Style, qualité d'écriture |
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Originalité des situations |
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Description des scènes d'amour |
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Intérêt de l'histoire |
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Note Générale |
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Les plus : Une vie de courtisane, des portraits, quelques passages humoristiques
les moins : Lecture à clé, difficile et "narcotique"
"Margot la Ravaudeuse" est originalement publié en 1750 à Hambourg. L'ouvrage a valu à Jean-Louis Fougeret de Monbron (1706-1760) un exil d'abord, puis un emprisonnement à la Bastille en 1755. La raison n'en est pas l'érotisme, mais les satires d'auteurs, les propos incendieux contre les contemporains qui remplissent le livre. Fougeret fut également accusé d'espionnage au service de l'Angleterre... Fougeret avait la réputation d'un auteur frondeur, injuste, misanthrope, et capricieux!
Margot est une ravaudeuse, une fille qui raccommode les vieux habits, et dont le magasin est réduit à un simple tonneau dans la rue, comme c'en était la coutume alors. Elle rencontre assez innocemment Madame Florence qui l'initie au métier de courtisane; et décide bientôt de se mettre à son compte. C'est l'histoire de son ascension sociale, de sa découverte de la vie parisienne; en même temps, elle dresse un tableau des moeurs - prétexte à critiques acerbes, à propos d'humeur, à moqueries, à réglements de compte dont nous ne saisissons plus grand'chose. "Ma maison était un tribunal, où l'on jugeait (...) souverainement les talents et les arts", dit-elle. Le style oscille entre colère et humour. Fougeret catalogue les écrivains qui lui déplaisent; caricatures en tout genre, arrosées d'érotisme.
La lecture de ce texte nous est devenue difficilement accessible, moyennant quoi, quand Margot, vieille courtisane, s'endort "comme une marmotte" devant les oeuvres "narcotiques" de Boyer d'Argens, il nous semble, hélas, avoir fait de même.
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