Avis |
|
par Marii 300
|
31.05.2009 16:51 |
|
|
Style, qualité d'écriture |
|
Originalité des situations |
|
Intérêt de l'histoire |
|
Description des scènes d'amour |
|
Illustrations |
|
Note Générale |
|
Les plus : Psychologie des personnages, illustrations, scènes érotiques
les moins : L'histoire est très classique
Pieru indique dans son avis(ClubDesSens.fr > /products/review.html?ID=4372) que c'est un manga traitant d'un sujet peu abordé:l'homosexualité. et il ajoute en commentaireils'agit d'un volume unique dans tous les sens du terme .
Je vais me permettre d’être d’un avis diamétralement opposé. En effet, Le jeu du chat et de la souris me semble être un yaoi de bonne facture, mais tout ce qu’il y a de plus classique. Pour ceux qui seraient en train de se dire « Cékoiça ? De quoi c’est qu’elle cause ? », je vais commencer par définir quelques termes barbares. Les mangas du genre appelé yaoi en occident et boy’s love au Japon (i sont fous ces Occidentaux !) ont pour thème, comme le nom l’indique, des histoires d’amour entre garçons. Il ne s’agit cependant pas de mangas gays. En effet, les mangas gays sont à destination d’un public gay, tandis que les yaoi sont souvent écrits par des femmes et sont à destination d’un public très majoritairement féminin. Il s’agit donc de faire saliver ces jeunes filles en leur montrant de beaux garçons dans des situations quelque peu équivoques.
Les auteurs étant souvent issues du milieu des fanzines, les styles de dessins sont très variés et moins stéréotypés que dans le shôjo, par exemple. Le traitement des scènes d’amour est très variable : ça va du simple échange de baisers au manga pornographique, selon le public visé. Néanmoins, le genre yaoi est très codifié. L’histoire commence souvent par la prise de conscience par un des héros de son amour pour l’autre ou par un personnage qui refait surface après des années et avoue à l’autre héros qu’il a toujours eu des sentiments pour lui. Cet amour naissant va être confronté à de nombreux obstacles, soit de l’extérieur (rivaux ou rivales principalement), soit de l’intérieur : bien souvent, au moins l’un des deux héros est hétéro et l’un des deux ou les deux ont beaucoup de mal à prendre conscience de ses (leurs) sentiments et à les admettre. Si c’est une histoire qui se termine bien (ce n’est pas forcément le cas), l’aboutissement sera l’aveu par les deux héros de leur amour et la concrétisation de cet amour.
Les personnalités des deux protagonistes sont également codifiées. Les couples sont généralement constitués d’un seme (dominant) et d’un uke (dominé). Il ne s’agit cependant pas ici de D/S, quoique les actes sexuels peuvent parfois être plus ou moins forcés. Le seme est souvent plus âgé, plus sûr de lui, il protège l’uke, peut lui servir de mentor, l’aider à trouver sa voie. C’est forcément lui qui est l’actif dans les relations sexuelles. L’uke est généralement plus jeune, plus naïf. Souvent hétéro, il est plus réticent à admettre ses sentiments et à entamer une relation avec le seme. Il refuse souvent l’acte sexuel et, quand il cède enfin, c’est une façon de prouver son amour.
Les yaoi sont souvent romantiques et parfois très mièvres. Toutefois, Le jeu du chat et de la souris est un josei, c'est-à-dire qu’il s’adresse à un public de jeunes adultes, plus âgées que les lectrices de shôjo. La mangaka peut donc aborder des sujets un peu plus sérieux et le faire de manière assez explicite. Le jeu du chat et de la souris est d’ailleurs interdit aux moins de 18 ans, ce qui me paraît un peu excessif car on n’y voit rien de choquant. J’ajouterai qu’il s’agit d’un one-shot, c'est-à-dire d’une histoire en un seul volume (pas besoin de se ronger les ongles pendant 5 ans pour savoir s’ils concrétisent à la fin de l’histoire ou pas) et que la mangaka, Setona Mizushiro, est également connue en France pour L’infirmerie après les cours. J’en arrête là avec les termes barbares et j’arrive enfin au sujet !
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Commentaires |
|
par Marii 300
|
03.02.2010 13:00 |
|
|
Je complète un peu mon avis car ce manga, qui était censé au départ être un one-shot, se retrouve maintenant pourvu d'une suite. Et je ne serais pas étonnée qu'un troisième volume suive.
Je ne dirai rien de l'histoire du deuxième tome, pour ne pas dévoiler ce qui se passe dans le premier. Je me bornerai à dire que le manga est toujours pas mal axé sur la psychologie des personnages, qui sont assez fouillés. Et je trouve que c'est assez bien fait.
Au niveau des "scènes d'amours", la mangaka nous révèle que les instructions de l'éditeur étaient de faire, je cite, "sexe et SM" et qu'elle s'y est conformée. Ca me fait doucement rigoler, parce que sa conception du SM, c'est quand un personnage noue les poignets d'un autre avec une cravate, par exemple. A défaut que le manga soit réellement excitant, certaines scènes sont tout de même fort sympathiques.
Je crois que j'ai encore plus aimé ce deuxième volume que le premier.
|
|
|
|