Style, qualité d'écriture |
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Originalité des situations |
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Description des scènes d'amour |
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Intérêt de l'histoire |
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Note Générale |
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Les plus : Petit roman épistolaire amusant
les moins : Histoire terne
"Le Doctorat impromptu" est paru en 1788, sans indication de lieu ni d'éditeur. Il a été réédité notamment par Louis Perceau en 1928. André Robert de Nerciat (1739-1800) est l'auteur de quelques autres romans libertins ("Le Diable au corps", 1803; "Le Libertin par fatalité", 1792, etc). On lui suppose, à côté de sa carrière littéraire, une carrière d'espion?
Ce très court texte est un roman par lettres, composé de deux lettres d'Erosie à son amie (très intime) Juliette. Erosie éprouve de la haine pour les hommes qui l'ont offensée à trois reprises. Elle va raconter son étrange réconciliation avec le sexe masculin. Elle doit épouser le baron M. de Roqueval, lequel, absent, lui envoie comme émissaire son serviteur l'abbé Cudard. L'abbé ne cesse de lui parler de son jeune et bel élève Solange (c'est un homme) tant et si bien qu'Erosie en tombe amoureuse. On découvrira plus tard que l'abbé est un effroyable maître-chanteur...
On avance pas à pas, au rythme des lettres, et les personnages montrent leur caractère, leur perfidie, et leurs vices peu à peu.
Quant à la thèse, c'est la suivante: l'homosexualité est seule naturelle; l'hétérosexualité est le résultat de perversions, et d'une éducation vicieuse...
A propos du titre: c'est un jeu de mot. On ne l'explique qu'à la fin. Je n'en dirai rien. C'est une des énigmes, et un des faibles charmes de cette correspondance libertine.
L'édition Babel comprend une lecture très décevante d'Alain Chareyre-Méjean et Charles Floren.
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