Style, qualité d'écriture |
|
Originalité des situations |
|
Intérêt de l'histoire |
|
Description des scènes d'amour |
|
Illustrations |
|
Note Générale |
|
Les plus : Dessins très réussis, ambiance amusante et coquine
les moins : Scénarii assez faibles, pas assez de pages
Né en 1977, Arthur de Pins vit actuellement à Paris; ce dessinateur formé aux Arts-Décos de Paris revendique l'influence de Charlie-Hebdo. Il n'hésite pas à clamer l'importance qu'ont pour lui, des gens aussi différents que Toulouse-Lautrec, Urasawa, Tanigushi, Dubout, Fafi, etc. C'est quelqu'un de charmant, avec qui il est aisé d'entrer en contact***.
On reconnaît très vite son style propre, plein de charme, de jeunesse, et de maturité aussi; ceux qui lisent la collection "Osez", publiée chez la Musardine, sont habitués déjà à ses petites bonnes femmes rondes, façon Betty Boop, pin-up revisitées, avec de grands yeux comme dans les manga. C'est le monde des filles de bureau, et des copines: elles lisent les magazines people, et les revues féminines, elles jouent avec des sextoys (d'ailleurs, l'album s'ouvre et se ferme sur une belle collection de sextoys qui ferait rêver tout membre du CDS). Le héros, Arthur, est, face à elles, un peu désemparé.
Histoires de copains-copines, d'infidélités, de fesses, de plages et de maîtres-nageurs: la vie quotidienne noyée de couleurs roses, de bleus, ensemble très contrasté et acidulé.
Cependant, si le dessin est de belle qualité, si le style est plein de charme et sans vulgarité, les scénarios ne sont pas à la hauteur. L'album présente une série de gags ni très fins, ni très originaux. On ne rit guère, on ne sourit pas beaucoup: à mon sens, les textes mêmes nuisent aux dessins. Arthur de Pins n'a pas trouvé son scénariste, celui qui saura mettre en valeur pleinement son travail. On a, ici, 6 scénaristes: Clélia Constantine, Nathalie Roulin, Ben Loudran, René Morillon, Camille Serceau, et Arthur de Pins lui-même. Le côté coquin tombe un peu à plat du fait des récits trop "grossiers"; alors que le dessin, en lui-même, est déjà parlant, le récit tue cette parole.
C'est vraiment dommage.
A noter: en dernière page, on a un petit ensemble d'autocollants: le signe que l'album s'adresse au côté bébé-mignon de notre coquinerie. Petit clin d'oeil rigolo, et qui ne sert à rien. Car honnêtement, allez-vous mettre un petit auto-collant sur votre carnet de rdv, ou sur votre frigo!
|