Rapport qualité/prix |
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Illustrations |
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Note Générale |
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Les plus : autoportraits N&B en travesti, sans visage, étonnantes et non sans force
les moins : prix sur le marché d'occasion vraiment élevé
J'ai découvert le personnage aux multiples facettes de Molinier par un court métrage, en forme d'interview, réalisé par Pierre Simsolo: Pierre Molinier, 7 rue des Faussets. C'est un peu hasard si j'ai retrouvé par la suite dans une bibliothèque à l'abandon, parmi une série de livres pornographiques, cet ouvrage de photographies que Molinier avait publié en 1979. Alors que le film de Simsolo insistait sur le peintre Molinier, je découvrais Molinier, le photographe, mais un point commun malgré tout: parmi les photos et photo-montages de l'ouvrage, et les nus aux visages masqués, toujours Molinier manifeste le même intérêt pour le travestissement, les mannequins, les poupées, les femmes, - sauf que dans ces photos, à chaque fois, narcissisme outré, c'est lui qui, sous ces apparences de femmes aux longues jambes, avec des vêtements de cuir, des bas, et des porte-jarretelles, apparaît. Des photos qui mettent mal à l'aise devant l'expression aussi crue d'une sexualité, ou plutôt d'une obsession, et d'un corps. Mélange d'homme et de femme, le sexe de Molinier n'est jamais caché.
Je ne sais que penser de cette série. Ce dont je suis sûre, c'est qu'il y va davantage de pornographie que d'érotisme, parce que tout, de ce qui constitue le désir d'un homme qui voudrait être femme, est montré sans détour. En même temps, rien ne bouscule les conventions.
D'où la force de ces clichés.
On aime ou non, mais on ne peut rester indifférent.
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