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par Lavax 300
18.09.2006
Style, qualité d'écriture |
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Originalité des situations |
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Description des scènes d'amour |
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Intérêt de l'histoire |
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Note Générale |
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Les plus : Un classique qui détend, roman très court qui se lit en une soirée et qui rappelle les émotions érotiques de notre enfance
les moins : Roman décevant par rapport aux Onze Mille Verges; situations et style pauvres
D'après Pascal Pia (cf mon compte rendu sur "Les Livres de l'Enfer"), une rumeur (lancée par Louis Perceau) circule, selon laquelle il y aurait eu une première édition de ce texte autour de 1906-1907, intitulée "Les mémoires d'un jeune Don Juan" (dont le héros s'appelerait Willie et non Roger), mais personne n'a, semble-t-il, signalé avoir rencontré un exemplaire de cette édition. Pascal Pia pense, quant à lui, que la première édition date de 1911; elle est signée "G.A.". Cette édition sort manifestement du même atelier que celui de l'originale des "Onze Mille Verges". Même imprimeur également. Pas d'indication d'éditeur sur l'édition supposée originale, sauf "Paris". Le roman a été initialement publiée avec une nouvelle attribuée faussement à Apollinaire, "La blanche Hermine". L'attribution des "Exploits d'un Jeune Don Juan" à Apollinaire est moins évidente que l'attribution des "Onze Mille Verges" qui, elle, ne fait aucun doute. Elle reste très probable.
La première édition publique est celle de Régine Desforges, dans l'Or du Temps, en 1970.
La situation romanesque est des plus simples. Il s'agit d'un roman d'éducation, mais d'éducation érotique. Le jeune héros, Roger, a 13 ans au moment où s'ouvre le récit, il découvre les sensations de la chair avec soeurs, servantes, ainsi qu'avec sa tante. On a ainsi une succession assez monotone de scènes "éducatives", dans un lieu appelé "le Château".
Ce lieu n'est pas anecdotique, c'est une maison secondaire, une campagne, comme dit la mère de Roger: cela dit assez que l'on a affaire à une éducation érotique d'un Don Juan de la bourgeoisie qui a le temps de s'éducquer, précisément parce qu'il n'a rien à faire et qu'il dispose de temps libre. C'est là sans doute une thèse sous-jacente à tout le livre: l'érotisme suppose loisir et temps libre, et donc soustraction au travail. Bien des livres érotiques vivent sur ce présupposé, mais il me semble qu'il est ici vraiment patent, car au fond, de tout le roman, il ne se passe rien. Je pourrais même dire qu'on s'ennuie, au sens où l'ennui est essentiellement lié à cette vacance, à ce temps hors travail.
Rien donc à voir avec les aventures picaresques et rabelaisiennes du prince Vibescu dans les "Onze Mille Verges"! D'après Scott Bates, le vocabulaire est significatif: alors que dans les "Onze Mille Verges", Apollinaire emploie environ 130 mots et métaphores pour désigner le sexe de la femme, 200 pour le sexe masculin, en revanche dans les "Exploits d'un Jeune Don Juan", Apollinaire emploie de manière récurrente des termes vraiment courants, comme "con, bite, quéquette, membre, pine", etc.
Je me suis efforcée de relire ce petit roman, à distance des "Onze Mille Verges" pour ne pas subir l'ombre de ce grand roman érotique plein d'humour. Si j'ai été moins déçue que lors de la première lecture, si on s'amuse un peu, si ça rappelle les touche-pipi de l'enfance, si donc on ressent encore de lointaines émotions (!), il reste que c'est tout de même un petit roman érotique.
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10 Commentaires
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par StephB 1999
04.07.2008
Style, qualité d'écriture |
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Originalité des situations |
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Description des scènes d'amour |
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Intérêt de l'histoire |
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Note Générale |
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Les plus : de lecture facile, drôle
les moins : heureusement qu'il est court, caricatural à l'excès
J'ai acheté ce livre parce que c'était de Guillaume Apollinaire, parce que Alcools, parce que Caligrammes... J'ai acheté ce livre par curiosité. Je n'ai pas de regret particulier face à cet achat, c'est tout de même un bon roman, mais je n'ai pas non plus trouvé ce court récit d'un extraordinaire intérêt. Il est drôle, certes, mais à choisir, je préfère la poésie d'Apollinaire.
Roger devient un jeune homme. Quand se mère ou sa tante le lave et l'essuie minutieusement, il bande. Des pensées provoquent aussi cette réaction. Roger part donc à l'aventure : il explore le corps des femmes et le sien. Sa soeur sera sa première expérience visuelle et tactile. Puis les femmes se succèdent : l'intendante, sa soeur qui perd sa virginité avec lui, sa jeune tante, les bonnes...
Tout est exagérément grossi, les confessions paysannes surprises, l'extase immédiate des femmes... C'est somme toute assez drôle et ce roman se lit facilement.
La conclusion est le passage le plus réussi peut-être dans cet caricature de l'homme surpuissant, coq en pâte, dominant son harem : "Nous eûmes bientôt les trois mariages. Tout se termina amoureusement et je couchai tour à tour avec les femmes de mon harem. Elles savaient chacune ce que je faisais avec les autres et sympathisaient. Bientôt Ursule accoucha d'un garçon, plus tard Elise et ma tante, d'une fille ; le même jour je fus parrain du petit Roger d'Ursule, de la petite Louise d'Elise et de la petite Anna de ma tante, tous enfants du même père et qui ne le sauront jamais. J'espère en avoir bien d'autres et, ce faisant, j'accomplis un devoir patriotique, celui d'augmenter la population de mon pays."
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par Sawen 198
24.11.2010
Style, qualité d'écriture |
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Originalité des situations |
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Description des scènes d'amour |
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Intérêt de l'histoire |
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Note Générale |
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Les plus : situations très bien décrites avec beaucoup de détails, livre excitant malgré certaines pratiques que je n'approuve pas, décrit bien certaines moeurs de l'époque, fin de l'histoire sympa
les moins : peut choquer certaines personnes (situations d'inceste, par exemple)
un livre que j'ai lu il y a longtemps (j'étais au lycée et devait avoir 18 ans quand je l'ai lu) et que j'avais apprécié, malgré les expressions crues par moment et les situations qui peuvent choquer (inceste, notamment)
l'histoire raconte la vie d'un jeune don juan, dès la plus tendre enfance et tout le long de son adolescence, au cours de laquelle il "culbute" toutes les femmes qu'il croise (femme de chambre, inconnues, cousines...)
il y a un bon style d'écriture, les scènes sont riches en détails et la fin est sympathique (il arrive une chose commune à toutes celles que le héro a touchées)
très sympa à lire, mais à ne pas mettre entre toutes les mains, je pense...
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2 Commentaires
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par kanywest 63
21.10.2009
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par cocostpierre 300
13.06.2009
Style, qualité d'écriture |
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Originalité des situations |
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Description des scènes d'amour |
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Intérêt de l'histoire |
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Note Générale |
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Les plus : L'auteur, facilité de lecture, sexualité au début du siècle
les moins : pas de mise en scène "explosives"
Après avoir suivi plusieurs avis sur la littérature érotique du CDS, j'ai décidé de me lancer. J'avoue ne pas avoir trop de référence en la matière. Suis plutôt néophyte dans ce domaine -la lecture-. Donc je pense que mon avis viendra compléter l'excellent avis de notre chère Lavax qui regorge d'informations à ce sujet ;-).
Pas de comparaison possible avec une autre oeuvre de cette auteur pour moi. Les"onze mille verges" attendent sagement d'être lues dans les prochains jour pour un autre avis.
Les exploits d'un jeune don juan est un roman d'initiation amoureuse et sexuelle, à la fois drôle et provocant, par l'un des poétes du XXé siècle.
Roger est un jeune homme en pleine métamorphose physique liée à l'adolescence. Il est issu d'un famille bourgeoise, a des soeurs, une tante, des servantes et des valets qui "gravitent" toujours autour de lui. Il va découvrir ses premiers émois et expériences avec toutes ces "femmes" autour de lui. Il magnifie le corps des femmes au fur et à mesures de ses découvertes.
Même les scénes les plus dérangeantes liées à l'époque - l'hygiéne, la simple vu d'un mollet, le "fais voir" sont toujours décrites avec fièvre.
Ce roman du XXe nous fait faire un bon arriére vis à vis de cela. J'ai bien aimé comparer.
Quelques découvertes faites avec ses soeurs m'ont un peu dérangées tout en sachant qu'à cette époque c'était monnaie courante.
Les scènes de "sexe" sont très bien décrites, elles nous plongent direct dans l'atmosphère de l'époque; c'est assez excitant je dois dire.
Les femmes ont toujours l'air consentantes même si au début elles disent non ; c'est un sacré Don Juan il faut dire ;-)..
La fin est rigolote; des femmes enceintes partout de lui !!
En conclusion, j'ai passé un agréable "petit" moment avec cet auteur.
j'attends avec impatience de lire une autre de ses oeuvres pour comparer un peu plus. Je conseille cette lecture.
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5 Commentaires
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par morganedesfees 60
15.08.2007
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