant chemin qui commence avec la séduction, mène par l'intimité (le chapitre des préliminaires est une vraie friandise !), détrompe un peu le monde masculin qui pense que les nanas c'est que des lechouilles et caresses (v. l'instructif chapitre 10 : Pour en finir avec le fantasme du couple lesbien) : et bien non, les filles de Bilitis ne se privent pas de pénétrations, de sodomie (pour les feuilles de rose on s'en doutait quand même...) Sextoys et jeux pimentés (de paprika à Cayenne, selon les préférences et prédispositions) se voient chacun consacrer un chapitre tout à eux. Chapeau à Marie d'avoir songé à évoquer les MST avec des donnés très à jour.
Bref, mon Osez... préféré jusqu'à présent. Du coup, l'envie me prend de voir si le pendant masculin, produit > pour vous les filles osez les conseils gay pour faire, est à la hauteur. Oups, me voila qui faute déjà ! Répétons donc (repetitio mater studiorum...) :
il ne s'agit pas d'être a la hauteur, mais plutôt à l'écoute.
P.S. Oui ! Je sais ! Chaque phrase contient le prénom Marie. C'est fait exprès. Pas pour des raisons mnémotechniques. C'est plus simple que ça. Quand quelqu'un nous plaît, on aime bien dire son prénom aussi souvent que possible.
P.P.S. Afin que le premier paragraphe devienne plus pénétrable, écrivez "Bashkirtseff Maupassant correspondance" dans l'espace saisie de votre moteur de recherche préféré.
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Style, qualité d'écriture |
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Les plus : synthese décontractée et decontractante des astuces des magazines féminins, discrètement pédagogique, conseils dispensés sans condescandance et sans le ton faussement familier des magazines sus-cités
les moins : personnellement, le contenu ne m'a apporté des nouveautés...
Le voilà enfin, le bouquin que l'on attendait ! Après des années pendant lesquelles l'exploratrice-enquêteuse endurante a soigneusement glané les infos éparses dans l'océan des magazines féminins, pour ensuite tomber dans les piscines pratiques, mais très publiques, des guides, traités & co. de la sexualité, la voilà enfin prenant la moult attendue plongée dans un bain petillant et parfumé qu'est l'effet de ce petit bouquin.
C'est un condensé gentiment préparé par une jeune dame qui a choisi de s'armer de plume et papier pour rédiger une synthèse de tout ce bloc d'informations.
Voilà tout (Je sais !!! Il y a toujours place pour davantage ! Mais on va pas chipoter en début de semaine !) l'empire d'Helen Gurley-Brown (purgé de mode, diète et cancans) prêt à glisser dans une poche.
Servane Vergy enchaine les astuces sur un ton décontracté, mâtiné d'humour, évitant avec grâce le piège du ton omniscient. Aussi ai-je grandement apprécié qu'elle nous épargne l'attitude de la "copine-que-je-ne-connais-pas-mais-qui-serait-ma-copine-si-je-la-connaissais-tant-je-me-retrouve-dans-ce-qu'elle-dit". Les petites familiarités parsemés au fil des pages, sont - comme tout ce qui est petit -, mignonnes.
Le contenu n'apportera pas trop des surprises, mais il est efficace. Succinct, traitant les choses - agréables ou moins - essentielles, il monte le moral sans faire de la morale. Ouf ! :) Servane Vergy nous a concocté un petit ouvrage qu'il vaut oser. A plusieurs reprises même. (La mémoire, ça se soigne ainsi ! Parole d'Aretina en mode Dr. Kawashima.)
Bref, une lecture qui ajoute une note instructive, mais délassante à un bain parfumé, avec ou sans chéri immergé à vos cotés...
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Originalité des situations |
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Description des scènes d'amour |
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Intérêt de l'histoire |
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Les plus : agréable à lire, bien écrit, sans vulgarité, variété des histoires
les moins : style un peu répétitif
Ne sachant pas ce qu'était ce livre, je me préparais à lire un roman, et fus surprise de trouver un recueil de nouvelles. Je l'ai lu un peu comme on lit un roman, en le dévorant, en attendant la suite avec plus d'impatience à chaque fois. Je pense que c'était une erreur et je compte le relire en prenant mon temps. Je pense qu'il est nécessaire de lire cette oeuvre petit à petit, en picorant une nouvelle par ci par là, sans se presser, en la savourant et en prenant le temps de laisser travailler son imagination.
Des tranches de vie coupées au massicot, une femme, un homme, différentes situations. Chaque histoire est différente de celle qui la précède et de celle qui la suit. Des hommes et des femmes différents, mais avec des profils tout de même assez semblables, des situations différentes, mais des manières d'aborder le sexe qui se ressemblent. Les histoires sont très plaisantes et les situations variées, mais finalement, ces aventures auraient pu être vécues par la même personne dans la même vie, tant les personnages se ressemblent psychologiquement. Du coup, il vaut bien mieux alterner, laisser le temps à l'autre histoire de s'estomper avant d'en attaquer une nouvelle.
J'ai beaucoup apprécié toutes les histoires, décrites avec beaucoup de tendresse, pas nécessairement entre les personnages, mais dans leur rapport au sexe. Le sexe "sain" fait pour jouir, pour se donner du plaisir et en donner à son partenaire, le sexe assumé, partagé et fantaisiste. Ce n'est pas glauque et sombre, des histoires de sexe mélancolique où la rancoeur règne. Tout est léger, on prend le meilleur et on recommence.
Une écriture qui stimule l'imagination, sans être vulgaire ni même véritablement crue. Je la trouve seulement un peu répétitive, dans ses expressions et ses tournures.
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Les plus : Excitant, troublant, intense
les moins : Pervers, violent, cruel (mais dans le monde décrit par le livre, j'ai vaguement l'impression que les points négatifs et les points positifs s'inversent, se mêlent et se confondent...)
Elle s'appelle Blanche et vit semble-t-il dans la région de Bordeaux. Elle est profondément amoureuse de son maître, l'aime-t-il aussi fort ? Peu importe, car "donnez-moi d'aimer une seule fois plutôt que d'être aimée dix fois." Il l'entraîne, l'enchaine, la livre, dans un tourbillon d'aventures extrêmes. Blanche éprouve l'âpreté de la douleur et l'exaltation de la réussite, elle semble s'épanouir et (paradoxalement ???) devenir meilleure en étant par moments réduite à la simple fonction d'objet de plaisir.
Vanessa Duries montre que le soumis n'est peut-être pas celui qu'on croit, ou, dit autrement, que le rôle le plus difficile est probablement celui du dominateur. Elle conspue au passage les faux dominateurs sans autorité, et cette partie du monde des échangistes qui, sous couvert de libertinage, ne font que recycler les poncifs les plus éculés et reproduire les schémas de domination sociale et sexuelle dominants.
Longtemps j'ai cru qu'elle s'était suicidée (un grand hebdomadaire français qui avait publié quelques un de ces textes le disait, alors je l'ai cru...) J'avais interprété son "suicide" en imaginant qu'elle avait perdu le lien fort qu'elle avait noué avec son maître et que cela l'avait détruite. Sa mort accidentelle alors qu'elle était très jeune en fait un mythe, truisme : comme James Dean. Et elle était tellement belle !
A mon avis, la lecture du Lien est une expérience particulière et intéressante pour quiconque aimerait comprendre quelque chose des relations SM. Si le texte me semble insuffisamment abouti et trop descriptif sur l'alchimie de la relation entre le S et le M, je n'ai en revanche lu nulle part encore de si parfaite description sur le vécu de la personne dominée, notamment sur les relations entre plaisir et douleur.
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Description des scènes d'amour |
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Intérêt de l'histoire |
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Note Générale |
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Les plus : Absolument tout est beau!
les moins : Je n'y trouve aucun.
Tristesse et Beauté, écrit en 1964, est le dernier roman de Yasunari Kawabata. Quatre plus tard, Kawabata sera le premier écrivain japonais à recevoir le prix Nobel pour la littérature.
Ce roman peut se résumer, à mon avis, dans un seul mot : TROUBLANT !
Oki, écrivain, à l’aube de la trentaine et père de famille, a une liaison avec Otoko, une splendide adolescente de 16 ans. Oki choisit pourtant de retourner avec sa famille et se sépare d’Otoko. Cette liaison sera le sujet du roman qui apportera la célébrité à Oki. 25 ans plus tard. Oki se rend à Kyoto, sur l’invitation d’Otoko, pour la fête de la veille du Nouvel An. Mais Otoko, désormais une peintre appréciée, ne le reçoit pas seule : une fille d’une beauté démoniaque l’accompagne : Keiko, son apprentie et amante. Et l’histoire peut commencer.
Par rapport aux autres romans de Kawabata que j’ai lus, ce roman se distingue par le fil épique plus manifeste et la présence d’une intrigue qui assemble les images élaborées dans le style pictural/photographique de Kawabata. C’est un peu inattendu, mais la surprise est de plus agréable.
Là où Kawabata reste fidèle à ses thèmes c’est l’érotisme suggéré, mais qui s’insinue dans chaque page traversée par une présence féminine engendrée par l’imagination de cet écrivain.
La beauté d’Otoko, sublimée par la tristesse, qui inonde ses peintures en faisant éclore une autre beauté. (D’ailleurs, la peinture y joue son rôle dans le roman : instrument d’expression personnelle, elle est a la fois instrument de séduction, de convalescence et rédemption. C’est, au demeurant, un léger cours de peinture japonaise…)
La beauté de Keiko est évoquée de façon obsédante, hypnotisante. Elle est comme une toile d’araignée : éthérée, fascinante, irrésistible, inévitable! Elle absorbe le lecteur et d’une certaine façon, met en marche l’intrigue du roman.
La relation des deux amantes se reconstitue des fragments que l’auteur semble de leur dérober comme des petites bribes précieuses : le regard dont l’amante qui veille enveloppe l’amante plongée dans ses rêves, la toilette intime (rasage du front, épilation…), les courtes conversations a demi-mot…
Les rapports femme-homme sont gouvernés par une intimité touchante, charnelle et parfois douloureuse.
Bref, sans être un roman érotique dans l'acception occidentale, l’œuvre est bercé par l’érotisme dégagé par ses héroïnes. Au fil des pages, on flotte entre le paradis perfide de la beauté et le purgatoire rédimant de la tristesse, comme les îles qui sont la patrie de Kawabata flottent dans l’océan.
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Intérêt de l'histoire |
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Description des scènes d'amour |
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Illustrations |
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Note Générale |
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Les plus : Superbe dessin, couleurs du même niveau, univers riche et original, ambiance onirique, scénario prometteur, personnages intéressants, héroïne terriblement sensuelle et sexy, excellente qualité d'impression et de reliure.
les moins : L'histoire progresse peu au fil de ce tome.
Issu du comics Américain, Terry Dodson est un dessinateur au talent rare. Avec un trait fin sans pour autant plonger dans la ligne claire, le dessinateur de Songes, le premier tome des aventures de Coraline, parvient à allier avec maestria le style nord-américain avec celui du vieux continent. Tout y est à la fois léger et marqué, portant des environnements et personnages avec une extrême délicatesse. Soutenu par les superbes couleurs de Rebecca Rendon, Terry Dodson dévoile un univers riche, foisonnant, d'une imagination débordante où tout n'est qu'émerveillement. Au rythme lent, son découpage permet de prendre toute la mesure des évènements vécus par l'héroïne et de laisser le lecteur se poser sur une case au gré de ses envies, sans jamais avoir à se sentir bousculé.
Quant au scénariste D.P. Flippi, celui-ci démontre qu'une belle et solide complicité d'auteurs est de loin la recette la plus efficace. Sa galerie de personnages qui emprunte à différentes périodes de l'histoire trouvent pourtant parfaitement leur place dans cet univers "steam punk" imbibé des contes de notre enfance. L'auteur ne se contente pas d'exposer ses références mais de créer les siennes, de s'en inspirer à volonté pour en extraire une ambiance unique, poétique.
Songes est donc le premier épisode de la série Coraline. Héroïne d'un autre temps, la splendide beauté - et le mot est faible - répond à une annonce pour un poste de préceptrice. La voici fraîchement débarquée dans l'immense demeure d'un jeune garçon dont elle devra parfaire l'éducation mais aussi égayer le quotidien. Ce petit homme dont la richesse dépasse l'entendement se sent bien seul, entouré par son majordome un peu grincheux et sa bonne, trop âgée pour le distraire. Mais c'est en ingénieur aux extraordinaires compétences que ce petit maître conçoit sa vie. Des chevaux mécaniques aux navires à vapeur en passant par les plus invraisemblables mécaniques, il s'est créé un univers exceptionnel dont il est le seul dépositaire.
Coraline a bien du mal à exercer son travail de préceptrice tant le caractère de son nouveau commanditaire est difficilement supportable. Elle est posée, lui est rêveur. Mais un soir, tandis qu'elle s'apprête à s'endormir à l'occasion de sa première nuit dans ces lieux, un bruit étrange semble sortir de son placard. Intriguée, elle s'y rend à pas feutrés pour être happée dans un monde de rêves et de fantaisies. Chaque nuit, la voici qui plonge d'aventures et aventures, tantôt à bord d'un navire pirate, tantôt sur une plage paradisiaque des mers du Sud. Le réalisme de ces situations est saisissant, tellement que la frontière entre le rêve et le réel s'étiole au fil de ses pérégrinations.
Et c'est à chacune de ses envolées nocturnes que la superbe Coraline va découvrir que la réalité dépasse parfois la fiction. Sa silhouette parfaite, son visage précieux et son charme à damner les dieux eux-mêmes lui fait subir les assauts répétés des hommes qu'elle rencontre. Bien que la belle soit farouche et peu sensible à leurs avances, la voici qui se défeuillera lentement au gré des situations qui lui échappent. D'ailleurs, la frontière entre rêve et réalité se fait de plus en plus mince lors de ses réveils, durant lesquels elle perd mystérieusement ses sous-vêtements...
Y aurait-il un lien entre sa présence dans ce manoir et ses rêves étranges ? Son hôte serait-il l'instigateur de ses envolées érotiques ? Et quel est l'origine du mal qui semble silencieusement ronger celui qu'elle doit servir ?
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Pertinence des conseils |
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Style, qualité d'écriture |
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Photos / Illustrations |
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Les plus : concis, ludique, insistance sur la sécurité et le consentement nécessaires
les moins : assez superficiel
Cadeau que j'ai reçu en même temps qu'une corde pour mon anniversaire. Il s'agit d'une mise en bouche agréable, informative. Tout d'abord, un bref descriptif de cet art japonais est présenté ainsi que quelques justifications historiques. Sont ensuite énoncées les règles de sécurité élémentaire pour le bon déroulement d'une séance : le consentement mutuel, les endroits à ne pas ligoter, l'établissement d'un code pour arrèter la séance si besoin, les étapes à respecter lorsque l'on est débutant. Viennent ensuite des exemples de noeuds : on y trouve quelques modèles relativement simples à réaliser expliqués par des croquis qu'il est aisé de reproduire. On y trouve également des suggestions de mise en scène, des exemples de dialogues ou de relation dominant/dominé qui sont selon mon goût assez peu crédible, et les justifications de quelques pratiquants On trouvera en fin de livre un glossaire et une bibliographie qui sont tout à fait appréciables.
Dans l'ensemble, ce petit livre est plutôt bien fait, intéressant et instructif. Peut être plus pour le sujet qu'il traite que pour le livre en lui même. Je lui reprocherais notamment sa superficialité : aucun des aspects de cette pratique n'est traité en profondeur. On survole les origines de cet art et les motivations de ceux qui le pratiquent. Les scénarii me semblent comme l'a dit également Elob "caricaturaux" et les témoignages, peu nombreux, ne sont pas très détaillés. D'autre part, je n'aime pas tellement le ton "informel" propre à cette collection. Je ne sais pas pourquoi, je n'arrive pas à m'y faire. Je trouve que ça sent la fausse spontanéité et que malgré quelques bons conseils, on ne se contente que d'énoncer des lieux communs et des évidences (qui se révéleront certainement utiles dans certains cas..).
Ceci étant dit, ce petit guide vite lu m'a donné envie d'en savoir plus sur cette pratique et éventuellement de m'y essayer...
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Style, qualité d'écriture |
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Description des scènes d'amour |
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Intérêt de l'histoire |
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Note Générale |
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Les plus : invite à la réflexion sur la condition de la femme des bas milieux sociaux
les moins : pas le moindre effort de captatio benevolentiae envers le lecteur
Sans avoir un souvenir précis du quand et où j'ai appris de ce roman pour la première fois, il me fut offert il y a un an par partner in crime. C'est une lecture qui ne m'incite pas trop à publier un avis dessus. Parce que je n'aime pas trop poster d'avis très critiques.
Le sujet est apparemment censé d'être scandaleux. Pourtant aucun élément ne m'a pas fait trébucher. Nonobstant, j'ai avancé péniblement, mais ce n'était pas à cause de quelque difficulté de comprendre le texte. Par contre, je m'arrêtais souvent tout bonnement parce que le texte ne parvenait pas à me captiver.
Le roman se découpe en 3 parties: - présentation des deux héroïnes et du concours d'évènements qui aboutit dans leur rencontre; - leur aventure commune; - le dénouement assez prévisible - il y a que deux issues et - pratique - l'auteur en accorde une à chacune de ses deux héroïnes!
A chaque fois, l'auteur aurait pu exploiter ce qu'en narratologie s'appelle le "code herméneutique" : jouer avec les éléments de façon à appâter le lecteur en attisant son curiosité et provoquant l'impatience de poursuivre avec entrain cette lecture. Dans mon cas, rien de tout cela, même s'il s'agit des faits qui ont malheureusement lieu dans le monde et contre lesquels il faut entreprendre quelque chose - ne serait-ce que les dénoncer pour que les gens en soient conscients...
L'auteur orne quelques chapitres avec des citations de Bukowski. Ayant en commun le style (très) trash, ces deux auteurs ne sont pas à approcher pour autre raison. La mélancolie poétique qui danse entre les lignes et l'humour noir que l'on rencontre chez Bukowski, et qui prêtent à la réflection, sont absentes dans les pages du roman de Despentes. (Ou bien, ai-je omis quelque chose? ) Bref, dans mon cas, ce fut une lecture barbante.
Niveau érotisme, je suis d'accord avec Eddie75. Qui cherche de l'érotisme dans ce roman, risque - à mon avis - d'être déçu. La présence de scènes très explicites (et passablement fréquentes) n'a pas comme but d'agrémenter un tableau destiné à toucher les sens. Elles s'accordent par contre aux tonalités ternes et étouffantes qui composent cette peinturlure à son propre détriment: si l'auteur tente d'y transmettre un message, celui-ci n'arrive plus à s'imposer. Ou, pour le moins, j'étais trop vannée pour en avoir encore envie.
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Style, qualité d'écriture |
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Originalité des situations |
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Intérêt de l'histoire |
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Description des scènes d'amour |
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Note Générale |
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Les plus : Les dessins sont très jolis... Voilà quoi...
les moins : Tout le reste.
Ce qui m’a décidée à rédiger cet avis c’est que, dans les magazines et sur les sites consacrés aux mangas que j’ai pu voir où il est question de ce shojo, je l’ai toujours vu qualifié de sensuel, sulfureux, voire érotique. Or je trouve qu’il n’y a pas franchement de quoi fouetter un chat… enfin, pas à propos de ce qui fait couler le plus d’encre, tout du moins.
Tout d’abord, je vous plante un peu le décor…Accrochez-vous, c’est du Zola ! L’héroïne, Mio, est une lycéenne de 17 ans. Son père est mort. Sa mère est à l’hôpital. Aussi c’est Mio qui s’occupe de son petit frère et tient la maison et, après les cours, elle travaille dur pour subvenir aux besoins de sa famille. Ce qu’elle ignore et qu’on apprend un peu plus tard, c’est que le petit frère en question se prostitue pour arrondir ses fins de mois…
Leur riche voisin, M. Jinnai, ancien ami du père de Mio, propose de l’embaucher comme gouvernante. Sa mère accepte avec joie, car elle ignore que, peu de temps avant, le fils de M. Jinnai, surnommé Prince Jinnai, a volé à sa fille son premier baiser, déclarant qu’il l’achetait et qu’elle était à lui. Cette offre d’emploi qu’il a inspirée à son père lui fournit donc de nombreuses occasions pour tenter d’abuser de Mio.
L’éditeur avance comme argument de vente que Désir C Max est un manga qui traite de la pauvreté, chose assez rare dans les mangas… Je trouve cette assertion bien optimiste. La pauvreté de Mio n’est rien de plus qu’un prétexte scénaristique pour fournir à Prince Jinnai un ascendant sur elle. Si je peux me permettre une digression, le thème de la pauvreté est abordé, me semble-t-il, de façon beaucoup plus intéressante dans un excellent manga qui n’est pas érotique….quoique certains de ses passages soient beaucoup plus chauds que tout ce qu’on peut voir dans Désir C Max : Homunculus, dont le héros est un financier qui a renoncé à sa vie dorée pour se chercher et partager le quotidien des SDF.
Quand je dis que Prince Jinnai essaie d’abuser d’elle…n’allez pas croire que le manga soit torride. Les dessins sont, certes, très jolis, mais, si ce n’est qu’on aperçoit un bout de sein de temps à autre, il ne s’y passe rien de furieusement érotique. En revanche, la mangaka semble avoir une manie de la contrainte qui devient vite assez ridicule : les deux héros se rendent compte très rapidement qu’ils sont très amoureux l’un de l’autre mais, malgré cela, Prince Jinnai doit continuer d’arracher chaque baiser à Mio. Et je n’ai toujours pas compris pourquoi le jardinier de la famille qui lui tient lieu de confident, essaie subitement de la violer au détour d’une page, sans raison apparente. Enfin, passons…
La série faisant 7 volumes, une fois posé que les deux héros sont amoureux l’un de l’autre, il faut bien meubler les 6 autres volumes… Le scénario repose donc sur un triangle, le petit frère de Mio, Hinaka, manifestant soudain des sentiments peu fraternels envers sa grande sœur. S’y ajoutent d’obscurs secrets de famille que l’on découvre peu à peu et qui tournent autour de la filiation de Prince Jinnai, Mio et Hinaka. Qui est fils ou fille de qui et, question cruciale et récurrente : l’amour de chacun des 2 garçons pour Mio est-il incestueux ou pas ? Je n’ai pas bien compris non plus l’intérêt ni l’attrait de cette obsession de l’inceste.
En fait, je n’ai pas compris du tout l’intérêt de l’histoire. On tourne en rond, c’est abracadabrant, ennuyeux et inintéressant. J’avais acheté les 4 premiers volumes. Je n’irai pas plus loin…d’autant plus que ce que j’ai pu lire à propos du cinquième est loin d’être engageant…
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Rapport qualité/prix |
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Note Générale |
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Les plus : le choix d'images, le prix
les moins : reliure broché (à chacun ses idées fixes)
1000 Nudes est un album que j'ai découvert grâce à l'avis de Lavax. J'en eus la curiosité et quand je l'ai vu dans la vitrine d'une des plus charmantes libraires de ma ville, j'ai foncé. Et je ne l'ai pas regretté.
L'avis de Lavax m'avait déjà fait espérer le mieux, mais j'avoue que à chaque fois que je contemple ses images je suis saisie par des nouvelles émotions et les charmes des images m'atteint avec sa fraicheur qui ne flétrit pas.
Vu que Lavax a déjà répertorie le contenu (mais sans le dévoiler que le nécessaire) je vais apporter quelques notes qui m'ont été inspirées par mes consultations successives.
L'histoire de la photographie érotique se superpose à l'histoire de la photographie. C'est ainsi que les premiers œuvres de cet art ont vu le jour pas longtemps après la « naissance » officielle de la photographie (1839) : ce sont des daguerréotypes représentant des jeunes femmes posant en décors plus ou moins spécialisés. Le volume présente plus d'une cinquantaine de ces œuvres. Certaines sont travaillées avec des couleurs. Les modèles ne seraient pas forcement des reines de beauté aujourd'hui, bien que certaines sont – à ma perception – belles. Le potentiel évocateur des images laisse parfois deviner un œil d'artiste, parfois un sens involontaire de la pose du modèle, parfois un impulse ludique du modèle qui sait qu'elle sera admirée et essaie donc d'entamer un jeu avec les prospectifs observateurs inconnus. Cette idée m'a fait sourire, car elle est une sorte de preuve de l'éternel jeu de la séduction qui se métamorphose selon les moyens que l'évolution lui met à la disposition.
La collection recense ensuite des divers genres qui jalonnent le parcours de la photographie érotique : les « académies », des clichés utilisés par les peintres, qui pouvaient ainsi travailler avec une figure dont l'immobilité dans la pose souhaitée se révélait fort utile. Le nu est portrait sous divers angles : érotisme, pornographie, grivoiserie. Il est le portrait de l'évolution de la mentalité du groupe social auquel il s'adresse.
C'est un autre point fort de cet ouvrage : Si le XIXe siècle brûlait de voir expose ce que les crinolines cachaient et les corsets comprimaient, les modes changeantes du siècle suivant se voilent des nouveaux déguisements.
Les années 20 du siècle passé marquent la libération du corps, la célébrant avec les activités physiques : les lignes s'affinent, les muscles se dessinent, la souplesse et les acrobaties créent des nouvelles courbes élastiques là où les courbes charnues ont tiré leur révérence au même temps les crinolines et les corsets…
La photographie des nus en nature est la célébration du corps souple et sculptural. Et cette photographie marque aussi la présence plus fréquente des nus masculins.
Parce que, à part l'œuvre du Baron Von Gloeden, les nus masculins (seuls ou en groupe) étaient assez rares. Ses photographies rappellent quelque part les portraits des garçons du Caravage : avec leur posture lascive, le regard caressant, perdu et aguichant.
Les derniers chapitres de cet ample volume sont consacrés à la photographie « glamour », publicitaire avec les modèles qui de déesses déchoient en idoles.
Les photographes commencent à exploiter le potentiel érotisant du jeu des lumières et des ombres, la géométrie de l'anatomie est reformulée à travers l'expérimentation des lignes, courbes et angles.
C'est aussi l'aube de l'empire du suggestif. Les photos deviennent le message sous forme visuelle de l'artiste, ce qui détermine l'imagination du spectateur. L'imagination du spectateur ne vole plus ou elle veut, mais elle suit l'itinéraire dicté par l'image.
Ce volume est plus qu'une collection d'images, il est une source de réflexions comme tout ouvrage qui retrace une histoire.
A avoir chez soi.
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Style, qualité d'écriture |
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Originalité des situations |
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Description des scènes d'amour |
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Intérêt de l'histoire |
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Note Générale |
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Les plus : portrait généreux d'une époque,souvenirs dans un ton serein, humour savoureux
les moins : c'est plus cher, mais je préfèrerai toujours une reliure cartonnée
1981, Roumanie : Aretina avait 5 ans et vivait le très important moment de tout scion de la patrie : elle devenait "faucon de la patrie", la première étape du parcours de tout futur architecte de l' "époque d'or". Et la chevelure d'Aretina commençait le calvaire auquel la condamnait l'admiration démesurée de son père pour la coupe de cheveux de Mireille Mathieu.
Même année, en France : Étienne Liebig a 20 ans, mène une existence aux vagues échos de Hank Chinaski, mais moins trash, beaucoup plus sociable et plus friand de lectures. Le 10 mai 1981, François Mitterand devient président de la république. La gauche arrive au pouvoir. Ce qui remplit le jeune Étienne d'espoir. En fait, il est persuadé que désormais tout ira vers le mieux. Le compte-rendu de cette période est le roman Je n'ai jamais rencontré Mitterrand, ni sa femme, ni sa fille...
Etienne Liebig espère, attend et a confiance. Il rêve de croiser François Mitterand. Et lorsqu'il soigne cet objectif - avec des efforts et "sacrifices" parfois très hilarants - il vit. La vie ne se fait pas attendre - amis, famille, travail, lectures, soucis divers - et l'occupe pleinement. Tout comme les filles - car on aura beau à être citoyen, on est humain avant tout - qui, avec leur charme, beauté, folies, extravagances et générosité, savent enrichir et embellir ce bazar d'idées et émotions que sont les 20 ans. Filles qui, avec leur volupté, bizarreries et les éternelles petites stratégies féminines le font découvrir, l'apprennent et effacent l'arrière-gout pas toujours joyeux laissé par le train-train quotidien.
Étienne Liebig a une plume désopilante : les 251 pages où il égrène ses péripéties amènent souvent le sourire sur les lèvres. En l'accompagnant sur son scooter ou dans son vieux Audi 80 "reloaded" par l'auteur même, on traverse une époque, que l'auteur fait revivre ... pas avec de l'eau de rose, mais avec une fraiche gorgée de cordial, flanqué d'une bonne dose d'humour. Le texte rappelle la structure du journal intime : les dates qui se succèdent marquent les évènements divers de la scène sociale et politique... Le parallélisme dissymétrique (évènement politique résumé en quelques mots, journée du protagoniste retracée avec des détails) est évocateur quant à l'incidence des actions des dirigeants et les faits qui remplissent les jours des des "dirigés". La vraie vie est ici et maintenant.
Son discours est savoureux, Liebig garnit le texte avec des comparaisons succulentes et ses reparties decontractantes. Le style est fringant, le ton est franc, la structure est fluide.
Bref, une lecture délassante, qui instruit et reconstruit un époque. Et le mérite principal : la voix n'est pas ni celui du victorieux, ni celui du défait, mais tout simplement un témoignage livré sans amertume, sans mièvrerie et sans rancune.
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Style, qualité d'écriture |
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Originalité des situations |
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Intérêt de l'histoire |
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Description des scènes d'amour |
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Note Générale |
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Les plus : Envoutant, sensuel, subtil.
les moins : Euh... :o)
"Je suis à la recherche d'un Djinn... D'une ombre... Celle de ma grand-mère..."
Istambul 1912. On l'appelait le Sultan noir, un des derniers sultans de l'empire Ottoman. Jade était sa favorite, la reine de son Harem et ne vivait que pour le servir. Elle était un Djinn, un Djinn n'a pas de sentiment. Elle était belle et savait tout ce qui plaisait à son maître, tout ce qui rend fous les hommes... Ou les femmes.
La première guerre mondiale n'est pas loin et l'Europe fait la cour de l'"Homme malade de l'Europe", allemands et anglais cherchent à s'approprier le trésor des ottomans, dont le sultan noir a la clé... Mais seul un Djinn peut arriver au trésor sans être détruit. Le sultan utilise Jade comme une arme et lui ordonne de suborner la jeune et ingénue femme d'un diplomate anglais, Lord Nelson. En compromettant Harold Nelson et sa femme, il cherche à discréditer l'Angleterre et la détourner de la Turquie.
90 ans plus tard, Kim Nelson arrive à Istambul. Elle est la petite fille de Jade et recherche sa trace.
Ainsi commence la série "Djinn", dont les quatre premiers épisodes (La Favorite, Les 30 cloches, Le tatouage, Le trésor) racontent la quête initiatique de Kim à la recherche de sa cruelle et perverse aïeule. Histoire et fiction s'alimentent mutuellement, tout comme les temps et les destins de Kim et de Jade s'enchevêtrent et se confondent.
Les auteurs font preuve d'une extravagante virtuosité dans la maîtrise du temps de la narration. On appréciera les ambiances orientales, les souks, le hammam, les intrigues de cour, un délicieux mélange de magie, de mystère et de sensualité dans cette histoire où luxure, pouvoir et richesse mènent une envoutante danse d'amour et de mort.
La découverte ultime de Jade est un délice de second degré !
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