Style, qualité d'écriture |
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Originalité des situations |
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Intérêt de l'histoire |
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Description des scènes d'amour |
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Illustrations |
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Note Générale |
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Les plus : Les dessins sont très jolis... Voilà quoi...
les moins : Tout le reste.
Ce qui m’a décidée à rédiger cet avis c’est que, dans les magazines et sur les sites consacrés aux mangas que j’ai pu voir où il est question de ce shojo, je l’ai toujours vu qualifié de sensuel, sulfureux, voire érotique. Or je trouve qu’il n’y a pas franchement de quoi fouetter un chat… enfin, pas à propos de ce qui fait couler le plus d’encre, tout du moins.
Tout d’abord, je vous plante un peu le décor…Accrochez-vous, c’est du Zola ! L’héroïne, Mio, est une lycéenne de 17 ans. Son père est mort. Sa mère est à l’hôpital. Aussi c’est Mio qui s’occupe de son petit frère et tient la maison et, après les cours, elle travaille dur pour subvenir aux besoins de sa famille. Ce qu’elle ignore et qu’on apprend un peu plus tard, c’est que le petit frère en question se prostitue pour arrondir ses fins de mois…
Leur riche voisin, M. Jinnai, ancien ami du père de Mio, propose de l’embaucher comme gouvernante. Sa mère accepte avec joie, car elle ignore que, peu de temps avant, le fils de M. Jinnai, surnommé Prince Jinnai, a volé à sa fille son premier baiser, déclarant qu’il l’achetait et qu’elle était à lui. Cette offre d’emploi qu’il a inspirée à son père lui fournit donc de nombreuses occasions pour tenter d’abuser de Mio.
L’éditeur avance comme argument de vente que Désir C Max est un manga qui traite de la pauvreté, chose assez rare dans les mangas… Je trouve cette assertion bien optimiste. La pauvreté de Mio n’est rien de plus qu’un prétexte scénaristique pour fournir à Prince Jinnai un ascendant sur elle. Si je peux me permettre une digression, le thème de la pauvreté est abordé, me semble-t-il, de façon beaucoup plus intéressante dans un excellent manga qui n’est pas érotique….quoique certains de ses passages soient beaucoup plus chauds que tout ce qu’on peut voir dans Désir C Max : Homunculus, dont le héros est un financier qui a renoncé à sa vie dorée pour se chercher et partager le quotidien des SDF.
Quand je dis que Prince Jinnai essaie d’abuser d’elle…n’allez pas croire que le manga soit torride. Les dessins sont, certes, très jolis, mais, si ce n’est qu’on aperçoit un bout de sein de temps à autre, il ne s’y passe rien de furieusement érotique. En revanche, la mangaka semble avoir une manie de la contrainte qui devient vite assez ridicule : les deux héros se rendent compte très rapidement qu’ils sont très amoureux l’un de l’autre mais, malgré cela, Prince Jinnai doit continuer d’arracher chaque baiser à Mio. Et je n’ai toujours pas compris pourquoi le jardinier de la famille qui lui tient lieu de confident, essaie subitement de la violer au détour d’une page, sans raison apparente. Enfin, passons…
La série faisant 7 volumes, une fois posé que les deux héros sont amoureux l’un de l’autre, il faut bien meubler les 6 autres volumes… Le scénario repose donc sur un triangle, le petit frère de Mio, Hinaka, manifestant soudain des sentiments peu fraternels envers sa grande sœur. S’y ajoutent d’obscurs secrets de famille que l’on découvre peu à peu et qui tournent autour de la filiation de Prince Jinnai, Mio et Hinaka. Qui est fils ou fille de qui et, question cruciale et récurrente : l’amour de chacun des 2 garçons pour Mio est-il incestueux ou pas ? Je n’ai pas bien compris non plus l’intérêt ni l’attrait de cette obsession de l’inceste.
En fait, je n’ai pas compris du tout l’intérêt de l’histoire. On tourne en rond, c’est abracadabrant, ennuyeux et inintéressant. J’avais acheté les 4 premiers volumes. Je n’irai pas plus loin…d’autant plus que ce que j’ai pu lire à propos du cinquième est loin d’être engageant…
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