Style, qualité d'écriture |
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Originalité des situations |
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Description des scènes d'amour |
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Intérêt de l'histoire |
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Note Générale |
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Les plus : description des milieux homosexuels
les moins : méchanceté, cynisme, misogynie
La vision du monde de Mishima (pseudonyme de Kimitake Hiraoka) est particulièrement noire et dure: chacun connaît sa fin par "seppuku" ou "hara-kiri". Dans ce roman, les Amours interdites, dont le titre original est Kinjiki, publié en 1951-1952, traduit du japonais en français pour Gallimard par René de Ceccatty et Ryôju Nakamura, un vieil écrivain, du nom de Shunsuké Hinaki, plein de haine et de jalousie, après trois mariages ratés, donne libre cours à sa haine des beaux garçons, de la vie conjugale, à sa misogynie (les hommes sont esprit, les femmes, bout de matière). Il se trouve, cependant, qu'alors qu'il veut faire d'un jeune et bel homosexuel, Yûichi Minami, son pantin, il en tombe secrètement amoureux. Son idée: monter une machinerie théâtrale, construire un roman, mais dans la vraie vie, dont Yûichi serait le personnage principal; guider Yûichi dans le monde des femmes et de l'amour, le marier. Bref conclure avec lui un pacte - pacte abominable, dont Yûichi serait le jouet. Par où le vieil écrivain pourrait jouir, à travers Yûichi, par procuration, de sa beauté, et de sa jouissance à lui. C'est sans compter Yûichi qui, quelque jour, entend devenir autre qu'un personnage de théâtre et avoir enfin une existence réelle. Sans compter la vraie vie.
L'histoire donne lieu à une critique violente de la vie de mariage:
"Pensez que votre partenaire est un bout de bois. Pensez que c'est un coussin. Pensez que c'est une pièce de boeuf pendue dans une boucherie".
A une description des milieux homosexuels à Tokyo.
Style d'une grande violence, assez insupportable pour un lecteur féminin.
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