Style, qualité d'écriture |
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Originalité des situations |
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Description des scènes d'amour |
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Intérêt de l'histoire |
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Note Générale |
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Les plus : La nouvelle centrale intitulée « question de goût », pour la profondeur de son analyse psychologique.
les moins : Un érotisme certes original, mais finalement assez peu efficace comparativement à « la femme de papier » du même auteur.
Ce recueil de nouvelles érotiques a pour thème central la métamorphose de ses protagonistes dans l’acte sexuel. Ainsi le jeune homme handicapé s’avère être un bon amant, cette épouse d’officier psychorigide devient la nymphomane du régiment, ou cet universitaire espagnol mêlera Eros et Thanatos dans une quête de plaisir fatale. Aucune de ces nouvelles ne m’a laissé un souvenir impérissable, à part une qui sort du lot, et qui m’a interpellé pour la justesse de son analyse psychologique : « une question de goût »
Dans cette nouvelle, dont le ton ressemblerait plus à celui d’un essai, l’auteur analyse l’intrication du plaisir et du pouvoir, en l’occurrence l’ivresse du pouvoir donné par la fellation, qui permet de régner sur le plaisir de l’autre, et donc de le soumettre, même si l’acte en lui-même déplait à l’auteur comme elle l’avoue elle-même :
« J’ai retrouvé plus tard, chez des hommes, des hommes faits, mûrs déjà, imbus de leur rôle de dispensateur de plaisir, la même joie passionnée du don, le même orgueil narcissique, la même fausse générosité. Régner sur le plaisir de l’autre, c’est se voir magnifique dans son regard chaviré, magnifique et redoutable, car c’est aussi, quelque part, le dominer et le réduire. Il y a sans doute la même ivresse à prodiguer la volupté que la douleur, et il n’est pas hasardeux que parfois les deux se rejoignent sous le fouet d’un bourreau raffiné. Oui, à genoux devant mes amants, ou courbée sur leurs trésors palpitants, j’étais un mec, celui qui décide, qui donne, qui reprend pour donner encore, et leurs vertiges m’étaient chers qui consacraient mon pouvoir... »
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