Avis

Avis Venustempel - Sex Museum par Aretina
par Aretina F 399 17.06.2008 20:20
Architecture & décoration 3/4
Accueil 2/4
Richesse de la collection 4/4
Intérêt de la collection 4/4
Mise en scène 3/4
Documentation et signalétique 4/4
Rapport qualité/prix 4/4
Note Générale 4/4
Les plus : richesse de la collection, aménagement et mise en scène, prix
les moins : deux salles fermées au public (au moment de ma visite)

Son emplacement au début du Damrak le rend facile à repérer même pour quelqu'un qui ne maitrise pas la topographie d'Amsterdam.
Grâce à ses heures d'ouverture (11.00H - 01.00H) il se prête merveilleusement à une visite tardive.
Ce musée, ouvert en 1985, est assez surprenant, du fait de ses dimensions et du contenu et variété de sa collection.

Le billet coûte 3 €, mais qui s'imagine que la visite sera sur mesure, se trompe. Car les attentes seront largement dépasses, dans le meilleur sens du terme.

En fait, la collection est très grande et diversifiée. Chaque avatar de la sexualité a sa place, et même si ce n'est pas la première visite dans un musée du genre, on peut compter sur une ou autre surprise.

Même si certains objets sont peu ou prou attendus et connus, c'est toujours intéressant de voir comme chaque musée choisit de les ordonner et les associations que les objets leur inspirent.
Sur les 5 étages on avance à travers l'histoire de la sexualité, avec ses manifestations courantes (art, culture, pratiques) et ses curiosa. Les pièces sont groupées en salons thématiques, mais pas forcement chronologiques.

L'entrée rappelle celle d'un temple antique.
Dans le couloire d'entrée, une sculpture gracieuse donne la bienvenue. A gauche des grandes vitrines abritent des petites pièces artisanales de l'antiquité : en terre cuite, métal, marbre ou pierre, l'imaginaire érotique prend diverses formes.

En avançant on croisera la scène où la figure drapée des voiles de Mata Hari est entourée des admirateurs. La notice biographique est jouxtée par l'ordre d'exécution et un fac-similé de la lettre contenant le passage incriminant la courtisane d'espionnage.

On se perd ensuite dans un dédale visant à reproduire un district du plaisir à cheval entre le XIXe et XXe siècles.
Suit la salle Rudolf Valentino, qui abrite des images évoquant les amours pluriels.

En montant les escaliers on contemple des œuvres graphiques (photos et affiches dont la charge érotique et/ou pornographique reste à la discrétion de la sensibilité de l'observateur).

Arts visuels :
La photographie érotique reproduit l'histoire même de la photographie : des daguerréotypes plus ou moins pudiques jusqu'au clichées très travaillés et explicites.
L'étendue de ma culture photographique de profil s'est enrichie à la vision de clichés qui n'étaient pas exhibés dans les autres musées de profil visités auparavant : dans la salle consacrée à la homosexualité Venusgalerij ( galerie de Venus), une collection de clichées montrant des couples masculins. A l'exception des œuvres idylliques de Van Gloede, je n'en connaissais pas autres. Or, au Venustempel, on peut effectivement voir des photos avec fellation, anulingus et triolisme homosexuel.

La sérigraphie est richement représente par les objets provenant du patrimoine érotique d'Asie. Des « albums de printemps », des rouleaux qui épatent par la beauté des images aux traits fins et précis et aux couleurs d'une évanescence troublante des ukiyo-e ou la brillance vive des image printaniers chinois. C'est dans la Salle Madame de Pompadour, toujours au premier étage, que l'on peut les admirer.

Dans la même salle, on assiste à l'Idylle printanière, une série de dessins de Rojan, un dessinateur russe, on retrouve le tableau d'Aldo Cuvoni représentant cette machine multifonctionnelle que l'on voit aussi au Sex-Machine Museum à Prague…

Arts plastiques :
Des sculptures allant de l'antiquité jusqu'à nos jours, en traversant frontières géographiques et culturelles.
Il faut, dans se but, pénétrer la salle Catherine la Grande. Les objets rituels d'Afrique, des figurines en porcelaine, terre cuite, marbre d'Asie…
On fait la connaissance des scrimshaws, des très beaux curiosa de toreutique sur ivoire.

Pur la céramique érotique on peut citer par les œuvres de :
- Mario Tauzin (des services de table décorées avec des images pornographiques),
- Egidio Casarotti (statuettes en terre cuite munis des différentes accessoires qui servent a déguiser la statuette afin qu'elle soit « décente ») et
- William Lockeridge (statuettes féminines en poses lascives).

La découverte continue a l'étage suivant, ou l'on assiste a la reconstitution de la séance photographique d'une des plus célèbres clichés du XXe siècle : Marilyn Monroe se faisant photographier par Tom Kelly. Le résultat sera le mythique poster central du premier numéro de Playboy. Le reste est histoire.

Toujours dans cette salle on a un tableau d'autres classiques de la presse et du « neuvième » art : la BD. Des anciens numéros de Playboy, Penthouse et Hustler… Les Pulp fictions…

Les couvertures vintage du magazine Bizarre, œuvres de John Willie, marquent le point d'intersection avec le coté kinky des choses. Mais montons alors encore un étage.

On se retrouve dans la salle Marquis de Sade, qui est la seule (peut être a l'exception de Rudolf Valentino) dont le nom renvoie sans truchement à la thématique de la salle.
Le répertoire des pratiques se veut complet : du déguisement fétiche, bondage discipline, ondinisme jusqu'à la bestialité et le sadisme pur et dur.

L'ambiance est très éclairée, très aérée. L'aménagement muséal est bien : pièces soigneusement rangés, éclairage qui les met en valeur, notices explicatives en deux langues : anglais et néerlandais.

Une particularité de ce musée sont les « farces » : le long des murs des couloirs, il y a des petites niches peuplés par divers personnages espiègles : un monsieur exhibitionniste qui ouvre son trench-coat, une dame nue aux formes rubensiennes, qui surgit, bras ouverts vers le visiteur…

Les visiteurs sont très détendus (par rapport à d'autres musées érotiques) : ils commentent, il rigolent, il se font photographier… Certes, la question se pose si l'heure de notre visite (environ 22 heures) n'y était pas pour quelque chose ?

Bref, un des must d'une visite à Amsterdam.

 
   

Fiche Produit

  Venustempel - Sex Museum

Venustempel - Sex Museum

Avis, Essais, Comparer   Venustempel - Sex Museum


Adresse : Damrak 18, 2012 LH Amsterdam
Ville : Amsterdam
Pays : Pays-Bas
Site Officiel : http://www.sexmuseumamsterdam.nl

Commentaires

par StephB F 1999 20.06.2008 07:31

Merci pour cette belle visite que tu nous fais faire.

par Mien H 300 20.06.2008 08:37

Merci Aretina ! Décidément, vos invitations au voyage sont un pur bonheur !

par Aretina F 399 21.06.2008 14:27

Hello, les amis du club ! :)

@ Step : merci pour ton commentaire ! C'est vrai que ce musée m'a fait une très bonne impression. Pour l'instant, avec le Sex Machine Museum de Prague, je trouve que ce sont les meilleurs musées de ce genre que j'ai pu visiter.

@ Mien : merci à vous egalement pour votre commentaire. :)
Et je peux vous dire que j'ai déjà la nostalgie pour cette ville, malgré cet énorme monde qui attend encore que je le découvre !

par blue H 300 22.07.2008 21:34

Arétina, effectivement ce musée semble avoir beaucoup d'atouts pour lui. Merci de nous le faire découvrir! :)
Est-ce que les notices explicatives sont toutes traduites en anglais ?
Sais tu quel était globalement le contenu des deux salles qui n'étaient pas accessibles ?

par Aretina F 399 23.07.2008 18:52

Hello, Blue ! :)

Est-ce que les notices explicatives sont toutes traduites en anglais ?

Oui, toutes. La signaletique m'a semblé exemplaire et irreprochable. Franchement, de tous les musées visites (peut-être l'exception du Sex Machines Museum, ou les notices étaient disponibles aussi en Français, anglais, allemand et italien) il est un des mieux organisés.

Sais tu quel était globalement le contenu des deux salles qui n'étaient pas accessibles ?

Non, parce que, de ce que je me souviens, on n'y avait pas mis aucun affiche ou autre indicateur ou pistes... Il faudra donc attendre l'avis de quelqu'un  qui visitera le musée plus tard, quand elles seront accessibles au public. (Date que je ne saurais pas fournir.)

par blue H 300 24.07.2008 11:27

Il reste donc du suspens qui pimentera la visite du prochain testeur... merci :)

par Angel69 F 300 08.01.2009 12:53

Eheh, ce sera sans doute moi qui laisserai le prochain avis sur ce musée ! D'ici une dizaine de jours environ :)

par Lavax F 300 08.01.2009 13:02

Ceci est un scoop - je suis spécialisée dans le recensement des scoops sur le CDS !!! ;-)

par Aretina F 399 08.01.2009 16:44

Hello, tutti quanti ! :)

@ Angel : tu es à Amsterdam maintenant ? :) Chouette ! Tu peux concentrer toutes les forces de ton esprit pour que cela me transporte là-bas ? :)
Amuse-toi copieusement !
Sinon, l'Erotic Museum se trouve-t-il sur ta liste d'objectifs à visiter ?

@ Lavax : one-million dollar question : combien des scoops y en a-t-il sur CDS en cet instant ?
Moi j'en connais deux ! :P Qui dit mieux ?

par Angel69 F 300 08.01.2009 17:47

je suis en France là, mais on se fait quelques jours à Amsterdam prochainement :)
je compte faire les 2 musées de l'érotisme, bien sûr !  :p

par Aretina F 399 08.01.2009 17:55

Super, il sera formidable d'avoir tes avis dessus ! :) Je me demande si nos impressions seront semblables ? C'est du suspense !
Euh... tu me fais une tite place dans ta valise pour que je puisse aller a Amsterdam aussi ? :)