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Le Doctorat Impromptu
Marque : Actes Sud
Date de sortie : 03/12/1993
Prix indicatif : 5.45 €
Auteur : André Robert de Nerciat
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Littérature : Française
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Siècle : XVIIIe
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Collection : Babel
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ISBN-10 : 2742701257
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Nombre de pages : 96.00 pages
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"Le Doctorat est un bain de jouvence, une leçon de sagesse amoureuse qui, dans le même mouvement, devient une provocation à l'appliquer. Bref, un livre de philosophie. Seulement, le gai savoir de l'amour s'y réalise dans la simple description du plaisir de le faire. Savoir et saveur y retrouvent, à la source, leur commune étymologie. " Ce conte érotique, dont Alain Chareyre-Méjan et Charles Floren définissent la lettre et l'esprit, tient en deux missives envoyées par Erosie à son amie restée au couvent : l'héroïne y raconte comment, au lieu de son futur époux, elle trouve dans l'auberge où ce dernier devait l'attendre un petit vicomte qui la guérit de sa haine des hommes et comment sa découverte du plaisir se défie des obstacles dressés par la jalousie d'un abbé devenu maître-chanteur.
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Notes moyennes des avis |
Style, qualité d'écriture | |
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Originalité des situations | |
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Description des scènes d'amour | |
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Intérêt de l'histoire | |
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par Aretina 399
21.04.2008
Style, qualité d'écriture |
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Originalité des situations |
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Description des scènes d'amour |
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Intérêt de l'histoire |
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Note Générale |
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Les plus : humour de situation, la malice des notes de l'auteur
les moins : éléments de départ se fourvoient au long de l'histoire.
Le Doctorat Impromptu fut une lecture-caprice : le titre m’a intriguée et j’ai voulu découvrir de quoi il s’agissait.
Erosie, à la suite de trois déceptions amoureuses infligées par les hommes, qu’elle affublera du très flatteur épithète « animal barbu au menton », se retire au couvent. Elle y vit en « vestale mitigée », avec Julie, une jeune amie « [t]endrement aimée, ardemment désirée ». Elles pimentent leur intimité d’un « talisman du plaisir ». A ses 20 ans, Erosie, sur le point de se marier avec M. de Roqueval, se déplace a Paris. L’émissaire qui la joint sur le chemin est un abbé au nom très « engageant » : Cudard. Il est accompagné par un protégé de M. de Roqueval : le jeune et très beau Solange.
Avec ces éléments, une plume réputée libertine aurait pu rédiger une histoire très prometteuse. Les amateurs de romans libertins seront un brin déçus. Or, le texte, soigneusement écrit, mais dans un style pompeux à l’arrière-goût douceâtre… Attributs qui manquent de séduire…
Erosie semble une petite dinde tanguant au gré des ses jouissances, Solange un benêt vicieux et Cudard est loin d’être ce séducteur détestable, mais, o, combien irrésistible! Cudard, auquel on a confié le rôle de catalyseur de l'érotisme, s’en acquitte d’une façon qui ne fait pas rêver de lui. Du portrait que l’on s’en fait, on a presque de la compréhension qu'il soit condamné à parvenir à ses fins moyennant l'intimidation, les menaces et le chantage. Quand une élocution raffinée, épousant esprit et culture pour braver subtilement les principes régnants aurait tellement mieux (et avantageusement) servi le but !
Les dialogues n’ont pas l’esprit qui fait le charme des entretiens des personnages de la littérature libertine : par contre, c’est bien plat. Heureusement que le fameux trait final vient consoler le lecteur qui a eu la curiosité (le ténacité ?) d’aller au bout de cette lecture.
Les notes de l’auteur ont eu un certain charme pour moi : on est édifié dans un style un peu plus tranchant et avec une pointe de malice. Surprenant après l’échantillon offert par le texte même ! L’humour y est quand même présent : Nerciat exploite le « sans crier gare », ce qui a de l’effet.
Je reste persuadée que ce texte aurait pu être un petit joyau, sauf que la matière prime (que je persiste de considérer bonne) n’est pas tombée dans les mains du bijoutier qui aurait pu exploiter son potentiel au mieux.
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2 Commentaires
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par Lavax 300
08.01.2007
Style, qualité d'écriture |
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Originalité des situations |
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Description des scènes d'amour |
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Intérêt de l'histoire |
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Note Générale |
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Les plus : Petit roman épistolaire amusant
les moins : Histoire terne
"Le Doctorat impromptu" est paru en 1788, sans indication de lieu ni d'éditeur. Il a été réédité notamment par Louis Perceau en 1928. André Robert de Nerciat (1739-1800) est l'auteur de quelques autres romans libertins ("Le Diable au corps", 1803; "Le Libertin par fatalité", 1792, etc). On lui suppose, à côté de sa carrière littéraire, une carrière d'espion?
Ce très court texte est un roman par lettres, composé de deux lettres d'Erosie à son amie (très intime) Juliette. Erosie éprouve de la haine pour les hommes qui l'ont offensée à trois reprises. Elle va raconter son étrange réconciliation avec le sexe masculin. Elle doit épouser le baron M. de Roqueval, lequel, absent, lui envoie comme émissaire son serviteur l'abbé Cudard. L'abbé ne cesse de lui parler de son jeune et bel élève Solange (c'est un homme) tant et si bien qu'Erosie en tombe amoureuse. On découvrira plus tard que l'abbé est un effroyable maître-chanteur...
On avance pas à pas, au rythme des lettres, et les personnages montrent leur caractère, leur perfidie, et leurs vices peu à peu.
Quant à la thèse, c'est la suivante: l'homosexualité est seule naturelle; l'hétérosexualité est le résultat de perversions, et d'une éducation vicieuse...
A propos du titre: c'est un jeu de mot. On ne l'explique qu'à la fin. Je n'en dirai rien. C'est une des énigmes, et un des faibles charmes de cette correspondance libertine.
L'édition Babel comprend une lecture très décevante d'Alain Chareyre-Méjean et Charles Floren.
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