Commentaires |
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par Lavax 300
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30.09.2006 14:08 |
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Tu parles du même gel Durex que celui dont je te parle dans ma réponse (soit, le gel de massage à la vitamine E)?..... Nos sensations seraient-elles complètement opposées???? ça me paraît ... impossible (enfin, je sais bien qu'il y a des altérations du toucher!!!!); tu ne souffres ni d'ahylognosie (déficit qui ferait que tu ne percevrais plus correctement la matière des objets) ni d'amorphognosie (déficit touchant la forme, cette fois), hihi??? bon, moi non plus!; on va élucider cette énigme tactile qui fait que tu perçois comme liquide ce que je perçois comme épais, et inversement (c'est surtout la réciproque qui est inquiétante; il n'y aurait que la première anomalie, ce ne serait pas grave!!!, mais là, tout est opposé!!!!); Blue, nos avis sont désormais décisifs pour ce club (lol!), puisque nos sensibilités tactiles sont contradictoires, bien que non pathologiques (si un jour, nous sommes tactilement d'accord, que faudra-t-il en conclure????? argh!!!!) - clin d'oeil....
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par blue 300
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30.09.2006 14:58 |
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J'étais étonné comme vous, lorsque j'ai lu votre avis... La seule explication possible: Durex et manix se fabriquent dans la même usine, et de temps en temps ils inversent les emballages!!! Par contre je ne connais pas le gel de massage enrichi à la vitamine E de durex. Je n'ai essayé que le top gel play (dont il ne me semble pas qu'il soit destiné au massage). Je me suis demandé si j'avais bien essayé le même lubrifiant manix que vous, mais il me semble que oui: même emballage et même composition (aloé verra). La seule chose qui me rassure, (car une telle contradiction dans nos avis est troublante) c'est que si je suis touché d'ahyognosie, je ne suis pas le seul: luul doit partager ma pathologie... Etes vous vraiment sûre que les flacons individuels de produit manix compatibles aux massages, que vous utilisez, contiennent bien la même substance que le flacon qui nous est montré dans la description générale de ce produit ? A défaut de pouvoir calibrer mon sens tactile par une comparaison physique directe d'avec le votre ;) , je reste dans l'expectative… J'espère que nous éluciderons ce mystère, car votre avis expérimenté, me fait nourrir des soupçons quant à un sens que je croyais bien développé chez moi…
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par Lavax 300
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30.09.2006 15:53 |
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1) premier point rassurant: nous ne parlons pas du même gel de chez Durex (ouf!!!) 2) il ne me reste plus qu'à acheter le gel manix en tube et à voir si la texture dosette et la texture tube me paraissent identiques; bon, j'ai bien vu que luul est ok avec vous!!! 3) Ceci dit, à propos des différences de texture entre dosettes et présentation en tube, Angel69 et SpongeBob avaient constaté une grande différence à propos de Bodyfluid, alors même que la composition des deux est identique; on avait alors songé au fait que la quantité utilisée en dosette et en tube n'étant pas identique, on n'obtenait pas la même impression de texture; pour Bodyfluid, mais également pour le gel de chez Pjur, c'est évident, je le constate à chaque essai, ça dépend vraiment de la quantité; en va-t-il de même pour un lubrifiant à l'eau? c'est à voir...
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par Lavax 300
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30.09.2006 18:10 |
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(...suite à l'épisode manix...) j'en ai profité, en faisant les courses du week-end, pour acheter le fameux gel en tube cette fois, et j'ai juste fait un essai de texture sur la main (nb: la composition est exactement la même). En effet, il y a une différence incroyable: le produit que j'ai en dosette (je viens d'en rouvrir une) est gelatineux, épais, il bouloche dès le début de l'application et devient presque granuleux (cela se voit même par transparence dans la dosette; on a le sentiment que le produit n'a pas vraiment une texture homogène (sa date de péremption est janvier 2007); en tube (date de péremption: 2010), la texture est homogène, fine; à la place de l'aspect granuleux, on a une texture qui évolue vers une gel légèrement souligné de blanc, un peu savonneux, puis la texture colle un peu à la fin, avant la pénétration complète dans la peau.
Dans ce cas, ce n'est pas une question de quantité utilisée; j'ai plutôt le sentiment que c'est une question de conservation du produit, de conditionnement - dans les dosettes, tout se passe comme si le produit était plus ou moins altéré par rapport au produit en tube - à moins que(autre supposition), bien que la composition chimique soit identique, il y ait des variations dans les proportions).
En tout cas, à deux reprises (expérience Bodyfluid, et cette expérience), nous avons constaté une grosse différence entre les produits en fonction du packaging. C'est une leçon à tirer.
Blue: il y a fort à parier que notre sensibilité tactile, en fin de compte, est très semblable....! hélas, nous ne sommes pas des monstres!!!!! (enfin, pas encore???)
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par Lavax 300
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30.09.2006 19:18 |
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Ceci dit, quelques promenades sur le web me laissent penser que les qualités de stabilisation et de conservation de ce gel ne sont pas vraiment au point.
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par blue 300
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02.10.2006 10:53 |
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Merci lavax! Je savais que je pouvais compter sur vous pour déméler cette énigme!
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par blue 300
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09.10.2006 11:12 |
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Chère Lavax, bien que notre petit désaccord d'appréciation ait trouvé une explication, il m'a fait me rendre compte de la pauvreté et de la confusion de mon vocabulaire pour caractériser les propriétés des lubrifiants. Il me semble que vous êtes la personne idéale pour m'éclairer en ce domaine. Cependant si il y a d'autres personnes qui veulent participer, toute aide sera sincèrement la bienvenue… Voici quelques caractéristiques qui m'apparaissent. Pouvez vous m'aider en corrigeant, précisant, ou en en complétant la liste…
-fluidité : concerne le caractère liquide d'un produit.
-lubrifiant: le caractère glissant d'un produit. J'ai l'impression que l'on devrait trouver plusieurs termes qui caractériseraient des sensations glissantes diverses…
-gras: qui marque la peau
.Peut on réduire les termes de viscosité où d'épaisseur à être le contraire de la fluidité ? Ou apportent-ils des affirmations supplémentaires? Ex: dire d'une texture qu'elle est peu visqueuse, est-ce la même chose que de dire qu'elle est fluide ?
. Par rapport à la salive, les lubrifiants synthétiques m'apparaîssent non seulement plus épais, mais d'un caractère lubrifiant différent. La salive est très lubrifiante d'attaque, au début du contact, mais j'ai, l'impression que ses qualités lubrifiantes sont décroissantes dans la suite du mouvement. Et pourtant je ne pense pas que cela est juste dû à son manque d'épaisseur… Y a-t-il d'autres termes qui permettraient de rendre compte plus précisément des différentes sensations de lubrification que l'on peut ressentir ?
Voilà, je sais que mes propos sont un peu confus, mais d'avance merci de m'aider à y voir plus clair…
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par Lavax 300
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10.10.2006 00:03 |
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Je crois, Blue, que vous posez des questions essentielles qui nous concernent tous, et nous vous remercions d'avoir eu l'idée de les poser.
D'abord, fluidité et viscosité sont des propriétés qui fonctionnent en coupe.
La fluidité, comme vous le dites, qualifie, pour un liquide, la facilité à s'écouler (de "fluere"=fluer, qui a donné, entre autres, "fleuve"). On dira donc d'une substance qu'elle est fluide, si elle s'écoule bien, c'est-à-dire régulièrement, de manière homogène, sans interruption, et sans frottement.
La viscosité d'un liquide, au contraire, est la mesure de sa résistance à l'écoulement. Par exemple, la mélasse est dite "visqueuse", car elle s'écoule très lentement. Une substance sera dite visqueuse si elle frotte, si elle est interrompue dans son écoulement.
On a donc deux concept contraires, comme vous le suggériez.
Les lubrifiants sont des substances de nature hétérogène (on trouve des graisses, des liquides, des produits à base de silicone, etc.), qu'on interpose entre deux surfaces qui sont en mouvement l'une par rapport à l'autre, afin de réduire: 1) les frottements; 2) l'usure (dans les domaines physiologiques, mécaniques, etc.). Ils ont la propriété de rendre glissantes les surfaces qui sont en mouvement relatif, d'en atténuer les frottements, et d'en éviter les adhérences.
Gras: on pourra se satisfaire, pour les avis que nous émettons ici, de cette définition tout à fait insuffisante: est gras ce qui est insoluble dans l'eau. Nous voulons généralement désigner, entre nous, une substance qui persiste sur la peau, qui a du mal à partir avec de l'eau, et qui se caractérise par une sensation glissante, éventuellement tenace. L'adjectif "gras" peut être, ou non, péjoratif, mais en français, il l'est souvent.
Sur la salive: comme vous le voyez, le concept de lubrifiant est un concept très hétérogène. La salive, quant à elle, a pour rôle principal un rôle lubrifiant: quand vous mangez, elle ne cesse de faciliter le glissement des surfaces les unes contre les autres, en empêhant les frottements (il y a en elle une protéine, la mucine, qui est responsable de son caractère lubrifiant). A noter que de la mucine est également excrétée en vue de la lubrification du vagin par les glandes de Cowper et de Littre lorsque l'homme est en phase d'excitation sexuelle (période pré-orgasmique).
sur les différentes sensations de lubrifications....: essayer de décrire de quelle façon le contact s'effectue entre les deux surfaces, contact qui doit être tel que les surfaces ne font plus qu'une (douceur; smoothness (terme que les anglais utilisent pour dire ce qui est lisse, doux comme une caresse, ce qui glisse, ce qui n'est absolument pas rugueux; un bon lubrifiant serait celui qui saurait se faire oublier); satiné, velouté, léger... A l'inverse, toutes les sensations qui indiquent qu'une forme de frottement a lieu: sécheresse, rugosité, etc; tout ce qui fait que les corps sentent qu'il y a quelque chose entre eux qui les séparent; pâteux, trop consistant...
A vous d'inventer les mots qui conviennent...
Je ne sais si je réponds un peu à vos difficiles, mais importantes, questions.
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par blue 300
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10.10.2006 11:15 |
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Merci beaucoup lavax, vous y répondez très bien. Cela soulève en moi de nouvelles interrogations que je vais laisser murir, avant de vous les soumettre...
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par blue 300
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17.10.2006 09:41 |
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Chère Lavax, je me permets de prolonger cette discussion à laquelle vous avez déjà apporté des réponses passionnantes. Vos éclaircissements ont clarifié beaucoup de choses, et ont aussi soulevé en moi des idées et des questions nouvelles. Je m'excuse par avance de la longueur de ce message, et je vous serais très reconnaissant de bien vouloir à nouveau me faire profiter de votre avis et de vos critiques.
1. Fluidité & élasticité: Comme vous le dites, la fluidité se rapporte à la rapidité d'écoulement et l'absence de frottements. Mais il me semble maintenant que ce qui s'y oppose n'est pas la viscosité, mais plutôt l'épaisseur. Je pense maintenant que ces deux termes ne peuvent se réduire l'un à l'autre, car il y a la propriété élastique qui est à prendre en compte. Ainsi, une substance qui apparaît visqueuse serait non seulement épaisse, mais aussi élastique, tandis qu'une autre qu'on qualifierait de pâteuse serait seulement épaisse et non élastique. De même, il peut y avoir des substances non épaisses (donc fluides) mais qui sont élastiques (exemple: les huiles).
2. Le caractère glissant (lubrifiant): Si l'on dit que la fluidité est l'absence de frottements, alors un produit fluide devrait être plus lubrifiant qu'un autre. Or l'eau qui est très fluide, est néanmoins un piètre lubrifiant. Alors il faut sans doute dissocier l'absence de frottements interne à la substance (fluidité) et l'absence de frottement que procure le produit aux deux surfaces entre lesquelles il s'interpose (lubrification). – Lavax, je reprends en fait ici, votre explication des lubrifiants…-. Alors je me pose une question: le caractère lubrifiant d'un produit vient-il de la propriété élastique de la substance qui lubrifie ? Je m'interroge là-dessus… Si la réponse à cette question est non, alors on peut dégager au moins trois propriétés des lubrifiants: la fluidité, l'élasticité, et le "caractère glissant" (ce n'est pas un terme très élégant, mais le terme lubrifiant finit par être équivoque puisqu'il est utilisé à la fois pour décrire une propriété ("glissant") et une gamme de produits qui possèdent bien d'autres propriétés que cette dernière).
3. l'adhérence ; la tenue ; le caractère gras: Que vaudrait un lubrifiant qui n'adhèrerait pas aux surfaces qu'il doit lubrifier ? Pas grand-chose… Il faut donc que ce produit tout en faisant glisser les surfaces en contact ne glisse pas lui-même hors des surfaces auxquelles il doit s'appliquer. Un bon lubrifiant doit dont être en même temps adhérent. Mais des produits peuvent être très adhérents, dans le sens où ils ne s'échappent pas des surfaces où ils sont appliqués, mais ne pas garder longtemps leurs propriétés. La tenue est donc une caractéristique supplémentaire. Enfin lorsque les propriétés disparaissent, le produit peut soit avoir totalement disparu, avoir été absorbé par la peau, soit laisser des traces (et donc être considéré comme salissant). Or un bon produit ne doit pas en laisser… Dans le passé, j'ai utilisé de la vaseline, et je me souviens que c'était un de ses défauts... C'est ce que vous disiez lorsque vous parliez de l'aspect salissant que l'on à tendance à caractériser de gras (bien que comme vous l'expliquiez à raison ce soit là un usage très réducteur du terme "gras"…). A votre avis doit on choisir le terme de gras, de salissant, ou préférer parler de la tendance à laisser des traces, ( ce qui est plus lourd mais plus juste) ? Il me semble que le caractère salissant est plus qu'une trop grande tenue, et qu'il faut donc distinguer ces deux caractéristiques ? Qu'en pensez-vous ?
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par blue 300
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17.10.2006 09:42 |
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4. Le produit est il sain… C'est sans doute la qualité la plus importante; au point d'ailleurs que je l'avais oubliée tant elle semble évidente. Il est essentiel de connaître tous les effets indésirables que peuvent avoir à court ou long termes un produit sur la santé… Le caractère hypoallergénique est donc inclus dedans.
5. récapitulatif des caractéristiques des lubrifiants (du produit pas du flacon): Il y aurait: le fait qu'il soit sain, l'odeur, le goût, et la conservation ; puis les propriétés mécaniques: - la fluidité ; l'élasticité ; le caractère glissant (lubrifiant) ; l'adhérence ; la tenue ; le caractère salissant.
6. Question: Y a-t-il des propriétés dynamique de la lubrification ? J'ai l'impression que les produits ne sont pas constants dans leurs propriétés glissantes. Un lubrifiant serait plus ou moins glissant dès l'attaque, c'est-à-dire dès l'amorce du mouvement, et plus ou moins glissant par la suite. C'était sur ce point que je vous avais parlé de la salive (merci pour les informations sur la mucine…). Il me semble que la salive est très glissante d'attaque, mais qu'elle perd par la suite de son efficacité. Cela est sans doute plus facile à observer lorsqu'on la teste entre les doigts. Pensez vous que ce n'est qu'une impression, et que le caractère glissant soit en fait une propriété constante ? Il y a aussi une autre possibilité: que les lubrifiants se comportent différemment en fonction de la vitesse de frottement… Par exemple: certains seraient très lubrifiants à des rythmes doux, mais moins à des rythmes plus rapides… (ce serait sans doute d'avantage le cas pour les produits épais…)
7. Le terme "glissant", ne regroupe t-il pas des propriétés très différentes ? J'ai trouvé très intéressant aussi votre remarque sur les différentes sensations de lubrifications. Lorsque vous avez parlé de la douceur, vous avez évoqué le caractère satiné ou velouté d'une texture. Cela permet de dégager deux grands types du caractère glissant. Le satin et la soie sont tous deux aussi glissants, mais le satin donne plus la sensation d'une surface lisse, alors que la soie donne la sensation d'une surface moins homogène. Il faudrait alors parler, comme vous le faites, de la douceur, ou de la sensation lisse. Cette division en deux pôles vous convient-elle ? Quelle est propriété mécanique à l'origine de cette distinction ? Si il ne s'agit pas d'une autre propriété, ces différences seraient elles en fait que des conséquences de variations dans la fluidité ou l'élasticité ?
8. Petite remarque personnelle: Je voulais juste réagir à une phrase de votre réponse: " un bon lubrifiant serait celui qui saurait se faire oublier". Personnellement je n'en suis pas convaincu. Ma femme lubrifie suffisamment pour que le recours à un lubrifiant ne soit pas nécessaire… Mais j'apprécie d'y avoir recours pour les sensations originales que cela me procure. C'est aussi le cas avec les sex toys… Je ne cherche donc pas forcément un lubrifiant qui imite bien la cyprine. La vaseline, par exemple, m'a procurée des sensations différentes que j'apprécie. Mais elle est assez irritante, et grasse (elle laisse des traces). De plus, je ne crois pas qu'elle soit très saine pour le corps. En règle générale, je crois que j'apprécie une certaine viscosité dans un lubrifiant, car je trouve que cela stimule plus les muqueuses. Peut être que cela peut expliquer notre différence d'appréciation entre les lubrifiants Manix et Durex…
En ayant beaucoup parlé, j'ai multiplié d'autant le risque de me tromper. N'hésitez pas alors à me l'indiquer. J'espère surtout que mes questions auront un intérêt à vos yeux…
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par Lavax 300
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17.10.2006 13:39 |
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Cher Blue, je vais répondre d'abord à la question 1).
Vous mettez en avant les idées d'épaisseur et d'élasticité. Et dites préférer désormais la notion d'épaisseur à celle de viscosité. La viscosité est une caractéristique des fluides (mais ne convient pas qu'aux seuls fluides); tout fluide possède un indice de viscosité (eau, hydrogène, miel) qui varie en fonction de la température (le miel, à 20 ° C est plus visqueux que le miel à 50 ° C).
L'épaisseur est un terme qui a bien des usages, mais dans le sens où vous l'employez, si je prend les usages simplement répertoriés par le Petit Robert, le seul sens qui convient, c'est l'idée de densité ("un brouillard épais= un brouillard dense").
Or on peut montrer que la viscosité d'un fluide n'a rien à voir avec la densité de celui-ci. J'emprunte un exemple donné par A. Khounsary. Pour expliquer la notion de densité, il dit: prenons un carton de lait de 1 litre, remplissons-le d'eau, et pesons. Nous trouvons que ce volume pèse 1kg. La densité de l'eau sera dite de 1 kg/litre. Refaisons l'expérience avec du miel: dans le même contenant, on mettra 1,5 kg de miel. La densité de celui-ci est de 1,5 kg/l. Maintenant, l'expérience peut être faite sans difficulté avec du sable, on peut mesurer sa densité, et pourtant on ne parlera pas de viscosité pour le sable. Donc les deux concepts doivent être distingués, et sont indépendants, même si certains calculs les mettent en rapport.
Touchant la notion d'élasticité. Le concept de viscosité s'applique à tout objet qui se déforme: les fluides dont il a été question ici, mais aussi les caoutchoucs, les plastiques. Par ailleurs, l'élasticité est la propriété que présentent certains corps à reprendre leur forme initiale et leur volume initial, après avoir subi une déformation. En dehors d'une certaine limite, on constate que tel corps peut rester déformé. Si donc l'une et l'autre notions enveloppent l'idée de déformation, vous voyez bien aussi qu'elles sont distinctes. L'eau est fluide à 20° C, mais elle n'est pas élastique (elle ne reprend pas sa forme initiale). Toutefois, elle présente une certaine densité (de 1 kg/l). Le miel a un degré assez élevé de viscosité; nous conviendrons que sa densité est également assez élevée (plus que celle de l'eau) ("il est épais"), mais qu'en revanche il ne possède pas de propriétés élastiques: si en effet, vous mettez une cuillérée de miel dans une assiette, à cette température, vous aurez une déformation régulière du miel, sans que celui reprenne sa forme initiale.
Tout cela n'empêche pas d'avoir recours dans nos avis à des termes qui n'auront pas leur sens physique, mais un sens subjectif, rapporté à la notion de confort que nous attendons d'un lubrifiant: donc l'idée d'épaisseur a son intérêt. Pour la notion d'élasticité, elle me paraît moins évidente à employer. Reprenez l'exemple tout simple d'un élastique: vous tirez dessus, et après une phase d'extension et de déformation, il redevient semblable à ce qu'il a été - sauf quand ses propriétés élastiques sont passées: alors il se casse. Dans le cas des lubrifiants, je vois mal comment mentionner cette notion?
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par Lavax 300
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17.10.2006 13:40 |
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NB: pour Elmo: ne t'effraie pas! je pense que lorsqu'on aura des rubriques forum, on pourra faire passer cette discussion sur un forum portant sur la notion de lubrification ou de lubrifiant...
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par Lavax 300
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17.10.2006 14:09 |
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Question 2) (je suis en sueur!!!) la fluidité n'est pas synonyme d'absence de frottements: reprenons le miel (qui est un fluide), faisons-le s'écouler contre une assiette; des frottements ont lieu. L'idée de fluide renvoie essentiellement à l'idée de déformation.
Ensuite, des fluides peuvent présenter une viscosité intéressante pour être considérés comme lubrifiants. Mais ni la notion de densité (épaisseur) ni celle d'élasticité ne seront définitoires de la lubrification.
Enfin, la notion de viscosité n'est pas non plus essentielle à la notion de lubrification. Tous les lubrifiants ne sont pas en effet des fluides (le téflon par exemple. Ceux qui font de la navigation, ou de la mécanique le savent bien et l'utilisent en produit d'entretien; il existe aussi des lubrifiants sous forme de pâte).
Les lubrifiants ne constituent donc pas une classe (avec des propriétés bien définiies) au même titre que les fluides ou les solides en constituent respectivement une. L'équivocité que vous signalez provient également de l'équivocité du terme même de lubrifiant. La lubrification est un effet; elle résulte d'un ensemble de propriétés (par exemple, mais non nécessairement, l'indice de viscosité en fonction de la température; le caractère filmogène, dans les lubrifiants dont nous parlons ici, est une propriété importante parce qu'il permet de séparer les deux surfaces, et donc réduit les frottements, etc.)
De l'ensemble des propriétés que vous énoncez en 2), je ne retiendrais pour ma part que: la fluidité (pour la gamme qui nous concerne), et le caractère glissant (préférons-lui celui de lubrification qui, pour être équivoque, reste entendu de tous).
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par Lavax 300
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17.10.2006 14:27 |
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Question 3) (affaissement généralisé se signalant par des fumées exhalées des oreilles) - adhérence: et son contraire: pénétration. Remarquons que selon les sujets, en fait, cette propriété pourra être évaluée très différemment. Parce que la pénétration rapide d'un gel laisse un sentiment de confort. Par opposition, l'adhérence laisse, chez certains sujets, un sentiment d'inconfort. Nous avons là une propriété objective, mais dont l'évaluation est très subjective. Tel d'entre nous dira: c'est un bon lubrifiant parce qu'il pénètre vite. Tel autre, c'est un bon lubrifiant parce qu'il reste longtemps sur la peau. Tout dépend de ce que nous privilégions, en fonction des défaillances que nous voulons pallier: l'un privilégiera le confort, l'autre une adhérence moins confortable.
On rejoint la notion de graisse que vous évoquez. En général, une bonne pénétration du produit est peu compatible avec son caractère gras. Mais il y a en plus, je crois une notion qu'on peut distinguer: c'est l'homogénéité ou l'hétérogénéité de la texture. Une texture homogène, où les composants sont bien liés (à bonne température) laisse un sentiment de confort. Une texture hétérogène va laisser des traces, ou faire des peluches sur la peau (certains composants vont rester en surface de la peau, pendant que d'autres vont pénétrer).
La notion de tenue est en effet importante; et vous avez raison, à mon sens, de classer cette notion avec les autres, car elle leur est liée. Au reste, il y a la tenue sur la peau, et la capacité qu'a un gel à se conserver au cours du temps et à conserver ses propriétés dans son conditionnement.
Salissant me paraît un terme trop fort et qui emporte une nuance péjorative qui est un peu hors contexte: les lubrifiants ne nous rendent ni plus propres ni plus sales.
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par Lavax 300
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17.10.2006 14:39 |
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Question 4) (état semi-comateux) Les propriétés dermatologiques sont en effet souvent oubliées. Il y a les questions d'allergies. Mais aussi: irritations, inflammations (brûlure, douleur, picotements). Et enfin: tout effet secondaire de quelque nature qu'il soit.
On doit toujours avoir en tête que l'usage quotidien d'une substance quelconque sur les muqueuses intimes n'est pas anodin. Il y a des risques réels: modification de la flore, ce qui peut entraîner à terme, des mycoses, des infections à répétition, des allergies, une hypersensibilité locale.
Donc tout avis signalant des effets non indiqués par les publicitaires est extrêmement précieux et devrait même faire l'objet d'une évaluation positive, afin de signaler un effet indésirable possible à toute la communauté.
La notion de pH, lorsqu'elle est connue, est évidemment essentielle. Elle est rarement indiquée. Un pH légèrement acide (5,5 et un peu plus) est conforme au pH physiologique, mais en revanche ne convient pas aux muqueuses présentant certains troubles dermatologiques. Un pH neutre=7 est, pour cela, très intéressant. Un pH légèrement basique (8) serait recommandé pour des personnes souffrant de mycoses.
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par Lavax 300
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17.10.2006 14:53 |
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Question 5) (coma de stade II, avec quelques réactions confuses aux stimuli) Propriétés dermatologiques et médicales. Propriétés mécaniques. Propriétés subjectives de confort: celles-ci pouvant être évaluées de manière contradictoire avec les propriétés mécaniques.
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par Lavax 300
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17.10.2006 14:58 |
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Question 6) (allô? comment ça? plus de réaction du tout????) Tout à fait d'accord. Il y a la capacité des gels et crèmes à pénétrer la peau, moyennant quoi une fois qu'ils ont pénétré, ils ne remplissent plus leur rôle. La température à laquelle on les utilise est également importante, puisqu'elle modifie leur viscosité. Enfin, plus la pression entre deux surfaces est forte, plus le lubrifiant devra être efficace.
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par Lavax 300
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17.10.2006 15:49 |
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Questions 7) et 8) (argh, état déglingué) Douceur et caractère lisse peuvent être analysés comme deux types de sensation, en effet. Je dirais: - est doux ce qui fonctionne sans heurt, sans choc, sans violence (c'est donc un effet subjectif de la lubrification) - est lisse ce qui ne présente pas d'aspérité au toucher, renvoie aussi à l'homogénéité d'une texture. Alors que la douceur me paraît être appréciée davantage comme une sensation qui caractérise notre subjectivité,un effet qui ne correspond pas nécessairement à des propriétés physiques de l'objet, le caractère lisse, en revanche, me paraît plutôt se rapporter à l'objet. Ce seraient deux notions complémentaires, mais qui ne se recouvriraient pas exactement. Toute sensation est subjective, mais certaines sensations présentent davantage un pôle d'objectivité que d'autres, en tant que nous nous représentons qu'une qualité objective y correspond ou non (cf une hallucination visuelle appraît comme entièrement subjective, alors que le sens du toucher (à tort) paraît renvoyer à une propriété de l'objet. On pourrait dire que la douceur est un pôle subjectif d'une certaine sensation tactile; le caractère lisse un pôle objectif de la même sensation.
Ce que vous dites sur soie et satin: je n'ai pas d'usage abusif de ces matériaux!! je vous crois sur parole! Mais il n'y a là, cependant, que deux sensations; aussi je crois qu'il est plus raisonnable de les rapporter à la sensibilité dépendant du système nerveux périphérique qu'à des propriétés mécaniques: ce sont des informations tactiles qui proviennent de récepteurs situés au niveau de la peau.
8) Ok: cela rejoint ce que nous disions à propos de la question 3) et sur le caractère contradictoire de l'appréciation subjective d'une propriété objective.
Sur la vaseline: en effet, elle peut provoquer des irritations de la peau. (Elle est aussi utilisée pour réduire certaines irritations cutanées.)
oudjouh!!!!!!!!!!!!!! Blue, je suis sur les genoux!!! un petit café me ferait du bien... Mais cette conversation me paraît intéressante... Attendez quelques jours avant l'arrivée de nouvelles idées!!! ceci dit, c'est mon tour de me venger...! Amicalement!
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par blue 300
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17.10.2006 19:16 |
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Je vois que vous avez réussi à être encore plus locasse que moi... Imaginez qu'a mon tour je le sois à nouveau, nous nous lancerions de façon exponentielle vers une discussion sans fin... Cette perspective me plonge dans un état commateux par avance! Sans aller jusque là vos propos provoquent en moi de nouvelles réflections (mais je prendrais mon temps avant de vous les présenter...
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par Elmo 300
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17.10.2006 19:24 |
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Si vos commentaires évoluent de façon exponentielle, je crains fort que vos élans soient rapidement coupés par taille des disques durs du serveur... :-)
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par Lavax 300
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17.10.2006 21:54 |
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Hihi, je savais bien qu'Elmo prendrait lui-aussi un malaise! (nb: c'est si riquiquis, les serveurs???)
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par Elmo 300
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17.10.2006 22:03 |
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ça devrait aller pour les serveurs ;)
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