Style, qualité d'écriture |
|
Originalité des situations |
|
Description des scènes d'amour |
|
Intérêt de l'histoire |
|
Note Générale |
|
Les plus : étrangement déroutant
les moins : scènes qui peuvent paraître répétitives
J'avais peine à concevoir que l'on pût écrire un roman entier sur un thème comme celui de la fessée. Mais que peut-il se passer dans un livre pareil ? Y a-t-il un récit, est-ce cohérent ou est-ce que ce ne sont que fessées à répétitions ? Pire ! Jacques Serguine n'a pas écrit UN livre sur la fessée, mais DEUX : L'attendrisseur n'est que la suite -qui peut se lire indépendamment, heureusement pour moi qui l'ignorais, d'un autre roman, L'été des jeunes filles. Et même trois, si j'en crois la quatrième de couverture où J. Serguine est dit l'auteur d'un Eloge de la fessée.
Ce roman met en scène un personnage masculin, Jacques, narrateur à ses heures, et disparaissant complétement du récit à d'autres, mais surtout tout un groupe de femmes : femmes mûres, mères d'autres femmes-filles de 13 ou 17 ans appelées "bébés" car pas encore dégrossies, ayant le charme et le potelé des enfants et la grâce sous-jacente de la jeune fille, et jeunes femmes menant le jeu. De quel jeu s'agit-il ? de la fessée bien entendu.
Après avoir vu Jacques administrer une fessée à sa compagne, deux protagonistes, ébranlées par la scène, vont expérimenter la fessée sur autrui et sur elles-mêmes. Jeu d'amitié, jeu d'amour entre ces femmes et ces filles dans l'ambiance estivale du bord de plage. Bouleversantes vacances où les expériences se succèdent : les fessées, les cunnilingus, le trouble de se mettre nue devant une autre, les lavements (si !), les baisers d'amies-amantes, la camaraderie bon enfant, l'humiliation...
Avant de lire ce roman, j'avais picoré un passage pour me faire une première opinion. Celle-ci était négative : des femmes qui se tondent les poils pubiens et s'appellent mutuellement "bébé", cela n'avait rien de bien intéressant. Je me trompais.
Hormis ces appelations "bébé Jennifer", "bébé une telle", qui m'ont momentanément agacée -mais momentanément seulement, j'en ai vit pris l'habitude et le terme de "bébé" s'impose pour le roman lui-même-, j'ai été plutôt surprise de la réussite de ce récit.
Le livre ne m'a pas lassée malgré la répétition des fessées et, moi qui suis habituellement très mal à l'aise face à l'homosexualité féminine, je me suis laissée aller à trouver un certain nombre de passages excitants -tant et si bien que je compte en faire lecture à mon mari. Ce roman n'est à mon sens pas un chef d'oeuvre de la littérature, mais il s'agit d'un roman agréable à lire qui a de plus le curieux effet d'avoir mis à mal mes a priori.
|