Style, qualité d'écriture |
|
Originalité des situations |
|
Description des scènes d'amour |
|
Intérêt de l'histoire |
|
Note Générale |
|
Les plus : globalement, l'efficacité des éléments dont l'auteur s'est servi
les moins : héroïne parfois peu convaincante de par de son vocabulaire, motifs
Ce roman de début de Jérôme Kob est une occasion de passer des moments voluptueux tout en faisant une lecture soignée. L'auteur préfère se voiler de mystère: il s'agit d'un "journaliste parisien spécialisé dans la presse de charme" comme nous annonce la petite note sur l'auteur en bas de la couverture 4.
Jérôme Kob nous offre un récit léger, qui ne vise qu'à détendre, faire fantasmer et mettre les sens en ébullition. On a peu à reprocher à la narration, les éléments de suspense et les descriptions sont dosées avec le soin d'un apothicaire versé: les scènes sont détaillées de façon à donner le sourire grivois sur les lèvres et un chatouillement dans les bouts des doigts qui ont du coup envie de commencer à flâner où on en sent l'envie. Mais on ne passe outre la frontière vers l'obscène gratuit.
L'auteur fait preuve de flair en jouant avec tous les ingrédients qui nourrissent les fantasmes. Rien ne manque: la jeune fille en train de découvrir la sexualité, ses tourments sensuels et ses quêtes, une curiosité inlassable et une attraction pour le charnel, les premiers émois, les premières attouchements.
Et le décor pour tout cela, un endroit que l'imaginaire a durablement investi avec un pouvoir fantasmagorique: le pensionnat des filles sévèrement géré par des religieuses! Le nom du pensionnat est très adroitement choisi: Saint-Jean-de-la-Croix! Pareil nom oblige: L'exaltation délirante des pensionnaires est un vague écho des extases et de la intense vie intérieure de ce poète. Il s'agit peut-être que d'un hasard, mais sa compatriote, Teresa de Avila, est également évoquée dans un contexte pas très orthodoxe: elle sert pour qualifier les transports de la héroïne lors de sa première relation saphique.
Sinon, l'auteur ne risque pas trop: il ne dévie pas de la voie habituelle et c'est vrai qu'il atteint son but. Il ne cherche pas de créer un futur classique de littérature érotique. Il travaille avec des motifs à efficacité attesté. On entame le livre sans autre objectif que de se relaxer lascivement. Et on n'est pas déçu.
Un roman léger, si léger qu'on a même pas besoin de deux mains pour en faire la lecture...
|