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Scénario & Dialogues |
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Mise en scène & Réalisation |
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Jeu d'acteur |
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Scènes érotiques |
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Intérêt du film |
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Note Générale |
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Les plus : une oeuvre très originale
les moins : violent et malsain
James et sa femme Catherine multiplient les expériences pour tromper la monotonie de leur couple. Un accident va mettre fin à leur routine. James se retrouve à l'hôpital et y rencontre Helen, la femme qui se trouvait dans l'autre voiture. Tous ces personnages vont entrer dans une danse mêlant Eros et Thanatos: sexe et accidents de voiture.
Ce film est froid, glacial. La lumière est souvent crue sur les corps nus, mutilés, couturés de cicatrices. Les corps sont exposés dans des prothèses et corsets orthopédiques. Les personnages deviennent de plus en plus métalliques et cliquètent comme la tôle froissée de leurs véhicules accidentés. Au milieu de cette sauvagerie brute, l'érotisme est omniprésent mêlant sexe et violence. Les personnages se caressent les uns les autres en regardant des vidéos de crash ou des photographies de corps encastrés dans des carcasses. Les cicatrices et moignons y deviennent des zones érogènes plus appréciées que celles, plus traditionnelles, dont ce sont détournés James et Catherine dans leur quête de sensations antérieure à l'accident.
Le sexe se fait rage. Vaughan est un personnage particulièrement odieux. J'ai eu beaucoup de peine à soutenir la scène où il martyrise Catherine, consentante mais visiblement souffrante et choquée, tandis que son mari James est au volant de la voiture, un oeil sur la route, un autre dans le rétroviseur. Je n'ai pas compris non-plus la scène suivante, où James caresse avec une infinie tendresse le corps meurtri et couvert de bleus de sa femme.
Le spectateur a l'impression que le sexe n'apporte plus ni jouissance ni apaisement, qu'il n'est plus une fin en soi, mais comme un pont vers un "après". Un degrés d'adrénaline supérieur, le grand saut vers la mort? A ce titre, la dernière scène est très choquante, James et Catherine se désespèrent après un énième accident que ce ne fut pas encore "la bonne".
Ce type d'érotisme m'est étranger, j'avoue ne pas avoir d'attrait pour ces affinités atypiques, il m'a été difficile de regarder Crash jusqu'au bout et j'ai eu beaucoup de mal à m'en remettre. Mais j'ai été fascinée par ce scénario aussi pervers qu'original. J'ai trouvé le jeu des acteurs sublime, angoissant. Le tout renforcé par ces décors aux reflets bleutés, grisés, infiniment glauques, aussi glauques que la plongée dans les abysses de la recherche de l'ultime sensation de ceux qui ne savent plus ressentir autrement que dans la douleur. Un excellent film.
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