Style, qualité d'écriture |
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Originalité des situations |
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Description des scènes d'amour |
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Intérêt de l'histoire |
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Note Générale |
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Les plus : Appartient à un genre littéraire à la fois érotique et fantastique, voire au genre du roman noir, structure narrative complexe en tiroirs, personnages énigmatiques
les moins : A lire assez vite, sauf quoi on risque de se perdre
Michel Bernard (1934-2004) a une petite production littéraire à son actif. "La négresse muette" est publiée en 1968.
C'est un roman singulier dans la production érotique, centré d'abord sur un personnage qui ne parle pas, dont le fantôme fascinant est poursuivi tout au long roman. Mais il n'y a pas que Marthe - la "négresse" - qui soit énigmatique. L'ensemble des personnages se métamorphosent les uns en les autres, apparaissant, disparaissant, escamotés par un autre personnage - au terme, on découvre qu'ils...n'existent pas!
Structure compliquée d'un récit, dont les clés sont peu à peu dévoilées: récit en première et en troisième personne; l'Amiral qui tient la maison close où une partie de l'action se passe est à la fois acteur et spectateur. Une maison close, un lieu? Non, multitude de lieux éclatés! Portes à glissières, murs coulissants, galeries et pièces truquées, miroirs sans tain: des spectateurs cachés observent d'autres spectateurs cachés qui observent d'autres spectateurs cachés, et ce, à l'infini. "Ce n'est pas un bordel (...), c'est une maison truquée". Vous participez à un spectacle, chacun ignore que c'est un spectacle...
De certaines chambres ne parviennent que des images. D'autres ne parviennent que des sons. D'autres enfin ne parviennent que des parfums.
Y a-t-il des hommes dans ce spectacle? Vous ne le saurez jamais. Vous vous imaginerez qu'il y en a, vous penserez que je vous ai menti.
Peut-être que je vous ai menti.
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