Style, qualité d'écriture |
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Originalité des situations |
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Intérêt de l'histoire |
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Description des scènes d'amour |
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Illustrations |
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Note Générale |
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Les plus : Le duo Manara/Jodorowsi qui fonctionne à merveille, l'histoire passionnante, la psychologie des personnages, aucun tabou, la qualité des dessins et des couleurs, l'excellente facture de l'impression et de la reliure, le petit prix.
les moins : Découpage des cases parfois trop bref, personnages féminins copiés-collés.
Borgia est désormais pape de l'église catholique romaine. Le pouvoir qu'il exerce est absolu mais encore bien loin de son désir de conquête et d'unification de l'Italie.
En effet, la mort de son prédécesseur rend Alexandre VI particulièrement impopulaire auprès de la masse, qui désormais considère Dieu comme ayant abandonné ses enfants. Afin de servir ses noirs desseins, Alexandre VI met en place un plan terrible, visant à faire de lui le sauveur des croyants.
En parallèle, ses enfants ont atteint l'âge de raison. Aidés par Machiavel, les membres de la famille Borgia s'organisent afin d'étendre leur domination sur les aspects religieux, économiques, politiques et militaires des autres grandes cités italiennes. Débauchés jusqu'à l'extrême, ses enfants vont devenir tour à tour criminels, brigands, incestueux et assassins.
Dans le but d'assoir sa présence, Borgia ordonne le mariage de sa fille Lucrèce avec le seigneur Sforza, puissant monarque qui menace Rome depuis trop longtemps. Cependant, la satisfaction de la famille Borgia sera de courte durée: le roi de France Charles VIII menace d'envahir la province de Milan.
Ne disposant que d'une faible armée, Alexandre VI va devoir employer sa ruse et les conseils de son fidèle Machiavel s'il souhaite de tirer parti de la situation...
Dans la droite lignée de "Borgia tome 1: du sang pour le pape", le tome 2 de cette série plonge le lecteur au fil des pages dans un univers sclérosé, étouffant mais prodigieusement passionnant. Les intrigues s'y multiplient tandis que les personnages déjà aboutis gagnent en consistance.
A demi-mots, Jodorowski et Manara font passer leur héros Borgia d'une soif inébranlable de conquête à la folie pure. Cet homme sur lequel les années commencent à peser est rongé de l'intérieur par ses propres vices, tandis que sa descendance suit le même chemin.
Bien que le découpage des cases soi étrange car trop bref, ne permettant hélas aucune longueur, Manara se distingue une fois de plus à l'aide de couleurs faites à la main, qui avivent un trait déjà extrêmement fin et juste. Les périodes de fastes et de perditions y sont soulignées avec une grande maîtrise, conférant à l'ensemble un cachet unique, que l'on distingue entre tous.
Un album immanquable au cœur d'une série qui l'est tout autant.
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