Intérêt |
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Photos / Illustrations |
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Style, qualité d'écriture |
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Note Générale |
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Les plus : Aucun, sauf de donner envie à ceux qui ne le connaissent pas de découvrir le véritable dictionnaire de Delvau
les moins : Escroquerie éditoriale
Je profite de l'avis laissé par Chateign pour donner le mien, que je souhaitais donner depuis longtemps sur ce petit volume (consulté en bibliothèque), ainsi que sur les autres, puisque c'est un volume régulièrement réédité.
Hélas, le Dictionnaire de Delvau, tel qu'il fut publié, en 1864 (et non, en 1874, comme il est dit par cette "équipe", décidément peu au fait du volume qu'elle publie!!!, et pourtant très prétentieuse, comme le montre le ton de François Calogero), à Bruxelles, chez Freetown, sous le titre "Dictionnaire érotique moderne, par un professeur de langue verte", et répertorié à la BN sous la cote Enfer 313 fait 320 pages (in-12), et non 120 pages, comme celui-ci. C'est dire, d'emblée, que le "reprint" de l'Archange Minotaure réalise des coupes massives dans le texte de Delvau, et ce, sans prévenir!! Difficile, dès lors, de reconnaître ce que dit Delvau et ce qu'il ne dit pas.
Signalons que le nom de Delvau n'apparaît même pas en couverture, ce qui était, du moins, le cas dans l'édition illustrée par Sergio Aquindo, en 2005...
Un index par thème est indiqué en fin de volume, ainsi qu'un index d'auteurs (avec des mentions biographiques plus que succinctes), qui n'existent pas chez Delvau.
Quant à Delvau lui-même, son dictionnaire de la langue verte est fort estimé: Guiraud en fait un usage constant. Néanmoins, les contraintes de l'érudition du dix-neuvième siècle n'étant pas les mêmes que celles de notre époque, il est clair que mieux vaut se reporter à Guiraud qu'à Delvau. Mais ça reste un classique, à condition de le lire dans une édition complète et sérieuse.
Je n'ai pas mis de note aux deux premières lignes, car il ne s'agit pas ici de noter l'ouvrage de Delvau, que j'estime évidemment beaucoup, mais de noter une édition nulle, où les propos de Delvau ont été honteusement découpés, sans que rien ne le signale.
Les dessins d'Otusé (mangaka, né en 1956) ne sont pas sans intérêt; ceux de Sergio Aquindo, né en 1974, sont, à mes yeux, plus faibles. L'une et l'autre séries d'illustrations n'ont guère de rapport avec le texte de Delvau qui s'appuye sur des textes occidentaux du dix-neuvième siècle, ou sur des textes antérieurs.
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