Style, qualité d'écriture |
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Originalité des situations |
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Intérêt de l'histoire |
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Description des scènes d'amour |
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Illustrations |
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Note Générale |
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Les plus : Tendresse, humour, belles illustrations
les moins : Pas assez de dessins
Présentation Titre allemand: Zur Hochzeit (Oli Verlag NV, 2006); traducteur: Fabrice Ricker. Ce volume fait partie de la série "Mordillo", dont il constitue le n° 18. C'est un album cartonné de petite taille 24 x 32 cm, très agréable à manier, qui présente, en face à face, un aphorisme d'une "personnalité" (suivi d'un petit crayonnage en noir et blanc) et son illustration en couleur. En tout, 28 aphorismes, qui vont de Socrate à Balzac, en passant par Peter Ustinov, Pearl Buck, et Edith Cresson! Ce choix absurde dit assez combien Mordillo considère la forme de l'aphorisme, en soi, comme ridicule, mais susceptible de fournir une matrice à images humoristiques. Socrate ouvre la série: "Dans tous les cas, mariez-vous. Si vous tombez sur une bonne épouse, vous serez heureux; et si vous tombez sur une mauvaise, vous deviendrez philosophe, ce qui excellent pour l'homme". Henry Youngman la termine: "Le secret d'un mariage heureux reste un secret".
Avis Cette citation résume assez ce joli volume: Mordillo nous fait vivre l'intimité de couples; on découvre les joies, le traintrain; les peines affleurent, tendrement; avec humour, le divorce est évoqué: "dans tout mariage de plus d'une semaine, on trouvera toujours une bonne raison de divorcer". Mais du mariage, à la fin, on ne saura...rien! Les personnages sont mus par mille occupations familiales, amoureuses: les couleurs prolongent les coeurs qui s'échappent d'eux - coeurs un peu niais et roses, mais tellement présents qu'on croit à la force de l'amour qui persiste dans la médiocrité de ces minuscules personnages. Ils s'aiment dans une vie trop active qui parfois s'arrête dans la contemplation d'un clair de lune: trop de petites choses autour d'eux, trop d'événements. Le monde de Mordillo est plein, parfois fatiguant. Et soudain, on s'arrête également dans un tourbillon de couleurs, on regarde ce fourmillement, on se laisse envahir d'images, de bruits, de sourires, on n'a plus envie de tourner la page, on regardait trop vite - on vivait trop vite - comme les petits personnages... Soudain, les yeux s'abîment dans une page, une scène isolée: on contemple.
Le temps s'efface.
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