Les meilleurs avis sur les Cinéma et Films
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Les plus : Scénario et dialogues complètement décalés, personnages du même tonneau, humour unique, situations de l'improbable, actrices voluptueuses, excellent cadrage, bon montage, deuxième lecture possible.
les moins : Jeu des acteurs pas toujours au point, bande-son anecdotique, moins d'action que dans les autres films de Russ Meyer.
Vixens est un monument de ce que l'on appel le cinéma bis érotique.
A l'instar de nombreux films de Russ Meyer, Vixens est un cocktail détonant d'érotisme soft, d'action et d'intrigue totalement barrée. Sur la base de personnages hors-normes et d'un scénario volontairement minimaliste, Vixens est l'occasion de voir se succéder d'incroyables situations où coucheries et règlements de comptes sont les maîtres mots. Néanmoins, cantonner Russ Meyer à un cinéma de seconde zone serait une erreur. Le bonhomme a un réel talent et des connaissances aigües sur le sujet, choses qui se démontrent par exemple à travers la scène de la douche, toute en suggestion et retenue.
Vixen, l'héroïne, est sans doute le personnage de Russ Meyer le moins politiquement correcte: raciste, homophobe, incestueuse, elle est aussi adultère, nationaliste, ultra capitaliste, violente et sans scrupules. A plus d'un titre elle représente la vision qu'avait à l'époque Russ Meyer de son pays, les Etats-Unis, mais symbolise également une projection de ses relations avec les femmes.
De fait, et pour le plus grand plaisir des spectateurs, Vixen se lâche sans aucune limite. Que ce soit dans ses actions ou ses propos, tout est prétexte à dévoiler la véritable nature de cette femme dévoreuse d'hommes. Et quand la belle ne se contente plus des mâles à sa portée, la voici qui tente de découvrir les plaisirs saphiques, à son propre étonnement...
Vixens n'est sans doute pas le meilleur film de ce réalisateur méconnu mais il reste un incontournable, ne serait-ce que pour son final particulièrement surprenant et la découverte du premier épisode officieux de l'une des plus célèbres séries érotiques qui soi. Un classique parmi les classiques.
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Les plus : Excellente mise en scène, scénario passionnant, acteurs de haut niveau, réalisation intimiste.
les moins : Se perd parfois dans ses silences et ses longues tirades.
S'il n'y avait qu'une poignée de films érotiques à retenir pour représenter dignement le genre, L'Empire des Sens en ferait partie sans commune mesure. Véritable monument, le film de Nagisa Oshima est une œuvre majeure, qui a ouvert de nombreuses portes à quantité d'autres auteurs, et ce sur le plan international.
Dans cette fable érotique inspirée de faits réels, le spectateur découvre la passion dévorante qui unit une prostituée et son amant dans un Japon en proie à de profonds bouleversements. Cette relation autant amoureuse que sexuelle consume petit à petit le fragile équilibre entre les deux protagonistes, l'amant étant particulièrement prompt à découvrir d'autres femmes... Rongée par la douleur, la jeune prostituée devra alors choisir entre supporter les égarements de son amant ou rompre définitivement leur relation.
A plus d'un titre, L'Empire des Sens est ce que les media actuels appelleraient un film choc, et ce pour deux raisons. La première est qu'il s'agit du film qui a fait découvrir aux spectateurs du monde entier une certaine vision de l'érotisme japonais, répondant par là-même aux fantasmes exotisme de certains d'entres-eux. La seconde repose sur le caractère parfois violent du film, franchissant ainsi une barrière que le cinéma érotique s'était imposé, à tort ou à raison.
Comme dit plus haut, L'Empire des Sens a initié de nombreuses carrières mais également permis l'exportation beaucoup plus large du cinéma japonais hors de ses frontières, non sans l'appui des hautes instances cinématographiques telles que le festival de Cannes.
Un film majeur, incontournable, dérangeant donc indispensable.
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Les plus : Scénario plutôt riche, dialogues délicieusement salés, galerie de personnages originale, cadrage, montage et mise en scène de premier ordre, actrices généreuses, humour omniprésent, sexe à tous les étages, Russ Meyer en personne comme narrateur.
les moins : Actrices et acteurs au talent parfois mitigé, aucune scène d'action.
Enième film culte de Russ Meyer, UltraVixens conte les mésaventures sexuelles d'un homme incapable de satisfaire l'appétit de se femme. Frustrée, celle-ci se réfugie dans les bras d'un monstrueux éboueur, seul homme disponible des lieux à la ronde. Son mari, atterré par le chagrin, se lance quant à lui dans une quête de l'amour impossible à travers la voix de l'unique animatrice d'une radio locale évangéliste.
A certains égards, UltraVixens a des airs de Desparate Housewives. On y trouve Russ Meyer comme narrateur des aventures érotico-sentimentales des habitants d'une petite bourgade perdue au fin fond des Etats-Unis. Le spectateur y découvre un ancien nazi bosomaniaque aux tendances morbides, une évangéliste fanatique qui converti les hommes à sa paroisse à l'aide d'arguments de poids, une énorme camionneuse qui console les maris déçus, un immonde éboueur multi-services ou encore un dentiste gay abusant de ses patients à l'aide de son assistante lesbienne.
Russ Meyer oblige, le second degré règne en maître, appuyé par des personnages aux réparties souvent grinçantes. Comme toujours, deux lectures sont possibles, l'une légère et divertissante, l'autre un peu plus profonde et subtile qu'il n'y paraît de prime abord. Le réalisateur tape toujours sur une Amérique puritaine, hypocrite et sujette à critiques, évidemment à replacer dans le contexte de l'époque. Et bien qu'il ne joue pas de rôle à proprement parler, il se fait plaisir à travers une narration où il incarne à la fois le juge et le bourreau.
Encore un classique du genre à ne surtout pas rater, ne serait-ce que pour l'ultime scène de la baignoire à faire se damner n'importe quel bosomaniaque.
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Les plus : Sujets riches et trop rarement abordés dans le cinéma, excellent scénario, personnages bien sentis, bonne réalisation, bonne reconstitution des années d'époque, excellents acteurs, un certain souci de réalisme.
les moins : Parfois un peu trop caricatural.
Eddie Adams est ce que certains appellent un homme baobab - surnom donné à l'acteur porno Ron Jeremy, consultant sur Boogie Nights - et possède un sexe aux impressionnantes dimensions. Convaincu de son "talent", ce jeune homme un peu paumé plonge de plein pied dans l'univers de la pornographie, à une époque où celle-ci est relativement confidentielle et avant tout considérée à travers les salles de projections spécialisées. Au fil de ses tournages il fera la rencontre d'un producteur et réalisateur lui servant de figure paternelle, d'une actrice pleine d'un fort instinct maternel ou d'un acteur concurrent devenu son meilleur ami. Cependant, Eddie Adams croisera le chemin d'autres personnages nettement moins recommandables... Peu à peu, et tandis que le cinéma pornographique disparaît au profit de la vidéo, le jeune acteur voit ses illusions déçues, entamant alors une longue et douloureuse descente aux enfers.
De par son thème principal, Boogie Nights est un film rare et courageux, qui décrit non sans une certaine facilité et multiples raccourcis les déboires de plusieurs personnages aux rêves morts-nés. On y découvre une industrie du cinéma pornographique qui fonctionne en rouleau compresseur, prête à réduire en miettes ceux qui la font et dont les activités parallèles sont bien peu glorieuses. Certes, c'est un regard limité sur un pays et une époque, mais celui-ci permet de mieux cerner et donc comprendre le cinéma pornographique d'aujourd'hui, presque totalement gangréné par l'absence d'ambition artistique. C'est aussi, et plus simplement, une triste démonstration de ces trop nombreuses vies gâchées sur l'autel d'un quelconque succès.
En somme, Boogie Nights est un témoignage post-mortem du cinéma pornographique, de celles et ceux qui l'ont fait et de tous les non-dit qui le composent, parfois un peu bancal mais toujours juste dans son propos.
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Les plus : Un plaidoyer tout en délicatesse et très efficace, en faveur de l'échangisme.
les moins : de rares et tout petits grincements dans un scénario bien huilé.
En louant le film je n'étais pas tout à fait rassuré: de grands acteurs ne pouvaient pas prendre de risque pour leur image. Je craignais une soirée mièvre. Et bien ça n'a pas du tout été le cas. Attention, il ne s'agit pas pour autant d'un film excitant, mais je n'ai vraiment pas l'habitude de voir dans ce genre de film des thèmes aussi sulfureux pris à bras le corps. Là où ce film fait fort, c'est dans sa capacité à conduire avec douceur le spectateur à appréhender l'échangisme avec naturel. Ici on excite pas la curiosité en agitant la promesse d'un spectacle exotique! A l'inverse on s'étonne de pouvoir se sentir aussi proche des protagonistes. Rose en a même fait un cauchemar la nuit suivante. Elle se retrouvait nez à nez avec Sergio Lopez. Or franchement il n'avait rien de déplaisant dans ce rôle. En en parlant, elle a été gênée de pouvoir trouver l'échangisme si peu choquant, et cela a été source d'angoisse. Il n'empêche qu'elle a aimé le film. Il est dérangeant de secouer même un instant, nos lignes de repères, interroger notre regard sur les choses, n'est-ce pas là une belle réussite pour le cinéma ? Le début est surprenant: des liens se tissent avec le maire de la ville qui est non-voyant. Plongés par hasard dans le noir, ce seront les voyants qui seront dans la position de porter un handicap, de se laisser guider et de devoir développer leurs autres sens. C'est très ingénieux, car cela m'a plongé dans un état de plus grande sensibilité à la sensorialité. Le rapport au monde est déjà modifié. Il n'y a rien de sexuel, mais ce passage n'est pas anecdotique, car il appelle à éveiller notre curiosité envers la différence. Tout en étant progressif, le cheminement du couple vers l'échangisme subit des accélérations, des doutes. Le film reste très simple et authentique sans tomber dans le piège d'une évidence dans laquelle on ne se reconnaîtrait pas. Je ne sais pas quel regard pourront porter sur ce film des échangistes convaincus. Il me semble qu'il soit plus pertinent encore avec ceux qui comme nous ne le sommes pas. Il faut aussi préciser qu'il ne s'agit pas d'un échangisme frétillant. Tout se passe dans l'intimité, et le calme. Le choix de la campagne est lui aussi judicieux: on le trouve encore dans un cadre à l'opposé de tous les clichés qu'on peut en avoir. Si vous rajoutez à la finesse du scénario et de la réalisation, celle des acteurs, vous comprendrez que c'est un film que je vous recommande chaudement.
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Les plus : Simple, esthétique, doux, naturel, sensible, excitant, parfois acide et sulfureux sans jamais être vulgaire...
les moins : Euh...?
A moins de ne pas aimer le rock, je ne vois pas...
J'ai découvert ce film grace à Eve dans une discussion sur le CDS et ma petite Eve, je ne te remercierai jamais assez!
Les personnages sont attachants et il est facile de s'indentifier à leur histoire... Une histoire pleine de non-dits, de communication implicite, de complicité non verbale... Une photographie simplement magnifique...
Une histoire belle, fraiche et simple qui embrase le corps et le coeur sans qu'on sache bien pourquoi...
Nine songs c'est ça. Entrer dans l'intimité de ce jeune couple qui se cherche et se cache, qui partage en silence les émotions les plus fortes... Des scénes d'amour simples et jamais crues, d'approches, de préliminaires, d'amour charnel, de jeux sensuels, de discorde et de complicité quotidienne... Avec pour fil conducteur et comme traducteurs de leur histoire plusieurs des meilleurs groupes de rock actuels en live a la Brixton Académie.
Franz Ferdinand, Dandy Warhols, Elbow, BRMC, The Van Bondies, Primal scream, Super Fury Animals et Michael Nyman pour interprètes de leur idylle...
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Les plus : Ce film est un énorme coup de poing, un coup de foudre, troublant, bousculant, faisant bouillir le cerveau.
Réalisation très esthétique, originale, recherchée et pertinente.
les moins : Scène érotique??? Non... RIEN d'érotique selon moi.
Au contraire.
Pour certain les deux scènes clés du film peuvent être TRES TRES TRES choquantes.
Souvenez vous: Festival de Cannes, 2002
Un vent de sulfureuses rumeurs souffle sur la croisette. Un film, une équipe, des acteurs, (d-)effraient la chronique.
Un fait divers: des gens, plus d'une centaines, voir deux, sortent de la salle en pleine 1ere projection du film, choqués. Une réalisateur peu connu: Gaspar Noé. Un couple mythique: Monica Belluci et Vincent Cassel. Le film qui acquerra pour toujours sa mauvaise réputation : Irréversible.
Pas pour le film en réalité, mais pour une scéne. Une scène de viol. Un long plans séquence d'une dizaine de minutes pendant lesquelles notre souffle reste suspendus aux pas de Monica dans long couloir, rouge et sombre... Où notre coeur bas au rythme du son de ses talons aiguilles. Une lente et implacable procession vers le point de rupture. Vers le point où le réalisateur nous jette en pleine face la réaliste cruauté glaçante de l'acte de violence ultime.
Rien d'érotique, de fantasmagorique, de romancé, ni d'enjolivé dans la mise en scène choisie. C'est l'authenticité, la véracité, crue, dure, impitoyable, que nous expose là le réalisateur comme pour mieux servir le propos du film. Les cris étouffés et étouffants de l'actrice résonnent encore en souvenir dans mon esprit, me gèlent la moelle épinière...
Ce film comme les autres films de Gaspar Noé est un énorme coup de poing... Mais surement pas gratuit. Il faut voir le film en entier pour comprendre...
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Les plus : Je n'en vois pas plus que Délice...
les moins : Réalisation et scénario grossiers (pour le début en tout cas...).
17H Dans mon magasin vidéo, une jaquette attire mon attention: Short Bus. Je me souviens en avoir entendu parler sur le CDS. La jaquette est plutôt sympa. Allez hop! Je le prends, projetant une soirée coquine avec Rose.
21H Sur le canapé, avec Rose nous sommes enlacés, et c'est joue contre joue que nous commençons le visionnage. Première scène: la lumière est froide, dans son bain un homme joue avec son sexe et pète. -Avec Rose nos joues se sont écartées Puis à force de contorsions, il s'arc boute et se fait une auto-fellation. Il éjacule dans sa bouche, puis grimace et enfin pleure. Lorsque son petit ami rentre, il l'envoie balader. 21H04 Avec Rose on échange un regard angoissé. L'étreinte n'est plus passionnée mais elle reste ferme, comme pour se donner mutuellement la force de tenir! Une autre scène nous présente un couple hétéro faisant l'amour avec un sacré rythme ! Les positions sont originales. Mais que la réalisation est terne! Après donc avoir eu un couple homo, puis un couple hétéro, c'est au tour des penchants sado-maso de venir s'illustrer à l'écran. Une prostituée façon dominatrice, fouette son fils à papa de client. Ce dernier n'a pas plus de tonus sur son expression que les godes en jelly qu'elle époussetait quelques secondes auparavant...
Maintenant que les présentations avec les principaux protagonistes est faite, il ne reste plus logiquement qu'à voir comment leurs histoires vont se rencontrer.... Suspens...! Notre couple homo décide de consulter une sexotherapeute... et cette dernière est oh surprise..... la femme du couple hétéro! L'acrobate du début se confie, et on comprend enfin ce qui tourmente ce jeune homme. Dans un jacuzzi homo, pensant courtiser un éphèbe, un homme a fait du pied à un cadavre qui gisait sous les bulles (on comprend enfin le délicat clin d'œil que le pet du début faisait par avance à la scène du jacuzzi). Etant maître nageur, c'est lui qui a sorti le cadavre rougeaud qui hantait la piscine avant de hanter ses pensées.
21H12: Ouf! Le téléphone sonne! Rose décroche, je file sur l'ordi et découvre que ma mémoire avait occultée l'avis de délice! Aïe, il est loin de me rassurer!
21H16 On relance le film, car après tout, il y a peut-être une petite chance que par miracle, la suite ait un peu plus de charme. Le second membre du couple homo, a soudainement une révélation: il veut baiser tout le monde. La thérapeute perd son sang froid et le gifle. Puis elle éclate en sanglots, confessant à ses patients qu'elle n'avait jamais eu d'orgasmes. Les anciens adeptes de la série "Santa Barbara" retrouveront avec nostalgie l'ambiance des plus grands moments mélodramatiques.
21H 20 Tout intimidés par un tel étalage de performances physiques et lacrymales, nous décidons d'interrompre définitivement cette passionnante intrigue dont nous ne connaîtrons, hélas, jamais le dénouement! Ayant lu l'avis de délice, je sais aussi que nous nous sommes ainsi privés de la scène de l'hymne national chanté entre les fesses. Mince alors!!
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Les plus : Ton sexuel, humour, personnages.
les moins : Habillage musical, niaiseries
Les Allumeuses, série d'origine allemande du début des années 2000, a toutes les caractéristiques du feuilleton TV pour lycéens : format court, habillage musical "Jeune", personnages branchés et populaires (ou pas), préoccupations futiles (fringues, mecs etc...) ...
Laura, Stella, Cara et Lilli ; 4 lycéennes Munichoises âgées de 16 à 18 ans sont les versions adolescentes de leurs consœurs new-yorkaises de Sex and The City : chics, sexy, libérées et évoluant dans un environnement plein de rencontres...
La principale différence avec les Bradshow friends, est qu'on a ici l'impression que ces jeunes adultes assument pleinement leur identité sexuelle : celle-ci, très libre - et parfois cru - est un fait acquis, on la voit naturellement évoluer au sein de leur quotidien sans être le centre d'interrogations existentielles..
Leur assurance, leur intelligence et leur modernité font passer les héroïnes de Sex and The city pour de vieilles dames totalement has been (mais peut-être l'étaient elles déjà...)
Les dialoguistes ont fait fi de l'habillage attardé de la série (musique notamment) pour proposer un humour plutôt efficace (même si pas toujours fin) en puisant notamment leurs inspirations dans certaines séries ados cultes des années 80 (Parker Lewis ne perd jamais...)
Véritable reflet des mœurs de la nouvelle génération - spécialement d'europe du nord - Les allumeuses est une série qui n'a malheureusement pas réussi à trouver son public, et s'est donc arrête au bout d'une petite quizaine d'épisodes...
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Les plus : Bonne mise en scène, qualité de la lumière et de la photo.
les moins : Base scénaristique douteuse, histoire inintéressante, environnement contestable, personnages ultra clichés et convenus, des longueurs à n'en plus finir, érotisme de fonds de tiroirs, un énième film "exotique".
Inspiré du roman éponyme de Marguerite Duras récompensé par un Prix Goncourt (c'est un signe), "L'amant" par Jean-Jacques Annaud est pour moi encore pire que l'œuvre originelle, déjà bien gratinée.
Sous le prétexte de l'exploration de sa sexualité et de sa découverte de l'amour, une adolescente de la bourgeoisie française et coloniale nous raconte sa relation avec son amant, un riche chinois de presque deux fois son aîné.
Passionnant comme un roman de Marguerite Duras, "L'amant" est terriblement ennuyeux, mou, endormi, à deux doigts de la léthargie clinique. Le réalisateur tiens à tout prix à donner une certaine image du Viêt-Nâm, ce pays merveilleux de carte postale où tout n'est qu'arbres en fleurs, senteur paradisiaques et mode de vie fabuleux. Il omet évidemment - tout au plus le suggère-t-il l'espace d'un instant - le caractère éminemment honteux du contexte historique, du colonialisme effectif et du racisme ambiant; un film exotique en somme.
Une histoire nulle de pauvre petite fille riche qui s'ennuie et tente de tromper la misère de son quotidien vide de sens en jouant à touche pipi avec un homme digne de son rang et de sa bêtise.
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Les plus : Film intelligent, scénario intéressant, réalisation intimiste, Rocco Siffredi surprenant, scènes érotiques bien vues.
les moins : Héroïne peu attractive, environnement trop stérile, statut de film pornographique non assumé.
Marie vit depuis quelques années avec l'homme qu'elle aime. Naturellement froid et distant, celui-ci se désintéresse progressivement de sa compagne et leur vie sexuelle finit par disparaître. Un soir, elle fera la rencontre d'un homme qui la désire et succombera à son étreinte. S'en suivra pour elle une série de relations sans lendemain sous la forme d'une quête initiatique de sa propre sexualité, jusqu'au jour où elle croisera le chemin d'un homme mûr, expert en bondage...
Soyons honnêtes, Romance est un film pornographique. Ce n'est pas une tare, nombre de petits bijoux ignorés de ce genre existent depuis plus d'un siècle. Simplement, la chose n'est pas assumée, peut-être à cause de l'image particulièrement négative que se traîne ce cinéma, grand paradoxe quand on connaît la popularité de ce genre... De fait, Romance hérite de l'hypocrisie ambiante et tente à plusieurs reprises de justifier ses choix et partis-pris par des pirouettes abusivement intellectualistes. Ceci mis à part, Romance reste un excellent film, tant par le choix de ses thèmes que la manière de les aborder.
On y découvre un Rocco Siffredi talentueux et capable du meilleur quand il est dirigé avec soin ainsi qu'un François Berléand littéralement époustouflant. En revanche, on ne pourra pas dire autant de bien de Sagamore Stévenin qui semble oublier qu'il y a un monde entre froideur et atonie.
Les plans sont posés, ce qui permet à la fois de capter la tension de certaines scènes mais aussi, de façon beaucoup plus pragmatique, d'apprécier les scènes de sexe. Romance est d'ailleurs entièrement construit sur ces dernières, avec un certain souci du détail et de l'esthétisme. Chacune de ces scènes est pour l'héroïne l'occasion d'explorer plus avant sa sexualité, la comprendre et faire la part des choses entre ce qu'elle souhaite et ce qu'elle désire. Je retiendrai tout particulièrement, outre les très belles scènes de bondage, la vision fantasmatique d'une sorte de gang-bang aux teintes industrielles, qui illustre à elle seule tout le désarroi de l'esseulée.
Un bon et beau film.
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Les plus : Trio d'acteurs superbement efficace, scénario plutôt bien vu, bonne réalisation, dialogues qui font mouche, érotisme "à l'ancienne".
les moins : Mise en scène correcte mais sans plus, manque parfois de punch pour un road movie.
Deux copains banlieusards et sans le sous se retrouvent pris dans une escalade d'évènements qui leurs échappent. Dans leur fuite, les voici qui recueillent une jeune prostituée supposée frigide. Décidés à la faire jouir - et ainsi démontrer leur virilité - les deux jeunes hommes découvriront une autre facette de la sexualité.
Fortement marqué par ses deux principaux acteurs que sont Gérard Depardieu et Patrick Dewaere , Les Valseuses marque un temps son époque sortant des désillusions et espoirs de toute une génération. Ces deux paumés gentiment méchants et un brin tarés nous amènent dans un univers souvent cruel et violent, à savoir la vraie vie. En quête de quelque-chose de meilleur (ou de moins pire, c'est selon), les deux héros font de leur rencontre avec cette prostituée un évènement salvateur. Tour à tour putain, amie, sœur et amante, cette jeune femme un peu niaise va leur apporter ce dont ils ont toujours manqué, à savoir de l'amour.
L'auteur et réalisateur Bertrand Blier célèbre pour son caractère franc profite de l'occasion pour accentuer, parfois à la limite du raisonnable, les aventures de l'improbable trio. Pour le plaisir du spectateur, les joyeux lurons profites de la moindre occasion pour épancher leurs vices dans un déluges de situations détournées et de propos peu communs. Un peu trop cru diront certains, reste que cette démarche sert un relatif réalisme et embraye d'une malsanité en pointillés à un humour assez rare.
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Les plus : Une véritable œuvre, authenticité sans aucune pudeur déplacée, très excitant.
les moins : Les scènes de concert font retomber l'excitation, mais servent le propos (ce n'est donc pas un point négatif)
J'ai beaucoup aimé. Le sexe y est vraiment naturel. Il y a un aspect étrange, touchant et vraiment inhabituel à rentrer ainsi dans ce qui donne l'impression d'être l'intimité d'un vrai couple. La structure est originale, puisqu'elle alterne comme le titre l'indique: 9 chansons de concerts différents, quelques vues de l'antarctique, et des scènes dans l'intimité. Ce découpage n'empêche pas qu'il y ait une histoire qui transparaisse finalement. Le scénario est économe mais profond.
C'est un vrai film d'auteur. Le minimalisme est efficace: tout ou presque est vu sous le prisme des rapports physiques, mais ces derniers reflètent beaucoup d'autres choses du couple. Les corps se rencontrent avec force, et s'échangent beaucoup, mais les êtres se comprennent-ils? Elle l'aime d'une façon beaucoup plus adolescente. La sensualité qu'elle partage avec lui est sincère, mais c'est une relation qu'elle vit avec légèreté. Lui a un amour plus rigoureux, et a des attentes sentimentales décalées des siennes. Elle s'enivre de la découverte, lui en même temps vit l'attachement. Ce décalage donne à Lisa un ascendant sur lui. Mais n'est-ce pas aussi le fait qu'il sente qu'elle peut lui échapper, qui l'attache à elle ? Finalement, seul face à l'immensité blanche, en couple, ou noyé dans la foule d'un concert, la solitude est là. Rassurez-vous, il n'y a pas qu'elle cependant, car bien qu'il ne s'agisse pas d'un petit film tout rose, l'authenticité de la passion et du plaisir le rendent très excitant. Cette façon de filmer le sexe en toute simplicité est vraiment terriblement troublante!
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Les plus : très belle esthétique ; beauté et classe des actrices, ambiance hypnotique et langoureuse ; de bon goût et très chaud.
les moins : pas de scénario ni de scènes hétéros
C'est le meilleur que j'ai vu jusqu'à présent de lui... Il s'agit d'un porno lesbien très esthétique. Il n'y a pas d'histoire, pas de paroles. Ce film est souvent placé dans la catégorie "porno chic". Pour une fois le coté "chic" du film ne se limite pas à un gros budget pour louer une grosse villa ; mais concerne le soin de la réalisation. Outre la beauté des actrices, l'image est particulièrement soignée. Elle est presque systématiquement légèrement ralentie, et cela s'accorde à merveille avec la musique à la fois douce et mystérieuse. C'est d'ailleurs ce mystère qui fait la force du film: au lieu d'être exagéré, le plaisir se livre sans tabous, mais avec une légère retenue. C'est un peu comme si le spectacle n'était pas pour nous, mais qu'on était autorisé à y assister. Pourtant même un naïf comme moi, sent bien que les moues ne sont pas naturelles. Mais elles ont de la profondeur. On est à l'opposé du porno amateur. Cette sophistication n'est pas un snobisme, elle est cohérente avec l'ensemble. C'est comme si voir cette pudeur était ce qui est le plus intime. Voir une actrice porno qui garde une certaine retenue, c'est un peu comme une prostituée qui embrasserait ; finalement c'est ça qui est osé. Ce film est avant tout une question d'ambiance et de rythme lents et chargés. C'est une voie à une perception de la sexualité légèrement décalée. L'esthétisme qui transpire de chaque scène, concours à ce sentiment d'étrangeté. Le saphisme apparaît ici comme un rite secret, quelque chose de puissant, et de manipulé avec précaution. Quelque chose qui dépasse les actrices elles mêmes. J'ai beaucoup aimé.
J'ai aussi particulièrement aimé le mettre en ambiance pendant que nous faisions l'amour, c'était vraiment parfait, car la musique encourage à des ébats langoureux et inspirés ; et les images toujours de bon goût stimulent, mais ne dérangent jamais.
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Les plus : Intérêt historique dans la production de Kubrick
les moins : Côté intimiste, longueur du film, jeu des acteurs
(vu en V.O.) Caractéristiques Eyes Wide Shut, littéralement "les Yeux Grand Fermés", est le dernier film de Kubrick. Scénario de Stanley Kubrick et de Frederick Raphael, réalisé d'après la nouvelle d'Arthur Schnitzler (1862-1931): Traumnovelle, 1925-26 ("La nouvelle rêvée"). Au départ, Eyes Wide Shut devait être l'adaptation d'un roman Who Were You With Last Night? (Frederick Raphael, Londres, 1971) Musique: Jocelyn Pook Sortie aux USA: 16 Juillet 1999 Couleurs; quelques scènes en N&B
Résumé Comme dans la nouvelle de Schnitzler, le film présente la mise en péril d'un couple plus ou moins libertin, par le fantasme: alors qu'ils sont en train de "fumer", Alice (Nicole Kidman) raconte son désir passé pour un marin. Bill (Tom Cruise), son mari, ne cesse alors de revivre cette scène d'amour qui n'a pas eu lieu. A son tour, il essaie - en vain - de tromper Alice, avec une prostituée d'abord; puis rencontre un vieil ami avec qui il a fait ses études de médecine et qui est devenu pianiste: celui-ci lui dit participer, yeux bandés, à des soirées étranges, où se trouvent des filles superbes... Un coup de fil: il doit justement aller jouer dans une de ces soirées. Le mot de passe est "Fidélio". Bill décide de l'accompagner discrètement...
Avis Les personnages sont volontairement "plats": ils n'ont pas plus de surface qu'un rêve. Les séquences érotiques qu'ils vivent, les déguisements, ont la tonalité d'un rêve. Ne restent qu'un masque, un cadavre (on ne sait pas même à qui il est; vaguement on l'identifie à la fin). A mi-chemin entre réalité et rêve, le couple de Bill et Alice se défait, affrontant des dangers imaginaires. Et pourtant, on est conduit finalement à la réaffirmation des valeurs du mariage bourgeois, de la famille. C'est Noël, la petite fille du couple rêve devant les jouets, quand tombe le dernier mot du film: "baiser".
ALICE: And, you know, there is something very important we have to do as soon as possible. BILL: What's that? ALICE: Fuck.
Si je reconnais que Nicole Kidman, que je n'aime pas, arrive à interpréter une femme qui peu à peu se défait, de "belle", devenant quelconque, je ne trouve pas que les acteurs soient très bons. Le thème - la brisure du couple devant le fantasme, et la réaffirmation des valeurs de la famille américaine après avoir été mise en péril - m'est peu sympathique. "Baiser" devient même le mot d'ordre de la petite famille américaine - le signe que tout est rentré dans l'ordre: baiser n'a plus rien d'érotique, c'est l'acte conjugal même, après la crise des fantasmes; le signe même que rien n'est arrivé, mais qu'il fallait que quelque chose en rêve arrivât.
On échappe quelque peu au côté "rangé" par les scènes d'orgie, où des personnages masqués se livrent à des invocations, prières, et scènes de débauches.
Bill a les yeux masqués, grand fermés, et ne comprend rien à ce qui s'est passé; Alice qui est myope et n'a rien vu, sait ce qui s'est passé (Samuel Blumenfeld, « Le mystère du couple ou l’enfer selon Kubrick », Le Monde, 15 septembre 1999). Ce film prête ainsi trop à interprétation, il livre trop de messages, baigné de psychanalyse, et de clés: "Fidélio" n'est pas n'importe quel titre de Beethoven...: fidélité, etc. Bref, ça se veut culturel, c'est fatigant, ce n'est plus un film, mais une surcharge d'images.
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Les plus : Beaucoup de charme, jeu de Charles Denner, sa voix, manière de filmer de Truffaut, charme des couleurs passées
les moins : De quelque façon, le thème même du film, mais je ne saurais dire pourquoi
Caractéristiques Scénario: François Truffaut, Michel Fermaud, Suzanne Schiffman Couleurs (quelques scènes en N&B) Musique: Maurice Jaubert Photographe: Nestor Almendros
Résumé Le film s'ouvre sur l'enterrement du personnage principal...Un enterrement bien particulier, puisqu'il n'y a que des femmes pour l'accompagner à sa dernière demeure. Un flashback retrace la vie, ou plutôt l'étrange passion de Bertrand Morane (Charles Denner) pour les femmes: avant de mourir, Morane avait écrit une autobiographie, Le cavaleur, où il racontait son irrépressible désir pour les femmes. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, Morane n'a rien d'un séducteur, il aime les femmes, les inconnues, celles qui passent dans la rue; il les suit, les sent, les repère, les traque. Toutes se divisent en deux sortes: les "grandes tiges", et les "petites pommes"; de dos d'abord, il devine des formes, avant de se retourner sur les visages.
Avis Ces femmes sont filmées anonymement, en masse; une caméra qui travaille comme dans un reportage, succession d'images en mouvement; l'oeil de Bertrand Morane est un oeil très spécial, oeil de cinéaste (Morane, la quarantaine, est cependant, ingénieur), oeil de quelqu'un qui est derrière une caméra, capable de gros plans sur les jambes des femmes. Une obsession, ces jambes qui marchent, des talons haut l'été, ces jambes qui se croisent, se décroisent. Se dégage de cette masse de femmes et de jambes une sensualité incroyable - qui n'a rien d'un érotisme; il n'y a pas, en rigueur, de scènes érotiques dans ce film: ce qui intéresse Morane, Truffaut aussi bien, c'est la plastique, les corps dans leurs formes et mouvements.
Charles Denner est admirable: lui-même a un charme fou - malgré l'obsession maladive du personnage; ses regards, ses silences (qui contrastent avec le récit qu'il fait de sa vie en voix off), sa voix.
A sa sortie, l'Homme qui aimait les femmes avait soulevé les mouvements féministes: la femme, disait-on, apparaissait traitée comme un objet. Quelque chose sans doute insiste de cette critique, que je ne partage pourtant pas: Morane n'aime pas telle ou telle femme, il aime la beauté de la femme, il aime la femme; c'est son oeil qui est amoureux, et il est incapable d'avoir une autre relation à une femme qu'à travers cet oeil qui n'est jamais neutre, mais toujours jugeant. Morane, au reste, n'est rien d'autre qu'un regard, une voix off: le seul caractère charnel du personnage, c'est la présence sur scène de Charles Denner, sa gestuelle. On pourrait dire encore que Bertrand Morane est entièrement découpé (aussi divisé que le sont les femmes qu'il poursuit): Morane, c'est le regard de Truffaut, une voix off (1), les gestes de Charles Denner. (1) La voix de Denner certes, mais détachée des gestes de Denner, comme si Denner n'était plus Denner, comme si entre le Denner qui parle et le Denner qui agit, il n'y avait aucun rapport...Et justement, Morane est mort depuis le début du film, il n'y a plus, dissociés, que le récit sur Morane, et des images de Morane.
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Les plus : Musique, jeu des acteurs, photographie, traitement de la couleur
les moins : Thème, perversité des rapports humains
Caractéristiques Scénario: Liliana Cavani, Italo Moscati, d'après une histoire de Liliana Cavani, Barbara Alberti, Amedeo Pagani Photographie: Alfio Contini Musique: Daniele Paris, extraits de Mozart, et de Marlene Dietrich Durée initiale: 115 minutes Interdit, à sa sortie, en Italie Titre original: Il Portiere di Notte Titres français: Un Fameux Renard; Portier de Nuit Production: italienne: Italonegglio Cinematografico; Lotar Film Sortie aux USA: 1 er Octobre 1974. Je ne suis pas parvenue à repérer la date de sortie en France, date antérieure à celle de la sortie aux USA. Couleurs
Résumé Le film se passe à Vienne en 1957. Lucia (Charlotte Rampling) séjourne dans un hôtel, en compagnie de Atherton, son mari, grand chef d'orchestre américain, venu diriger la Flûte enchantée de Mozart. Max (Dirk Bogarde), portier de nuit de l'hôtel, reconnaît en Lucia une ancienne déportée qu'il avait connue alors qu'il était officier SS dans un camp de concentration, qu'il avait violée, et dont il avait fait sa maîtresse. Lucia avait 15 ans, alors; un corps de garçon, des cheveux coupés courts. Elle avait désiré Max, elle le désire encore. Leurs relations passées se renouent. Sauf qu'on ne sait plus bien qui est bourreau, qui est victime; les places s'inversent, se mélangent; de même la caméra alterne le regard du tortionnaire et celui de la déportée. Passé et présent se mêlent. Tout est confusion. Ainsi sans doute Liliana Cavani veut-elle nous faire éprouver la complicité du bourreau et de la victime, leur fonctionnement en couple. Il s'agit, dit-elle, d'analyser les limites de la nature humaine, de pousser les choses à l'extrême, "rien n'est fantastique que la réalité. C'est ce que je montre dans Portier de Nuit"
Avis Beaucoup de polémique autour de ce film, à cause de la perversité qui y est décrite, et de la beauté concomitante des acteurs, de leur jeu, de la mise en scène: Portier de nuit fait partie de ces films sur le nazisme où le spectateur est mis en position d'être fasciné.
En réalité, je partage assez la thèse de Foucault sur ce film, et j'ai le sentiment que Cavani part d'un contresens historique: "le nazisme n'a pas été inventé par les grands fous érotiques du XXeme siècle, écrit Foucault, mais par les petits bourgeois les plus sinistres, dégoûtants qu'on puisse imaginer. Himmler était vaguement agronome, et il avait épousé une infirmière. Il faut comprendre que les camps de concentration sont nés de l'imagination conjointe d'une infirmière d'hôpital et d'un éleveur de poules. Hôpital + basse-cour: voilà le fantasme qu'il y avait derrière les camps de concentration". Le rêve des nazis ne véhiculait aucun érotisme: c'était un "infect rêve petit bourgeois" de propreté radicale, purger la société, avec des balais et des torchons. Qu'il y ait eu, dans ces conditions, des rapports érotiques locaux entre bourreau et supplicié, c'est un fait, mais qui ne tient pas à l'essence même du nazisme.
La question doit donc être inversée: pourquoi aujourd'hui avons-nous besoin du nazisme pour nous représenter nos fantasmes érotiques? Pourquoi nous faut-il des bottes, des aigles, des casquettes? Pourquoi se rabattre sur le sadisme?
Si Sade n'a rien à voir avec une érotique nazie car le nazisme n'est pas en son essence érotique, peut-être bien, en revanche, continue Foucault***, que Sade a formulé l'érotisme d'une société disciplinaire, la nôtre: tant pis alors pour Sade et tant pis pour nous! "Il nous ennuie, c'est un disciplinaire, un sergent du sexe, un agent-comptable des culs et de leurs équivalents".
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Les plus : La photographie, l'intensité des émotions, les acteurs, la musique.
les moins : Aucuns
Undo n'est pas vraiment un film érotique. Il n'y a aucune scènes déshabillées même s'il traite du shibari, mais c'est dans un sens beaucoup plus sentimental, émotionnel. Une plongée dans la folie amoureuse en fait.
L'histoire: Moemi et Yukio vivent en couple. Les premières minutes les présentent comme un couple idyllique jusqu'à la réflexion de Yukio quand Moemi enlève son appareil dentaire: "les sensations ne sont plus comme avant". Yukio est aussi très pris par son travail d'écrivain et Moemi se sent delaissée et commence...à faire des noeuds. Des noeuds autour d'objets d'abords mais ensuite, autour des tortues, de ses doigts, de ses mains...jusqu'à ne plus savoir les bouger, jusqu'à ce que Yukio se décide enfin à consulter un spécialiste. Mais rien ne s'arrange et Moemi en arrivera à faire une sorte de toile d'araignée, de nid en corde dans lequel, fou de colère et d'incompréhension, arrachant tout sous les cris de sa femme, Yukio découvrira au centre de ce nid...leur photo ennsemble, en amoureux. Retour chez le spécialiste qui suggérera à Yukio d'attacher sa femme. C'est le début d'un engrenage au court duquel elle ne cessera de dire sous le regard désespéré de son mari: "attache-moi vraiment!".
Ce film en 50 minutes, réussi admirablement à décrire un couple qui ne sait plus communiquer, qui veut se rejoindre mais n'y arrive pas. On assiste aussi à la plongée dans la folie de Moemi qui est vraiment bouleversante.
Je n'ai jamais vu le shibari traité de cette manière. Pour ceux qui n'y voient qu'une pratique érotique, je leur recommande vivement ce film qui leur prouvera qu'il peut-être autre chose.
Les acteurs font des merveilles. Toyokawa Etsushi dans le rôle de Yukio parvient à vraiment nous faire ressentir sa détresse, son incompréhension, son impuissance face à ce qui arrive à sa femme. Moemi aussi est superbement jouée par Tomoko Yamaguchi.
Undo est un film très triste, bouleversant, mais très beau, très fort aussi. Pas vraiment érotique si ce n'est par la beauté des images. Inutile de chercher les figures habituelles du shibari dans ce film.
Un des films les plus bouleversants que j'aie vu.
Quelques liens sur le film trouvés sur le net... http://www.kurosawa-cinema.com/films/japonais/undo/ http://zeni.free.fr/acz/cinema.php3?id=chro&chro=undo http://www.hkmania.com/Vcd/undo.html
Le DVD japonais comporte des sous-titres en anglais. A ce que je sache, c'est la seule édition disponible à ce jour.
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