Style, qualité d'écriture |
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Originalité des situations |
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Description des scènes d'amour |
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Intérêt de l'histoire |
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Note Générale |
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Les plus : Distrayant, intrigant, exhubérant.
les moins : Artificiel, j'menfoutiste (sans jeu de mots)
Comme le relève Arétina, quelques repères de lecture, forcément générationnels et localisés (l'univers de la francophonie « de France »), ne sont pas superflus pour prendre plaisir à cette lecture. Contrairement à ce qu'il voulut bien laisser accroire, Jack Kerouac n'avait pas rédigé On the Road sous l'effet de stupéfiants ou de l'alcool lors d'une séance logorrhéïque voulue héroïque. Il a sans doute compilé des notes et des passages déjà quelque peu travaillés. Ici, c'est le phénomène de l'association d'idée « immédiate » et de la remémorisation subite qui transparait. Mais l'écriture est-elle si spontanée ? Allez savoir…
Il n'est pas que les cantiques et les prières à répons à connaitre pour apprécier certaines parties du texte, dont les poèmes, évidemment, qui sont des chants inspirés d'autres chants, enfantins ou versions enfantines édulcorées d'autres chansons familières. Ainsi du Poème lu par une pine qui évoquera diverses comptines ou chansons de rues (chantées à l'époque dans les rues, parfois par des colporteurs de partitions) dont le fameux J'ai du bon tabac (entre autres comptines). Des images mentales surgissent à l'occasion (ainsi de la ménure-lyre qui semble une vivante, sinon vibrante, invitation à la saillie).
Ce qui peut freiner la lecture l'enrichit aussi. Ainsi, voyant mentionner un « Frolin », on se prend à rechercher pourquoi le nom de ce personnage vous évoque une image enfouie avant d'aller à la pêche et de trouver tout autre chose comme cette ritournelle : « "Per Spelmann han hadde ei einaste ku Per Spelmann han hadde ei einaste ku Han bytte bort kua fekk fela igjen Han bytte bort kua fekk fela igjen Du gode gamle frrolin, du frolin, du fela mi » (et on pensera avoir « eu du cul » de la dénicher).
C'est parfois potache à l'Apollinaire maniant mille verges, parfois plus recherché (et on pensera à Boby Lapointe, voire à James Joyce), mais la bacchanale, fusse-t-elle anale, tombe un peu trop souvent dans la fesse élidée et la farce alitée et mollassonne. L'enfant n'est pas si divin (et Péret n'est pas si prophète). Mais nullement déplaisant...
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