Scénario & Dialogues |
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Mise en scène & Réalisation |
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Jeu d'acteur |
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Scènes érotiques |
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Intérêt du film |
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Note Générale |
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Les plus : Scénario plutôt riche, dialogues délicieusement salés, galerie de personnages originale, cadrage, montage et mise en scène de premier ordre, actrices généreuses, humour omniprésent, sexe à tous les étages, Russ Meyer en personne comme narrateur.
les moins : Actrices et acteurs au talent parfois mitigé, aucune scène d'action.
Enième film culte de Russ Meyer, UltraVixens conte les mésaventures sexuelles d'un homme incapable de satisfaire l'appétit de se femme. Frustrée, celle-ci se réfugie dans les bras d'un monstrueux éboueur, seul homme disponible des lieux à la ronde. Son mari, atterré par le chagrin, se lance quant à lui dans une quête de l'amour impossible à travers la voix de l'unique animatrice d'une radio locale évangéliste.
A certains égards, UltraVixens a des airs de Desparate Housewives. On y trouve Russ Meyer comme narrateur des aventures érotico-sentimentales des habitants d'une petite bourgade perdue au fin fond des Etats-Unis. Le spectateur y découvre un ancien nazi bosomaniaque aux tendances morbides, une évangéliste fanatique qui converti les hommes à sa paroisse à l'aide d'arguments de poids, une énorme camionneuse qui console les maris déçus, un immonde éboueur multi-services ou encore un dentiste gay abusant de ses patients à l'aide de son assistante lesbienne.
Russ Meyer oblige, le second degré règne en maître, appuyé par des personnages aux réparties souvent grinçantes. Comme toujours, deux lectures sont possibles, l'une légère et divertissante, l'autre un peu plus profonde et subtile qu'il n'y paraît de prime abord. Le réalisateur tape toujours sur une Amérique puritaine, hypocrite et sujette à critiques, évidemment à replacer dans le contexte de l'époque. Et bien qu'il ne joue pas de rôle à proprement parler, il se fait plaisir à travers une narration où il incarne à la fois le juge et le bourreau.
Encore un classique du genre à ne surtout pas rater, ne serait-ce que pour l'ultime scène de la baignoire à faire se damner n'importe quel bosomaniaque.
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