Style, qualité d'écriture |
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Originalité des situations |
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Description des scènes d'amour |
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Intérêt de l'histoire |
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Note Générale |
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Les plus : portrait généreux d'une époque,souvenirs dans un ton serein, humour savoureux
les moins : c'est plus cher, mais je préfèrerai toujours une reliure cartonnée
1981, Roumanie : Aretina avait 5 ans et vivait le très important moment de tout scion de la patrie : elle devenait "faucon de la patrie", la première étape du parcours de tout futur architecte de l' "époque d'or". Et la chevelure d'Aretina commençait le calvaire auquel la condamnait l'admiration démesurée de son père pour la coupe de cheveux de Mireille Mathieu.
Même année, en France : Étienne Liebig a 20 ans, mène une existence aux vagues échos de Hank Chinaski, mais moins trash, beaucoup plus sociable et plus friand de lectures. Le 10 mai 1981, François Mitterand devient président de la république. La gauche arrive au pouvoir. Ce qui remplit le jeune Étienne d'espoir. En fait, il est persuadé que désormais tout ira vers le mieux. Le compte-rendu de cette période est le roman Je n'ai jamais rencontré Mitterrand, ni sa femme, ni sa fille...
Etienne Liebig espère, attend et a confiance. Il rêve de croiser François Mitterand. Et lorsqu'il soigne cet objectif - avec des efforts et "sacrifices" parfois très hilarants - il vit. La vie ne se fait pas attendre - amis, famille, travail, lectures, soucis divers - et l'occupe pleinement. Tout comme les filles - car on aura beau à être citoyen, on est humain avant tout - qui, avec leur charme, beauté, folies, extravagances et générosité, savent enrichir et embellir ce bazar d'idées et émotions que sont les 20 ans. Filles qui, avec leur volupté, bizarreries et les éternelles petites stratégies féminines le font découvrir, l'apprennent et effacent l'arrière-gout pas toujours joyeux laissé par le train-train quotidien.
Étienne Liebig a une plume désopilante : les 251 pages où il égrène ses péripéties amènent souvent le sourire sur les lèvres. En l'accompagnant sur son scooter ou dans son vieux Audi 80 "reloaded" par l'auteur même, on traverse une époque, que l'auteur fait revivre ... pas avec de l'eau de rose, mais avec une fraiche gorgée de cordial, flanqué d'une bonne dose d'humour. Le texte rappelle la structure du journal intime : les dates qui se succèdent marquent les évènements divers de la scène sociale et politique... Le parallélisme dissymétrique (évènement politique résumé en quelques mots, journée du protagoniste retracée avec des détails) est évocateur quant à l'incidence des actions des dirigeants et les faits qui remplissent les jours des des "dirigés". La vraie vie est ici et maintenant.
Son discours est savoureux, Liebig garnit le texte avec des comparaisons succulentes et ses reparties decontractantes. Le style est fringant, le ton est franc, la structure est fluide.
Bref, une lecture délassante, qui instruit et reconstruit un époque. Et le mérite principal : la voix n'est pas ni celui du victorieux, ni celui du défait, mais tout simplement un témoignage livré sans amertume, sans mièvrerie et sans rancune.
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