Architecture & décoration |
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Accueil |
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Richesse de la collection |
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Intérêt de la collection |
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Mise en scène |
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Documentation et signalétique |
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Rapport qualité/prix |
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Note Générale |
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Les plus : richesse de la collection, les horaires d'ouverture
les moins : les explications déplorables, une organisation inexistante
Le 14 juillet dernier, LoupBlanc et Anonyme26 ont visité le musée de l'érotisme de Paris situé en plein coeur du sulfureux Pigalle, à deux pas du plus galvaudé Moulin Rouge. Qu'il est loin le temps de Toulouse-Lautrec... ce bon vieux Paris jadis encanaillé et gouailleur ressemble davantage aujourd'hui au clinquant sordide des néons de Las Vegas... De facto la devanture du Musée de l'Erotisme est assez quelconque, j'aurais attendu des rideaux pourpres et une enseigne en bois sculpté là où l'on me servit du plexiglas et une allure général moderne et proprette, oserais-je dire aseptisée. L'entrée est un peu plus accueillante, avec idoles, amulettes, masques et autres objets de cérémonies, voire des objets du quotidien, tels que vases, coupes, couteaux, mobilier... Le sous-sol et les deux premiers étages sont aussi constitués de ce ramassis éclectique d'objets souvent à visée sacrée, parfois à l'usage plus artisanal ou uniquement burlesque ou décoratif. Ils sont originaires pour la plupart d'Amérique du Sud, d'Afrique, mais aussi de Grèce Antique et du Japon (la collection est moins prolixe quand à ces deux dernières provenances). Ces étages-là regorgent aussi de lithographies indiennes, asiatiques, ainsi que d'anciennes photographies et autres dessins coquins plus occidentaux et plus récents (première moitié du XXème siècle). J'ai été fascinée par les objets, mais je déplore les commentaires stupides qui n'éclairaient pas vraiment leur provenance, que ce soit d'ordre géographique ou temporel, ni même l'usage des objets quotidiens ou les cultes religieux relatifs aux objets sacrés. Tout cela sans mentionner les nombreuses fautes d'orthographes et les phrases que l'on retrouve à l'identique d'une vitrine à l'autre, parfois au sein de la même vitrine!!! De plus j'aurais souhaité que les objets soient regroupés, soit par thème, soit par époque, soit par lieux de provenance. Des figurines modernes franchouillardes côtoient des lithographies indiennes et des amulettes africaines, une collection de rosebuds julian snelling trône à côté de pièces de mobilier lubrique ancien et de sculptures récentes... La collection est riche et variée, très intéressante, mais elle n'est pas mise en valeur car elle est présentée sans aucun souci de classement ou d'éclairage culturel, quel dommage! Ceci dit j'ai beaucoup apprécié cette partie du musée.
Au troisième étage, on peut visionner des films pornographiques anciens qui paraissent très libres quand aux diverses pratiques (notamment homosexualité et ô beurk, zoophilie). Cet étage relate également l'histoire des Maisons Closes en particulier et de la prostitution en général, de la fin du XIXe siècle à l’année 1946 (date de la fermeture des maisons closes en France). Cette collection est riche: photos et œuvres graphiques qui nous plongent dans l'univers des Maisons Luxueuses mais aussi de la misère de la rue. Ces images ne concernent pas seulement les parties « festives », mais aussi le quotidien des filles de joie. J'ai trouvé les textes beaucoup plus intéressants, quoique je sois là aussi restée sur ma faim d'informations. Quelques documents, tels que des « notes de frais » viennent compléter cette exposition, ainsi que des lithographies de Degas (Toulouse-Lautrec, où es-tu???).
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