Style, qualité d'écriture |
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Originalité des situations |
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Description des scènes d'amour |
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Intérêt de l'histoire |
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Note Générale |
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Les plus : qualité de l 'écriture
les moins : je n' aime pas trop les mots crus, mais je rescpect ce choix de la romancière,elle a suffisemment de talent pour savoir ce qu'elle fait,
peut-être aussi la forme, un peut trop prévisible, mais on pourra me traiter de "pinailleur" à juste titre.
Pour ceux qui seraient intéressés d ‘en savoir d ‘avantage sur les liens entre le récit et la romancière, je signale qu’elle avait été l’invitée de Mireille Dumas dans « bas les masques » je crois, ou dans une de ses émissions en seconde partie de soirée. L‘auteur s’était longuement expliquée sur la genèse de son livre et son histoire personnelle. Peut-être que cette émission est à présent consultable aux archives. Je vais essayer de rapporter quelques bribes de souvenirs, en espérant que le temps ne les a pas trop déformés (cela remonte je pense à près de 10 ans). Elle s ‘était présentée comme professeur de français, mariée et mère de famille. Elle avait alors distinguée deux périodes : celle d ‘avant son roman, où elle menait une existence ordinaire, une vie de femme satisfaite que rien a priori ne préparait à l ‘écriture d’un tel livre. Puis la dégradation de sa vie conjugale : un mari qui privilégia sa vie professionnelle, de plus en plus souvent absent, indisponible. Délaissée, frustrée, atteinte de « Bovarisme » selon ses propres termes, son seul remède fut de prendre un amant (et à mon avis de s ‘engager dans l ‘écriture de ce roman). Elle s ‘était alors longuement étendue sur le caractère virtuel de cette relation : échanges de messages, de fantasmes, de récits centrés sur le sexe, qui ont été les révélateurs, nourri, façonné son roman. Sauf défaillance de ma mémoire, elle ne relata aucun lien entre les épisodes charnels de ses récits et son aventure personnelle, ni même n ‘esquissa la moindre description de son amant. Son interview s ‘acheva sur les raisons de sa rupture ; elles éclairent tout particulièrement son « épilogue » que je considère comme un des chapitres les plus intenses qui dépasse même le cadre d’un récit érotique. Cette relation avait pris une telle ampleur qu’il lui fallu choisir entre son amant ou son mari. Elle rompit avec son amant par amour pour ses enfants, en cela, elle déclarait l’unicité de son amour : son mari, le père de ses enfants. Ceci m’interpelle sur la fin de son épilogue qui n ‘est pas sans analogie avec les raisons de la rupture décrite dans son roman : : « tu es le père de cet enfant, le seul que nous aurons jamais ensemble que je mets ligne après ligne, page après page…. Ta paternité se borne à ce seul rôle de ferment, j’ accomplis le reste avec sérieux…avec la douleur et le plaisir de travailler et de choisir des mots,.. des phrases pour accoucher de notre œuvre commune : un enfant de l’amour, un enfant de papier…. » Cette relecture me convainc que les femmes sont souvent plus puissantes que les hommes en littérature érotique : plus de passion, plus de finesse, trouvant les mots justes pour décrire leurs sensations. A ce propos, je ne peux que recommander le livre d’ Alina Reyes « le boucher » qui mérite les 4 étoiles tant par la forme, la qualité de l ‘écriture, et l’originalité du sujet. J ‘essaierai d’ en faire un commentaire.
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