Les meilleurs avis sur les Culture érotique



contient des références de l'enfer québécois, articles inedits par rapport aux dictionnaires de Guiraud et Delvau   
Catégorie : Librairie > Culture érotique > Dictionnaires et Guides - Produit : Blanche Le Dictionnaire Érotique - 1 Avis par Aretina F 399

  
Intérêt 3/4
Photos / Illustrations -1/4
Style, qualité d'écriture 3/4
Note Générale 3/4
Les plus : contient des références de l'enfer québécois, articles inedits par rapport aux dictionnaires de Guiraud et Delvau
les moins : reliure brochée, pas solidement scientifique

Ce dictionnaire, paru en automne 2002, est un ouvrage très intéressant à consulter si on a déjà l'expérience Delvau et Guiraud. Car on a un nouveau point de comparaison. Vu les références assez clairsemées sur l'auteur, Richard Ramsay, l'attention envers ce dictionnaire en est accrue.

Physiquement, le livre répondrait presque entièrement aux attentes des bibliophiles.
Mais presque: c'est broché, sans aucune couverture supplémentaire, les bords et les coins de la couverture risquant de s'abimer assez vite si le livre est manié fréquemment. (ce qui est souvent le cas avec ces genre de livres).
Sinon, c'est un livre très beau: belle qualité du papier, une police très élégante ( les empattements gracieux laissent reconnaitre la garamond), le contenu de chaque page se déploie entre deux lignes très fines ornées, au bout intérieur de la page, d'un  petit cœur noir, parfaitement potelé, orienté vers le bord de la page (en haut pour la ligne supérieure, en bas pour la ligne inférieure).
(D'accord, se sont beaucoup de détails, mais cela me passionne.)

Le contenu du livre, et cela n'engage que moi, ne réside pas, comme c'est le cas chez Guiraud, dans sa valeur documentaire. Mais il est néanmoins une référence puisqu'il s'agit du premier dictionnaire qui intègre l'enfer québécois.
Ramsay puise plutôt dans les belles-lettres et, par la suite, une bonne partie des articles sont érotiques plutôt grâce à un certain contexte. Il y a des termes que l'on ne retrouve pas chez Guiraud ou Delvau (qui figure dans l'index des noms d'auteurs consultés par Ramsay lors de ses recherches), pour des raisons strictement chronologiques.
Sinon, on pourrait considérer cet ouvrage plutôt comme un glossaire de termes et expressions à la connotation érotique, parce qu'ici... l'érotique n'est pas juste sémantique, mais surtout contextuelle ou syntagmatique (Par exemple: "savoureux, -euse" y figure parce que Boris Vian l'emploie comme épithète pour le sperme.
Je reste sur mon Guiraud comme référence de base, pourtant.

Coté lexicographie: les articles  sont présentés comme dans un dictionnaire explicatif: mot-titre ou expression, catégorie grammaticale  ( dans le cas d'expressions et syntagmes c'est la partie-nuclée qui figure comme mot-titre. Par exemple "se mettre à genoux" est répertorié à la lettre G: genoux (se mettre à) ), s'ensuit l'explication de l'article qui est ensuite illustrée dans une citation (mise en italiques) dont on indique toujours l'auteur.
Pour resumer mon impression sur cet ouvrage en tant qu'outil de spécialité: c'est un ouvrage plutôt de charme que scientifique.

Les atouts de ce dictionnaire seraient, selon moi:
1. la préface: espièglement baptisée "préliminaires" elle est rédigée par Brigitte Purckhardt, elle peut vanter une bibliographie qui référence quelques sources qui invitent a être consultées. Il y a également un intéressant rapprochement entre les contes et la littérature érotique, en relevant quelques motifs communs. Le noms "Emmanuelle" ou "O" ne sont peut-être pas si aléatoires...

2. les index d'auteurs à la fin du dictionnaire: les 500 auteurs, en ordre alphabétique, avec dates biographiques et titre-s des ouvrages dont proviennent les citations.

3 un index des ouvrages d'auteurs anonymes.

4. l'index des illustrations...

Parce que - j'ai laisse le meilleur à la fin - ce dictionnaire est illustré!
Les couvertures sont ornementées par  une reproduction de l'œuvre "Couple saphique" d'Egon Schiele (couvertures 1 et 4 ) et un fragment d'une reproduction en noir et blanc d'"Ondine" de Paul Gauguin (couvertures 2 et 3).
Les 432 pages sont décorées par 225 illustrations qui promènent les lecteurs à travers plus de 2 millénaires d'imagination érotique exprimée sur toiles, parchemins, murs, papiers, soie et même sur vaisselle
Ces images sont le fond pour quelque extrait d'un texte consacré de la littérature érotique ou pour un passage qui condense le message de l'illustration. On y trouve des images célèbres, ou classiques ou bien des œuvres d'artistes  dont le nom est indissolublement lié à l'art érotique, comme Felicien Rops, Choisy le Conin (pseudonyme de l'aristocrate Franz von Bayros), Peter Fendi, Egon Schiele, Aubrey Beardsley (il a illustré quelques pièces de théâtre d'Oscar Wilde, notamment "Salomé")
Ils sont à trouver sur le blog de l'amateur d'art produit > mateurdart, en cherchant dans la liste d'artistes dont les œuvres forment le contenu des billets de ce bloggeur!)

Ce glossaire galant se prête très joliment à faire un cadeau mutin pour les fêtes qui approchent à pas rapides!:)
(Et je pense que l'on pourra reconnaitre ceux - surtout celles - qui ont feuilleté ce dictionnaire, car l'expression "porter à gauche" crée un tic très bizarre: du coup les braguettes des messieurs deviennent une cible presque compulsive du regard! :P )

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le contenu-même   
Catégorie : Librairie > Culture érotique > Dictionnaires et Guides - Produit : Robert Laffont Dictionnaire des oeuvres érotiques - 1 Avis par Aretina F 399

  
Intérêt 4/4
Photos / Illustrations 3/4
Style, qualité d'écriture -1/4
Note Générale 4/4
Les plus : le contenu-même
les moins : reliure brochée et fragile

Ce dictionnaire est arrivé à la lubriothèque au lieu du convoité ouvrage de Pascal Pia: Les Livres de l'Enfer. J'avais pris connaissance de ce volume grâce à l'avis de Lavax (veinarde!!!), que je vous invite chaleureusement à lire!
produit > les livres enfer xvie siecle nos jours

Il s'agit d'une réédition du dictionnaire paru initialement en 1971. L'éditeur Robert Kopp  précise dans sa note au début de l'ouvrage:

Pascal Pia, Robert Carlier et Gilbert Minazzoli avaient réuni autour d'eux toute une équipe de critiques, de chercheurs et de collectionneurs pour rédiger les quelques 700 notices consacrées aux ouvrages de 500 auteurs français du Moyen Age à nos jours.

Ce détail fait hésiter quand on doit accorder une note pour le style et la qualité d'écriture.

Le dictionnaire se révèle être un instrument assez utile de par son contenu.
Sa structure, segmentée en 3 parties: introduction (elle m'a vraiment plu et je l'aurais appréciée en moins condensée!), le dictionnaire, et index des auteurs et des œuvres, le rend facile à consulter.

La partie la plus dense de l'ouvrage est évidemment le dictionnaire.
Les articles s'enchainent en ordre alphabétique des titres de l'ouvrage et sont parfois "assaisonnés" par des illustrations: gravures, dessins, croquis...
Si l'ordre chronologique fixe l'attention sur la position empruntée à travers les siècles vis-à-vis de l'érotisme, le slalom parmi les époques imposé par l'ordre alphabétique permet de se libérer un peu des griffes temporelles au bénéfice de l'œuvre même.  On se construit l'image de l'époque grâce à l'œuvre et pas vice-versa.

La procession hétérogène des ouvrages répertoriés s'étend au fil de l'alphabet: le pornographique surréaliste côtoie l'érotisme badin des amours libertins, le couvent est la scène tantôt du transport de l'esprit calciné par la passion, tantôt de l'emportement voluptueux de la chair.
Sous l'empire de la philosophie et des essais, l'érotisme s'effeuille permettant de scruter ses mystères et mobiles.
La consultation de ce dictionnaire a ainsi le mérite de rappeler la richesse des facettes de l'érotisme.

Les qualités physiques du dictionnaire ne m'ont pas contentée dans la même mesure: je trouve ce livre trop fragile: la reliure est d'un carton pas très résistant,
Le papier est très fin et les pages se froissent facilement. Son opacité est faible et je le perçois comme un défaut: le dictionnaire étant illustré, percevoir l'illustration qui est sur l'autre coté de la feuille peut gêner la lecture
Vu que c'est un livre que l'on acquiert en vue d'un usage à long terme, j'aurais préféré qu'il soit quand même plus robuste.
Enfin, puisqu'il s'agit de mes marottes personnelles, ce ne sont pas des critères décisifs.

A mon avis, un outil bien conçu qui favorise la découverte ou l'enrichissement des connaissances. Il procure les points de départ suffisants pour continuer et approfondir les sujets par l'intermédiaire des lectures et recherches.

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amusant et instructif   
Catégorie : Librairie > Culture érotique > Dictionnaires et Guides - Produit : La Musardine 1001 secrets érotiques - 4 Avis par titmym F 300

  
Intérêt 4/4
Photos / Illustrations 1/4
Style, qualité d'écriture 4/4
Note Générale 3/4
Les plus : amusant et instructif
les moins : les dessins bof bof, un peu de recyclage

A peine reçu, j'adore déjà ce livre!
J'ai commencé à le lire en suivant le fil, et puis petit à petit je me suis mise à le feuilleter en sautant d'une liste à l'autre, au gré de mon inspiration.
Il n'est composé que d'une succession de listes, sans rapport les unes avec les autres, mais toutes liées au plaisir en général et à la culture érotique!
On passe des listes les plus fantaisistes, à des listes très pratiques, en passant par des listes culturelles.
Une vraie mine de petites informations rigolotes et intéressantes.
Il y a vraiment là de quoi apprendre des tas de petits trucs, d'anecdotes historiques, de poèmes même! de quoi parfaire vos techniques et briller en société...

J'ai noté en points négatifs les illustrations qui manquent de soin, mais bon est-ce vraiment essentiel? c-eut été un indéniable plus, mais pas au point de manquer.
Et d'autre part, j'ai relevé dans le livre des passages d'autres livres de la même collection (osez la sodomie, le bondage, l'amour à 2, 3, 4, tourner votre film X...)

Mais c'est vraiment un petit livre très ludique à avoir à son chevet et à feuilleter pour le plaisir et pour le jeu de temps en temps (d'ailleurs il aide beaucoup à répondre au cahier de vacances érotique!)

Vous aurez peut être noté qu'on nous promet 1001 secrets révélés, alors qu'il n'y a que 100 listes de 10 secrets...

MOI JE SAIS!!!

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Contenu relativement conséquent, diversité des auteurs assez marquée, introduction et démarche historique intéressante, bonne reliure, excellente introduction au genre pour les non-initiés.   
Catégorie : Librairie > Culture érotique > Dictionnaires et Guides - Produit : La Musardine Encyclopédie de la bande dessinée érotique - 2 Avis par Lukkas H 1326

  
Intérêt 3/4
Photos / Illustrations 1/4
Style, qualité d'écriture 3/4
Note Générale 3/4
Les plus : Contenu relativement conséquent, diversité des auteurs assez marquée, introduction et démarche historique intéressante, bonne reliure, excellente introduction au genre pour les non-initiés.
les moins : Trop didactique, manque cruellement de références pourtant majeures, choix des illustrations contestable, mauvaise impression de celles-ci, s'adresse avant tout aux non-initiés.

Sous le titre franchement pompeux d'encyclopédie de la bande-dessinée érotique, Henri Filippini propose un large panel d'auteurs qui font selon-lui références dans le domaine.

Qu'ils aient officié par le passé ou qu'ils continuent d'exercer dans une indifférence quasi-générale, ces auteurs sont représentés à l'aide de fiches relativement complètes, comprenant une courte biographie, une sélection de livres ainsi que quelques extraits de leurs créations.

Bien faites, ces fiches manquent cependant de contenu, en particulier en terme d'illustrations, qui ne représentent pas forcément le ton et le style de l'auteur en question.
De même, nombre de ces illustrations semblent avoir été catapultées depuis un format et une taille d'image inadaptés, ne faisant ainsi pas honneur à leur travail.

Egalement, il est difficile de comprendre pourquoi l'ouvrage comprend une sur-représentation d'auteurs européens alors que le comics nord-américain et surtout le manga japonais proposent un nombre bien plus important d'artistes incontournables.
Sur ce point, la notion de genres n'est d'ailleurs que péniblement évoquée, préférant cerner la bande-dessinée érotique comme un tout malgré l'incroyable variété des approches et des thèmes.

Malgré tout, l'ouvrage reste indispensable pour ceux souhaitant découvrir une bande-dessinée qui officie encore aujourd'hui dans l'ombre de la morale, tout comme les lecteurs chevronnés, qui y trouverons quelques éléments informatifs précieux.
Car si cette "encyclopédie" reste très perfectible, elle a néanmoins le mérite d'exister et de proposer une qualité globalement satisfaisante.

Reste à espérer une nouvelle édition, bien plus complète et à la finition plus poussée.

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Illustration très riche, grande richesse d'information, glossaire des termes érotiques et pornographique, guide des illustrateurs   
Catégorie : Librairie > Culture érotique > Dictionnaires et Guides - Produit : Albin Michel L'imaginaire érotique au Japon - 3 Avis par Lavax F 300

  
Intérêt 4/4
Photos / Illustrations -1/4
Style, qualité d'écriture 3/4
Note Générale 4/4
Les plus : Illustration très riche, grande richesse d'information, glossaire des termes érotiques et pornographique, guide des illustrateurs
les moins : Manque de moyens pour se repérer dans l'ouvrage (index)

Agnès Giard est journaliste. Elle a déjà publié "Le Sexe bizarre" au Cherche-Midi, et s'intéresse aux formes marginales de sexualité.
Elle part de principes que Freud avait énoncés (le désir n'a pas d'objet, il peut prendre n'importe quel objet), déclarant par exemple: "le propre des humains, c'est de tirer du plaisir de tout ...et de n'importe quoi d'ailleurs"; "j'ai toujours été attiré(e), dit ainsi celui qui a une sexualité "bizarre", par le contact visqueux du yaourth / la gueule ouverte des hippopotames / les garçons avec une jambe de plâtre"!

"L'imaginaire érotique du Japon" est un gros volume très détaillé, remarquablement riche, autant par ses illustrations colorées (dessins, photos, etc.) que par les anecdotes. La mise en page est assez "serrée" et violente, manifestant au mieux ce que veut dire le texte.

Agnès Giard nous fait découvrir la civilisation actuelle et la sexualité du Japon en la resituant dans son histoire.

...(voir partie intime de l'avis)...

Elle souligne aussi l'importance du visage. D'un sens, dit-elle, la culture japonaise s'est construite autour de l'occultation du visage de la femme. Le visage acquérant ainsi une dimension fantasmatique et aphrodisiaque. Elle signale d'ailleurs que les fameux glory holes sont souvent remplacés par des trous où c'est le visage de la femme qui apparaît - visage exprimant la jouissance.
Toute une culture du fantasme, fondée sur des valeurs très différentes, l'évanescence notamment, s'ouvre à nous à travers ce livre de grand intérêt et qu'il est impossible de résumer.

Un glossaire accompagne la lecture, à l'extrême gauche et l'extrême droite des pages.

Toutefois, il est difficile de retrouver un élément dans cet ensemble très riche; il manque des éléments d'indexation. C'est réellement dommage.

A recommander à tous les fans du Japon, et de l'Asie.

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Un trésor lexical qui enrichit, délecte, instruit.   
Catégorie : Librairie > Culture érotique > Dictionnaires et Guides - Produit : Payot Dictionnaire érotique - 3 Avis par Aretina F 399

  
Intérêt 4/4
Photos / Illustrations -1/4
Style, qualité d'écriture 4/4
Note Générale 4/4
Les plus : Un trésor lexical qui enrichit, délecte, instruit.
les moins : Coté contenu: RAS Coté typographie: reliure brochée. Étant donné l'intérêt de cet ouvrage, le cartonné aurait été un choix plus judicieux.

Cet ample ouvrage est dû au travail de recherche du linguiste Pierre Guiraud. J’en ai appris ici, sur le CDS, en parcourant les fiches de la rubrique « Librairie », oú, parmi les titres de la catégorie « Essais et philosophie » on trouve l’édition de 2006 de ce dictionnaire qui date en fait de 1978. Cette découverte fut précédée par une autre, il y a quelques mois, celle du « Dictionnaire érotique moderne » d’Alfred Delvau, paru en 1864. Mon appétit d’apprendre fut joint par la curiosité de comparer, surtout puisqu’un siècle sépare ces deux ouvrages, un siècle riche en changements et évènements qui ont laisse leur trace dans chaque aspect de notre vie, y compris le langage et la sexualité et la manière comme elle est perçue.

Ce dictionnaire est une bonne source d’explications. Par exemple – j’espère qu’il m’en voudra pas de le mentionner ici – Nautile a employé plusieurs fois l’expression "avaler la fumée"… Grâce au "Dictionnaire érotique" je comprends et je connais maintenant cette expression que l’on déduit facilement sans vraiment la saisir complètement.
Le dictionnaire proprement dit est précède par une introduction qui présente les divers champs sémantiques couverts par chaque aspect qui concerne la sexualité : l’acte en soi, le corps de la femme et de l’homme, avec les zones érogènes primaires et secondaires, les pratiques sexuelles, les différentes étapes, les aspects sociaux.

Chaque entrée du dictionnaire est présentée avec sa source lexicographique (les initiales des dictionnaires ou de leurs auteurs en parenthèses), avec un exemple d’emploi (la plupart des fois des phrases ou strophes extraites des œuvres triées de tous les siècles à partir du Moyen Age tard jusqu'au XXe siècle). L’article finit avec une explication dont certaines sont primordiales car on ne peut pas deviner l’origine de l’expression parce que son contexte n’est pas/plus si évident.

En tout cas, c’est un outil très important, car on a tout de suite une perspective nouvelle sur les œuvres que l’on lit : on y déniche des messages inattendus, ou bien on tombe sur des versions de l’Antiquité, drapées ici « à la Renaissance ». Comme c’est le cas de « navire », qui, dans l’expression « recevoir dans sa navire » se réfère à l’acte sexuel. C’est Pierre de Bourdeille, seigneur de Brantôme, qui dans le XVIe siècle, l’emploie dans le contexte suivant : « Je ne reçois jamais personne dans mon navire sinon lorsqu’il est chargé et plein. » Cette phrase, en variante latine, je l’avais trouvée dans le livre de Quignard, « Le sexe et l’effroi ». Elle fut dite par une noble mère qui répondit ainsi à une personne qui l’avait félicitée sur le fait que tous ses enfants ressemblaient leur père. Ce que la mère voulait dire c’est qu’elle ne prend amant que lorsqu’elle est enceinte, et donc elle ne risque pas d’avoir des enfants avec un homme qui ne soit pas son mari. Ce qui signifie que la ligne paternelle reste pure. Que la caste n’est pas envahie par du sang étranger. C’est, comme l’explique Pascal Quignard, le sens original de la chasteté (castitas) : ne pas procréer qu’avec le mari. Ben, en voilà pour la petite anecdote…

Et comme il est déjà soir, il ne faut pas craindre les six heures et demi, quoi que ce soit un plaisir de trouver son petit ami lorsqu’il est midi ! ;) (Qui a ce dictionnaire, saura pourquoi ! ;) )

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traite registres et phénomènes varies, ton informatif et objectif, les jeux, amples index thématiques à la fin du livre   
Catégorie : Librairie > Culture érotique > Dictionnaires et Guides - Produit : Assouline SexGameBook : Histoire culturelle de la sexualité - 1 Avis par Aretina F 399

  
Intérêt 4/4
Photos / Illustrations -1/4
Style, qualité d'écriture 3/4
Note Générale 3/4
Les plus : traite registres et phénomènes varies, ton informatif et objectif, les jeux, amples index thématiques à la fin du livre
les moins : un peu élémentaire pour qui s'y connait dans la culture sexe, le poids du livre (1 kg!!!)

Comme le titre l'annonce déjà, c'est un livre à jeux. J'ai soupiré pendant deux mois pour cet ouvrage: j'en avais lu début septembre dans une revue française et j'en fus intriguée. Un livre qui répertorie des choses du genre "Il est impossible d'obtenir une condamnation pour sodomie d'un jury anglais. La moitie ne croit pas que c'est possible physiquement, et l'autre moitie la pratique. " Cette citation de Winston Churchill m'a tellement amusée que je fus conquise par la curiosité de voir si le reste du livre  en est à l'hauteur.
D'ailleurs, sa reliure me ravit avec sa couleur rouge cerise et la reproduction d'une couverture du magazine  kinky "Bizarre" de 1946. L'image est œuvre de John Willie.

En fait, c'est un livre très sympa, tout comme l'idée qu'est à sa base.
Sex Game Book me rappelle un album ou journal pop-art, avec sa lisse reliure rouge, et sa mise en page de journal d'ado qui y colle des photos, y scribouille des notes et remarques. Ce m'a fait une impression de petillant, frivole et divertissant.

Sur ces pages Denyse Beaulieu fait le tour des époques afin de monter l'inventaire de toutes les formes de manifestation culturelle qui concernent le sexe: que cela soit art, littérature, politique, médecine, société, il y a  partout  des icônes, des symboles et des cultes. Quoi que le ton reste badin, les registres sont parfois très sérieux ou concernent des évènements ou personnalités qui ont marqué et voire changé le cours de l'histoire. Dans ce livre, chacun de ces phénomènes est présenté avec un court historique, une analyse et des exemples. Mais rien n'est livre de forme péremptoire, car on est censé de jouer en s'informant et s'informer en jouant.  

Sex Game Book est un album, un manuel et un divertissement. Un album grâce aux nombreuses illustrations dont certaines sont de vraies découvertes. Un manuel grâce aux thèmes et résumés, parce que, pour calé que l'on ait l'impression d'être, il faut socratiquement admettre que "je sais que je ne sais rien". On peut toujours apprendre, il reste encore tant d'inédit et d'inconnu.
Quoi que : un clubien - vrai de chez vrai - aura peut être l'impression de "rien de nouveau sous le soleil" en parcourant les chapitres des sextoys et des bandes dessinées, ou en faisant le jeu de la lingerie.

Sinon, le coté ludique est bien représenté à travers 32 "sex games" qui sont des devinettes, des jeux de reconstitution, d'association ou d'observation. Sur les bordes de beaucoup de pages, en vertical, on pose une question dont la réponse est sur la suivante: c'est un bon test de culture générale en matière de sexe. (Intéressant a faire en couple, surtout si on le fait vraiment comme un jeu, ou il faut gagner ou perdre, pour le bonheur de tous les deux. ;) )

Un autre plus sont les index a la fin des livres: les 100 livres et les 100 essaies a lire, les 100 films a voir, des liens web a consulter, des musées, des salons et évènements a visiter. A la fin encore un index alphabétique de noms qui apparaissent dans le livre.

Le plus fastidieux aspect de ce livre, à mon avis, c'est son poids: il pèse effectivement 1 kg, ce qui ne le recommande pas pour les globe-trotteurs acharnés.

Autrement, de la lecture délassante qui quand elle n'apporte pas des nouveaux éléments, peut être un test récréatif des connaissances que l'on possède déjà.

A essayer sous le sapin de Noël? Vu que lors des fêtes s’éveille l'enfant en nous, pourquoi pas jouer un peu? :)

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concept de présentation, style agréable entremêlé d'humour   
Catégorie : Librairie > Culture érotique > Dictionnaires et Guides - Produit : Philippe Picquier Courtisanes du Japon - 1 Avis par Aretina F 399

  
Intérêt 4/4
Photos / Illustrations 4/4
Style, qualité d'écriture 4/4
Note Générale 4/4
Les plus : concept de présentation, style agréable entremêlé d'humour
les moins : les illustrations sont en noir et blanc, aucun index des artistes dont les œuvres ornent les pages du livre, quelques coquilles

Comme le dit l’auteur, Jean Cholley, en plusieurs occasions, ce livre est un guide. Mais un guide sui generis.
Il s’agit d’un vade-mecum romancé du quartier galant Yoshiwara, à Edo, ville qui deviendra, à partir de 1868, Tokyo, capitale du Japon.
Ce quartier fut fondé une décennie après qu’Edo fut élu siège du gouvernement des shoguns Tokugawa, en 1603.
L’emplacement du futur quartier des plaisirs fut choisi au nord de la ville, sur un terrain marécageux, couvert des roseaux, étant donc à l’origine du nom de Yoshiwara, qui signifie « plaine aux roseaux ».
Inauguré en 1618, Yoshiwara fermera ses portes en 1958, à la suite de la loi qui abolit la prostitution en Japon.

Pendant 3 siècles, ce monde sera le théâtre où générations des personnages se succèderont en répétant les mêmes rôles, s’en tenant au scénario systématiquement réglé et rigoureusement codifié qui a pris contour et s’est peaufiné dans ce quartier mythique…

Ce qui distingue ce guide d’autres, c’est qu’il ressemble a une compilation d’avis et d’aventures de tous ceux qui ont connu et vécu l’expérience Yoshiwara : les clients.
Mais de quoi s’agit-il ?

La notion « haïku » émerge, le plus souvent, quand on évoque la poésie japonaise. Cette poésie connait encore un avatar au ton moins sérieux, avec une touche de brocard et d’humour : le senryû.
Dans les trois lignes qui composent la strophe, le lecteur découvre l’agencement et les us du quartier "des perpétuelles lumières", les ruses, les déboires, les intérieurs des bâtiments, les résidents de Yoshiwara, principalement les envoûtantes courtisanes, mais aussi leur entourage.

Evidemment, pour un lecteur profane comme moi, les senryû sont comme des incantations arcanes. Il faut un interprète pour les comprendre. J. Cholley se charge de l’interprétation. Il livre des explications qui s’intercalent entre les senryû comme des scolies ou des gloses !
La lecture en gagne beaucoup : notre visite de Yoshiwara a ainsi une touche d’authentique, sans rester impénétrable.

Le livre se lit avec plaisir, d’un trait, tel est le charme du thème et du style de sa présentation.
Les illustrations qui agrémentent le volume complètent le tableau que l'imagination a dessiné au fil des pages. Elles sont l'oeuvre des artistes tels que Utamaro Kitagawa, Suzuki Harunobu ou Torii Kiyomine, pour en nommer quelques uns.

Pour en finir, ce livre est une merveilleuse clef qui nous enrichit en ouvrant les portes sur un aspect de la culture du pays du Soleil-Levant, aspect qui vaut la peine d’être connu

A lire pour le savoir et le plaisir !

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assez exhaustif, bonne recherche d'illustrations, couv. cartonnée, prix soldé abordable   
Catégorie : Librairie > Culture érotique > Dictionnaires et Guides - Produit : Blanche Dictionnaire des fantasmes, perversions et autres pratiques de l'amour - 2 Avis par Loguil H 300

  
Intérêt 2/4
Photos / Illustrations 2/4
Style, qualité d'écriture 3/4
Note Générale 3/4
Les plus : assez exhaustif, bonne recherche d'illustrations, couv. cartonnée, prix soldé abordable
les moins : sans doute pas assez exhaustif, allez savoir ? ;-)

Bien sûr, le titre « râcle » large : le rateau éditorial tend à ne pas laisser la moindre lectrice ou le moindre lecteur hors de portée. Car dans les « autres pratiques de l'amour » vous trouverez tout ce que vous savez déjà et si vous lisez ces lignes en étant lectrice ou lecteur régulièr-e de ce site, peu de fantasmes vous sont totalement étrangers...
Quoique...

C'est donc dans les « perversions » qu'il faut aller chercher des choses qui vous sembleront soit relativement banales (et pour le « figging », par exemple, anales), et « convenables », soit franchement perverses.

Ah-ah ! vous exclamerez-vous peut-être, mais quelles sont donc ces fameuses perversions dont j'ignore tout ? (et que l'auteur de ses lignes, qui s'estimait pourtant assez bien documenté, ignorait…). Non mais…

Les auteur-e-s de ce type d'ouvrage sont soit des charlatans quelque peu faiseurs et au mieux d'habiles compilateurs, soit des plaisantins qui savent avec un certain talent faire du neuf (ou de l'agréable, du plaisant, du divertissant) avec du vieux.

Et puis il y a l'éditeur Hugo & Cie (hugoetcie.fr) et sa collection Éditions blanches et son catalogue auquel figurait cet ouvrage. Et comme nous respectons le travail des autres et celui-ci en particulier, nous n'allons pas vous dévoiler nos (relativement rares, ne vous attendez pas à sursauter à chaque page, voire à chaque « lettre » de ce dico) découvertes. Voilons-les, voilons-les, je ne crois pas trop qu'elles nous ressemblent (et que nous serions fort heureux ensemble avec toutes), aurait peut-être chanté la Gréco, qui n'avait pourtant pas plus froid aux yeux qu'aux fesses (et c'est de ma part, un compliment, Mesdames !).

La mauvaise nouvelle : je viens de consulter le site des éditions et il semble que ce titre ait été retiré du catalogue...
La bonne nouvelle : il est encore, dit-on, assez disponible chez des soldeurs, la plupart du temps à moins de 16 euros (soit moitié prix d'éditeur).

J'en profite pour signaler ici comme ailleurs mon opposition farouche à la liquidation de la loi Lang sur le prix unique des livres et ses conditions de mise à disposition des soldeurs. Des députés Ump s'acharnent à vouloir éradiquer cette loi, pour le plus grand profit de leurs mandants réels, soit les grands éditeurs et surtout la grande distribution. Les soldeurs sont parfois vraiment des libraires, connaissant leur fonds, sachant orienter, conseiller, renseigner. Bien sûr, c'est trop, c'est même intolérable... Qu'en sus de lire autre chose que ce que la télévision leur prescrive, les gens se parlent et parlent à des libraires est sans doute subversif, et de toute façon un manque à gagner. Fin de la parenthèse...

Revenons à nos moutons qui, autant que je sache, ne sont pas humanophiles (mais n'ayant jamais pratiqué la zoophilie, je me garderais d'une opinion trop tranchée). Or donc, ce dico peut se consulter tant agréablement que sérieusement (l'un n'empêchant pas l'autre). La lecture est aisée, le choix des illustrations témoigne d'une certaine recherche (on a reconnu l'Egon Schiele de la fort sage couverture), le format 16 × 24 cm a autorisé une mise en pages convenable. On pourra placer, dans sa bibliothèque, à portée de main des jeunes filles en fleurs devant se hausser sur la pointe des pieds, et attendre leurs questions sereinement. Et si l'article manque d'illustrations, on joindra alors prestement le geste à la parole...

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variété thématique, harmonie entre éléments graphiques et texte   
Catégorie : Librairie > Culture érotique > Dictionnaires et Guides - Produit : Albin Michel L'imaginaire érotique au Japon - 3 Avis par Aretina F 399

  
Intérêt 4/4
Photos / Illustrations 3/4
Style, qualité d'écriture 4/4
Note Générale 4/4
Les plus : variété thématique, harmonie entre éléments graphiques et texte
les moins : l'aspect graphique des glossaires!

Ce fut, comme je l'ai déjà mentionné plusieurs fois, un cadeau d'anniversaire de la part de partner in crime. Au début je fus assez étonnée par ce livre grand, lourd et très illustré. Mais l'ouvrage a su me captiver.

Pour vous en faire une idée plus proche, je vous invite de consulter l'avis de Lavax, qui fournit des détails sur le contenu et vous présente l'auteur, Agnes Giard. Je ne vais donc pas répéter.

Agnes Giard m'a procuré un voyage saisissant dans la culture japonaise. Parce que, quand bien même le thème est l'imaginaire érotique, on ne peut pas dissocier cet aspect d'un tableau plus ample. Plus qu'être une pièce dans le puzzle, c'est plutôt une couleur qui fait partie du tableau, étant présente sur tant d'autres pièces du même puzzle.

Physiquement, le livre me semble très bien fait, même si j'ai deux aspects a lui reprocher:
- comme Lavax, je déplore l'absence d'un index thématique. On ne possède que la table de matières à la fin de l'ouvrage. Or, dans ce type d'œuvre, un index est toujours bienvenu.
- la couleur noire du texte des glossaires sur le bord des pages. Déjà que la police est infime, lire devient encore plus pénible quand les lettres noires sont prèsque englouties par le fond cramoisi! :( Quand les mots sont en blanc, c'est un peu plus reposant pour les yeux.

Sinon, cette œuvre ne soulève aucune objection: le texte se parcourt avec aise et plaisir, j'apprécie le style d'Agnes Giard.
Le champs thématique est vaste et les informations sont intelligemment condensés: on sent la main du journaliste qui sait doser l'essentiel.
La mise en page est tout aussi judicieuse: les images, les couleurs ont un certain flou qui rappelle la vision nocturne d'une métropole nippone, une mer des lumières qui est le cimetière "aquatique" des ténèbres!  

D'ailleurs, la bibliographie à la fin du livre n'attend que d'être consultée par toute personne qui souhaite approfondir les nombreux thèmes.
Ce qui s'applique aussi pour les illustrations:  un appendice offre une courte presentation des artistes et les crédits indiquent les œuvres auxquelles les images appartiennent.

Bref, un gros merci à partner in crime de m'avoir fait découvrir ce volume! :)

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Belle couverture avec une photo de roman-photo de Ellen von Unwerth _Revenge_, texte captivant: humour fin et provoquant,   
Catégorie : Librairie > Culture érotique > Essais et philosophie - Produit : Scali Sade revu et corrigé pour les filles : Traité d'éducation et punitions, si méritoires - 3 Avis par Aretina F 399

  
Intérêt 4/4
Style, qualité d'écriture 4/4
Note Générale 4/4
Les plus : Belle couverture avec une photo de roman-photo de Ellen von Unwerth _Revenge_, texte captivant: humour fin et provoquant, "instruction" d'une subtilité delicieusement subreptice.
les moins : Toujours la couverture: broché, donc pas tres résistente! Et pour les perfectionnistes: il y a eux fautes d'orthographe dans le texte.

Admiratrice avouée de Sade, Chloë Des Lysses a transformé sa plume en pinceau à l'effet de retoucher un peu le portrait du Divin Marquis, qui a été tracé sans pitié pendant deux siècles. C'est une invitation (très réussie!) à (re)lire Sade avec  les yeux et la mentalité de nos jours. On nous incite  écouter la voix du marquis, celle qui nous anime à laisser libre cours à nos envies, de vivre nos désirs.
Les aventures et péripéties des héroïnes et héros sadiens sont imaginaires, mais c'est le message qui compte: ayez le courage d'explorer et vivre vos désirs! Pas de façon anarchique, ça va de soi. C'est avant tout sonder davantage dans notre imaginaire, pour mieux nous connaître, pour mieux gravir vers nous-mêmes.
Chloë des Lysses n'est point une instigatrice. Par contre elle ne cesse pas de souligner l'importance du consentement mutuel et la capacité du choix judicieux de nos actions.

La lecture est magnétique: on prend le livre et on ne le lâche pas avant de l'avoir fini! Que cela ne tienne aux 265 pages: ce livre est comme un château magique: une fois à son intérieur, c'est la chasse aux trésors et on doit parcourir tout et inspecter chaque recoin! Comme si on avait deviné cet effet, le livre est illustré par les copies des gravures  exécutées pour orner l'édition hollandaise de 1797 de "La Nouvelle Justine ou les Malheurs de la Vertu, suivie par l'Histoire de Juliette, sa soeur, ou les Prospérités du Vice". Cela fait une décoration parfaite pour les murs du château!
On parcourt avidement les 5 châpitres à travers lesquelles l'auteure tâtonne, éveille ou parfait la petite sadienne qui sommeille en nous en la faisant assister à des scenes choisies pertinemment. Pour ficeler encore davantage la lectrice charmée, il y a le test: "Êtes-vous Justine ou Juliette?"

La cerise sur le gâteau: la photo sur la couverture, qui présente la sculpturale Janelle Fishman, les poignets enchainés au chauffage, jette vers ses tortionnaires un regard enceint de rage et prêt à accoucher la vengeance.
Afin de connaitre son histoire, on peut visiter la page indiquée par le suivant lien:
http://home.frognet.net/~mcfadden/evu/Ellen_von_Unwerth_Revenge.htm

Bonne lecture!

 

Sérieux, très instructif, mais en même temps vivant et passionnant   
Catégorie : Librairie > Culture érotique > Essais et philosophie - Produit : Seuil Histoire du viol du XVIe au XXe siècle - 1 Avis par Marii F 300

  
Intérêt 4/4
Style, qualité d'écriture 4/4
Note Générale 4/4
Les plus : Sérieux, très instructif, mais en même temps vivant et passionnant
les moins : Les sources utilisées sont très principalement juridiques et factuels, j'aurais aimé que la perception des faits par les victimes, agresseurs et autres personnes impliquées ait une plus large place.

Georges Vigarello, ancien professeur d’éducation physique, agrégé de philosophie, directeur d’études à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, est un spécialiste du corps qu’il a étudié sous différents aspects : hygiène (Le propre et le sale), santé (Le pur et l’impur, Histoire des pratiques de santé), apparence (Histoire de la beauté), pratiques sportives (Du jeu ancien au show sportif : la naissance d’un mythe) mais aussi violences faites au corps, avec cette histoire du viol du 16e siècle à nos jours.

Les agressions sexuelles ont connu une croissance très forte au cours des dernières décennies. Le point de départ de l’ouvrage de Georges Vigarello est l’interrogation qui découle de ce constat : faut-il y voir un accroissement réel du nombre de crimes et délits commis ou bien une évolution de la vision que notre société a des violences sexuelles ? La réponse à cette question nous est donnée dès les premières pages de l’introduction : c’est la seconde hypothèse qui est la bonne. Cette évolution des mentalités résulte de plusieurs facteurs développés dans le corps de son ouvrage, selon une approche chronologique :

- perception de la violence : La société d’ancien régime était une société violente. Si les châtiments prévus par la législation pour punir le viol ont toujours été sévères, ils ont bien longtemps été très peu appliqués. D’une part, les châtiments cruels et spectaculaires avaient valeur d’exemple et visaient à dissuader, la justice ne pouvant suffire à réprimer tous les crimes commis. Le crime le plus redouté et le plus puni était le vol. L’intérêt accordé au viol était faible. Il n’était pas rare qu’un arrangement à l’amiable soit trouvé, impliquant une compensation financière, et même signé devant notaire ! D’autre part, si un viol était accompagné de blessures ou de meurtres, que ce soit sur la victime ou d’éventuels défenseurs ou intervenants, le viol était souvent tenu pour quantité négligeable lors de l’instruction de l’affaire et à peine mentionné. Au fur et à mesure que la société est devenue plus sûre, le seuil de tolérance de la violence s’est progressivement abaissé.

- perception de la victime : Avant la révolution, un nombre important de viols étaient jugés en tant que rapts ou même en temps qu’adultères. L’offense n’était pas tant faite à la femme qui avait subi le viol qu’à l’homme en puissance de qui elle était, père ou mari. Bien évidemment, c’est de l’évolution de la condition féminine qu’il est ici question, mais pas seulement. Ce qui intéressait les juges, c’était de déterminer s’il y avait eu pénétration vaginale (honneur perdu si déchirément de l’hymen, possibilité de conception d’enfants illégitimes). De ce fait, les viols commis sur des victimes de sexe masculin ont longtemps joui d’une quasi-impunité. C’est seulement depuis la réforme de 1992 que le code pénal traite de façon égale les violences sexuelles contre les deux sexes. Tout au long de la période étudiée, les viols perpétrés sur les enfants ont été plus souvent jugés que les viols sur les adultes. Sous l’ancien régime, cela s’expliquait essentiellement par l’importance de la virginité, mais aussi par le fait que les agresseurs s’attaquaient de préférence, par facilité, aux plus faibles : victimes jeunes et/ou de basse condition sociale. Au 19e siècle, la vision de l’enfant a évolué, le public est devenu progressivement beaucoup plus sensible aux violences commises contre les plus jeunes. Mais les violences ainsi stigmatisées étaient les violences physiques et mauvais traitements. Les violences sexuelles étaient relativement occultées. C’est seulement au 20e siècle que leur dénonciation a pris l’ampleur que l’on connait.

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Travail d'une remarquable érudition, portant sur le vocabulaire érotique et pornographique depuis le Moyen-Âge, entrées par index, par mot, par thème, citations classiques illustrant chaque terme   
Catégorie : Librairie > Culture érotique > Dictionnaires et Guides - Produit : Payot Dictionnaire érotique - 3 Avis par Lavax F 300

  
Intérêt 4/4
Photos / Illustrations -1/4
Style, qualité d'écriture 4/4
Note Générale 4/4
Les plus : Travail d'une remarquable érudition, portant sur le vocabulaire érotique et pornographique depuis le Moyen-Âge, entrées par index, par mot, par thème, citations classiques illustrant chaque terme
les moins : Aucun - si ce n'est que Guiraud est décédé trop vite pour décrire le vocabulaire plus récent et son usage.

Pierre Guiraud a effectué un travail remarquable en linguistique: ses objets sont, entre autres, la sexualité, l'argot, les étymologies obscures, le vocabulaire de la Coquille ("Le Jargon de Villon ou le Gai Savoir", Paris, Gallimard, 1968; pour amusement, un extrait de l'argot de Villon est donné sur ce site: http://www.languefrancaise.net/dossiers/dossiers.php?id_dossier=74)

"Le Dictionnaire Erotique" est organisé comme un dictionnaire avec des entrées par mots; mais également Guiraud dresse  une structure étymologique du vocabulaire érotique, ainsi que des tableaux par thèmes: les fesses, le sexe de la femme, le sexe de l'homme, les seins, etc: on apprend ainsi quantité de synonymes; par ailleurs, ce classement permet de voir quelles sont les analogies sous-jacentes à chacun des termes.

Par rapport au "Dictionaire érotique moderne" d'Alfred Delvau, on a là une source non seulement fiable, mais incroyablement riche.
(Qu'évidemment on ne demande pas à Guiraud une étude du vocabulaire récent...)

Ce n'est certes pas au premier abord une lecture coquine, mais on lit ça vraiment avec plaisir, on feuillette, d'un mot l'autre - étonné de découvrir ce que veulent dire des mots apparemment bien connus; étonné de trouver des mots complètement ignorés.

Et puis, on se prend au jeu: on apprend à ses amis de nouveaux mots, on se les murmure dans les moments intimes...

En exemple, "rouleaux", par analogie de forme, signifie testicules.
Si on lit "A la recherche du temps perdu", et si l'on tombe (naïvement) sur "casser le pot", on ira faire un petit tour chez Guiraud également (sodomiser).

C'est un ouvrage de très grande qualité.

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Le style, les extraits de l'œuvre, divers éclairages, lecture aisée…   
Catégorie : Librairie > Culture érotique > Essais et philosophie - Produit : Scali Sade revu et corrigé pour les filles : Traité d'éducation et punitions, si méritoires - 3 Avis par Loguil H 300

  
Intérêt 2/4
Style, qualité d'écriture 3/4
Note Générale 3/4
Les plus : Le style, les extraits de l'œuvre, divers éclairages, lecture aisée…
les moins : Un peu superficiel, a les (grandes) qualités de ses (petits) défauts (et non l'inverse).

Je serai un peu moins enthousiaste qu'Arétina car cela sent l'ouvrage de commande mais il est plaisant de voir que le sujet a été traité avec sérieux et humour dans une perspective plutôt féministe et hédoniste.
Un mot sur l'auteure, égérie du Porn Art (chercher le terme), pigiste talentueuse devenue photographe. Jeune femme instruite, pas forcément soumise (sinon par jeu), Chloë des Lysses a su se documenter et correspondre aux canons de la presse féminine abordant des sujets lestes. Mais sans tomber dans le moralisme niais (on est coquines mais au fond, transgresser un peu c'est conforter notre couple, et la si magnifique institution du mariage, du pacs et du concubinat, au choix). Ni refuser d'aborder tout ce qui ferait réfléchir plus de dix secondes (ce n'est pas tout à fait un ouvrage pour les « blondes »). Bref, cela va plus loin que ce que recherchent celles et ceux trouvant plaisant et bon chic de voir et d'être vus dans des lieux fétichistes.

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Clarté des arguments, De l'humour, Grande finesse.   
Catégorie : Librairie > Culture érotique > Essais et philosophie - Produit : Denoël le Premier Sexe - 1 Avis par Chateign F 300

  
Intérêt 4/4
Style, qualité d'écriture 3/4
Note Générale 4/4
Les plus : Clarté des arguments, De l'humour, Grande finesse.
les moins : Quelques légères répétitions.

En résumé
Après des décennies de féminisme triomphant, l'heure du retour des hommes a-t-elle sonné?
Avec sa verve et son talent habituels, Eric Zemmour dresse le combat accablant de la féminisation des hommes et s'interroge sur leur avenir.
Un livre choc, un éloge de la masculinité à rebrousse-poil de tous les clichés sur les rapports entre les sexes.

L'avis de la Fnac
Feu le macho. Cet authentique poilu à la voix de stentor n’est plus. Nourri au lait du féminisme, l’homme d’aujourd’hui s’épile, a des rêves de midinette et cherche l’amour éternel. L’homme idéal ? Un transfuge qui s’est débarrassé de l’encombrant poids entre ses jambes et qui laisse s’épanouir la femme qui est en lui... Mais n’en déplaise à certaines, l’égalité ne signifi e pas similitude, et la désertion masculine n’ira pas sans frustration, nous prédit l’auteur, qui prône, dans cet essai pertinent, et irritant parfois comme une barbe de trois jours, le retour de la virilité.

Mon avis
Ce livre a fait polémique. Et comme je le comprends... Comme il est facile de le prendre dans le mauvais sens. Il est temps d'arrêter les mangas ! Reprennons la lecture de gauche à droite et savourons... Sabrez vos susceptibilités. L'homme et la femme sont mis sous le microscope, décortiqués, analysés... et avec une grande finesse ! Je ne saurais en dire plus ! Je l'ai lu en une nuit et le recommande !

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Clarification de concepts, travail sérieux, index, édition 2007 reliée pleine toile   
Catégorie : Librairie > Culture érotique > Essais et philosophie - Produit : Les Belles Lettres Eros Adolescent: la Pédérastie dans la Grèce Antique - 1 Avis par Lavax F 300

  
Intérêt 4/4
Style, qualité d'écriture 3/4
Note Générale 3/4
Les plus : Clarification de concepts, travail sérieux, index, édition 2007 reliée pleine toile
les moins : Forme d'érudition assez ancienne, données scientifiques "contemporaines" obsolètes, iconographie insuffisante, un peu long

Présentation
Le Père Félix Buffière, professeur de langue et de littérature grecques à l'Institut Catholique de Toulouse, est connu pour différents travaux sur la pensée grecque, sur les mythes homériques (1957) notamment. Eros Adolescent est originalement publié en 1980.

Confondue à tort avec l'homosexualité (sans doute à cause du raccourci "pédé" ou du dérivé "pédale"), la pédérastie est souvent associée à l'amour charnel: amour physique pour les enfants, relations vicieuses et anormales entre personnes de même sexe et d'âges différents, telle est la vision spontanément erronée que nous avons de cette pratique.
Le travail monumental de Buffière sur la pédérastie en Grèce antique reste une référence pour la clarification de ces notions dont la modernité ne cesse aujourd'hui de se saisir: pédérastie, homosexualité, pédophilie.
La pédérastie désigne en réalité un sous-ensemble de l'ensemble "homosexuels": le pédéraste est l'éraste, c'est-à-dire l'amoureux d'un païs, garçon non encore adulte. Il importe cependant de préciser ce que signifie païs: dans l'Antiquité, ce terme, ainsi que celui de païdika, renvoient à l'âge de la première barbe; les éromènes (les aimés) sont donc non pas des enfants, mais ce que nous nommerions aujourd'hui des adolescents. Quant aux érastes, ils ont entre 20 et 30 ans, selon les cités grecques envisagées (à Spartes, on a des amitiés entre des jeunes hommes de 18-20 ans pour des garçons de 12-18 ans; ou bien des amours d'hommes d'âge mur pour des jeunes hommes).

D'autre part, comme on le voit par la fixation d'un âge dans la relation qui unit éromène et éraste, et comme le montre encore le fait que l'éraste doit laisser l'éromène dès que celui-ci devient homme et a de la barbe, l'amour des garçons, chez les Anciens, est un fait culturel et social: c'est la condition nécessaire de toute éducation virile, davantage militaire. A Spartes par exemple, dès 7 ans, l'enfant n'est plus élevé par la famille, mais par l'Etat, et soumis à un régime communautaire: à l'âge de 12 ans, un ou plusieurs érastes en deviennent responsables. En Crète également, le rapt de l'éromène pendant 2 mois est la condition pour que celui-ci reçoive un équipement de guerre.

Il y va d'abord d'une éducation au courage, à l'honneur, à la vaillance.

Selon les peuples cependant, on distingue des relations purement spirituelles, et d'autres au contraire charnelles.
Quoi qu'il en soit,

"les grecs ont condamné l'homosexualité, qui choquait leur goût et leur sens esthétique"
.
Lorsque l'adolescence est terminée, les relations entre hommes (qui, par conséquent, ne visent plus l'éducation au courage) sont considérées comme perverses.

A signaler qu'à Spartes, un même système existait pour les jeunes filles (une femme de mérite se chargeait d'élever l'adolescente).

Avis
L'ouvrage procède à la fois historiquement et géographiquement: on se rend compte de la diversité culturelle de la pédérastie. Et la masse de données accumulées par Buffière permet de montrer la différence entre pédophilie***, pédérastie, homosexualité.
Quelques regrets toutefois: l'érudition est celle des années 1980, et donc n'obéit plus aux règles actuelles (on sera déçu par certaines données contemporaines). Les faits sont insuffisamment synthétisés.
Le style n'est parfois pas adéquat au genre de l'ouvrage.
Enfin, l'iconographie est insuffisante. Les index pourraient être davantage enrichis.

A lire, si l'on souhaite se documenter, si l'on aime l'histoire, ou tout simplement si l'on a envie de comprendre un peu plus les catégories toutes faites de notre époque.
Buffière nous invite à nous interroger sur des questions de définition, sur des faits de société. ***S'il n'avait assurément pas assez de documents pour poser clairement la question de la pédophilie (de documents journalistiques et de matière factuelle), son analyse de la pédérastie est un modèle pour la pensée - malgré les défauts signalés.

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dictionnaire qui fourmille de mots et d'expressions, une découverte à chaque lecture, érudition, classement initial par thème très intéressant   
Catégorie : Librairie > Culture érotique > Dictionnaires et Guides - Produit : Payot Dictionnaire érotique - 3 Avis par StephB F 1999

  
Intérêt 4/4
Photos / Illustrations -1/4
Style, qualité d'écriture 3/4
Note Générale 4/4
Les plus : dictionnaire qui fourmille de mots et d'expressions, une découverte à chaque lecture, érudition, classement initial par thème très intéressant
les moins : aucune illustration, touffu, manque de références actuelles, citations littéraires d'une autre époque qu'il aurait été judicieux d'expliciter parfois

Volume ocre rouge de plus de 600 pages, le Dictionnaire érotique de P. Guiraud est un livre d'érudition qui a fait l'objet de plusieurs rééditions. Datant de 1978, il est de nos jours tout aussi essentiel et reste indéniablement une référence.
Je possède une édition de 2006 avec préface d'Alain Rey de 1993.

L'introduction de l'ouvrage intitulé Les structures étymologiques du vocabulaire érotique de 100 pages environ répertorie lexique et expressions autour d'un classement thématique : l'acte sexuel se divise ainsi par exemple en coït, rapport sexuel et psychisme de l'acte. Le coït lui-même est vu comme un faire, des actions artisanales, un combat, un jeu, une action locative. Ainsi sont és des centaines de termes pour chaque catégorie : 1300 pour désigner le coït, 550 pour le pénis...

Quelques exemples pour désigner le coït :

engainer la virgule, tambouriner, tirer la lance, se réjouir, patrouiller une femme, mettre le pape dans Rome.


Les expressions sont imagées, truculentes, et pour peu que l'on soit curieux, beaucoup sont à découvrir.

Après cette longue introduction, le dictionnaire.
Chaque article est très court et s'organise de la sorte :
mot ou expression en gras, définition, source abrégée par un sigle (tous les sigles sont expliqués p. 115. On trouve notamment le dictionnaire d'Alfred Delvau et plusieurs dictionnaires argotiques.), exemple(s) littéraire(s) avec nom de l'auteur et époque (mais pas de titre d'ouvrage), renvoi vers d'autres termes.

Exemple :
Chapeau du commissaire (faire le) "faire jouir un homme en lui suçant la pine et, en même temps, en lui pelotant doucement les couilles" (D)
"Tu me f'ras le chapeau du commissaire ?" (Lemercier de Neuville XIXe s.)
V. commissaire. D'après Chautard, le chapeau du commissaire dans l'ogne désigne l'anilinctus.


Ce dictionnaire est un excellent ouvrage, bien renseigné, fourni, une bible. Mais il s'agit d'un ouvrage peu engageant, sans aucune illustration, sans traduction ou interprétation des citations alors que beaucoup d'entre elles en auraient besoin. On peut aussi regretter l'absence de références plus contemporaines.

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Un chef d'œuvre !   
Catégorie : Librairie > Culture érotique > Essais et philosophie - Produit : Garnier Flammarion Le Banquet - 3 Avis par blue H 300

  
Intérêt 4/4
Style, qualité d'écriture 4/4
Note Générale 4/4
Les plus : Un chef d'œuvre !
les moins : propos un peu superficiels… OK je déconne!

Ce livre n’a pas pour but d’émoustiller, mais de développer une réflexion sur le désir. C’est un pur bonheur à lire. Comme le remarquait Lavax, c’est un dialogue très riche. Ce qui est plaisant, c’est que le ton est frais, et que l’ensemble est très digeste. Il n’est pas exempt de plaisanteries, et la qualité oratoire Y est particulièrement jubilatoire.
Les notes sont précises mais visent parfois des lecteurs érudits en la matière. L'introduction quant à elle est pédagogique et claire.

Composition :
On peut le diviser en quatre moments.
1 un préambule qui explique la transmission du récit (il y a tout au cours de ces dialogues de multiples niveaux de narration, sans que le propos ne perde en clarté, ce qui est remarquable).
2 les discours sur Eros que tiennent les convives du banquet.
3 le discours de Socrate qui s’opère sous forme d’un récit.
4 L’éloge que fait Alcibiade de Socrate, et qui nous permet non seulement de connaître d’avantage des qualités de cet homme hors du commun, mais aussi qui permet donner des indices sur la mise en pratique par Socrate de ses considérations théoriques.

---Quelques très bonnes raisons de lire ce livre:
Les Eloges d’Eros réalisés par les autres convives:


Voici quelques unes des idées très riches que l'on trouve dans ces discours, présentées de façon très sommaire dans l'espoir de vous donner juste l'eau à la bouche…

- La distinction des deux Eros par Pausanias : le premier est dit « vulgaire » et le second est appelé « céleste »… reste éclairante aujourd'hui …

-La pédérastie: Il est amusant de remarquer que seule la relation entre deux hommes est envisagée ici comme pouvant participer de l'éros céleste. Luc Brisson dans son introduction explique très clairement en quoi la pédérastie est à distinguer de la conception actuelle de l'homosexualité. Elle est une relation fondamentalement dissymétrique et hiérarchisée.

-Le mythe de l'androgyne par Aristophane: il illustre, tout en en étant aussi une des sources, la conception fusionnelle de l'amour comme la découverte de "l'âme sœur".

-l'Eros comme source des vertus morales: Cette idée est déjà présente chez Phèdre, mais c'est chez Agathon que l'Eros apparaît comme pacificateur… Tiens, ça me rappelle un vieux slogan… mais bon, je m'abstiens!

---Pourquoi faut-il absolument lire ce livre:
La richesse de la position Socratique:


-Pour la place que Socrate fait à la dimension féminine:
Dans les discours précédents, même comme objet de désir, le féminin était considéré comme inférieur au masculin (ce qui est un des axiomes de la pédérastie grecque). Socrate quant à lui préfèrera rapporter les propos d'une femme qu'il juge bien plus savante sur la question que ne l'ont été ses compagnons mâles dans leurs éloges. De plus, la définition que Diotime fait d'Eros le rattache à l'expérience intime féminine de l'enfantement: "Il est l'amour de la procréation et de l'accouchement dans de belles conditions" (206e)

-Parce qu'il dégage la thématique essentielle de l'altérité.
Socrate s'oppose au mythe d'Aristophane qui conçoit le désir comme volonté de retrouver une partie de soi. Il répond avec Diotime qu'il ne peut y avoir de désir de ce que l'on possède déjà: il n'y a de désir que du manque. L'amour n'est donc pas la recherche du même, mais de l'autre.
C'est d'ailleurs pourquoi Socrate refuse de faire un éloge d'éros qui consisterait à lui attribuer toutes les qualités, il préfère la démarche de Diotime de le décrire tel qu'il est:

-«D'abord il est toujours pauvre, et il s'en faut de beaucoup qu'il soit délicat et beau, comme le croient la plupart des gens. Au contraire, il est rude, malpropre, va-nu-pieds et il n'a pas de gîte, couchant toujours par terre à la dure, dormant à la belle étoile sur le pas des portes et sur le bord des chemins, car, puisqu'il tient de sa mère [Pénia], c'est l'indigence qu'il a en partage. A l'exemple de son père [Poros] en revanche, il est à l'affût de ce qui est bon, il est viril, résolu, ardent, c'est un chasseur redoutable ; il ne cesse de tramer des ruses, il est passionné de savoir et fertile en expédients, il passe tout son temps à philosopher, c'est un sorcier redoutable, un magicien et un expert.» (203c-d).


-Pour l'importance donnée à la dimension charnelle et sensible.
Lavax dans son avis a très bien montré que Platon loin de dénigrer systématiquement le sensible lui donne une place essentielle. La magie qu'opèrent les désirs charnels, est une voie essentielle de l'enrichissement de l'âme. Pour une critique de l'approche qui consiste à réduire la pensée de Platon à un dualisme sommaire, et pour un résumé de l'ascension de l'âme vers l'intelligible, rapportez vous à l'avis de Lavax qui est remarquable sur ces points là aussi.
L'amour physique a donc une place importante dans la philosophie Socratique, car il est une étape de la meilleure voie qui conduit au bien suprême (celle de l'éros). La question est de savoir si cette étape essentielle qu'est la sexualité, ne se limite pas à un rôle propédeutique ? N'est-elle pas comme une échelle qui n'a plus d'utilité une fois cette partie de l'ascension terminée ? (La suite de l'ascension devant se faire par des moyens moins charnels: des beaux corps on passe aux belles connaissances….).
L'éloge qu'Alcibiade fait de Socrate, n'est pas une simple digression par rapport au thème du banquet, elle permet d'apporter un éclairage sur cette question. Et là, je vais me permettre de contredire Lavax (mais sur un point de détail): Socrate est bien amoureux des beaux garçons, mais il ne fait pas l'amour avec eux… Un philosophe comme Socrate continue de rechercher la proximité physique avec les beaux garçons ; pourtant il ne les touche pas, ce qui pousse même les aimés à prendre des initiatives normalement réservées aux amants, et cela sans succès. La dimension charnelle reste donc essentielle, mais sous l'angle du désir, et non de son assouvissement: le plaisir….

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Approche originale, références littéraires et cinématographiques   
Catégorie : Librairie > Culture érotique > Essais et philosophie - Produit : La Musardine De la fellation : Comme idéal dans le rapport amoureux - 1 Avis par Marii F 300

  
Intérêt 2/4
Style, qualité d'écriture 2/4
Note Générale 2/4
Les plus : Approche originale, références littéraires et cinématographiques
les moins : Manque de substance, ça fait trop discours du Café du Commerce

J’ai acheté ce livre sans rien connaître de son contenu, juste parce que son titre m’amusait et me plaisait.

J’ai eu une heureuse surprise en le recevant. En effet, l’auteur est critique de cinéma et s’est proposé de traiter de la fellation aujourd’hui à travers la littérature et le cinéma. Cette perspective originale me semblait très prometteuse. Et, en effet, la lecture du premier chapitre a été pour moi assez jubilatoire, m’a remis en mémoire certaines de mes lectures et m’a donné envie de voir ou de revoir pas mal de films. Puis, malheureusement, mon enthousiasme est retombé.

Dès la première page, il règle en quelques lignes son affaire au rapport Kinsey et à son retentissement, arguant que les sondages ne sont pas ni pertinents ni fiables en matière de sexualité. Lui, donc, s’intéresse au cinéma, à la littérature, à la presse, qui sont des miroirs de notre époque et, inversement, influencent la société. Que tire-t-il de ses sources ? La problématique suivante :

Or, ce que tout un chacun peut constater, ici, maintenant, c’est la contradiction entre une sorte de démocratisation (ou de banalisation) de la fellation et les réticences qu’elle continue de soulever, voire la courante médiocrité de son exécution.


Il va donc s’intéresser au pourquoi de ces réticences et de cette médiocrité en s’appuyant sur un sondage (tiens donc !) qu’il a trouvé dans l’Histoire raisonnée de la fellation de Thierry Leguay (qui, coïncidence, se trouve justement dans ma pile à lire – il va falloir que je songe à créer la fiche un de ces jours :-) ). Ce sondage réalisé aux Etats-Unis portait sur les 10 pratiques préférées des hommes et des femmes. La fellation arrivait en tête pour les hommes, en dernier pour les femmes. Notre auteur théorise donc sur le pourquoi de cette popularité auprès des uns et de cette impopularité auprès des autres et, pour améliorer la qualité des prestations féminines, propose quelques règles de bonne pratique.

Le problème, c’est que ses références littéraires et cinématographiques sont plus des illustrations de ses propos parsemées ça et là qu’un appui, une source réels. J’ai le sentiment désagréable que tout ce qu’il énonce n’est que sa vision des choses et le fruit de son expérience. Ce qui n’est pas problématique en soi. Mais là ça fait vraiment discussion du Café du Commerce. Et je lui trouve une vision de la sexualité assez étriquée.

Déjà, la fellation n’est envisagée que d’une femme à un homme. La fellation pratiquée entre hommes n’est que rapidement envisagée, comme un possible fantasme d’homme hétérosexuel. Il y a un chapitre sur la circoncision qui m’a fait penser à la discussion sur ce sujet et qui, à mon avis, ferait bondir certains clubbiens. Plus gênant, il rappelle les recommandations concernant l’utilisation du préservatif pour éviter certaines maladies désagréables mais les traite avec ironie et déclare qu’une fellation perd tout intérêt à ses yeux si elle est faite avec un préservatif. Je suis loin d’être une amatrice de plastique mais ça me gêne un peu comme discours.

Je ne résiste pas au plaisir de dire deux mots des motivations des femmes pour faire une fellation. Il décompose les fellations en deux types : la fellation stratagème, visant à éviter la pénétration vaginale, et la fellation utilitaire, visant au contraire à provoquer celle-ci. Un troisième type : la fellation plaisir n’est évoqué que beaucoup plus loin et juste en passant. A croire que ça relève de l’exception ! :-)

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beau petit ouvrage cartonné, style plaisant, bonne documentation, format adapté à la visite.   
Catégorie : Librairie > Culture érotique > Dictionnaires et Guides - Produit : La Musardine Guide érotique du Louvre et du musée d'Orsay - 1 Avis par Loguil H 300

  
Intérêt 2/4
Photos / Illustrations 3/4
Style, qualité d'écriture 3/4
Note Générale 3/4
Les plus : beau petit ouvrage cartonné, style plaisant, bonne documentation, format adapté à la visite.
les moins : le prix (pourtant réduit par rapport à la première édition).

« Louise Villedieu, putain à cinq francs, m'accompagnant une fois au Louvre (...) me demandait (...) comment on pouvait étaler publiquement de pareilles indécences. » C'est de Beaudelaire et l'auteur l'a placé en exergue épigraphique. Plus récemment, une Russe sans logis de Paris, contrainte à la prostitution, vint, épouvantée, confier à des amies qu'elle avait vu des horreurs sans nom dans le club échangiste où un client l'avait entraînée. Comme quoi...

Tout est donc relatif et ne comptez donc pas, amies ou compagnons de débauches, vous émoustiller en lisant ce livre, que vous vous en soyez muni ou non pour accompagner votre visite du Louvre ou de l'ancienne gare d'Orsay.

Mettons que nous disposons d'un guide érudit, qui nous remémore, par exemple, les mythologies grecque ou romaine, les conditions de création des œuvres, et qui sait agrémenter sa prose de citations, ou de poèmes.
Ainsi ce Germain Nouveau à la fin d'un article thématique (Langue, celle figurant sur statues, des vases), se terminant par :
...et l'on ignore, en ce coït serein,
Si c'est du Jour qu'on boit, ou de l'Azur qu'on mange.

La première édition, due à l'Atelier de création libertaire, était de dimensions plus adaptées aux illustrations, ici souffrant de la commodité, pour le visiteur, d'un format poche (mais cartonné, d'où le prix, justifié, de La Musardine, inférieur d'un euro à celui de la première, à 16 euros).

Cette lecture, qui n'affolerait plus, ou à peine, à présent, de jeunes pré-pubères ou des fillettes en passe de devenir nubiles, est cependant fort agréable. On s'instruit en souriant, ou on se remémore des lectures, des épisodes beaucoup plus polissons.

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