Style, qualité d'écriture |
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Originalité des situations |
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Description des scènes d'amour |
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Intérêt de l'histoire |
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Note Générale |
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Les plus : Connaissance des moeurs antiques, sensualité
les moins : Style excessif, trop recherché
Pierre Louÿs, de son vrai nom Pierre-Félix Louis, publia ce roman en épisodes sous le titre "L'esclavage" au "Mercure de France", entre 1895-1896. Le roman fut ensuite publié en son entier à la Société du Mercure de France, en 1896.
Il raconte l'histoire d'amour impossible entre le sculpteur Démétrios, amant de la reine d'Alexandrie, qui est adoré de toutes les femmes, et la courtisane Chrysis. Un soir, Démétrios rencontre Chrysis: elle ne le voit pas, ne cherche pas à le séduire, certaine déjà qu'il est amoureux d'elle. Et de fait, Démétrios tombe fou amoureux. Dans son caprice, elle lui mande de voler pour elle trois objets: le miroir de la courtisane Bacchis, le peigne de la femme du Grand-prêtre, le collier de la déesse Aphrodite. Après ces trois crimes, Démétrios fait un songe: il possède Chrysis. Désormais, il ne la désire plus. Au tour de Chrysis de le désirer...
Hymne à la nudité, à la chair, à la sensualité de l'Antiquité: Louÿs souhaite montrer comment le corps est condition du développement de l'intelligence, comment l'Antiquité grecque n'a pas opposé volupté et esprit.
Mais il y a trop de lyrisme et d'excès dans son style - trop d'apprêt. Le côté décadence fin de siècle, et l'érudition même de Louÿs, ennuient. La tragédie des désirs de Démétrios et de Chrysis, désirs qui ne sont jamais là en même temps, à la fin ne passe guère; les personnages disparaissent comme des songes, malgré la richesse de leur chair, une exubérance coporelle quelque peu arbitraire.
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