Venustempel - Sex Museum

Venustempel - Sex Museum

Avis, Essais, Comparer   Venustempel - Sex Museum


Adresse : Damrak 18, 2012 LH Amsterdam
Ville : Amsterdam
Pays : Pays-Bas
Site Officiel : http://www.sexmuseumamsterdam.nl

Notes moyennes des avis

Architecture & décoration  Venustempel - Sex Museum : Architecture & décoration : 3,00/4 
Accueil  Venustempel - Sex Museum : Accueil : 2,00/4 
Richesse de la collection  Venustempel - Sex Museum : Richesse de la collection : 4,00/4 
Intérêt de la collection  Venustempel - Sex Museum : Intérêt de la collection : 4,00/4 
Mise en scène  Venustempel - Sex Museum : Mise en scène : 3,00/4 
Documentation et signalétique  Venustempel - Sex Museum : Documentation et signalétique : 4,00/4 
Rapport qualité/prix  Venustempel - Sex Museum : Rapport qualité/prix : 4,00/4 

 
avis utilisateurs  (1)
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par Aretina F 399
17.06.2008

Architecture & décoration 3/4
Accueil 2/4
Richesse de la collection 4/4
Intérêt de la collection 4/4
Mise en scène 3/4
Documentation et signalétique 4/4
Rapport qualité/prix 4/4
Note Générale 4/4
Les plus : richesse de la collection, aménagement et mise en scène, prix
les moins : deux salles fermées au public (au moment de ma visite)

Son emplacement au début du Damrak le rend facile à repérer même pour quelqu'un qui ne maitrise pas la topographie d'Amsterdam.
Grâce à ses heures d'ouverture (11.00H - 01.00H) il se prête merveilleusement à une visite tardive.
Ce musée, ouvert en 1985, est assez surprenant, du fait de ses dimensions et du contenu et variété de sa collection.

Le billet coûte 3 €, mais qui s'imagine que la visite sera sur mesure, se trompe. Car les attentes seront largement dépasses, dans le meilleur sens du terme.

En fait, la collection est très grande et diversifiée. Chaque avatar de la sexualité a sa place, et même si ce n'est pas la première visite dans un musée du genre, on peut compter sur une ou autre surprise.

Même si certains objets sont peu ou prou attendus et connus, c'est toujours intéressant de voir comme chaque musée choisit de les ordonner et les associations que les objets leur inspirent.
Sur les 5 étages on avance à travers l'histoire de la sexualité, avec ses manifestations courantes (art, culture, pratiques) et ses curiosa. Les pièces sont groupées en salons thématiques, mais pas forcement chronologiques.

L'entrée rappelle celle d'un temple antique.
Dans le couloire d'entrée, une sculpture gracieuse donne la bienvenue. A gauche des grandes vitrines abritent des petites pièces artisanales de l'antiquité : en terre cuite, métal, marbre ou pierre, l'imaginaire érotique prend diverses formes.

En avançant on croisera la scène où la figure drapée des voiles de Mata Hari est entourée des admirateurs. La notice biographique est jouxtée par l'ordre d'exécution et un fac-similé de la lettre contenant le passage incriminant la courtisane d'espionnage.

On se perd ensuite dans un dédale visant à reproduire un district du plaisir à cheval entre le XIXe et XXe siècles.
Suit la salle Rudolf Valentino, qui abrite des images évoquant les amours pluriels.

En montant les escaliers on contemple des œuvres graphiques (photos et affiches dont la charge érotique et/ou pornographique reste à la discrétion de la sensibilité de l'observateur).

Arts visuels :
La photographie érotique reproduit l'histoire même de la photographie : des daguerréotypes plus ou moins pudiques jusqu'au clichées très travaillés et explicites.
L'étendue de ma culture photographique de profil s'est enrichie à la vision de clichés qui n'étaient pas exhibés dans les autres musées de profil visités auparavant : dans la salle consacrée à la homosexualité Venusgalerij ( galerie de Venus), une collection de clichées montrant des couples masculins. A l'exception des œuvres idylliques de Van Gloede, je n'en connaissais pas autres. Or, au Venustempel, on peut effectivement voir des photos avec fellation, anulingus et triolisme homosexuel.

La sérigraphie est richement représente par les objets provenant du patrimoine érotique d'Asie. Des « albums de printemps », des rouleaux qui épatent par la beauté des images aux traits fins et précis et aux couleurs d'une évanescence troublante des ukiyo-e ou la brillance vive des image printaniers chinois. C'est dans la Salle Madame de Pompadour, toujours au premier étage, que l'on peut les admirer.

Dans la même salle, on assiste à l'Idylle printanière, une série de dessins de Rojan, un dessinateur russe, on retrouve le tableau d'Aldo Cuvoni représentant cette machine multifonctionnelle que l'on voit aussi au Sex-Machine Museum à Prague…

Arts plastiques :
Des sculptures allant de l'antiquité jusqu'à nos jours, en traversant frontières géographiques et culturelles.
Il faut, dans se but, pénétrer la salle Catherine la Grande. Les objets rituels d'Afrique, des figurines en porcelaine, terre cuite, marbre d'Asie…
On fait la connaissance des scrimshaws, des très beaux curiosa de toreutique sur ivoire.

Pur la céramique érotique on peut citer par les œuvres de :
- Mario Tauzin (des services de table décorées avec des images pornographiques),
- Egidio Casarotti (statuettes en terre cuite munis des différentes accessoires qui servent a déguiser la statuette afin qu'elle soit « décente ») et
- William Lockeridge (statuettes féminines en poses lascives).

La découverte continue a l'étage suivant, ou l'on assiste a la reconstitution de la séance photographique d'une des plus célèbres clichés du XXe siècle : Marilyn Monroe se faisant photographier par Tom Kelly. Le résultat sera le mythique poster central du premier numéro de Playboy. Le reste est histoire.

Toujours dans cette salle on a un tableau d'autres classiques de la presse et du « neuvième » art : la BD. Des anciens numéros de Playboy, Penthouse et Hustler… Les Pulp fictions…

Les couvertures vintage du magazine Bizarre, œuvres de John Willie, marquent le point d'intersection avec le coté kinky des choses. Mais montons alors encore un étage.

On se retrouve dans la salle Marquis de Sade, qui est la seule (peut être a l'exception de Rudolf Valentino) dont le nom renvoie sans truchement à la thématique de la salle.
Le répertoire des pratiques se veut complet : du déguisement fétiche, bondage discipline, ondinisme jusqu'à la bestialité et le sadisme pur et dur.

L'ambiance est très éclairée, très aérée. L'aménagement muséal est bien : pièces soigneusement rangés, éclairage qui les met en valeur, notices explicatives en deux langues : anglais et néerlandais.

Une particularité de ce musée sont les « farces » : le long des murs des couloirs, il y a des petites niches peuplés par divers personnages espiègles : un monsieur exhibitionniste qui ouvre son trench-coat, une dame nue aux formes rubensiennes, qui surgit, bras ouverts vers le visiteur…

Les visiteurs sont très détendus (par rapport à d'autres musées érotiques) : ils commentent, il rigolent, il se font photographier… Certes, la question se pose si l'heure de notre visite (environ 22 heures) n'y était pas pour quelque chose ?

Bref, un des must d'une visite à Amsterdam.

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