Style, qualité d'écriture |
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Originalité des situations |
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Description des scènes d'amour |
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Intérêt de l'histoire |
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Note Générale |
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Les plus : Une qualité historique et littéraire certaine.
les moins : L'horreur absolue du récit, torture, inceste, pédophilie, viol, meurtre, nécrophilie, zoophilie, etc.
Difficile de parler de ce livre sans le replacer dans son contexte.
Sade, libertin et esprit libre de son époque, virevolte d'une prison à l'autre, d'une condamnation à l'autre. Du donjon du château de Vincennes à la Bastille en passant par un hôpital psychiatrique, il passera 27 années de sa vie enfermé du reste du monde. C'est dans la fameuse prison parisienne que l'auteur rédige "Les 120 Journées de Sodome" sur un petit rouleau qu'il cache de ses geôliers. L'ouvrage ne sera pas terminé et disparaîtra peu après sa sortie de la Bastille, à son grand damne. Ce n'est que bien plus tard qu'il sera retrouvé puis publié, non sans avoir à subir la censure jusqu'à récemment.
Il est important de notifier que Sade, déjà très déséquilibré mentalement, n'a que son imagination pour seule échappatoire cellulaire. Du délire, il passe clairement à la psychose, allant jusqu'à se parler à lui-même par écrit, à la deuxième personne du pluriel. Ce livre est donc le discours fantasmatique d'un psychopathe total, gangréné par la folie héritée d'une éducation, d'un environnement et d'un isolement qui l'on rapidement ruiné.
"Les 120 Journées de Sodome" raconte les pratiques sexuelles d'un groupe de personnes, hommes et femmes, issus de différentes couches de la société. Leur but, un peu à la manière du film "La Grande Bouffe", est de se cantonner dans un lieu et d'assouvir leur pires instincts durant 120 jours.
Ces personnages enlèvent, torturent, mutilent, tuent, viols, massacrent tout et tout le monde, d'un nouveau-né dans le berceau aux personnes âgés en passant par des animaux. Je ne rentrerai pas dans le détail, mais je tiens à insister sur le caractère absolument horrible et criminel de ce livre.
Il n'y a rien à ajouter de plus, si ce n'est que j'en déconseille très fortement sa lecture à toute personne censée, et en redoute celle réalisée par des personnes dangereuses. Clairement, si je devais jeter un livre au feu, ce serait celui-là.
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