Style, qualité d'écriture |
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Originalité des situations |
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Description des scènes d'amour |
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Intérêt de l'histoire |
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Note Générale |
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Les plus : Joli ensemble à la louange du corps féminin
les moins : Comme c'est un collectif, c'est assez inégal...
Ce volume est composé de "blasons". On désignait ainsi, au seizième siècle, un discours, une description, un portrait, mais encore une sorte de poésie louant ou se moquant d'autrui. A la suite de Clément Marot qui composa le très mignon "Blason du beau tétin", à la cour de François Ier, la mode des blasons fut lancée.
On trouve, ici, rassemblés 21 auteurs de qualités très diverses, de Clément Marot, ou Maurice Scève, à Guillaume Bochetel, greffier de l'ordre du Roi.
Les blasons sont d'une description presque anatomique, de la tête aux pieds, en passant par l'ongle, le cul, ou le "...". La femme, mieux vaudrait dire la Dame, est l'objet de toutes les attentions, même quand la petite pièce n'est guère réussie, et la langue, quoi qu'il en soit, est toujours assez belle. Ce ne sont pas des pièces sérieuses. La règle selon laquelle chaque partie du corps de la femme doit constituer l'objet d'un poème est très jolie.
Voici, en exemple, un extrait du "Blason du beau tétin" (Marot):
"Tétin refait, plus blanc qu'un oeuf, Tétin de satin blanc tout neuf, Tétin qui fait honte à la rose, Tétin plus beau que nulle chose, Tétin dur, non pas tétin, voire, Mais petite boule d'ivoire, Au milieu de qui est assise Une fraise ou une cerise (...) Tétin donc au petit bout rouge, Tétin qui jamais ne se bouge, Soit pour venir, soit pour aller, Soir pour courir, soir pour baller, Tétin gauche, tétin mignon, Toujours loin de son compagnon (...) Quand on te voit, il vient à maints Une envie, dedans les mains De te tâter, de te tenir"...
Le volume contient, à la fin, un bref index.
A lire à petite dose, lors de conversations amoureuses, en amusement; à deux, ou en solitaire.
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