Les meilleurs avis sur les Librairie



concis, complet   
Catégorie : Librairie > Guides pratiques > Guides Sexualité - Produit : La Musardine Les conseils d'une lesbienne pour faire l'amour à une femme - 4 Avis par nicoquin H 847

  
Pertinence des conseils 3/4
Style, qualité d'écriture 3/4
Photos / Illustrations 2/4
Note Générale 3/4
Les plus : concis, complet
les moins : peu original

Cet opus de la collection "osez..." a le bon goût de balayer les différentes phases de l'amour (de l'approche à l'acte sexuel en passant par le 1er contact et autres étapes mais aussi par les risques de MST, indispensables à connaître). Il est très ouvert dans ses propos et très respectueux de l'autre (en même temps, c'est une femme qui conseille aux hommes -et femmes- qui lisent le livre de respecter les désirs de la femme désirée).

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Pétillant, expressif, joyeux, plein d'amour...   
Catégorie : Librairie > BD et Mangas - Produit : Les Impressions Nouvelles Fraise et Chocolat - 9 Avis par blue H 300

  
Style, qualité d'écriture 4/4
Originalité des situations 3/4
Intérêt de l'histoire 4/4
Description des scènes d'amour 4/4
Illustrations 4/4
Note Générale 4/4
Les plus : Pétillant, expressif, joyeux, plein d'amour...
les moins : de petites scènes peuvent êtres déroutantes pour certains, mais c'est aussi son intérêt...

Mais pourquoi j'ai attendu si longtemps avant de suivre les avis laissés ici ?
C'était peut-être à cause du dessin ? A première vue, il ne m'avait pas attiré. Je l'avais trouvé trop naïf, peut-être. Quelle bêtise de ma part! Il est en fait épuré à souhait, mais terriblement expressif. Finalement, j'adore!

Au début de la lecture, bien que je commençais déjà à être séduit par le ton de l'histoire, j'ai eu un mouvement de recul: des pratiques qui ne sont pas les miennes étaient présentées comme des preuves d'amour. Ce livre osait-il insinuer que mon amour pour Rose était tiède parce que je ne les partageait pas ? Puis finalement, j'ai arrêté de penser toutes ces bêtises (hé oui: une fois de plus). C'est une preuve d'amour pour eux, un point c'est tout! Et c'est beau comme ça!  

Le sexe y est omniprésent -je ne m'en plains pas- et y est abordé sans aucun tabou. Parfois il est présenté de façon crue, mais toujours avec tellement de tendresse, qu'il s'en dégage un certain romantisme qui n'a rien de platonique. Il y a vraiment des moments super mignons qui m'ont donné un énorme sourire. Bref c'est un livre qui rend le cœur léger!

Aurélia raconte dans cette BD son début de relation avec Fred qui est dessinateur lui aussi. J'ai honte, mais je dois avouer que comme une midinette, le caractère supposé réel du récit a ajouté au plaisir que j'ai eu à cette lecture. Dans ce livre qui ne parle que de sexe, l'amour est en fait omniprésent. C'est vraiment une déclaration enflammée comme on ne peut que rêver en recevoir. Alors un peu de jalousie a pointé en moi, et je me suis dit que c'était trop beau pour ne pas avoir été enjolivé. Qu'on essayait de nous faire passer de la fiction pour du réel (qu'est-ce que je peux être médisant parfois...). Mais heureusement, là aussi, je me suis repris: ce récit a toute la fraîcheur et l'enthousiasme d'une relation naissante. Si il est vrai que l'amour rend aveugle, alors souhaitons qu'ils le restent toujours comme ça! Finalement il n'y a rien d'inauthentique dans un récit que l'on sent fait avec pleins d'étoiles dans les yeux!

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Bien écrit, original, drôle, sensuel voire érotique, inventif   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : Editions Florent Massot Mange-moi - 1 Avis par Colline F 415

  
Style, qualité d'écriture 3/4
Originalité des situations 3/4
Description des scènes d'amour 3/4
Intérêt de l'histoire 3/4
Note Générale 3/4
Les plus : Bien écrit, original, drôle, sensuel voire érotique, inventif
les moins : Aucun

J'ai lu ce livre il y a quelques années (en 2000) et je dois dire qu'il m'a laissé un excellent souvenir...

C'est un roman qu'on pourrait classer dans le mouvement littéraire "Chick Lit".

Il raconte la vie amoureuse et sexuelle de quatre Australiennes de trente ans.

Le style est incisif, drôle, intelligent, étonnant, sensuel.

Les scènes de sexe sont d'un érotisme percutant.

C'est bien simple, j'avais du mal à attendre la fin de la scène pour sauter sur mon homme tant ça faisait monter le désir en moi.

Et ce, quasiment à chaque scène émoustillante...

Au-delà de cet effet fort agréable, la réflexion sur l'amour, le temps qui court, la solitude et les rapports amoureux est intéressante et bien menée.

En résumé : si vous voulez vibrer, dans tous les sens du terme, lisez ce livre.

Enjoy.

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En souvenir de nos aimés, un livre simplement beau   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : LGF - Livre de Poche Les Belles Endormies - 4 Avis par Lavax F 300

  
Style, qualité d'écriture 4/4
Originalité des situations 4/4
Description des scènes d'amour 4/4
Intérêt de l'histoire 4/4
Note Générale 4/4
Les plus : En souvenir de nos aimés, un livre simplement beau
les moins : Aucun

Titre original: Nemureru Bijo
Traduit du japonais par: R. Sieffert.
Première édition chez Albin Michel: 1970.

Ce roman, très court, une centaine de pages, est paru, au Japon, en feuilleton, en 1960-1961. Il a obtenu le prix Mainichi Shuppan Bunka en 1962.


Les "Belles Endormies": c'est à la fois le nom de la maison de prostitution où se rend, sur le conseil d'un ami, Eguchi, un vieil homme de 67 ans; et le nom des jeunes filles vierges qui, plongées dans un sommeil léthargique, offrent leur corps aux "clients de tout repos" - vieillards impuissants.

On pourrait dire que ce livre est une réflexion sur la vieillesse; à bien des égards, il m'a rappelé la "Ballade de Narayama" (d'Imamura), parce que la question du traitement culturel de la vieillesse (ici, masculine), et plus précisément de la vieillesse sexuelle, y est posée. Une douleur immense, mais paisible, se dégage devant la solitude d'un homme qui ne peut plus faire jouir une femme.


Mais en réalité, il est impossible de décrire ce livre comme il impossible de décrire la mort.
Comment raconter cette étrange relation qui se noue, se dénoue, chaque soir, entre Eguchi, ce vieil homme (qui n'est pas encore pleinement un client de tout repos) et la jeune fille endormie quelque fois traversée de rêves, et qui semble lui adresser des paroles incohérentes?
Comment dire la pudeur, la fragilité, la retenue qui saisissent Eguchi? A peine s'il ose effleurer ces doigts, ces seins...
Comment exprimer aussi ses accès de désir, ses envies de crime, de suicide? Il serait si simple de violer ces jouets vivants, si simple de les étrangler, si simple de se plonger soi-même dans le même sommeil léthargique...

Chacune des 5 nuits déclenche des ressouvenirs: les femmes qu'ils a aimées lui reviennent en mémoire, à l'occasion d'une odeur, de la couleur, de la chaleur d'un corps, d'une chevelure, de la courbe d'un cou.

Etat de demi-sommeil, quelques convulsions, cauchemars et rêves, éclats de voix: les Belles endormies parlent.
Sont-elles éveillées? En quelque façon conscientes? Leur corps a-t-il souvenir de ces vieillards allongés près d'eux? Peut-on être infidèle à une Belle Endormie, en couchant avec une autre, alors qu'elle n'a jamais eu connaissance de vous?

Alors qu'Eguchi fait l'épreuve de sa vieillesse, étrangement nous revivons, en même temps que lui, à chacune des 5 nuits, des réminiscences. Et de même qu'Eguchi revoit une bouche aimée, de même nous retrouvons, un court instant, la trace d'un aimé.
Comme Eguchi qui guette chaque soir ses deux somnifères sur sa table de nuit, nous aspirons au sommeil, un sommeil profond.

Et nous nous souvenons, fermant le livre, de la dernière phrase que Simenon, au jour de sa mort, dit à sa femme:
"enfin je vais pouvoir dormir".

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Complet et cohérent, beauté des illustration et de la mise en page.   
Catégorie : Librairie > Presse > Hors-série et N° spéciaux - Produit : Magazine Expansion Le magazine Littéraire N°470 - Les enfers du sexe de Sade à Houellebecq - 1 Avis par blue H 300

  
Choix des thèmes sexo 4/4
Intéret des articles sexo 4/4
Illustrations des articles sexo 4/4
Interêt général du magazine 4/4
Rapport qualité/prix 4/4
Note Générale 4/4
Les plus : Complet et cohérent, beauté des illustration et de la mise en page.
les moins : il y a des petites critiques à faire de différents articles, mais je n'y vois rien de général.

Inspiré par l'exposition à la BNF, ce dossier est vraiment une très bonne surprise. Les articles ont de l'âme. Ils sont critiques tout en donnant envie de lire. Ce dossier de 38 pages est très bien illustré.

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-"Du plaisir à l'hypersexe" par Claude Arnaud
-"Romancer le sexe" par Bernard Fauconnier
Ces deux premiers articles dressent un constat assez proche sur l'évolution de la littérature quant à la sexualité: un culte de la performance au détriment de l'émotion et du désir. Cependant, je n'ai pas eu l'impression d'une répétition. Les écrits arrivant avec talent à développer une liste impressionnante de référence sans perdre la cohérence du propos ni le fil narratif.

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-L'interview de Michel Houellebec m'a charmé, et en même temps me laisse perplexe.
Houellbec dit être plus attaché que les autres à décrire les sensations et les sentiments autant que les actes. Il semble développer une vision de la sexualité qui atteint le sublime. Cela me transporte d'enthousiasme, mais pourtant, bien que je n'aie pas lu ces livres, cela ne me semble pas correspondre aux critiques que j'en aie lus ; ni d'ailleurs à la présentation de son œuvre que fait Dominique Rabourdin. Là au contraire, je trouve une sexualité désenchantée et froide.
Est-ce moi qui ne comprend pas la cohérence de tout cela ? L'article à le mérite de me donner davantage envie de le lire pour m'en rendre compte.  
C'est avec plaisir aussi que je trouve Chez houellebec l'affirmation selon laquelle "le sexe et la transgression n'ont rien à voir". Je ne serait pas sûr d'être aussi catégorique, mais cela fait du bien de ne pas sans cesse aller chercher l'originalité dans la surenchère de la provocation.
Juliette cerf, fait d'ailleurs à ce titre,  une critique vive mais qui semble méritée du dernier livre d'Alain Robbe Drillet : "un roman sentimental".


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-C'est aussi cette affirmation que l'on retrouve chez deux auteurs dans deux articles différents "sexe et viellesse" de Héléna Marienské et "Le désir et le deuil" de Philipe Forest.
Cette première dénonce le lien fait entre Eros et Thanatos : "On trouve chez des auteurs admirable l'idée que la décharge amoureuse est cousine de la mort -Sade, Bataille, Quignard et bien d'autres. Il me semble que c'est une problématique d'hommes: éjaculer, une petite mort ? "
Leurs articles ne se résument pas à ça et méritent d'être lus.

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-"Les derniers tabous" raconte l'histoire vraie du combat difficile d'un pornographe (Jean Yves Cendrey) contre un instituteur pédophile, relaté dans "jouets vivants". On voit alors qu'aller contre les bonnes mœurs en écrivant de la pornographie, au contraire de rendre laxiste contre les abus, peut donner la liberté d'esprit pour s'opposer à un immobilisme ambiant.  Par contre j'avoue ne pas bien comprendre comment le même auteur peut distinguer autant le domaine du fantasme de celui de l'acte, lorsqu'il affirme ne rien avoir contre le fantasme de pédophilie. Si ces deux domaines sont distincts, le second reste tout de même à mon sens à combattre, mais bon…

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-"Philosopher la sexualité" Michela Marzano signe ici deux très bons articles.
          Le premier porte sur critique de la volonté de réification à l'œuvre dans la pornographie. L'autre sur le consentement comme critère de ce qui est acceptable moralement et juridiquement. La mise en page est ici un peu confuse (les deux articles se chevauchent), mais les propos sont très clairs et précis. J'en conseille vivement la lecture. Même si comme l'avait mis à jour Emmanuel Pierrat dans une discussion radiophonique, pour suppléer au consentement, on a recours à la notion de dignité humaine qui peut s'avérer polymorphe et glissante… Mais ce n'était pas l'objet de cet article.

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-"De l'autodafé aux enfers de la bibliothèque", par Emmanuel Pierrat,
                Cet article ravira les amateurs de curiosas. Non seulement l'histoire des enfers des bibliothèques est menée, mais parallèlement, dix classiques de l'enfer nous sont présentés. Et pour couronner le tout, de très belles photos d'ouvrages rares de la collection d'Emmanuel Pierrat viennent illustrer le propos. C'est très riche et franchement magnifique ! Après avoir vu les illustrations de "La vie des nonnes" de l'Arétin, vous ne verrez plus jamais le joli avatar d'une de nos comparses de la même façon… Bien sûr, les présentations des œuvres sont trop courtes, elles concernent d'ailleurs d'avantage les auteurs que les œuvres, mais l'ensemble offre vraiment une lecture à laquelle on profite avec délectation. La photo du livre manuscrit de Pierre Louÿs, et illustré de sa main, m'a particulièrement plu.

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-La littérature en procès entretien avec Emmanuel Pierrat
               C'est un article sur l'évolution de la censure. Le ton est assez descriptif, mais c'est intéressant. J'y ai trouvé Emmanuel Pierrat un peu moins incisif et démonstratif que dans l'émission de radio dont j'avais donné les références dans la discussion "calendrier 2007 : événements érotiques". Le support papier retransmet mal la riche gamme d'intonations dont cet avocat use brillamment.

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-"Amateurs d'enfers"de Michel Delon,
         Il s'agit d'un hommage aux grands collectionneurs et défenseurs des livres des enfers. On y comprend entre autre, la naissance des grands noms des maisons d'édition érotiques.


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-"Eros médiologue" de Pierre-Marc de Biasi.
     On sent dans cet article l'agréable rigueur d'un chercheur u CNRS. L'article très bien fait. Il traite de l'évolution de l'érotisme à la pornographie. "L'érotisme ne s'oppose pas à la pornographie comme l'implicite à l'explicite, le gracieux au vulgaire, le doux au brutal. Non. Ce qui les distingue, c'est le rythme". Cet article n'a pas répondu à toutes mes questions, mais est très pertinent.

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-"Glissements progressifs de l'écrit à l'écran", par Juliette Cerf.
         Le titre est assez explicite. Il s'agit d'une réflexion sur la différence avec laquelle la censure s'applique aux œuvres écrites ou à leur adaptation au cinéma. On y trouve des propos originaux, tels ceux qui sont rapportés de Catherine Breillat selon laquelle il est plus intéressant de montrer que de dire, parce que l'image se heurte davantage à l'interdit.

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-"Le monde selon X" (6 pages) la littérature érotique de différentes régions du monde, est présentée par divers personnes dont certaines qui font autorité. C'est extrêmement intéressant.
sont traités: Les Etats-Unis ; le Caraïbes ; L'Afrique ; l'Espagne ; les Pays Arabes ; Le Japon ; La Chine  et l'Inde.  
Certains articles tombent plus que d'autres dans le piège d'un ensemble de référence dont ne se dégage pas assez un sens commun. D'autres ont vraiment éveillés ma curiosité, comme celui sur l'Espagne rédigé par Gérard de Portance. Il semble y régner un féminisme intelligent. Le roman "La Mujer Placer" de Lourdes Ventura, a retenu toute mon attention, bien qu'il me faudra attendre une traduction. Il est dit qu'elle propose "un nouvel hédonisme féminin" qui "donnerait au corps les prestiges de l'esprit". Programme alléchant en tout cas….

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collection OSEZ, clair, format poche, complet   
Catégorie : Librairie > Guides pratiques > Guides Sexualité - Produit : La Musardine Osez... la sodomie - 18 Avis par nicoquin H 847

  
Pertinence des conseils 3/4
Style, qualité d'écriture 4/4
Photos / Illustrations 3/4
Note Générale 3/4
Les plus : collection OSEZ, clair, format poche, complet
les moins : illustrations un peu petites

Toujours aussi claire, la collection "OSEZ ..." s'agrandit !
Ce fut un vrai plaisir de lire cet opus à la fois didactique et pratique.

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Le duo Manara/Jodorowsi qui fonctionne à merveille, l'histoire passionnante, la psychologie des personnages, aucun tabou, la qualité des dessins et des couleurs, l'excellente facture de l'impression et de la reliure, le petit prix.   
Catégorie : Librairie > BD et Mangas - Produit : Albin Michel Borgia tome 2 : Le pouvoir et l'inceste - 1 Avis par Lukkas H 1326

  
Style, qualité d'écriture 4/4
Originalité des situations 4/4
Intérêt de l'histoire 4/4
Description des scènes d'amour 3/4
Illustrations 4/4
Note Générale 4/4
Les plus : Le duo Manara/Jodorowsi qui fonctionne à merveille, l'histoire passionnante, la psychologie des personnages, aucun tabou, la qualité des dessins et des couleurs, l'excellente facture de l'impression et de la reliure, le petit prix.
les moins : Découpage des cases parfois trop bref, personnages féminins copiés-collés.

Borgia est désormais pape de l'église catholique romaine.
Le pouvoir qu'il exerce est absolu mais encore bien loin de son désir de conquête et d'unification de l'Italie.

En effet, la mort de son prédécesseur rend Alexandre VI particulièrement impopulaire auprès de la masse, qui désormais considère Dieu comme ayant abandonné ses enfants.
Afin de servir ses noirs desseins, Alexandre VI met en place un plan terrible, visant à faire de lui le sauveur des croyants.

En parallèle, ses enfants ont atteint l'âge de raison.
Aidés par Machiavel, les membres de la famille Borgia s'organisent afin d'étendre leur domination sur les aspects religieux, économiques, politiques et militaires des autres grandes cités italiennes.
Débauchés jusqu'à l'extrême, ses enfants vont devenir tour à tour criminels, brigands, incestueux et assassins.

Dans le but d'assoir sa présence, Borgia ordonne le mariage de sa fille Lucrèce avec le seigneur Sforza, puissant monarque qui menace Rome depuis trop longtemps.
Cependant, la satisfaction de la famille Borgia sera de courte durée: le roi de France Charles VIII menace d'envahir la province de Milan.

Ne disposant que d'une faible armée, Alexandre VI va devoir employer sa ruse et les conseils de son fidèle Machiavel s'il souhaite de tirer parti de la situation...

Dans la droite lignée de "Borgia tome 1: du sang pour le pape", le tome 2 de cette série plonge le lecteur au fil des pages dans un univers sclérosé, étouffant mais prodigieusement passionnant.
Les intrigues s'y multiplient tandis que les personnages déjà aboutis gagnent en consistance.

A demi-mots, Jodorowski et Manara font passer leur héros Borgia d'une soif inébranlable de conquête à la folie pure.
Cet homme sur lequel les années commencent à peser est rongé de l'intérieur par ses propres vices, tandis que sa descendance suit le même chemin.

Bien que le découpage des cases soi étrange car trop bref, ne permettant hélas aucune longueur, Manara se distingue une fois de plus à l'aide de couleurs faites à la main, qui avivent un trait déjà extrêmement fin et juste.
Les périodes de fastes et de perditions y sont soulignées avec une grande maîtrise, conférant à l'ensemble un cachet unique, que l'on distingue entre tous.

Un album immanquable au cœur d'une série qui l'est tout autant.

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Frais, mignon tout plein, illustrations simples mais efficaces   
Catégorie : Librairie > BD et Mangas - Produit : Les Impressions Nouvelles Fraise et Chocolat - 9 Avis par Marii F 300

  
Style, qualité d'écriture 4/4
Originalité des situations 3/4
Intérêt de l'histoire 3/4
Description des scènes d'amour 4/4
Illustrations 4/4
Note Générale 4/4
Les plus : Frais, mignon tout plein, illustrations simples mais efficaces
les moins : Bien sûr, ce n’est pas la BD du siècle

Un petit mot du contexte : Chenda part travailler quelques jours au Japon dans le cadre d’un échange franco-japonais de dessinateurs. Elle y retrouve Frédéric, dessinateur français résidant à Tokyo, qu’elle a rencontré à Paris quelques mois plutôt. Lors de leur première rencontre, il lui avait plu, mais sans plus. Ils ont malgré tout échangé une correspondance qui s’est enflammée et, dès son arrivée à Tokyo, Chenda se « transforme en flaque d’eau » dans une rame de métro. Après quelques jours tour à tour torrides ou studieux, une fois sa mission finie, Chenda repart en France. Mais, très vite, tous deux réalisent qu’ils ne peuvent plus se passer l’un de l’autre, si bien qu’elle reprend aussitôt l’avion en sens inverse.

Ce qu’Aurelia Aurita nous livre ici, c’est le journal intime de ses ébats avec Frédéric Boilet. Elle y raconte les premiers temps de leur relation, en focalisant sur certains aspects, sous forme de longs sketches, si je puis dire, mais de façon linéaire. Il n’y est question quasiment que de sexe, ce qui est assez naturel pour le début d’une passion. C’est raconté de manière très crue…Je pense que ce à quoi le titre fait allusion se devine aisément, même quand on n’a pas lu la BD. Mais ce côté direct et dépourvu de mièvreries me plait, ça fait « authentique ». Et en même temps, ça reste frais, léger, parfois naïf, souvent drôle, toujours tendre. Ca transpire d’amour de partout ! Je n’ai pas pu m’empêcher de le lire le sourire aux lèvres et de me sentir contente pour eux. Et puis, comme elle reste très terre à terre, on s’y retrouve forcément un peu.

Les toutes premières pages, j’ai été un peu gênée par le style très épuré des dessins. Et puis, finalement, j’ai bien aimé. Ca m’a semblé très efficace, ça lui permet de bien se centraliser sur son propos sans fioritures.

Maintenant j’ai très envie de lire la suite…

A lire pour passer un moment de détente très agréable !

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Sérieux, clair, honnête   
Catégorie : Librairie > Guides pratiques > Guides Sexualité - Produit : Editions JOUVENCE Orgasmes : mode d'emploi - 1 Avis par Marii F 300

  
Pertinence des conseils 3/4
Style, qualité d'écriture 3/4
Photos / Illustrations 1/4
Note Générale 2/4
Les plus : Sérieux, clair, honnête
les moins : Trop d'illustrations, ne m'a pas appris grand chose

L’auteur a le mérite d’être honnête : il précise dès la première page qu’il n’existe pas de recette miracle pour atteindre l’orgasme. A chacun de trouver sa propre voie au jour le jour, lui ne peut que fournir quelques clés à ses lecteurs.

Pour ce faire, il commence dans un premier chapitre par définir l’orgasme et décrire les manifestations physiques au cours des différentes phases : avant, pendant et après.

Il développe ensuite quelques thèmes qui lui semblent importants : l’importance du désir et des préliminaires, les zones érogènes, les positions plus ou moins favorables à l’obtention d’un orgasme.

Le tout est balayé assez rapidement, l’ouvrage compte, en effet, 150 pages mais il est très abondamment illustré (des photos de couples essentiellement – il y a très peu de croquis).

D’autre part, le lectorat type apparemment visé serait les couples qui ont une sexualité plutôt traditionnelle. Le sujet est donc abordé uniquement dans le contexte des rapports sexuels au sein du couple. Ce qui est étonnant, c’est que, globalement, Frédéric Ploton avance prudemment, évite de sortir des sentiers battus et semble désireux de ne choquer personne et, en même temps, n’hésite pas à mettre les pieds dans le plat, quand ça lui paraît important, quitte à s’en excuser. Ca m’a amusée et c’est un aspect que j’ai apprécié.

Ainsi, le seul endroit, si je me souviens bien, où il mentionne la masturbation, c’est pour l’encourager car elle est profitable aux relations de couple. Il n’est pas convaincu de l’existence du point G et soutient qu’il lui paraît difficile d’atteindre l’orgasme vaginal sans stimulation du clitoris, tout en concédant que de nombreuses femmes affirment le contraire, mais évoque à plusieurs reprises l’orgasme anal, et encourage à explorer cette voie, même s’il le fait avec beaucoup de précautions oratoires.

Ce que je regrette, c’est qu’il ne va pas assez loin, sans doute à cause de la brièveté du livre. Par exemple, il déclare, en s’excusant s’il choque certains lecteurs, qu’un vagin, qui est souvent lâche, surtout après des grossesses, lui semble moins adéquat pour satisfaire un homme qu’un anus, qui est plus musclé, ou qu’une bouche, qui peut s’adapter. Mais il ne s’attarde pas sur les remèdes possibles : un paragraphe est consacré aux exercices de Kegel. C’est tout.

Au final, ce petit livre constitue une bonne révision des bases élémentaires, mais on n’y trouve rien de vraiment fracassant.

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document à connaitre absolument, tableau historique d'une facette de la prostitution   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : Philippe Picquier Du Rouge au Gynécée - 2 Avis par Aretina F 399

  
Style, qualité d'écriture 3/4
Originalité des situations 3/4
Description des scènes d'amour 4/4
Intérêt de l'histoire 4/4
Note Générale 4/4
Les plus : document à connaitre absolument, tableau historique d'une facette de la prostitution
les moins : la minutie des descriptions peut être dérangeante, pas comme forme, mais comme fond (enfin, pour le lecteur très sensible)

Vu que mes derniers avis m’ont portée sur les territoires de l’Asie, j’y reste encore au cours de quelques avis… Mais on quitte le Pays du Soleil Levant pour faire un petit voyage et joindre la terre ferme : le millénaire Empire céleste, la Chine.

Grâce au CDS et aux avis très tentants de Lavax, j’ai éprouvé la curiosité de découvrir les romans galants chinois. Partner in crime m’a par la suite offert plusieurs pour que je m’en fasse une idée.

Le premier que j’en ai lu fut Rouge au gynécée.

Un des chapitres débute ainsi :

La capitale est un endroit merveilleux ; c’est la cité la plus importante de l’empire. En haut réside l’empereur, en bas le peuple.

Et c’est ce « bas » - mieux dit ses confins les plus immondes, dans la troisième décennie du XVIIe siècle - qui fournit la scène de notre récit.
Une jeune fille « de grande famille », reste orpheline à ses 16 ans. Bernée par un ancien employé rancunier et malintentionné de son père, elle finit dans les bordels de dernière catégorie.

Le texte est – à mon avis – un texte pornographique dans le sens étymologique du terme : c’est un tableau de la prostitution, peint avec des couleurs impitoyablement vives, appliquées avec un pinceau dur comme un instrument de torture. Le tableau ne se soustrait à aucun détail, pour écorchant qu’il soit.

Ce n’est pas la prostitution « haut de gamme », mais plutôt celle du plus bas niveau. Le lecteur apprend sur l’ambiance de ce districts de plaisir (c’est un euphémisme !), les personnes qui les gèrent et fréquentent, les méthodes de renouveler les files d’employées, les conditions du travail de ces filles.

D’ailleurs, il est aussi difficile de parler d’érotisme, quand les filles ne sont pas traitées comme des personnes, mais comme des objets, comme des récipients affectés à collecter les secrétions masculines.

Le final, censé d’être positif, m’a également laissé un goût amer : il faut effectivement souffrir afin d’accéder à l’élévation de l’esprit. Je n’arrive pas à passer outre que l’on donne une sorte de justification aux souffrances que les êtres humains infligent à leurs semblables.
Mais bon, avec ma tête occidentale, je suis certes mal placée à émettre des jugements sur cet aspect. Il s’agit probablement d’éveiller l’aspiration de s’élever encore après avoir appris à lutter pour remonter à la place d’où on est chu.

Le roman a pourtant comme mérite de constituer un précieux document social et historique, du fait des précisions et renseignements sur une série d’aspects caractérisant l’époque.
C'est un texte à connaitre absolument.

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belle écriture, bonne gestion du potentiel fantasmagorique des différentes cultures et espaces géographiques, caléidoscope de la passion   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Recueils de nouvelles - Produit : LGF - Livre de Poche Contes pervers - 1 Avis par Aretina F 399

  
Style, qualité d'écriture 4/4
Originalité des situations 3/4
Description des scènes d'amour 2/4
Intérêt de l'histoire 3/4
Note Générale 3/4
Les plus : belle écriture, bonne gestion du potentiel fantasmagorique des différentes cultures et espaces géographiques, caléidoscope de la passion
les moins : aucun vraiment

Vu que l'on en avait déjà parlé, mais je n'avais pas encore lu aucune œuvre de Régine Desforges, partner in crime m'a offert ce petit recueil de récits qui, après les avoir lus, méritent l'épithète de « pervers ».

A travers neuf contes captivants et bien écrits, l'auteur nous transpose dans les mondes plus ou moins attendus des ses personnages plus ou moins bien définis.
La note commune de ces textes est la passion sans brides, qui nous règne plus que nous ne sommes pas capables de nous l'avouer.
Les personnages semblent des marionnettes inconscients des fils que la passion manie de ses mains habiles.
La plume de Régine Desforges a les mêmes pouvoirs, vu que l'on ne peut interrompre la lecture même après avoir achevé la lecture de chaque page... On se remet à feuilleter pour retrouver des passages qui ont fait accélérer le pouls...
Et ceci malgré le fait que les scènes d'amour ne sont pas de nature à étonner de par leur originalité... on en a lu avant, on en lira encore ailleurs.

La magie sourd de l'heureux mélange d'une plume exquise, des situations sous l'empire d'une tension érotique poussée aux limites, de l'abandon à la fois bestial et mystique de l'homme aux caprices de la passion, de l'absence de la morale qui souvent mutile la nature splendidement sauvage de la passion...

Un livre à lire à deux ou seul•e, pour l'amour d'un français comme on le savoure chez un Crébillon fils ou un Vivant Denon, tout comme pour le voyage qui nous est offert afin de connaitre les différents univers ou sensualité et passion s'incarnent sous les plus divers et troublants avatars.

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Format très agréable, belle collection, livre relié   
Catégorie : Librairie > Photos - Produit : Editions de la Martinière Playboy : posters, la collection complète - 1 Avis par Lavax F 300

  
Rapport qualité/prix 3/4
Illustrations 4/4
Note Générale 3/4
Les plus : Format très agréable, belle collection, livre relié
les moins : Cher, pas de pagination, pas d'informations sur les photographes et sur les mannequins, trop lourd

Voici un livre susceptible de plaire à plusieurs publics: coquins, amoureux des femmes, amoureux de la beauté, du cinéma, de la mode, amoureux de la photographie, de l'histoire...
Il est lourd, encombrant, et même cher: 750 pages environ de photographies de belles femmes! 2 kilos 64 d'érotisme!
Mais le format (32,5 x 16,5) est une réussite, la couverture est jolie, le livre est relié (un cadeau possible pour ces messieurs?).
Les textes sont courts (un peu trop...). On apprend peu de choses sur la fameuse entreprise de Hugh M. Hefner, à partir de décembre 1953, alors qu'on est en pleine situation de crise..., de publier, au centre du magazine Playboy, un poster avec la playmate du mois. Pour chaque décennie, une petite introduction retrace en une page le climat de l'époque; certaines pages sont des "clichés" au sens photographique du terme: en peu de mot, elles suffisent à dire l'important. D'autres sont moins réussies.
Suivent pour chaque double page deux playmates face à face sur toute la hauteur et la largeur (à l'exception des premières pages - où je suppose le format de départ n'a pas permis de retouche); ce n'est donc pas un format poster, mais une reprise de chaque poster au format de la page.
A la fin de l'ouvrage, on trouvera un "index des posters" (c'est-à-dire, en fait, des mannequins), ainsi qu'un "index des photographes". Mais aucune autre information n'est livrée sur les uns et les autres. C'est bien dommage. Le travail aurait pourtant été minimal, en envisageant une simple notice de 3 lignes pour chacun. L'index n'est au reste guère utilisable, puisque les pages avec photographies ne sont pas paginées...

Témoignage remarquable qui nous est livré: regard d'un pays, les USA - vision américaine du monde, des femmes, entre 1953 et 2007 (le volume s'ouvre avec le célèbre "poster" de Marilyn Monroe en décembre 1953) - une histoire, une culture; histoire de la nudité, mais aussi du vêtement, de la chevelure, histoire des poses et des postures, histoire de la photographie (et plus particulièrement du cadrage et de la colorimétrie).

L'érotisme signifie, ici, pantalon entre-ouvert, robe échancrée; là, bottes de cuir, et porte-jarretelles; bientôt apparaissent les corps nus, pâles, ou colorés, les mannequins de couleur; les poils pubiens, ou l'épilation, etc.

On n'a pas simplement le sentiment, en compilant cette masse de documents, de regards, de sujets, d'avoir affaire à des effets de mode. Quelque chose de la femme transparaît.

Derrière l'objectif, les sujets ne sont pas des objets.

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Humour, imaginaire débordant et provocateur, noms des personnages : délirants (aussi dans la traduction italienne !)   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : City Lights Italia Les Rouilles encagées. Les Couilles enragées - Le ruggini ingabbiate. I coglioni arrabbiati - 3 Avis par Aretina F 399

  
Style, qualité d'écriture 4/4
Originalité des situations 4/4
Description des scènes d'amour 4/4
Intérêt de l'histoire 4/4
Note Générale 4/4
Les plus : Humour, imaginaire débordant et provocateur, noms des personnages : délirants (aussi dans la traduction italienne !)
les moins : allusions un peu difficiles à déchiffrer pour quelqu’un pas trop familier avec l’univers des catholiques pratiquants.

Cette œuvre je l’ai découverte ici, dans la liste des titres proposés par le Club des Sens. C’est la contrepèterie dans le titre qui m’a aimantée : j’adore les jeux des mots. J'ai lu le texte disponible en pdf sur le net: je l'ai imprimé et ensuite relié et cela a donné un discret bouquin prêt à feuilleter  pour incendier un peu nos fantasmes.

D’abord, ce petit texte est un allégorie, surréaliste qui plus est. Alors rien ne doit surprendre. C'est l'âge du chien andalou, du pain anthropomorphique et de l'anthologie de l'humour noir...
On a du mal à coller un nom précis sur cette courte œuvre : il y a des traits spécifiques du conte. C’est aussi une fantaisie. Une partie de jeu de « cadavre exquis ». Un collage. Une farce. En tout cas, le texte ne concède pas la moindre miette d’ennui.

C’est une lecture-farandole d’une obscénité si épurée qu’elle frôle la candeur. Elle absorbe le lecteur et lui fait tourner la tête et vibrer ce qu’il y a de plus intime. L’indécence est dépeinte jusqu’au paroxysme et on s’en amuse. C’est un texte qui chatouille. Et on sourie tout en se laissant emporter par le récit. L’impression est de fluidité : les images coulent avec la même abondance que les secrétions. Et on s’amuse comme un enfant à imaginer cette mosaïque des détails délurés. L’excitation de l’imagination est aussi forte et constante que la rage dans les bourses.

Cela aide de lire le texte en compagnie d’un ancien enfant de chœur qui a son quota de participations aux processions, vous vous régalerez en l’observant « reconnaître » les chants et prières et en l’écoutent vous réciter la version « originale ». Instructif.
(Décidemment, pornographie, blasphème, facile à imaginer que l’Église « was not amused ». Censure pour M. Peret !)


Une parenthèse « traductions ».
La traduction italienne a le même effet et je pense que le vocabulaire dont on se munie au moyen de cette lecture est un bagage qui peut se révéler aussi utile qu’un gilet, une carte bleue, un parapluie ou un guide de conversation lors d’un voyage en Italie.
L’introduction mentionne aussi les autres traductions des « rouilles encagées », dont celle qui a incité mon intérêt est l'allemande : par rapport aux autres traductions qui ont sacrifié l’aventure des mots au désir de livrer une version fidèle de l’original français, celle allemande a osé (et selon moi, réussi) d'aller plus loin et jouer : le titre allemand est « Die tollhütigen Oden », c.à.d. « Les Odes aux chapeaux fous » (couilles enragées : tollwütige Hoden)
(Quoi que celle anglaise aurait pu tenter aussi ! Qui cherche dans les « bad malls » finit par trouver les « mad balls ».)

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style, récit à double voix, personnage qui se livre par touches, récit d'une évolution qui se fait dans l'incertitude   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : Blanche Double vie - 1 Avis par StephB F 1999

  
Style, qualité d'écriture 4/4
Originalité des situations 4/4
Description des scènes d'amour 4/4
Intérêt de l'histoire 4/4
Note Générale 4/4
Les plus : style, récit à double voix, personnage qui se livre par touches, récit d'une évolution qui se fait dans l'incertitude
les moins : aucun

Me revient la réflexion d'Antoine à l'origine, je crois, de mon envie d'écrire : « Je suis passé d'une sexualité fantasmée à une sexualité en groupe, avec des corps sans nom et sans histoire. Pour arriver à rencontrer quelqu'un et enfin m'assumer.
(p.62)

Antoine vit d'expédients, fuit sa vie rangée. Sa sexualité est ailleurs : dans ses fantasmes qui l'étouffent au point qu'il lui faut les réaliser, dans la proximité d'autres corps sans identité dans des boîtes échangistes. Jusqu'à la découverte du désir d'un être humain particulier, d'une femme avec sa vie, son vécu. C'est alors que tout éclate, qu'Antoine comprend que sa double vie n'a plus lieu d'être. Il fait alors le récit de cette découverte et de ses doutes à une femme qui décide de narrer cette vie, non pas avec ses mots à lui mais avec sa propre sensibilité et sa propre interprétation.

Double vie est un excellent roman. Progressant par touches, il dessine le portrait d'un homme pris dans les incertitudes de sa sexualité, qui découvre une part de féminité et renaît de cette découverte.
_____

Ce roman m'a beaucoup plu. J'aime particulièrement la reconstitution d'un individu tel qu'il se décrit mais aussi tel qu'il peut apparaître aux yeux d'autrui, avec des défauts que la femme écrivain formule. Un homme vu à travers un prisme, l'auteur et le lecteur en étant d'autres...

J'aime aussi le fait que cet être soit hésitant, que rien ne soit tranché, définitivement bon ou mauvais. Je n'aime pas tout ce qui est manichéen de manière générale.

Le croisement de deux récits, celui de l'homme fait à la femme qui écoute, celui de la femme en train d'écrire, permet des coupures intéressantes car elles ne délivrent pas en un bloc le personnage mais l'interroge, le construit. Hésitations dans la formulation, répétitions font partie du jeu.

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certains jeux de mots, humour   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : Flammarion A la feuille de rose, maison turque - 1 Avis par Aretina F 399

  
Style, qualité d'écriture 3/4
Originalité des situations 2/4
Description des scènes d'amour 2/4
Intérêt de l'histoire 3/4
Note Générale 2/4
Les plus : certains jeux de mots, humour
les moins : certains jeux de mots sont un peu puérils

Cette œuvre de Maupassant est une découverte relativement récente pour moi. J'ai appris de son existence il y a un an lorsque je consultais un dictionnaire de termes érotiques: l'article dédié au nom poétique d'une caresse assez décadente mentionne cette petite pièce "absolument lubrique", comme le dit l'auteur-même.

L'intrigue est simple: Léon, amoureux de Mme Beauflanquet, épouse du maire de Conville, arrange avec Miché, patron d'une maison close sur Paris, un plan qui lui permettrait de gouter de près aux charmes de Mme Beauflanquet. Celle-ci arrive avec son mari à Paris où ils seront logés, sur recommandation de Léon, à la Maison Turque, ou réside, selon Miché, l'ambassadeur de la Turquie avec son harem!
Et bien, le séjour sera très instructif sur niveau mœurs pour ce couple tranquille et boniface!

Il en résultent - inévitablement - des quiproquos:

RAPHAËLE
[...] Tiens une nouvelle (Madame Beauflanquet la salue) As-tu fini tes manières !
MADAME BEAUFLANQUET
Mesdames, j'avais beaucoup entendu parler de l'intérieur des harems, mais je n'avais jamais eu l'occasion d'en visiter.
RAPHAËLE
Ah ! c'est la première fois que vous entrez dans une maison.
MADAME BEAUFLANQUET
Turque... oui. Madame.
[…]
RAPHAËLE
Vous avez fait toutes les positions ?
MADAME BEAUFLANQUET
Non, Monsieur Beauflanquet n'en a jamais changé.
RAPHAËLE
Qui ça Beauflanquet ? Connais pas ce maquereau-là.
MADAME BEAUFLANQUET
Maquereau. Ce doit être un titre turc.
RAPHAËLE
Faites-vous bien feuille de rose ?
MADAME BEAUFLANQUET
Feuille de rose ! (à part) ah oui des confitures de Turquie (haut) je n'en ai jamais mangé.
(Les femmes se mettent à rire)

Achevée la lecture, j'ai eu l'impression d'avoir lu un texte très leste, qui a activé plutôt mes zygomatiques que mon pubo-coccygien.
Sans entrer en tout détail - il s'agit d'indications scenographiques, qui sont complétés par la interprétation, gestes et mimiques des acteurs - l'auteur laisse à l'imagination du lecteur le devoir de colorer les images que son texte esquisse.

C'est un échantillon du ton qui règne au long de toute la pièce: le rythme est très alerte, les scènes se succèdent à pas vif, les dialogues sont très proche du langage parlé, les reparties ping-ponguant d'un personnage à l'autre.
Certains dialogues sont d'un humour que j'estime assez douteux (ben, des gamins de 5 ans s'esclafferaient peut être devant les balbuties du vidangeur :
Faire aller les gens... gens comme ça. Si c’est pas à faire pi... pi... pitié.

Mais bon, la pièce ne s’adresse pas aux gamins d'école maternelle! )

Divertissant, léger, plutôt pornographique qu'érotique. Et comme il s'agit d'un texte sous forme de scénario, il est surement plus efficace si interprété lors d'une soirée très conviviale dans un groupe d'amis! :)

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réunit et présente des textes erotiques consacrées, certaines dessins sont très fascinants et innovateurs   
Catégorie : Librairie > Guides pratiques > Kama Sutra et Positions - Produit : Secret Garden Pub Secret Sexual Positions: Ancient Techniques for Modern Lovers - 1 Avis par Aretina F 399

  
Illustrations 3/4
Positions faciles à appliquer 3/4
Pertinence des conseils 2/4
Style, qualité d'écriture 1/4
Note Générale 3/4
Les plus : réunit et présente des textes erotiques consacrées, certaines dessins sont très fascinants et innovateurs
les moins : pas traduit en français (quelque âme charitable anglophone s'y mettra peut-être?), les fragments contenant les souvenirs de l'auteur sont assez soporifiques.

Un autre livre qui mériterait d'être réédité c'est cette compilation de positions rassemblées de textes érotiques de diverses provenances: les alcôves arabes, indiens et japonais livrent leur savoir séculaire pour la plus grande satisfaction des amants modernes.
C'est une ode à la sexualité et à l'épanouissement, et le tour des cultures pour en extraire le nectaire de l'expression de l'amour physique en témoigne que cet aspect a d'ores et déjà été un des plus importants de l'humanité.
La traduction vers le roumain date depuis 2003.

Le support n'est pas ce que ce livre a de mieux: broché, papier d'assez bonne qualité, mais sans plus. Ces dessins, tous en blanc et noir, sont en partie, le piment de ce livre: ils sont différents selon la partie du livre: les amants modernes prennent forme grâce au crayon, ceux d'autres époques à l'aide de la plume à l'encre... Les parties finales illustrent les surprenantes sculptures érotiques sur les murs du temple de Konarak (un véritable petit manuel mural de "Positionologie" !) et des dessins en style Shunga avec une touche moderne.

Le contenu du livre est assez atypique, car la base ce sont les illustrations. Le texte est en grande partie forme d'avis des personnes qui ont testé les positions.
Mais l'âme du livre restent les extraits de plus connus textes érotiques, les classiques, pour les nommer ainsi: l'enivrant miel du Cantique des Cantiques est égouttées au fil du texte...
Les positions consacrées dans le traité indien "Kama Sutra" sont développées et enrichies presque un millénaire plus tard dans le traité "Ananga Ranga".

On peut visiter le "Jardin Parfumé" pour se faire une idée quelles acrobaties  animaient les ébats des couples du monde arabe dans le XVIe siècle..

Autre texte que l'auteur estime important est "Ishimpo". C'est en fait un recueil de textes médicaux, qui du a sa valeur comme contenu et a son ancienneté, fut déclaré "trésor national" en Japon. La base du traité Ishimpo sont les œuvres médicales rassemblées lors du règne de la dynastie chinoise Tang... Ishimpo contient un chapitre sur les activités d'alcôve.
L'influence chinoise ressort surtout  dans les noms très poétiques des positions: "grues entrelaçant les cous" pour la position "lotus"...C'est intéressant de constater que la sexualité est associé a un mode de vie hygiénique par les chinois et par les japonais.

Vu que la méditation a son rôle dans ce livre, c'est pas étonnant que l'auteur mentionne "Karezza", nom choisi par l'Americaine Alice B. Stockham pour une technique de contrôle des relations sexuelles, afin de prolonger les rapports.
(Pour exemplifier cette méthode de la façon la plus simpliste qu'il y ait: imaginez un pot de lait que vous avez mis sur le feu jusqu'à ce qu'il bout. Quand le lait est sur le point de déborder, vous retirez le pot, juste pour la remettre sur le feu a peine que le lait se soit posé. Et on répète cette opération autant que l'on éprouve envie... Karezza est - une fois effectués les changements nécessaires - un peu comme ça.)


En voila un aperçu de ce livre qui ouvre des nouveaux horizons. Même ceux de la langue de Shakespeare, parce que ce livre n'a pas été traduit en français. Si l'occasion se présente, profitez-en et offrez-vous "Les Positions Sexuelles Secrètes".

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Qualité du dessin, excellence du découpage, vraie réflexion sur le rapport à la sexualité, humour très second degré, érotisme parfois trash, réalisé pour les hommes et les femmes.   
Catégorie : Librairie > BD et Mangas - Produit : Albin Michel - L'Echo des Savanes Le piège - 3 Avis par Lukkas H 1326

  
Style, qualité d'écriture 4/4
Originalité des situations 3/4
Intérêt de l'histoire 4/4
Description des scènes d'amour 3/4
Illustrations 4/4
Note Générale 4/4
Les plus : Qualité du dessin, excellence du découpage, vraie réflexion sur le rapport à la sexualité, humour très second degré, érotisme parfois trash, réalisé pour les hommes et les femmes.
les moins : Personnages féminins physiquement similaires, manque de variété dans les lieux.

Depuis longtemps, Milo Manara a démontré que l'érotisme avait toute sa place dans le milieu de la bande-dessinée européenne.
Fer de lance d'une génération d'auteurs italiens dont certains ont aujourd'hui atteint le panthéon des maîtres du genre, Manara a ouvert la voie à l'érotisme dessiné, conté, dans sa version moderne et non-consensuelle.
Au même titre que la série "Le déclic", "Le parfum de l'invisible", "Candide caméra" et de nombreux autres albums, "Le piège" place le lecteur sur un point de départ improbable d'où naîtrons diverses situations, toutes plus alambiquées les unes que les autres.

Wendi et son amie Wilma passent leurs journées dans leur appartement au coeur de Venise, sous l'oeil d'une webcam directement reliée à un site internet pornographique, où des millions d'internautes paient pour satisfaire leur voyeurisme.
Cependant, le taux de fréquentation est en chute libre et leur patron finit par les menacer d'un licenciement imminent si elles ne daignent pas se prêter d'avantage au jeu pour séduire les visiteurs.
Prises à la gorge, les voici qui s'adonnent, plus ou moins à contre-coeur, à des jeux érotiques seules, puis à deux... Et voilà que Wanda, la soeur de Wendi, fait son apparition dans cet étrange appartement, théâtre de plaisirs saphiques de plus en plus intenses.
Désireuse d'échapper à un amant un peu trop dominant, Wanda trouve refuge chez les deux jeunes femmes et finit par adopter leur mode de vie, à plus forte raison quand la rétribution est aussi intéressante... Malheureusement pour elle, son amant n'en a pas terminé avec son éducation et fera tout pour retrouver celle qui, il y a peu, lui appartenait totalement...

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Quelques   
Catégorie : Librairie > BD et Mangas - Produit : Delcourt Premières fois - 5 Avis par Lavax F 300

  
Style, qualité d'écriture 1/4
Originalité des situations 2/4
Intérêt de l'histoire 1/4
Description des scènes d'amour 2/4
Illustrations 2/4
Note Générale 2/4
Les plus : Quelques "jolis" passages
les moins : Faiblesse des scenarii, dessins parfois "rapides"

Il s'agit d'un recueil composé de 10 courts récits écrits par Sibylline, et illustrés par 10 dessinateurs:
- "Première fois" (Alfred)
- "Sex Shop" (Capucine)
- "Fantasme" (Jérôme d'Aviau)
- "1 + 1" (Virginie Augustin)
- "2 + 1" (Vince)
- "Nulle" (Rica)
- "Club" (Olivier Vatine)
- "Soumission" (Cyril Pedrosa)
- "Sodomie" (Dominique Bertail)
- "X-Rated" (Dave McKean)

On ne souligne peut-être pas assez l'ambiguïté du titre: il n'y a de "premières fois" qu'au pluriel - pluriel qui s'oppose évidemment au singulier du titre du premier récit; de "première fois" véritable, il n'y en a qu'une; en même temps, elle est la première d'une série.
Malgré l'incroyable répétitivité de la vie sexuelle, chaque expérience est vécue dans sa singularité. Pourtant, les scenarii se répètent. Les dessins redisent inlassablement la parole de Sibylline.
On passe d'une histoire l'autre indistinctement. Comme si le personnage était identique. Comme si, d'un individu l'autre, la vie sexuelle était même.

De ce point de vue, l'étrange petite histoire d'une poupée en plastique (dont le titre "Nulle" n'est guère convaincant) résume assez bien l'ensemble, en cette phrase par deux fois énoncée, au début et à la fin: "je t'attendais".
De même, l'histoire "X-Rated", particulièrement réussie du point de vue du dessin, conclut l'album par le silence: foisonnement d'images de tous ordres, cris sans voix, bouts de corps, solitudes.

Critique
Sibylline cherche à montrer la sexualité sous l'angle de la tendresse, comme "Sodomie" en donne un exemple.
Cependant, l'idée même de "premières fois" est sombre: en 113 pages, on a comme fait le tour du sexe; on sait qu'il n'y aura plus rien. 113 pages, 10 instantanés. On n'a pas même eu le temps d'entrer dans chaque histoire qu'elle est déjà finie.
D'emblée, on sait que la femme au sextoy passera son temps à acheter des sextoys; que l'homme aux poupées se fera livrer des poupées; que le couple SM continuera dans le SM, etc.
Une drôle de mélancolie à la fin saisit.

Par ailleurs, les scenarii sont relativement faibles. Il n'y a guère invention. On s'attend au déroulement presque mécanique de l'album.
Il en va ainsi du dessin - qui, fidèle au texte, paraît d'un traitement relativement homogène.

Pour un avis sensiblement différent, voir l'avis informé de bouclette:
produit > premieres fois

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belle écriture, scènes érotiques entrainantes   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : Jean-Claude Gawsewitch Le rideau levé ou L'éducation de Laure - 1 Avis par Aretina F 399

  
Style, qualité d'écriture 4/4
Originalité des situations 2/4
Description des scènes d'amour 3/4
Intérêt de l'histoire 2/4
Note Générale 2/4
Les plus : belle écriture, scènes érotiques entrainantes
les moins : le coté bourrage de crane de l'éducation reçue par la héroïne

Le rideau levé ou L'éducation de Laure fut longtemps attribuée à la plume de Mirabeau. Cet ouvrage fait partie de son recueil Erotika biblion.

Dans le Dictionnaire des ouvres érotiques, on apprend pourtant :

Roman publié anonymement en 1786. Longtemps attribué au comte de Mirabeau, il a pour auteur le marquis de Sentilly, gentilhomme bas-normand. (op. cit., p. 422)


Sophie se rend au couvent pour visiter sa sœur Eugénie. Dans un coffre aux effets personnels elle trouvera une ample lettre de la part de l’amie très intime d'Eugénie, Laure. Dans cette lettre, Laure étale son parcours sexuel et sentimental. Son mentor soigneux n’est autre que son père. Père officiel, car Laure est « enfant d’amour ».

L’écriture m’a semblé tout à fait ravissante : les scènes érotiques, un peu répétitives comme style de narration, sont assez riches en diversité comme pratiques.
Le lecteur est témoin d’une variété considérable de expériences. C’est bien délure.
Les descriptions sont sous l’ascendant des lieux communs, bien qu’ils soient différents par rapport à ceux qui enflamment l’imaginaire contemporain. Ils sont, néanmoins, efficaces.

J'ai également apprécié que l'auteur n'ait pas abjuré la religion de la gourmandise: un des motifs des romans érotiques de l'époque sont les mets et boissons qui ont une place toute aussi importante que les charmes des amants.

Le terme « éducation » se justifie, dans mon opinion, dans des passages qui exposent avec luxe de détails la nécessité et la méthode de contraception, du « dosage de la passion », de l’importance de la sexualité pour la santé.

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tableau assez cynique mais riche en détails sur les mœurs, humour   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : La Musardine Ma conversion ou le Libertin de qualité - 1 Avis par Aretina F 399

  
Style, qualité d'écriture 2/4
Originalité des situations 3/4
Description des scènes d'amour 3/4
Intérêt de l'histoire 2/4
Note Générale 3/4
Les plus : tableau assez cynique mais riche en détails sur les mœurs, humour
les moins : le rythme trop alerte!

Ma Conversion ou le libertin de qualité est un texte qui respire l’hardiesse.
Ecrit vers 1780 lors de l’emprisonnement de l’auteur  dans le donjon de Vincennes, ce texte fut oublié pour la première fois en 1783.

Pourquoi hardiesse ?
Parce que l’ouvrage est sous l’ascendant de « oser » : l’auteur ose de proposer un gigolo comme protagoniste. Il ose placer la vénalité au rang de religion.

à présent, la vertu rentre dans mon coeur ; je ne veux plus foutre que pour de l'argent ;

sont les mots que marquent la conversion.

Son héros brave tout pourvu que ses clientes remplissent ses bourses royalement. Il ose de frôler les confins du cynisme et ose poursuivre sa voie au même rythme et avec la même motivation.
Les autres personnages ont leurs petites audaces, plus ou moins risibles, blâmables ou touchantes.

Mirabeau a un style peut être pas assez fignolé, mais très vif, imposant et truculent.
L’humour n’y manque pas : situations et personnages (notamment les clientes !) arrivent a arracher un sourire (parfois incontrollablement malicieux !). Certaines scènes, si racontées par d’autres plumes, auraient été difficiles à parcourir… Alors que Mirabeau ajoute toujours un trait narquois éloignant le lecteur du point ou l’embarras aurait pris le relais.
L’histoire a un tempo si alerte que l’on ne se rend même pas compte que l’on est arrivé a la fin !

Les scènes se succèdent rapidement, notre héros aime voyager et diversifier la clientèle. Aristocratie, galettardes, opéra, couvents sont passés en revue.
C’est un artifice très commode pour l’auteur de peindre la corrpution dont aucune couche sociale et region ne sont exemptes. Pourtant, loin de Mirabeau de faire son moralisateur. Par contre, il fait preuve d’un indéniable talent de caricaturiste.

Toutefois, je ne lui reconnais que des très moyennes inclinations de « baptiseur » : les noms de ses personnages sont aussi plaisants qu’une aire de Mozart chantée par Florence Foster Jenkins (pour qui connaît !).
Apres avoir côtoyé Mme de Vit-au-Conas, Mlle Branlinos ou Euterpe De l’Hermitage, trouver une… Julie ou une Violette c’est si inattendu, que l’on s’interroge sur l’imagination de l’auteur.
A propos, le protagoniste, c’est Con-Désiros.

Le héros est animé par l'avidité, l'argent est un moyen, mais pas une fin en soi. En fait, il aime l'amour physique. Mais gagner son existence impose un métier, alors il décide de joindre l'utile à l'agréable.
Immunisé contre les principes, dénoué de toute morale, anathématisant émotions et sensations quand cela sert sa cause, le protagoniste traverse l’existence avec intensité et une surprenante capacité de s’adapter à tout.
L’amour ne l’évite pas. Il est même heureux en deux occasions. Il aime avec la même ardeur qu’il investit dans son « métier ».
En conclusion, une conversion sincère, définitive et pieusement et indéfectiblement pratiquée.

Quant à moi, j’ose trouver très sympathique ce texte ouvertement impudique!

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