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Les plus : Quelques termes à vérifier dans un bon dictionnaire
les moins : Coquilles nombreuses en français et en anglais, incorrections (erreurs de syntaxe, et d'orthographe), phrases inintelligibles, erreurs de traduction, prononciation non indiquée, niveau auquel l'auteur s'adresse incohérent, vulgarité, cher
Mission impossible de John Thomas: Je parle français comme un cochon!
Sous-titrée "L'Anglais pour les Gaulois", cette méthode se veut humoristique et ironique. Sous le nom de "John Thomas", à la biographie*** fictive, se cache un ouvrage dirigé par Franck Spengler, qui dirige la maison d'édition Blanche.
***En réalité, il ne s'agit pas d'une biographie, mais d'une "bibiographie" (sic) (p. 10-11). Tel est le mot employé, qui donne le ton général de l'ouvrage - confusion entre biographie et bibliographie, ou néologisme?
L'"auteur", dans son avertissement, nous fait part de cette mission impossible qu'est apprendre l'Anglais aux Français. Il redoute particulièrement l'hilarité des Français, ou la "méfiance qu'éprouve (sic) nos voisins envers "les mangeurs de grenouilles"".
Son ouvrage ne "laissera pas indifférent": disons qu'il n'est guère utile! Il oblige à vérifier chaque mot dans un bon dictionnaire (tant il y a de fautes et d'erreurs) afin de savoir si nous avons le bon mot, en anglais.
Car ce court ouvrage, peu instruit, ne se contente pas d'écrire un français approximatif: - 16 erreurs typographiques; - une vingtaine de coquilles orthographiques (1 toutes les 2 ou 3 pages); - termes écrits tantôt d'une façon, tantôt d'une autre (exemple: "prétérit", ou "preterit", et ce dans la même page); - confusion entre futur et conditionnel (p. 45); - erreur de syntaxe (p. 60); - phrases sans construction (p. 76 et 79); - pluriels non maîtrisés (p. 95); - confusion de termes (p. 59: "entrain" confondu avec "en train" de faire quelque chose).
Mais il fournit encore des phrases anglaises peu fiables, avec coquilles répétées (une dizaine: exemple: "dishwter", au lieu de "dishwater"), voire fautes (p. 49, erreur sur le possessif, après même que la règle vient d'être rappelée); "haven" au lieu de "have" (p. 104); erreur de traduction: it is not a nice cock, is it? traduit par: c'est une belle b..., n'est-ce pas?.
La prononciation n'est pas indiquée. Tantôt le mot à mot est un vrai mot à mot; tantôt au contraire, c'est déjà une interprétation (p. 76: un possessif n'est pas traduit, alors que p. 32, il est traduit, au prix d'une incorrection en français): on comprend mal ces incohérences.
Quant aux règles de grammaire, elles sont rudimentaires: ou on est d'un niveau débutant, et un petit manuel, même non prétentieux, devrait indiquer comment les mots se prononcent; ou l'on n'est pas débutant, et les règles (simplifiées à l'extrême) sont inutiles, car incomplètes.
Bref, un très mauvais livre.
J'ai appris néanmoins quelques phrases, dont celle-ci: It's done in a slipshod way
Ce qui est traduit, de manière ravissante, par: "c'est fait pardessus la jambe" (sic)!! (p. 41).
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