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Le rideau levé ou L'éducation de Laure
Marque : Jean-Claude Gawsewitch
Date de sortie : 04/11/2004
Prix indicatif : 14.00 €
Auteur : Honoré-Gabriel Riqueti, comte de Mirabeau
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Littérature : Française
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Siècle : XVIIIe
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ISBN-10 : 2350130061
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Nombre de pages : 188.00 pages
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" Je t'envoie, cher chevalier, un manuscrit gaillard. Tu aurais de la peine à t'imaginer où je l'ai pris. C'est une bagatelle sortie d'une jolie main de mon sexe, et c'est un délassement badin adressé dans un cloître. Comment un tel bréviaire se put-il introduit parmi les guimpes d'une religieuse ? C'est ce que mes yeux eurent de la peine à me persuader : Rien n'est cependant plus vrai, cher chevalier, et c'était un présent digne de sa destination. L'amour n'est point étranger dans ces lieux : le sentiment constitue le naturel du beau sexe ; la sensibilité forme la principale partie de son essence ; la volupté exerce un empire vainqueur sur ces êtres délicats. A ces dispositions originaires, qu'on joigne les effets échauffants d'une imagination exaltée dans la retraite et l'oisiveté, on trouvera la raison de cette fureur intestine qui nous maîtrise dans les couvents. " Plus connu pour sa participation à la rédaction de la Déclaration des droits de l'homme que pour ses textes de fiction, Honoré Gabriel Riqueti, comte de Mirabeau, fut un débauché, un opportuniste et surtout, un orateur de génie. Son éloquence était telle qu'elle était saluée par Rivarol, pourtant féroce adversaire des idées nouvelles. Cette éloquence, on en retrouve la trace dans ce Rideau levé, qui va au-delà du simple exercice de style, passage obligé des écrivains inspirés par l'esprit des Lumières. Nous sommes au temps où la philosophie révolutionnaire naît dans le boudoir, croît dans les cafés et expire sur l'échafaud... Cet ouvrage, paru il y a plus de deux siècles, reste d'une étonnante actualité.
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Notes moyennes des avis |
Style, qualité d'écriture | |
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Originalité des situations | |
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Description des scènes d'amour | |
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Intérêt de l'histoire | |
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par Aretina 399
24.04.2008
Style, qualité d'écriture |
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Originalité des situations |
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Description des scènes d'amour |
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Intérêt de l'histoire |
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Note Générale |
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Les plus : belle écriture, scènes érotiques entrainantes
les moins : le coté bourrage de crane de l'éducation reçue par la héroïne
Le rideau levé ou L'éducation de Laure fut longtemps attribuée à la plume de Mirabeau. Cet ouvrage fait partie de son recueil Erotika biblion.
Dans le Dictionnaire des ouvres érotiques, on apprend pourtant :
Roman publié anonymement en 1786. Longtemps attribué au comte de Mirabeau, il a pour auteur le marquis de Sentilly, gentilhomme bas-normand. (op. cit., p. 422)
Sophie se rend au couvent pour visiter sa sœur Eugénie. Dans un coffre aux effets personnels elle trouvera une ample lettre de la part de l’amie très intime d'Eugénie, Laure. Dans cette lettre, Laure étale son parcours sexuel et sentimental. Son mentor soigneux n’est autre que son père. Père officiel, car Laure est « enfant d’amour ».
L’écriture m’a semblé tout à fait ravissante : les scènes érotiques, un peu répétitives comme style de narration, sont assez riches en diversité comme pratiques. Le lecteur est témoin d’une variété considérable de expériences. C’est bien délure. Les descriptions sont sous l’ascendant des lieux communs, bien qu’ils soient différents par rapport à ceux qui enflamment l’imaginaire contemporain. Ils sont, néanmoins, efficaces.
J'ai également apprécié que l'auteur n'ait pas abjuré la religion de la gourmandise: un des motifs des romans érotiques de l'époque sont les mets et boissons qui ont une place toute aussi importante que les charmes des amants.
Le terme « éducation » se justifie, dans mon opinion, dans des passages qui exposent avec luxe de détails la nécessité et la méthode de contraception, du « dosage de la passion », de l’importance de la sexualité pour la santé.
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