Style, qualité d'écriture |
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Originalité des situations |
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Description des scènes d'amour |
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Intérêt de l'histoire |
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Note Générale |
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Les plus : Un livre à succès au dix-huitième siècle, un "charmant" petit roman, pour parler avec Sade, dont l'intérêt provient surtout du contexte historique et de l'anecdote dont est tirée l'histoire, un témoignage sur la masturbation, de l'humour
les moins : Des digressions philosophiques ennuyeuses
La première édition dite de "La Haye" est sans date; d'après Pascal Pia, elle serait de 1748 - en effet, en 1750, paraît l'"Anti-Thérèse ou Juliette Philosophe", par Monsieur T*** (ce texte se trouve à la Bibliothèque de l'Arsenal, sous la cote 8°B35507).
L'attribution à Boyer d'Argens est plus que douteuse. Elle provient de Sade. D'autres attributions existent: une farfelue à Diderot, une autre à d'Arles de Montigny - qui au reste fut embastillé jusqu'en 1750 pour avoir été soupçonné d'écrire ce texte. En réalité, tout un groupe d'écrivains du 18 eme était susceptible d'écrire ces textes.
Il est amusant de savoir que la police avait infiltré les éditeurs afin de saisir l'édition dès qu'elle sortirait. Mais plus amausant encore est de savoir qu'on accuse certains policiers d'avoir mis de côté quelques exemplaires qui dès lors circulèrent sous le manteau...! De nombreuses rééditions ensuite eurent lieu. Jusqu'au début du dix-neuvième siècle où deux jugements du tribunal correctionnel de la Seine ordonnèrent la destruction de toutes éditions de "Thérèse".
Le fait divers dont part ce pamphlet anti-clérical - car c'est plus un pamphlet de ce genre qu'un texte érotique - , c'est le procès qui eut lieu en 1731 contre le père Girard qui fut accusé d'avoir abusé d'une jeune carmélite dont il était le confesseur, Catherine Cadière - elle avait des crises d'extase et de mysticisme, et dit-on un ange lui apparut lui laissant des marques - à quoi le père Girard ne donna foi.
Le dix-huitième est l'époque des charades et des rébus: le livre s'ouvre sur l'histoire du père Dirrag (Girard) et d'Eradice (Cadière), que raconte Thérèse au Comte X. Eradice est l'amie de Thérèse, et le père Dirrag est son confesseur. On y lira aussi les aventures de la Bois-Laurier, une courtisane qui est toujours....vierge!
Ce qui est très intéressant du point de vue de l'histoire de la sexualité dans ce petit volume, c'est l'ode qui est faite à la masturbation: Thérèse, Mme du Bois-Laurier préfèrent la masturbation à la pénétration; l'une regarde Eradice s'adonner au plaisir avec le père Dirrag, et ensuite préfère se frotter contre une colonne; l'autre, à cause d'un hymen trop ferme (!), est toujours restée pucelle, bien que donnant du plaisir aux hommes... Le doigt est plus voluptueux que la "guigui" des garçons! et que le membre de ces messieux...Et la découverte de la petite éminence (entendez le clitoris) est un bonheur fou...Quant à se frotter la moniche le long d'une colonne, Thérèse adore! On découvrira également l'utilité des bidets pour se laver le minon...
L'anticléricalisme, et les réflexions philosophiques, sont de faible niveau, et par là, fortes ennuyeuses; c'est dommage. Mais c'est une constante de ces petits érotiques du dix-huitième.
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