Les meilleurs avis sur les Films et Scènes érotiques cultes
- Choix d'une sous-catégorie >
|
|
|
|
|
Scénario & Dialogues |
|
Mise en scène & Réalisation |
|
Jeu d'acteur |
|
Scènes érotiques |
|
Intérêt du film |
|
Note Générale |
|
Les plus : jeu des acteurs, beaux portraits photographiques
les moins : excès de symbolisme, ennuyeux, consternant
Qui a suivi le festival de Cannes cette année n'a pu manquer les polémiques qui ont animé la projection du film: alors que Charlotte Gainsbourg obtient le prix de la meilleure interprétation féminine pour le rôle qu'elle y incarne, d'autres dénoncent un film sadique, misogyne, et gore.
Le dernier film de Lars von Trier ne laisse pas indifférent: on aime passionnément, ou pas du tout.
Présentation L'histoire repose sur une scène initiale, donnée en début de film, en noir et blanc et au ralenti, mais non entièrement livrée. Nous n'y aurons accès en totalité que vers la fin. Une femme (Charlotte Gainsbourg) faisant l'amour avec un homme (Willem Dafoe), au moment de la jouissance. Leur enfant - il neige - prenant une chaise, montant dessus, tombant par la fenêtre, mourant.
L'histoire est celle de ce "deuil": l'homme, psychothérapeute, décide de s'occuper lui-même de la propre thérapie de femme.
Avis Il s'agit là du résumé le plus plat qu'on puisse faire; le film veut, au contraire, présenter une accumulation d'interprétations: interprétation que le mari fait de ce que sa femme lui dit, interprétation que nous faisons du film, interprétation que la femme fait de sa vie... Les animaux parlent, tenant quelques propos métaphysiques: "le chaos règne" (1). Les personnages s'auto-mutilent, excision, masturbation jusqu'au sang, pénétration d'instruments dans le corps. La nature est stylisée. Des tableaux à la Jérôme Bosch apparaissent, etc. Flots de références à Freud, à Nietzsche, etc. Il serait trop long de donner la liste de tous les clins d'oeil, de tous les symboles qui courent le long du film. Un arbre n'est pas un arbre, mais L'Arbre, symbole de L'Arbre; le lieu où se rendent les personnages pour la cure n'est pas une maison de campagne, mais Eden, un symbole de lieu, le Lieu symbolique - le Jardin; Charlotte Gainsbourg n'est pas une femme, mais la Femme, lui est l'Homme; là-haut, il y a Satan, etc., et Satan, peut-être est-ce la Femme, etc...
Les massacres (façon "massacre à la tronçonneuse", mais en moins bien, parce qu'on n'en assume pas la vulgarité) s'enchaînent mécaniquement: mutilations prévisibles, qui, du coup, n'ont rien d'insoutenable (2), mais virent au comique. Dans la salle où j'étais, quelques gens ricanaient. Il m'est aussi venu l'envie de rire (Normal?: Lars von Trier trouve, en effet, que son film est drôle (3)), sur le thème: "c'est pas vrai, il ne va pas nous infliger ça?! Si? Si!"
Finalement on ne sait plus. Un ami, partisan du "tout au second degré", tient que c'est du second degré... Soit, mais j'avoue que c'est fatigant de se creuser la tête pour savoir où on en est: premier, deuxième, troisième? et qu'est-ce que les symboles symbolisent? ceci, cela? rien? Les procédés cinématographiques (ralenti, mélange noir et blanc/ couleur), le découpage en chapitres, sont vieillots. Et la durée paraît longue.
A la fin des fins, on s'ennuie de cette prétention intellectuelle: appelons un chat un chat, et un sexe un sexe. Et allons voir un bon film d'horreur. C'est ce qu'on a de mieux à faire.
|
13 Commentaires
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Scénario & Dialogues |
|
Mise en scène & Réalisation |
|
Jeu d'acteur |
|
Scènes érotiques |
|
Intérêt du film |
|
Note Générale |
|
Les plus : Beauté des images, qualité du jeu des acteurs, beauté de Deneuve, climat onirique et érotique
les moins : ...
Présentation Scénario: Luis Buñuel, Jean-Claude Carrière, d'après le roman de Joseph Kessel, paru en 1928 Photographie: Sacha Vierny Catherine Deneuve (Séverine) Jean Sorel (Pierre) Michel Piccoli (Husson) Geneviève Page (Mme Anaïs) Pierre Clémenti (Marcel) Francisco Rabal (Hippolyte) Françoise Fabian (Charlotte) Couleurs
Résumé Pierre, chirurgien, et Séverine, son épouse, se promènent en calèche. Soudain, Pierre fait arrêter la calèche, et fait fouetter sa femme par les deux cochers. ...Un fantasme de Séverine... Elle s'ennuie. Elle aime Pierre, mais celui-ci est très occupé par son métier. Alors, quand Renée, une amie, lui dit qu'il existe encore des "maisons", et qu'une de ses amies s'y prostitue, Séverine est étrangement attirée. Entre 14 et 17 heures, elle deviendra "Belle de jour" chez Mme Anaïs...
Avis On ne peut qu'être séduit par la qualité de l'image, photographique et cinématographique. Les couleurs, assez pâles, sont belles. Les décors également. Les acteurs sont parfaits: Piccoli pervers et humiliant, Jean Sorel en époux "boy scout" - terne, mais beau garçon, et gentil, Clémenti en "petite frappe" (on pense à Benjamin ou les Mémoires d'un Puceau, et au destin tragique de cet acteur-réalisateur), Deneuve, en bourgeoise amoureuse, timide, érotiquement insatisfaite, en attente d'un maître. Le sadomasochisme est traité avec discrétion, plutôt suggéré que mis en scène (certains passages sont légèrement humoristiques, sans être comiques, et ne dénaturent pas le style général du film, ni son issue douloureuse). On passe du fantasme à la réalité de manière quasi indistincte. La violence n'est jamais agressive. Même la dernière scène, intolérable, est douce et paisible.
Le film n'a pas vieilli.
|
4 Commentaires
|
|
|
|
|
|
|
|
Scénario & Dialogues |
|
Mise en scène & Réalisation |
|
Jeu d'acteur |
|
Scènes érotiques |
|
Intérêt du film |
|
Note Générale |
|
Les plus : Mise en scène, scénario
les moins : Donne une image un peu caricaturale du SM
J'ai aimé ce film, qui n'est pas une grosse production surmédiatisée. Comme quoi on peut faire des bons films sans investir des sommes effrayante en effets spéciaux. Le reproche que je ferais, c'est qu'on comprend que les scarifications que se fait la jeune femme, automutilations qui frôlent le désir de suicide, trouvent un exutoire dans le SM. Il est vrai que l'algolagnie peut se "soigner" ainsi, et qu'il vaut mieux s'épanouir dans une relation SM que de s'enfermer dans 'automutilation. Seulement la rareté même du film en fait le point faible. Aucun autre film grand public, à ma connaissance, ne s'attaque au "problème" aussi directement. Le lien est donc fait automatiquement, et le spectateur peut en conclure que le SM est réservé exclusivement aux personnes qui sont au bord du suicide. Reste que certaines scènes sont très parlantes: la "correction pendant la correction", la barre d'immobilisation quand elle sert le café... Il n'y a aucune scène de sexe à proprement parler, mais on comprend bien que la sexualité déborde largement l'acte de pénétration et que tout se passe bel et bien dans la tête. La dernière scène me rappelle un peu ce que je dis quand je fais une bêtise et que je sais que mon chéri va me punir: "oups, je crois que je l'ai fait exprès".
|
1 Commentaire
|
|
|
|
|
|
|
|
Scénario & Dialogues |
|
Mise en scène & Réalisation |
|
Jeu d'acteur |
|
Scènes érotiques |
|
Intérêt du film |
|
Note Générale |
|
Les plus : Excellent jeu d'acteurs, aucune scène réellement pornographique, un éclairage très interessant et très fin sur les rapports de domination/soumission.
les moins : Aucun.
Date de sortie : Novembre 2002. Durée : 104 minutes. Vu en VOST. (D'où la très bonne note au niveau des dialogues et du jeu d'acteurs) (sur le DVD est inscrit interdit aux moins de 12 ans)
Un cadeau de Mien, qui souhaitait me faire découvrir le film. Le début ne m'a pas vraiment plu, il m'a fallu un moment pour pouvoir "rentrer dans le film".
Les deux personnages pricipaux sont joués avec une extrême justesse. Leur complexité a chacun et celle de leur relation qui en découle est bien plus suggérée que montrée, surtout pour lui, et cela fonctionne très bien.
Ce que j'ai le plus aimé dans le film c'est à quel point le personnage féminin, qui était vraiment abîmé psychologiquement, arrive à grandir et à s'épanouir en tant que soumise. Il ne s'agit pas qu'elle devienne "la carpette" de son patron dominant, au contraire. Celui-ci lui permet d'abandonner des comportements compulsifs autodestructeurs et de s'affranchir d'un environnement familial néfaste.
Ce film arrive à faire comprendre un très grand paradoxe : la soumise conquiert son indépendance en cultivant sa servitude.
Film très beau, très juste, et très touchant.
|
10 Commentaires
|
|
|
|
|
|
|
|
Scénario & Dialogues |
|
Mise en scène & Réalisation |
|
Jeu d'acteur |
|
Scènes érotiques |
|
Intérêt du film |
|
Note Générale |
|
Les plus : farce, musique, provocation permanente
les moins : pour reprendre une expression de Reiser qui dessina l'affiche du film, c'est "dégueulasse"!
"IL FAUT MANGER!"
Le scénario remarquable de Francis Blanche est inspiré des petites sauteries qui réunissaient, jadis, autour d'une bonne bouffe le réalisateur Marco Ferreri, les Sarde (Philippe Sarde étant l'auteur de l'obsédante rumba qui ponctue funestement le film), et quelques prostituées.
A sa sortie, le film fit scandale: "c'est dégueulasse", disait-on, partant avant même la fin. A quoi Piccoli, raconte-t-on encore, répondait - sèchement, et s'emportant: "Ils n'ont rien compris!"
Pets, rots, - scatologie; sexe, bouffe. On a, peut-être, en tête une des fameuses scènes où Piccoli, souffrant d'aérophagie, explose - littéralement. Une farce macabre: derrière la ritournelle "il faut manger", derrière les fesses des prostituées, derrière les seins et cuisses charnues d'Andrea Ferreol (superbe!), la mort est là. Un festin funèbre. Un cul imprimé sur une tarte géante, l'amour au milieu de la puanteur des excréments, des cuisseaux de chevreuil avalés, vomis, pâtés monstrueux dégustés près des amis entassés dans une chambre froide. Fête de la jouissance: petite et grande mort.
On y a vu une critique de la société de consommation. Manger, "baiser", consommer jusqu'au corps de l'autre. Sans doute. Le cynisme à la Blanche et à la Reiser ne nous épargne rien! Société défunte dont la fin est inscrite en elle-même.
Mais, le film est plus qu'une fable sociale. Le double registre sur lequel il joue continuellement, comédie et tragédie, le rend mal situable, lui donnant un statut de "carnaval", de "bouffonnerie", qui va au-delà de l'objet qu'il se donne. Devant le pet gigantesque qui conduit à la mort, nous sommes dans une situation impossible: impossible de rire, impossible de pleurer. La réussite du film est d'être (quasiment toujours*) dans "l'au-delà" de ce à quoi il prétend.
*Quasiment toujours, car il cède quelquefois à la facilité du comique de répétition, du cynisme certes adéquat à la dénonciation de la société qui fut celle d'après 68 - son côté "dégueulasse", "reiserien" - qui nous plonge le nez dans la cuvette des toilettes bouchées.
|
5 Commentaires
|
|
|
|
|
|
|
|
Scénario & Dialogues |
|
Mise en scène & Réalisation |
|
Jeu d'acteur |
|
Scènes érotiques |
|
Intérêt du film |
|
Note Générale |
|
Les plus : La réalisation, les acteurs, les couleurs, la photographie, la musique
les moins : Traduction non complète en VO, nécessité de connaître quelque peu la culture japonaise, difficulté à reconnaître au début la situation sociale des personnages
J'ai vu un film, un film japonais (...), c'était dans une petite salle (...). J'ai été, à proprement parler, soufflé. J'ai été soufflé parce que c'est de l'érotisme, - je ne m'attendais pas à ça en allant voir un film japonais -, c'est de l'érotisme féminin. Là, j'ai commencé à comprendre le pouvoir des japonaises (...). L'érotisme féminin semble y être porté à son extrême, et cet extrême est le phantasme ni plus, ni moins, de tuer l'homme. Mais, même ça, ça ne suffit pas. Il faut qu'après l'avoir tué (...) la japonaise qui est une maîtresse femme, c'est le cas de le dire, à son partenaire, coupe la queue, c'est comme ça que ça s'appelle (Le Sinthome, Lacan, Séminaire du 16 mars 1976). Ai no Korida, la Corrida de l'amour, est un film d'une rare violence, dont la dernière scène, l'émasculation de Kichi par sa maîtresse Sada, après qu'à sa demande, elle l'a étranglé, apparaît comme l'accomplissement du désir féminin. Bien que l'histoire paraisse resserrée sur un couple, L'Empire des Sens s'inscrit, comme le montrent une série d'images - soldats marchant, drapeaux japonais -, sur un arrière-fond politique et historique. Inspiré d'un fait divers réel, le récit se situe en 1936, à Tokyo, quelques temps avant l'agression du Japon contre la Chine (seconde guerre sino-japonaise). Le sexe n'est pas une donnée arbitraire, comme il en va dans bien des films érotiques ou pornographiques, mais le contrepoint d'une situation historique inacceptable, à quoi le couple peu à peu échappe, se fermant sur lui-même, vivant de ses odeurs, recherchant l'orgasme toujours plus puissant, jusqu'à la mort.
Les références à Balthus, à Bataille, sont évidentes. Mais le film n'est nullement "intellectuel". Il suit la marche d'un fait divers, n'essayant pas de démontrer quelque chose.
L'Empire des Sens est une coproduction franco-japonaise. Anatole Dauman, en 1972, aurait proposé à Oshima de produire un de ses films, et aurait d'ailleurs contribué au choix du titre français. Toutefois il nous faut faire un effort de culture pour en entendre le propos. Non seulement la traduction n'est pas toujours sûre (certains passages ne sont pas traduits (1); Sada est qualifiée de "geisha" à un certain moment - ce qui ne correspond pas à son statut social, - elle était prostituée, et son statut actuel, ainsi que le statut de Kichi (2), n'est guère clair). Mais encore, le film nous laisse devant une expérience à quoi rien ne prépare: le rapport de police des années 30 dit que Sada aurait été découverte souriante et radieuse. Et Oshima déclare que personne, au Japon, ne penserait à la qualifier de "criminelle".
L'extrémisme, la crudité des scènes d'amour, font un film remarquable, balayant le découpage en genres.
-----------
|
4 Commentaires
|
|
|
|
|
|
|
|
Scénario & Dialogues |
|
Mise en scène & Réalisation |
|
Jeu d'acteur |
|
Scènes érotiques |
|
Intérêt du film |
|
Note Générale |
|
Les plus : Humour sans prétention et un peu débile!
les moins : Sketches très inégaux
Présentation Cette comédie de Woody Allen est son quatrième film. Scénario: d'après un volume de vulgarisation scientifique du Docteur David Reuben; Woody Allen Date de sortie aux USA: 6 août 1972; année de sortie en France: 1972 Photographie: David Walsh Musique: Mundell Lowe Couleurs
Résumé Le film est divisé en 7 sketches portant sur des questions relatives au sexe: 1) Do Aphrodisiacs Work? Les aphrodisiaques sont-ils efficaces? Le bouffon (Woody Allen) a très envie de la Reine (Lynn Redgrave). Pendant une absence du Roi, il lui fait boire un aphrodisiaque très efficace...Mais c'est oublier la ceinture de chasteté!... Ce sketch est une parodie de Hamlet, façon très "carton pâte". 2) What is Sodomy? La sodomie, qu'est-ce que c'est? Le Docteur Ross (Gene Wilder) a pour patient un berger amoureux de Daisy, une brebis. Ross, à son tour, succombe au charme de celle-ci, la retrouve à l'hôtel, lui offre des bijoux de luxe... 3) Do Some Women Have Trouble Reaching Orgasm? Pourquoi certaines femmes ne peuvent-elles atteindre l'orgasme? Parodie des films italiens: Un séducteur italien est incapable de faire jouir sa femme, sauf dans des lieux où ils risquent d'être découverts... 4) Are Transvestites Homosexuals? Les travestis sont-ils homosexuels? Un quinquagénaire père de famille aime se déguiser en femme. 5) What Are Sex Perverts? Qu'est-ce que la perversion sexuelle? Parodie des émissions télévisées: les candidats doivent deviner les perversions sexuelles des invités. 6) Are the Findings of Doctors and Clinics Who Do Sexual Research Accurate? Les expériences médicales sur le sexe donnent-elles des résultats satisfaisants? Parodie des films fantastiques: un sein géant (voir l'affiche française du film) s'est échappé du laboratoire où un savant du style Frankenstein se livre à des expériences mystérieuses... 7) What Happens During Ejaculation? Que se passe-t-il pendant l'éjaculation? Parodie des films de vulgarisation scientifique: description des mécanismes du cerveau pendant une éjaculation!
Avis On retrouve, dans ce film, quantité de thèmes chers à Woody Allen, et un certain nombre de thèmes figuraient déjà dans ses films antérieurs. Mais la réalisation est un peu approximative: l'humour est très "potache" et quelque peu grossier, ce qui n'est pas parfois sans effet de bonne humeur, voire d'éclats de rire. Il faut avoir l'esprit très libre, et avoir envie de rire, se laisser aller pour apprécier les sketches, qui sont "n'importe quoi". Quant à ceux-ci, on aura compris que leur style est essentiellement parodique. Les plus drôle sont ceux qui s'amusent des films de SF, des films fantastiques, et des documentaires de vulgarisation: notamment, les deux derniers, qui sont assez loufoques, sont aussi efficaces. J'ai aussi assez d'affection pour le jeu de Gene Wilder en psychanalyste amoureux de Daisy la brebis: le sketch n'est pas spécialement réussi, mais Gene Wilder est vraiment l'acteur qu'il faut et la brebis est géniale!!
Ce que j'aime bien, dans ce film, c'est justement qu'on n'a pas encore affaire à un Woody Allen convenu: finalement les faiblesses, pour ceux qui connaissent bien Woody Allen, sont un peu de fraîcheur par rapport à certains films du même auteur dont on connaît parfaitement les rouages.
C'est un film "raté", mais un peu "dingue" et "débile", et on passera un bon moment.
|
4 Commentaires
|
|
|
|
|
|
|
|
Scénario & Dialogues |
|
Mise en scène & Réalisation |
|
Jeu d'acteur |
|
Scènes érotiques |
|
Intérêt du film |
|
Note Générale |
|
Les plus : Film original, qui montre certaines choses que d'habitude on cache, les côtés de l'être humain considérés comme malsains comme le meurtre, l'inceste, la pédophilie, le suicide et sûrement, la folie.
Et d'autres plus tabous tels que la masturbation ou l'homosexualité.
les moins : Pas tellement érotique, peut choquer par ses scènes crues.
C'est une oeuvre qui change, qui donne un aperçu sur des choses qui se passent dans le monde, et qu'on ne voit pas forcément, dont on ne se rend pas compte (c'est pas plus mal des fois, je l'admet). Ce film a d'ailleurs été condamné par les gens du milieu. Même si la tendance est plutôt au choquant, la dernière scène contient de l'amour, ce dernier existe malgrés toutes les violences subies par les adolescents et les obstacles au bonheur rencontrés.
|
3 Commentaires
|
|
|
|
|
|
|
|
Scénario & Dialogues |
|
Mise en scène & Réalisation |
|
Jeu d'acteur |
|
Scènes érotiques |
|
Intérêt du film |
|
Note Générale |
|
Les plus : Très bon thriller, suspens jusqu'à la dernière image, construction, bons acteurs, scènes érotiques relativement fortes
les moins : Aucun
Scénario: Joe Eszterhas Musique: Jerry Goldsmith Durée (version non censurée): 122 minutes
Basic Instinct est d'abord un excellent thriller, bien ficelé, avec une construction qui laisse sur un sentiment de malaise - film en abîme où l'on ne sait si la fin fait début. Une performance d'acteurs, ensuite: tension entre Michael Douglas (Nick Curran) et Sharon Stone (Catherine Tramell) - et, dans une moindre mesure, Jeanne Tripplehorn (le Dr Elisabeth). On soupçonne qu'échapper à la mort ne tient qu'à un fil, un hasard: avoir un orgasme, ne pas avoir peur.
Pour avoir lu les critiques laissées sur le Site du CDS, (j'avoue avoir été entièrement ignorante à la sortie du film! et avoir tout appris sur celui-ci grâce au CDS et aux avis qui s'y trouvent, avis qui m'ont donné envie de voir le film), je saisis qu'on a pu retenir de ce long métrage un certain nombre de "scènes" cultes: la scène du commissariat, par exemple; la scène du cunnilingus, qui est suggérée, et très forte (voir l'avis de Shadowwooer), etc. Les scènes de sexe s'inscrivent parfaitement dans l'ensemble, elles ne sont ni surajoutées, - comme pour faire vendre du film "érotique" -, ni mièvres sentimentales - pour faire vendre du romantisme à bon marché. Ce sont des scènes de thriller, habitées par la mort: violentes par la puissance sexuelle qu'elles dégagent et la mort qu'elles enveloppent - sauvages, donc; ou sublimes. Je retiendrais ainsi plutôt une atmosphère que des "scènes", un ensemble où chaque élément est noué aux autres et ne fait sens que du puzzle où il s'inscrit. La réussite est d'avoir su lier les dimensions extrêmes de l'expérience, sans tomber dans la vulgarité; les mots seront, eux, bien grossiers: l'amour, le sexe, la mort.
A voir.
|
2 Commentaires
|
|
|
|
|
|
|
|
Scénario & Dialogues |
|
Mise en scène & Réalisation |
|
Jeu d'acteur |
|
Scènes érotiques |
|
Intérêt du film |
|
Note Générale |
|
Les plus : Jeu de Jean-Pierre Léaud, côté décalé de certaines scènes pornographiques, couleurs, hommage à Truffaut
les moins : Scénario mal construit, ensemble un peu décevant, thème assez pauvre
Présentation Avec: Jean-Pierre Léaud (Jacques Laurent), Jérémie Rénier (Joseph), Dominique Blanc, Catherine Mouchet, Ovidie, Titof Sortie: 3 octobre 2001 Couleurs 108 min
Résumé Réalisateur de films pornographiques, Jacques Laurent a connu le succès dans les années 70. Après quoi, il arrête de tourner. Des difficultés financières l'obligent cependant à reprendre cette activité: c'est un homme vieilli, qui découvre de nouvelles règles pour le cinéma porno et qui est obligé de travailler dans un monde qui n'est plus le sien. Parallèlement, son fils Joseph, qui était parti lorsqu'il avait découvert le vrai métier de son père, réapparaît. Le père retrouve le fils au moment où celui-ci essaie de vivre quelque chose comme un nouveau 1968.
Avis C'est un film aussi bien sur la pornographie que sur le passage du temps. Le climat est celui d'après 1968: pour le père, le constat qu'un autre monde s'est levé, et que la liberté qui réglait la production d'un film érotique n'existe plus - une déception. Pour le fils, une amertume identique: une époque à vomir, où les copains inventent de nouvelles formes de rébellion (faire silence): se taire? ou bien: n'y a-t-il rien à dire? Jean-Pierre Léaud est excellent en vieil homme lassé au ventre bedonnant, disant des grossièreté avec bonheur, regardant les scènes de "c..." avec l'oeil du cinéaste: le pornographe n'est pas un cochon, son regard travaille. Conscient de la nullité de ses films, Jacques Laurent pense pourtant qu'ils offrent une dignité, un semblant d'histoire, quelque chose comme de l'art.
Je dois dire que je n'aime guère cet acteur - son jeu stéréotypé, son visage, etc. Mais il est ici parfait. Léaud, pour moi c'est Truffaut. Si Léaud a acquis une autonomie en vieillissant, ce film ne cesse de saluer Truffaut, notamment L'homme qui aimait les femmes. C'est toute une atmosphère qui est empruntée, les couleurs, et jusqu'au ratage même du film.
Car c'est raté, mal construit. Certains personnages sont inutiles: par exemple, la petite amie de Joseph n'a pas de sens dans l'économie de l'ensemble. Les scènes entre elle et Joseph auraient pu être coupées. De même, l'histoire entre le fils et le père reste trop parallèle à celle du père.
Les scènes pornographiques sont remarquables: Bertrand Bonnello nous montre qu'il y a des manières différentes de les filmer, des façons de traiter les relations sexuelles au cinéma, et qu'un film pornographique est d'abord une décision cinématographique.
Malgré certains défauts donc, qui font que je n'aime pas ce film, je reconnais que le travail est de talent, et qu'il y manque peu pour que ce soit réussi.
|
2 Commentaires
|
|
|
|
|
|
|
|
Scénario & Dialogues |
|
Mise en scène & Réalisation |
|
Jeu d'acteur |
|
Scènes érotiques |
|
Intérêt du film |
|
Note Générale |
|
Les plus : thème grave traité avec humour
les moins : l'ensemble reste un peu "raté"
MON AMANT EST UN SINGE, MAIS UN SINGE BILINGUE!
Ayant revu récemment l'Empire des Sens, du même Oshima, j'ai voulu revoir Max, mon Amour, dont j'avais gardé souvenir assez faible, et dont, bizarrement, le genre comique avait été oublié. Ayant en tête un film sur la "zoophilie", m'ayant mise mal à l'aise, il me semblait avoir été témoin de scènes érotiques fortes entre Max, le chimpanzé, et Charlotte Rampling.
Etrange souvenir, sur lequel je reviens.
Chacun connaît sans doute le scénario: Peter, diplomate, trompant son épouse Margaret, soupçonne celle-ci de le tromper. Engageant un détective, il la surprend avec "Lui", caché sous un drap:
-Monsieur, dit-il en anglais, puis en français, je suis son mari. Debout! "Lui", c'est un singe, un singe bilingue!
Vaudeville peu commun. Au-delà de la jalousie, Peter en vient aux questions essentielles. Ne se demandant pas si sa femme est "malade", il ne souhaite rencontrer ni psychiatre, ni zoologiste, ravis pourtant l'un et l'autre d'avoir trouvé si bel objet d'étude! Ce que Peter veut comprendre, c'est si une histoire d'amour est possible entre deux espèces distinctes.
Un vieux conte japonais raconte qu'un cheval et une jeune fille, autrefois, se sont aimés. Ainsi n'en va-t-il ni de sexe, ni d'affection, mais d'amour. Un cheval peut-il aimer un serpent ou un cerisier?
Au-delà de cette question, forte, sur l'espèce, (par où le zoologiste est sans doute plus proche des soucis de Peter que ne l'est le "psy", comme il se présente, ou plutôt le "psychoneurologue", puis enfin le "neuropsychiatre", comme il se reprend), une autre question apparaît clairement, exactement inverse, qui porte, cette fois, non plus sur la différence spécifique, mais sur la ressemblance spécifique: qu'en est-il de l'amour entre espèces qui, non seulement se ressemblent, mais encore sont, peut-être, historiquement nouées? (A love triangle of primate proportion", dit l'affiche du film!)
Aucune scène pornographique n'est présente. Pourtant mon souvenir d'érotisme se légitime. C'est le jeu de Charlotte Rampling qui, ici, produit cette ambiance: elle a, au singe avec qui elle joue, un rapport de telle proximité qu'on en est, en effet, "retourné", mais sans dégoût.
Quant au chimpanzé - visiblement un vieux singe - son jeu traduit, de son côté, un rapport tendre à l'espèce humaine, - ce qui n'est pas, non plus, sans produire des effets de bougés. Comme si on avait un "vrai acteur"!
C'est un joli film, avec un groupe d'acteurs qui marche bien, abordant des questions réelles. Mais, par rapport à l'Empire des Sens, qui fait chef d'oeuvre, on reste un peu sur sa faim. Sans doute est-ce la contre-partie du choix du mode comique.
-------- Pour les cinéphiles:
*A noter, une apparition de Fabrice Lucchini, et de Pierre Etaix. **Jean Tulard, dans son Guide des Films, fait la critique suivante:
"D'un côté Carrière [qui eut l'idée originale du scénario] qui introduit une double dimension, comique et buñuelienne; de l'autre Oshima, qui s'en prend aux tabous sexuels. Le ton oscille entre la peinture de l'amour fou et la dérision, finissant par déconcerter un spectateur souvent mal à l'aise." Entièrement d'accord avec Tulard: le malaise provient non pas du thème traité, mais de la manière contradictoire dont il l'est, et du décalage que cela produit: comédie, et amour fou.
|
6 Commentaires
|
|
|
|
|
|
|
|
Scénario & Dialogues |
|
Mise en scène & Réalisation |
|
Jeu d'acteur |
|
Scènes érotiques |
|
Intérêt du film |
|
Note Générale |
|
Les plus : Humour, photographie
les moins : Assez ennuyeux, quiproquos un peu grossiers, références pesantes
Vu en V.O.
Caractéristiques Scénario: Woody Allen; inspiré par William Shakespeare (Le Songe d'une nuit d'été - A Midsummer Night's Dream, 1600) Date de sortie aux USA: 16 juillet 1982 Photographe: Gordon Willis Musique: Mendelssohn Couleurs
Résumé Andrew (Woddy Allen), inventeur ridicule, et sa femme Adrian (Mary Steenburgen), ont des problèmes de couple: ils n'arrivent plus à faire l'amour. Lors d'un été, à la campagne, ils invitent un vieux professeur, Maxwell, (Tony Roberts) et sa future (jeune) épouse (Mia Farrow), ainsi qu'un ami médecin (obsédé), le Docteur Leopold (Jose Ferrer) et son infirmière, Dulcy (Julie Hagerty). Andrew et Ariel (Mia Farrow) se connaissent déjà, et se retrouvent... Maxwell décide d'enterrer sa vie de célibataire avec l'infirmière Dulcy. Leopold a le coup de foudre pour Ariel. On saura bientôt pourquoi ça ne marche plus entre Andrew et Adrian. Les couples se forment, se défont. Entre chaque scène, la nature est filmée de manière appuyée. Une ambiance début de siècle est reproduite, mais comme légèrement décalée. Tous les personnages sont au reste décalés et outrés dans leur rôle, volontairement.
Avis Une parodie de dimanche à la campagne, où tout à dessein sonne un peu faux, jusqu'à la musique de Mendelssohn, aux costumes, aux photographies. C'est un film très construit, trop: on sourit, on ne rit jamais. Certaines scènes et références sont attendues: c'est pesant, ennuyeux. Il s'agit plus de thèses sur le flirt (ou a contrario, sur le mariage) que de flirt. Il ne passe guère d'émotion. Les personnages sont des caricatures: le médecin obsédé sexuel, le professeur ennuyeux, l'inventeur ridicule mais poète, etc. Chaque scène se présente comme un tableau, dans la nature, ou en intérieur. On mime le théâtre. Et si ce n'est parfois pas sans charme, cela pourtant ne prend pas. On demande trop au spectateur.
|
3 Commentaires
|
|
|
|
|
|
|
|
Scénario & Dialogues |
|
Mise en scène & Réalisation |
|
Jeu d'acteur |
|
Scènes érotiques |
|
Intérêt du film |
|
Note Générale |
|
Les plus : Bonne question
les moins : so clichés
Je viens de regarder le film une nouvelle fois, et après trois visionnages, je n'arrive toujours pas à "entrer dedans".
Comme Buffetfroid, je trouve que ce film est un "concentré de clichés". Plusieurs personnages, plusieurs histoires, plusieurs sexualités, sur un fond de recherche d'épanouissement sexuel.
Sofia la "conseillère conjugale" n'a jamais joui et veut savoir ce qu'est un orgasme. Son mari, sans boulot, a le sentiment d'être un poid au sein de leur couple et du coup, se sent incapable de la faire jouir. Severin, la "maîtresse" SM voudrait juste avoir des rapports normaux avec les gens. James, l'homosexuel dépressif, laisse son passé ronger son couple.
Bien que le sexe soit la trame de fond, il s'agit de rapports humains, d'absence de dialogue et de compréhension entre les personnages, de situations que l'on laisse pourrir à défaut d'échanger.
Rien de vraiment nouveau en soit ! Pas même dans le cheminement de pensée (l'exploration du triolisme,de l'échangisme et de la plurisexualité comme la solution), ni dans le dénouement... Seules les scènes de sexe animent l'ensemble.
On se demande si le réalisateur avait un défi à relever en inscrivant autant de scènes de sexe dans son film qui ne servent pas forcément l'histoire des protagonistes (je pense à l'hymne national chanté entre les fesses du comparse... si cela se veut drôle, cela m'a fait à peine sourire)
Les scènes "crues" sans être vulgaires(autofellation, trio homosexuel, partouze, masturbation féminine, éjaculations) si elles me surprennent, ne me touchent pas !
J'ai vraiment du mal à me sentir "concerné" et je constate une fois de plus, le clivage d'appréciation entre hommes et femmes :p
|
1 Commentaire
|
|
|
|
|
|
|
|
Scénario & Dialogues |
|
Mise en scène & Réalisation |
|
Jeu d'acteur |
|
Scènes érotiques |
|
Intérêt du film |
|
Note Générale |
|
Les plus : Les acteurs, les scènes d'amour, l'histoire,,,
les moins : RAS
Je vais vous faire un condensé des 2 versions éditées en livre et du film lui-même.
Dans l'ordre j'ai visionné ce film à sa sortie. A cette époque ne n'était plus vierge, et j'avoue qu'en tant que jeune fille on rêve toute d'une 1ére fois comme celle vécue par l'héroine, même si j'en garde en très bon souvenir.
D'ailleurs je vous encourage à lire le commentaire de notre amie Anonyme26 à ce sujet- j'adore son commentaire :)-
Pour résumé un peu l'histoire, Marguerite Duras, lycéenne, robe de soie et feutre d'homme. Elle vit dans la moiteur torride de Saîgon, entre une mère neurasthénique, un jeune frère fragile et une frère plus agé qui ne songe qu'à faire le mal.
Un jour, un riche Chinois, avec une belle limousine noire, l'aborde. De cette fillette, il va faire une femme, il l'aime à la folie et tremble d'amour pour elle. Elle le désire. Dans un studio, dans une rue bruyante, ils vivent leur amour voluptueux derrière des persiennes closes. Tout les sépare et aucun avenir commun ne leur est destiné. Le Chinois est condamné à épouser une femme de son sang, à plier sous le joug paternel ; la jeune fille rêve d'être écrivain et va partir pour la France.
Ce film m'a profondément marqué par l'érotisme suggéré de l'époque, les acteurs, les scénes d'amour étaient empreinte d'une infinie douceur, volupté, aucun blabla, du vécu, presque du réel, le public se fait presque voyeur à ces moments là. L'histoire est, certes, banale mais infiniment touchante au plus profond de son être.
J'ai adoré la scène où il la lave comme une enfant après avoir fait l'amour ; mélange de pudeur, érotisme et de sensualité, terriblement grisant avec ce corps nu de femme enfant. Ses cris de plaisir étouffés et couverts par le bruit de la rue passantes,,, La « brutalité » de certaines rencontres où l'on voit bien la passion brûlante de 2 corps se consumer. Tout, tout est vraiment bien dans ce film! Comme beaucoup d'autres clubbiens, j'hésite à le revoir, je ne l'ai pas revu depuis 1992/93. J'ai peur qu'il perde de son attrait en intensité, à 40 ans nous n'avons pas la même vision des choses qu'à 18/20 ans
Question livre, rien de comparable, le 1er contient 110 pages->vraiment condensé, certaines descriptions manquent. Le second est plus complet 80/10 pages en plus , mais les 2 restent fades en comparaison au film.
Je recommande donc en lecture le tome le plus complet et bien évidemment le film !! à bons entendeurs.
|
11 Commentaires
|
|
|
|
|
|
|
|
Scénario & Dialogues |
|
Mise en scène & Réalisation |
|
Jeu d'acteur |
|
Scènes érotiques |
|
Intérêt du film |
|
Note Générale |
|
Les plus : marlon brando dans toute sa splendeur, les plans cinématographiquement innovants, surtout pour l'époque, le côté "entier" des personnages.
les moins : marlon brando dans toute sa splendeur
je suis désolée de donner un avcis aussi contraire au précédent, mais il faut que j m'exprime sur ce film, un de mes préférés... de plus je n'aime pas mettre "excellent" partout, mais là, même en cherchant bien, je ne peux pas mettre moins.
tout d'abord, je voudrais faire une petite mise au point concernant marlon brando. il est terriblement sexy, même vieux et gros. mais il est terriblement violent, même vieux et gros. violent dans ses rôles et d'après les rumeurs (mais je n'ai pas de certitudes là dessus) également dans sa vie.
il faut donc être bien conscient de ce que l'on risque de voir si on regarde un film avec marlon brando.
personnellement j'ai adoré ce film. esthétiquement, il est tout à fait innovant (au moins pour l'époque). par exemple, la scène du métro où les personnages se parlent de quais à quais et où la caméra les suit en traveling + le jeu de profondeur de champ est absolument divine.
ensuite l'histoire est frissonante à souhait, j'ai été tenue en haleine du début à la fin.
les scènes érotiques sont excitantes par leur soudaineté, leur sensualité, et leur bestialité.
la scène de la margarine (à vous de découvrir) est vraiment dérangeante. dérangeante car elle son côté excitant et sensuel empèche de la rejeter dans le "je n'aime pas". c'est bien ça le problème pour nous spectateur: on voudrait détester cette scène, ne pas la regarder, mais elle est tellement excitante que ça nous est impossible. cette scène est un fantasme: ojectivement insoutenable, subjectivement délicieuse. c'est en tout cas mon ressenti: je la déteste mais elle m'excite terriblement.
enfin la scène du tango est terriblemnt sensuelle, la scène de fin est terriblement surprenante, la déclaration d'amour est terriblement... terrible.
la jeune fille est entière, elle se donne totalement. marlon est entier, il la prend totalement. ils vont jusqu'au bout tout les deux. véritalement jusqu'au bout. lui dans la domination, elle dans la soumission.
ce film est un chef d'oeuvre.
|
3 Commentaires
|
|
|
|
|
|
|
|
Scénario & Dialogues |
|
Mise en scène & Réalisation |
|
Jeu d'acteur |
|
Scènes érotiques |
|
Intérêt du film |
|
Note Générale |
|
Les plus : Remarquablement joué
les moins : La structure peut surprendre
VOIR PAR LE SEXE
C'est par hasard que j'ai pu visionner ce film sur grand écran, ne connaissant pas le cinéma de Jean Eustache, et n'ayant jamais vu La Maman et La Putain qui s'inscrit, lui, dans la queue de la Nouvelle Vague.
Le point de départ d'Une Sale Histoire est un récit réel - peut-être, d'ailleurs, imaginé par Jean-Noël Picq, qui raconte comment il a été peu à peu poussé au voyeurisme. Un petit bar, un afflux d'hommes près des toilettes des femmes, un trou?, pas même: une irrégularité sous la porte. Aller directement au sexe, voir les femmes par le sexe: "J'avais l'impression que d'abord il y avait le trou, qu'on a construit le trou d'abord, et la porte au-dessus, et qu'on a construit le café, et dans ce café il y avait une caissière, trois garçons, enfin, deux flippers, des clients, des choucroutes, des assiettes froides, (...), tout ça ne fonctionnait que pour le trou"
Le film est en deux parties, en miroir: la première, centrée sur Lonsdale, qui raconte l'histoire; la seconde sur Jean-Noël Pick qui narre son propre récit. D'un côté une fiction, de l'autre, la réalité.
Aucune autre image que celle des deux "acteurs", et de la réaction des invitées venues les écouter: des femmes. Aucune scène de voyeurisme, sauf celle que le spectateur lui-même imagine: car on voit les toilettes du petit café, on voit le voyeur en train de voir, on voit le sexe des femmes vu!
Tout est pourtant hors caméra.
Si l'histoire de Jean-Noël Picq est "privée", ce n'est pas une histoire personnelle: le sexe hors domestication, le sexe hors parole, le sexe hors consensus, le sexe directement vu, n'a rien à voir avec la morale ni avec l'esthétique; il n'a même rien à voir avec le rapport sexuel. Il y va de la nature même du sexe, de la différence sexuelle, de la vision, et par delà, de l'essence du cinéma, de ce qu'est un acteur, de ce qu'est "filmer", de ce qu'est un "plan".
Magistral.
|
3 Commentaires
|
|
|
|
|
|
|
|
Scénario & Dialogues |
|
Mise en scène & Réalisation |
|
Jeu d'acteur |
|
Scènes érotiques |
|
Intérêt du film |
|
Note Générale |
|
Les plus : la beauté de Mimi, la perversité, le suspense
les moins : démarrage trop lent
L'histoire est géniale. On sait que ça va mal finir (le "narrateur" est en fauteuil roulant), mais on se demande comment il en est arrivé là, et surtout on découvre ensuite qu'il est possible de descendre plus bas encore. L'amour est fort, et on voit bien toutes les phases: euphorie, lassitude, tentatives de relancer la machine avec le SM et la jalousie... Puis la séparation, pour éviter la déliquescence du couple. Le mariage entre les personnages est parfaitement logique: ils s'aiment et se haïssent avec une telle intensité! Certaines scènes (la danse, reprise sur l'affiche, le lait au petit déjeuner...) sont sublimes. Une belle mise en image d'une exploration des dangers que pose la démesure en amour et la surenchère dans la perversité.
|
3 Commentaires
|
|
|
|
|