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L'Enfer de la Bibliothèque, Eros au secret
Dates : Terminé
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Date de début : 04/12/2007
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Date de fin : 02/03/2008
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Lieu : Bibliothèque nationale de France
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Ville : Paris
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Pays : France
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Site Officiel : http://www.bnf.fr/pages/cultpubl/exposition_731.htm
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Public : Interdit -16 ans
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Pour le grand public contemporain, l'Enfer de la Bibliothèque s'entend comme une légende, un fantasme, le territoire majeur de l'interdit qui alimente en retour toutes les curiosités. Mais l'écart est grand entre ce mythe et la réalité. Aussi l'ambition de l'exposition que la BnF consacre à cette part obscure de ses collections consiste-t-elle à lever le voile sur la vérité de l'Enfer. Il convient d'abord de retracer l'histoire, pleine de surprises, de la constitution de ce lieu abstrait, mental – une « cote », un numéro de classement qui le désigne à la consultation « réservée » – où sont rassemblés textes et images réputés contraires aux bonnes mœurs. L'exposition propose un double parcours. L'un concerne l'histoire : comment l'Enfer s'est-il constitué au département des Imprimés et au département des Estampes ? Comment a-t-il évolué ? Le second propose une déambulation à travers le contenu de l'Enfer : quels sont les livres, les documents, les images que l'on a classés là ? Ces parcours à travers la littérature telle qu'elle n'est pas enseignée vont à la rencontre d'un monde imaginaire où les personnages obéissent à toutes les fantaisies du désir, où l'excès de la parole devient pamphlétaire et le discours politique, pornographique. Ce monde c'est celui de l'anonymat, du pseudonyme, des fausses adresses, des dates trompeuses, des éditeurs clandestins, des lieux clos, celui des couvents, des boudoirs, des bordels, des prisons mais aussi des bibliothèques. Des écrivains tels que Sade, Apollinaire, Louÿs, Bataille et quelques autres en sont les acteurs à jamais anonymes de la célébration de l'érotisme et du sexe entre le XVIe et le XXe siècle. Une large place est offerte aux premières manifestations de la photographie pornographique et de même sont exposées les estampes japonaises entrées à la Bibliothèque grâce à la générosité des premiers collectionneurs occidentaux.
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Notes moyennes des avis |
Cadre | |
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Richesse de la collection | |
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Intérêt de la collection | |
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Mise en scène | |
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Documentation et signalétique | |
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Rapport qualité/prix | |
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par Aretina 399
15.01.2008
Cadre |
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Richesse de la collection |
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Intérêt de la collection |
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Mise en scène |
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Documentation et signalétique |
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Rapport qualité/prix |
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Note Générale |
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Les plus : documents originaux: livres et surtout les manuscrits, expo ouverte le dimanche
les moins : accessibilité des certaines pièces
Lors de mon séjour parisien pendant les fêtes d'hiver, je m'y suis rendue avec grande envie et forte curiosité.
Après être vérifies à l'entrée (qui a déjà été à l'imposante Bibliothèque nationale de France, connait la procédure), on s'est mis en file pour acheter les billets (7 €) et voilà, on s'est dirigé vers la salle de l'exposition.
Le cadre est assez sobre et pourtant un peu sulfureux. C'est l'impression que j'ai eu des que j'ai pénétré la salle. Et c'est parti pour un voyage dans le temps : commençant avec le XVIIe siècle jusqu'à la moitie du XXe siècle.
Des livres dont on a déjà connaissance (comme « Thérèse Philosophe »), ou bien d'autres dont on vient de prendre connaissance. Tous rangés sous cadre vitré, en original! Ils sont ouvertes à une page, pour que l'on puisse faire lecture. Certains livres contiennent des images et ils sont alors ouverts de maniérè qu'une page est texte et l'autre est image. Le texte peut être trouve reproduit écrit sur billet en agrandi a cote, soit écouté aux casques (certains fragments de poésies ou prose), soit visionné sur un petit écran (pour « La Religieuse » de Denis Diderot).
C'est si passionnant et au même temps bouleversant de voir ces livres en original…
Et ce qui donne l'impression d'avoir trouve un trésor ce sont des manuscrits originels! Voir l'écriture de De Sade, un peu nerveuse, mais lisible, avec beaucoup des rayures, c'est émouvant. Et devant le cahier rempli de la calligraphie ronde, splendide de Pierre Louÿs, on reste sans voix! Il avait la pensée fluide ou bien il transcrivait ses écrits, parce que je me rappelle avoir vu très peu des rayures.
Un aspect vraiment fâcheux (surtout pour ceux qui n'ont pas la vue d'un vautour) c'est que le cadre de vitre qui couvre les pièces de la collection est assez haut et beaucoup des livres sont en format petit, avec une police sur mesure. Si vous vous appuyez par hasard, il apparaît un surveillant à vous avertir que c'est interdit. Alors on reste un peu sur sa faim, ce qui est dommage
Les émotions positives émergent à nouveau à la vue d'une grande plaque de carton (je pense) qui reproduisait des fragments d'un catalogue des prostituées de la période s'ensuivant à la Révolution Française. C'est un vrai régal ! La liste contient les noms de dames, avec leurs tarifs (parfois des chapeaux !) et leurs talents (excellente idée !) ou leurs charmes. Là on a passé des longs instants à imaginer les talents et en s'amusant des descriptions.
La période mouvementée des dernières deux décades du XVIIIe siècle abonde en écrits pamphlétaires et satyriques, et leur cote pornographique m'a paru moins érotique que provocateur.
Une section a part est destine a la pratique connue sous le nom "flagellation". Des romans et manuels traitant de ce sujets il y en a une belle collection. C'est drôle de constater que les créateurs des sites de spécialité ont apporté presque rien de nouveau.
Il y a une vitrine thématique contenant des objets a propos.
Mais l'attention est vite happée par un écran ou l'on voit un film porno qui doit dater de la fin des années 1910 ou des débuts des années 1920. La plupart du film présente les caresses saphiques entre deux filles, (qui par rapport aux actrices dans les films espagnols de la même époque que l'on avait visionnés ailleurs, sont vraiment jolies, bien qu'un peu loin des canons imposés aux actrices XXX de nos jours) qui surprises par un monsieur, le convainquent à leur manière de garder le secret.
Ce qui me reste encore à mentionner c'est que pour les amateurs de littérature érotique, c'est une aubaine, parce que certaines œuvres, on en apprend vraiment pour la première fois grâce a cette Expo.
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