Style, qualité d'écriture |
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Originalité des situations |
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Intérêt de l'histoire |
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Description des scènes d'amour |
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Illustrations |
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Note Générale |
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Les plus : Le duo Manara/Jodorowski qui fonctionne à merveille, l'histoire passionnante, la psychologie des personnages, aucun tabou, la qualité des dessins et des couleurs, l'excellente facture de l'impression et de la reliure, le petit prix.
les moins : Personnages féminins copiés-collés.
Plus rien ne va au Vatican.
Le pape Alexandre VI est vieillissant, presque usé. Ces décennies de trahisons et de crimes lui ont coûté une partie de sa santé. Néanmoins, l'homme reste vigoureux, suffisamment pour poursuivre son œuvre de domination de l'église catholique. Bien que vacillant, cet empire ne se prive pas d'organiser fêtes et orgies, dans lesquelles tous les vices sont permis. C'est à l'occasion de l'une d'elles que Borgia va commettre l'irréparable...
Afin de servir ses noirs desseins, il va nommer son fils César au titre de portier du ciel, assurant ainsi l'avenir du règne familial pour une nouvelle génération. Pendant ce temps, le roi de France Charles VIII part à la conquête des restes du royaume d'Italie. La menace est grande pour Borgia, son rêve d'unifier à nouveau les grandes provinces s'écroulant à mesure que l'armée française avance sur Naples.
Incapable de monter une armée digne de ce nom, Borgia utilisera la ruse pour tromper son ennemi tout en conservant ses intérêt. Mais Charles le nain bossu est au moins aussi perfide que lui. Qui sortira victorieux de la bataille qui couve ? Borgia parviendra-t-il à assouvir son rêve de gloire éternelle ? Et ses enfants, sauront-ils suivre la voie qui leur est destinée ?
Contrairement aux tomes précédents, "Borgia tome 3: les flammes du bûcher" bénéficie d'un découpage souple et posé, qui confère à l'ensemble une fluidité dans la narration. Certes, le rythme est plus lent mais il a le mérite de tenir le lecteur en haleine jusqu'à la dernière case de chaque planche, dont la mise en page a été pensée pour l'accrocher de bout en bout. Les couleurs, à la fois plus sobres et affinées, appuient également cette tendance ainsi qu'une certaine nuance dans la mise en scène.
Quant au dessin de Manara, déjà exceptionnel, il démontre une maîtrise absolue de l'espace, où se côtoient agréablement des scènes de huis-clos et de larges étendues. Sur ce plan, on peut noter une mise en scène encore plus poussée, qui s'éloigne du style de l'auteur pour se rapprocher d'un approche plus classique.
Une fois encore, le pari est superbement réussit et fait de Borgia un incunable de la bande-dessinée érotique.
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