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Femme nue, femme noire
Marque : Le Livre de Poche
Date de sortie : 01/04/2005
Prix indicatif : 5.00 €
Auteur : Calixthe Beyala
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Littérature : Etrangère
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Siècle : XXIe
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Collection : Livre de poche
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ISBN-10 : 2253112690
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Nombre de pages : 188.00 pages
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« Femme nue, femme noire, vêtue de ta couleur qui est vie, de ta forme qui est beauté... Ces vers ne font pas partie de mon arsenal linguistique. Vous verrez : mes mots à moi tressautent et cliquettent comme des chaînes. Des mots qui détonnent, déglinguent, dévissent, culbutent, dissèquent, torturent ! Des mots qui fessent, giflent, cassent et broient ! Que celui qui se sent mal à l'aise passe sa route... Parce que ici, il n'y aura pas de soutiens-gorge en dentelle, de bas résille, de petites culottes en soie à prix excessif, de parfum de rose ou de gardénia, et encore moins ces approches rituelles de la femme fatale, empruntées aux films ou à la télévision. »
Une fable violente, sensuelle et provocante sur l'Afrique noire, partagée entre révolte et résignation. De débauche en libertinage, ce premier roman érotique de Calixthe Beyala conjugue l'originalité, la force et l'humour de l'auteur des Honneurs perdus
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Notes moyennes des avis |
Style, qualité d'écriture | |
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Originalité des situations | |
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Description des scènes d'amour | |
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Intérêt de l'histoire | |
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par Narcisse94 74
17.05.2013
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par StephB 1999
24.10.2008
Style, qualité d'écriture |
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Originalité des situations |
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Description des scènes d'amour |
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Intérêt de l'histoire |
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Note Générale |
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Les plus : personnage étrange hors de toute convention qui ne mâche pas ses mots et qui est à l'opposé de l'image stéréotypée de la femme africaine
les moins : violence ?
Irène est une jeune voleuse de seize ans qui n'est attirée que par le vol et le sexe. Elle croque la vie, méprisant les convenances, la soumission des femmes, l'amour, le mariage. Elle passe pour folle, sombre dans le sommeil après des orgies qu'elle a provoquées : reine dans sa folie, on la consulte comme un oracle. La pénétrer guérit des maux, Irène se sent toute puissante.
p. 30 : - ça vous travaille, hein, bande d'hypocrites ! Vous cachez vos femmes derrière des voiles pour mieux les assujétir ! Espèces de vicelards ! Assassins ! Enculés de donneurs de leçons ! Puis je baisse ma culotte, leur montre mes fesses. - Ces fesses, dis-je, sont capables de renverser le gouvernement de n'importe quelle République ! Elles me permettent de faire des trouées dans le ciel et de faire tomber la pluie si je le désire ! Elles sont capables de commander au soleil et aux astres ! C'est ça, une vraie femme, vous pigez ? Elles délivrent le monde des grandes calamités ! pp. 137-138 : Je suis fascinée par cet amoncellement de chairs, ces corps soudés par le plaisir et ces longs cris trempés comme des ventres de mouettes. Ces scènes enfièvrent mes appétits de pouvoir, décuplent mes fringales érotiques, mais je ne participe pas, soucieuse de conserver dans ma mémoire cette scène comme un film au ralenti que je déroulerai sur l'écran de ma mémoire lorsque, dans mes nuits d'insomnie, je croirai entendre gémir une lignée d'hommes soumis à ma volonté.
"Femme nue, femme noire" sont les premiers mots d'un poème de Léopold Sedar Senghor. Mais ce récit n'est pas "poétique" :
p. 11 : Vous verrez : mes mots à moi tressautent et cliquettent comme des chaînes. [...] Je trifouille dans les entrailles de la terre, stoccade dans les tréfonds des abîmes où l'être se disloque, meurt, ressuscite sans jamais en garder le moindre souvenir.
Femme nue femme noire de Calixthe Beyala est un roman fascinant, cruel, violent. Son personnage principal, au verbe et à l'attitude pleins de hargne a son pendant dans un autre personnage, Fatou, femme docile, aimante, qui se laisse entraîner dans la luxure pour conserver son mari. Ces deux femmes opposées finissent par être soeurs. C'est ainsi qu'Irène nomme en fin de récit Fatou. Leurs plaies les rapprochent encore, mais seule l'une des deux en réchappe...
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