Les meilleurs avis sur les Littérature érotique



Petit roman épistolaire amusant   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : Actes Sud Le Doctorat Impromptu - 2 Avis par Lavax F 300

  
Style, qualité d'écriture 2/4
Originalité des situations 1/4
Description des scènes d'amour 1/4
Intérêt de l'histoire 1/4
Note Générale 1/4
Les plus : Petit roman épistolaire amusant
les moins : Histoire terne

"Le Doctorat impromptu" est paru en 1788, sans indication de lieu ni d'éditeur. Il a été réédité notamment par Louis Perceau en 1928.
André Robert de Nerciat (1739-1800) est l'auteur de quelques autres romans libertins ("Le Diable au corps", 1803; "Le Libertin par fatalité", 1792, etc). On lui suppose, à côté de sa carrière littéraire, une carrière d'espion?

Ce très court texte est un roman par lettres, composé de deux lettres d'Erosie à son amie (très intime) Juliette.
Erosie éprouve de la haine pour les hommes qui l'ont offensée à trois reprises. Elle va raconter son étrange réconciliation avec le sexe masculin. Elle doit épouser le baron M. de Roqueval, lequel, absent, lui envoie comme émissaire son serviteur l'abbé Cudard. L'abbé ne cesse de lui parler de son jeune et bel élève Solange (c'est un homme) tant et si bien qu'Erosie en tombe amoureuse.
On découvrira plus tard que l'abbé est un effroyable maître-chanteur...

On avance pas à pas, au rythme des lettres, et les personnages montrent leur caractère, leur perfidie, et leurs vices peu à peu.

Quant à la thèse, c'est la suivante: l'homosexualité est seule naturelle; l'hétérosexualité est le résultat de perversions, et d'une éducation vicieuse...

A propos du titre: c'est un jeu de mot. On ne l'explique qu'à la fin. Je n'en dirai rien. C'est une des énigmes, et un des faibles charmes de cette correspondance libertine.

L'édition Babel comprend une lecture très décevante d'Alain Chareyre-Méjean et Charles Floren.

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Distrayant, intrigant, exhubérant.   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : City Lights Italia Les Rouilles encagées. Les Couilles enragées - Le ruggini ingabbiate. I coglioni arrabbiati - 3 Avis par Loguil H 300

  
Style, qualité d'écriture 2/4
Originalité des situations 3/4
Description des scènes d'amour 2/4
Intérêt de l'histoire 2/4
Note Générale 2/4
Les plus : Distrayant, intrigant, exhubérant.
les moins : Artificiel, j'menfoutiste (sans jeu de mots)

Comme le relève Arétina, quelques repères de lecture, forcément générationnels et localisés (l'univers de la francophonie « de France »), ne sont pas superflus pour prendre plaisir à cette lecture. Contrairement à ce qu'il voulut bien laisser accroire, Jack Kerouac n'avait pas rédigé On the Road sous l'effet de stupéfiants ou de l'alcool lors d'une séance logorrhéïque voulue héroïque. Il a sans doute compilé des notes et des passages déjà quelque peu travaillés. Ici, c'est le phénomène de l'association d'idée « immédiate » et de la remémorisation subite qui transparait. Mais l'écriture est-elle si spontanée ? Allez savoir…

Il n'est pas que les cantiques et les prières à répons à connaitre pour apprécier certaines parties du texte, dont les poèmes, évidemment, qui sont des chants inspirés d'autres chants, enfantins ou versions enfantines édulcorées d'autres chansons familières. Ainsi du Poème lu par une pine qui évoquera diverses comptines ou chansons de rues (chantées à l'époque dans les rues, parfois par des colporteurs de partitions) dont le fameux J'ai du bon tabac (entre autres comptines). Des images mentales surgissent à l'occasion (ainsi de la ménure-lyre qui semble une vivante, sinon vibrante, invitation à la saillie).

Ce qui peut freiner la lecture l'enrichit aussi. Ainsi, voyant mentionner un « Frolin », on se prend à rechercher pourquoi le nom de ce personnage vous évoque une image enfouie avant d'aller à la pêche et de trouver tout autre chose comme cette ritournelle :
« "Per Spelmann han hadde ei einaste ku
Per Spelmann han hadde ei einaste ku
Han bytte bort kua fekk fela igjen
Han bytte bort kua fekk fela igjen
Du gode gamle frrolin, du frolin, du fela mi »
(et on pensera avoir « eu du cul » de la dénicher).

C'est parfois potache à l'Apollinaire maniant mille verges, parfois plus recherché (et on pensera à Boby Lapointe, voire à James Joyce), mais la bacchanale, fusse-t-elle anale, tombe un peu trop souvent dans la fesse élidée et la farce alitée et mollassonne.
L'enfant n'est pas si divin (et Péret n'est pas si prophète). Mais nullement déplaisant...

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le scénario qui fait fantasmer, une réalitée qui pourrait se produire   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : Pocket La nuit sera chienne - 2 Avis par cocostpierre F 300

  
Style, qualité d'écriture 3/4
Originalité des situations 4/4
Description des scènes d'amour 4/4
Intérêt de l'histoire 4/4
Note Générale 4/4
Les plus : le scénario qui fait fantasmer, une réalitée qui pourrait se produire
les moins : je n'en vois pas.

Petite nouvelle érotique de 134 Pages écrite par Max Genève.
J'avais lu ce livre en 1998 et il m'avait déjà beaucoup plu à l'époque. Je viens de le relire pour mon plus grand plaisir et je vous en fais part.

L'écrivain (source WiKipédia):

Max Genève, de son véritable nom Jean-Marie Geng, né le 21 décembre 1945 à Mulhouse, est un écrivain français.

Max Genève est né à Mulhouse en 1945 sous le nom de Jean-Marie Geng. Son père était journaliste et critique musical. Il écrit son premier roman à vingt ans (Jeune homme assis dans la neige), que Bernard Barrault éditera vingt ans plus tard. Licence et maîtrise de philosophie à Strasbourg. Il est docteur en sociologie en 1972. Il publie quatre essais, tous polémiques, salués par Roland Barthes, Pierre Bourdieu et Jacques Derrida. De ce dernier, il devient un ami proche (cf. Qui a peur de Derrida ?, Anabet, 2008). Il enseigne la sociologie à Strasbourg de 1973 à 1982.

En 1982 il démissionne, choisit la littérature et le nom de Genève (cf. La Prise de Genève, Bueb et Reumaux, 1980, réédité chez Zulma, en 2000). Il s'installe à Paris, devient romancier à temps complet. Il est l'auteur de vingt romans, de plusieurs recueils de nouvelles, de préfaces, d'articles et d'écrits divers. Il a aussi travaillé pour la radio (France Culture et France Musique) et la télévision (il a écrit pour Antenne 2 deux épisodes de la série Le Lyonnais de René Belletto). Voici ce qu'écrivait en 1993 Jérôme Garcin à son propos : "Max Genève persiste à culbuter les tabous. Rappelons qu'il est l'auteur d'une douzaine de livres iconoclastes, dont Le Salon, féroce portrait des gens de lettres, Cher Patrick, satire meurtrière de l'odieux-visuel, et Le Défunt libertin, ou peut-on prendre son pied dans la tombe ? On regretterait que Genève ne fût pas davantage connu si lui-même, qui signa jadis L'Illustre inconnu sous le pseudonyme de Jean-Marie Geng, ne s'appliquait à être aussi talentueux qu'invisible, aussi mordant qu'insaisissable" (L'Evénement du Jeudi).


La Nuit sera chienne est sortie chez Zulma en 1993. Le livre a été réédité en version poche en 1994, 1998 et 2008.

J'ai la version reliée, la couverture est donc différente, mais toute aussi jolie.

L'histoire :

Un jeune étudiant en médecine débarque à Paris dans une chambre pour étudier. Lors du bizutage d'entrée à l'école, il va faire un carton auprès de la gente féminine car elles découvrent que ce cher Baptiste est terriblement bien "loti". Son surnom sera "Cube de 3" entendez donc que son sexe mesure 27 cm !

Chez lui, personne en face dans les immeubles, sauf un jour où il appercoit une gymnaste qui fait de la barre nue! Déa, actrice X et danseuse à l'Inferno.

Baptiste se laisse envouter par cette voisine aux courbes délicieuses et va le rendre fou d'amour.

Commence alors pour lui une initiation qui se transforme en un véritable cérémonial érotique, de fenêtre à fenêtre, de part et d'autre de la cour de l'immeuble.

Va s'ensuivre un jeu de cache cache entre cet étudiant qui malgré lui et sans le savoir, va devenir une star du Porno en devenant le pantin de Déa.

Je recommande chaudement ce livre ;-)

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Livre facile à lire, la différence de génération, les émois, les scènes « imagées » des conversations,   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : Pocket Le Jeune Homme au téléphone - 6 Avis par cocostpierre F 300

  
Style, qualité d'écriture 3/4
Originalité des situations 4/4
Description des scènes d'amour 4/4
Intérêt de l'histoire 4/4
Note Générale 4/4
Les plus : Livre facile à lire, la différence de génération, les émois, les scènes « imagées » des conversations,
les moins : la fin

Synopsis :

Il avait vingt et un ans, j'en avais quarante deux. Pendant plus d'un an, nous avons échangé au téléphone des confidences érotiques sans jamais nous voir ni savoir qui nous étions.
Commencées comme un jeu que ce jeune homme avait initié, ces conversations de plus en plus intimes ont révélé nos fantasmes les plus secrets. Nous avons osé des mots crus, dévoilé d'inavouables violences et des douceurs infinies,,,Nous découvrions le plaisir de détailler pour l'autre nos sensations et la jouissance extrême du langage,


L'auteur:

Françoise Simpère est/était journaliste à Elle et Avantages, spécialiste des questions de santé.
Elle est l'auteur de Frapper les cieux d'alignements, Le guide des guérisseurs et autres thérapeutes, Vivons l'homéopathie.

A défaut d'avoir trouvé une biographie complète, j'ai trouvé pour vous 2 liens particulièrement intéressants pour pouvoir se faire une idée de la conception de la vie amoureuse -et donc de surcroit pour sa passion pour l'écriture- sur terre selon Françoise Simpère,
Je pense que ça peux ouvrir un large débat à ce sujet, sachant que cette personne n'a rien inventé du tout.


http://www.doctissimo.fr/html/psychologie/amour/8879-amours-plurielles-itw.htm

http://www.terre.tv/fr/13_societe/16_economie-finance-solidaire/1016_un-cafe-avec-francoise-simpere



Le livre :


Cet ouvrage, je l'ai lu une 1ére fois à sa sortie en 1997,, il a  13 ans.

De mémoire ce livre m'avait légèrement émoustillé par son histoire et ses scènes descriptives très érotiques à l'époque, mais sans plus.

J'ai donc pris soin de le sortir de ma bibliothèque pour vous en faire partager mes ressentis ces derniers jours.

Je dois avouer avoir pris un certain plaisir à relire ce livre ; IL suit Elle un après midi jusque chez elle, note son adresse, rentre chez lui et cherche son n° de téléphone dans l'annuaire et l'appelle.
Bizarre comme rencontre ??
Elle se prend à son jeu et ils se racontent quotidiennement leurs expériences amoureuses sans pudeur.

La relation qui est est née des 2 personnages nous ramène vivement à ce que l'on peut ressentir à cet age- la quarantaine- vis à vis des jeunes hommes encore inexpérimentés, si toutefois c'est notre cas
;-)

Les scènes  décrites sont toujours à l'opposée liées à la différence d'âge, mais procurent à l'instant même du plaisir aux 2 personnages, très souvent sous formes de caresses. Surprenant et grisant.
David nous décrit avec ferveur la 1re fois où il partage une fille avec son meilleur ami, chose qu'il n'avait  jamais accepté à ce jour-là mais voulant raconter ça à sa maîtresse du téléphone.
Il en a gardé un excellent souvenir !! Nous aussi par la même occasion !

Si peu que vous aillez déjà vécu cette situation, vous voilà » chamboulée » pour tout le reste du livre qui se dévore d'une seule traite.

Les descriptions sont superbes pour mon goût, simples mais efficaces.
Ce livre nous montre très adroitement comment on peut entretenir une folle passion sans se voir, ni se connaître, juste en dévoilant des parties de notre vie sexuelle.
Chose que de très nombreuses personnes vivent souvent par le biais d'Internet aujourd'hui. Avant ,nous appellions ça le Minitel Rose !

Une seconde lecture de ce livre et les quelques recherches que j'ai faites pour vous m'ont montrées que l'age et l'expérience -pour mon cas-m'a permis d'appréhender ce livre d'un façon différente, et qui se rapproche de la vie de cet auteur. et de me dire,,"""wouahhh,, tout ce chemin de fait !!"

Je recommande très chaudement ce livre à tous ceux qui veulent vivre une bon moment littéraire et érotique.

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Quelques anecdotes humoristiques, érotisme léger   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : J'ai lu Vénus dans le cloître - 3 Avis par Lavax F 300

  
Style, qualité d'écriture 2/4
Originalité des situations 2/4
Description des scènes d'amour 2/4
Intérêt de l'histoire 1/4
Note Générale 2/4
Les plus : Quelques anecdotes humoristiques, érotisme léger
les moins : Petit roman érotique, assez ennuyeux

"Vénus dans le cloître, ou la religieuse en chemise" a pour sous-titre "Entretiens curieux, adressés à madame l'Abbesse de Beau-lieu, par l'Abbé du Prat".
L'édition originale ne porte aucune mention de lieu ni de date. On lui attribue la date de 1672 ou de 1682.
L'auteur serait Chavigny, ou Jean Barrin, désigné couramment par le pseudonyme d'Abbé du Prat.
L'ensemble se divisait en 6 entretiens: les 5 premiers sont évidemment d'une même facture, mettant en scène Soeur Agnès, une novice, et Soeur Angélique. Le 6eme entretien, entre Soeur Séraphique et Soeur Virginie, serait postérieur - rédigé vraisemblablement après 1700.

L'histoire: Angélique surprend Agnès en train de pratiquer l' "intromission extatique"... Celle-ci en est très gênée; Angélique la rassure: contrairement à ce qu'elle croit, la religion n'implique en rien la mortification de la chair. L'âme n'est pas séparée du corps. Aussi est-ce orgueil que prétendre imposer à son corps quotidiennes pénitences: le fouet ne fait qu'augmenter le désir, au lieu de le freiner.
Dès lors, Angélique initie, par le récit d'aventures religieuses érotiques, mais aussi par une mise en pratique de ces récits, la jeune et belle Agnès.

Vision galante du catholicisme, anecdotes amusantes, comme celle où l'on apprend que l'abbesse se fit mordre la partie la plus intime par l'une des langoustes qu'elle élève - langouste tombée dans son pot de chambre, et énervée par la chaleur du jet qui, la nuit, vint la réveiller...

On découvrira quelques expressions, comme le "baiser florentin", etc.

Mais, à terme, ce petit volume n'intéressera guère que les amateurs de curiosa.

Le volume est accessible, gratuitement, sur le site "Livres pour tous"(produit > livres pour tous erotisme): http://www.livrespourtous.com/component/option,com_bookmarks/Itemid,1/task,detail/catid,4/navstart,2/mode,0/id,888/search,*/

Il existe aussi une édition chez Actes Sud (collection Babel).

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Reprise numérique gratuite bilingue (français / italien) d'un texte aujourd'hui édité seulement aux éditions Corti en oeuvres complètes (18 euros environ; le texte des Rouilles Encagées se trouvant au tome IV)   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : City Lights Italia Les Rouilles encagées. Les Couilles enragées - Le ruggini ingabbiate. I coglioni arrabbiati - 3 Avis par Lavax F 300

  
Style, qualité d'écriture 4/4
Originalité des situations 4/4
Description des scènes d'amour 4/4
Intérêt de l'histoire 4/4
Note Générale 4/4
Les plus : Reprise numérique gratuite bilingue (français / italien) d'un texte aujourd'hui édité seulement aux éditions Corti en oeuvres complètes (18 euros environ; le texte des Rouilles Encagées se trouvant au tome IV)
les moins : Quelques errata, une introduction en italien

L'édition dont se sert Carmine Mangone, ici, est l'édition italienne, parue, en 1998, chez City Lights Italia.
Pour le texte français, on ira directement à la page 31 du document web indiqué.

La première édition des "Couilles Enragées", puisque tel fut le titre initial, parut sans nom d'éditeur, anonymement, sans indication de lieu, ni de date, avec un petit tirage de 215 exemplaires, en 1928 semble-t-il. L'ensemble fut saisi par la police, à cause du caractère évidemment blasphématoire et anticlérical des poèmes qui composent ce court texte. D'où le nouveau titre: "Les Rouilles Encagées"! Contrepètries, pastiches de poèmes, de chansons, de proverbes. C'est un ensemble vraiment drôle qu'il faut rencontrer: on passera un excellent moment de détente. Style joyeux qui rappelle Les Onze Mille Verges. C'est l'amour de la langue - en tous sens...

On connaît peut-être le fameux: "je suis fouteur, voilà ma gloire"!
ou encore:
"Notre pine qui êtes au con
Que votre cul soit défoncé
Que votre foutre coule
Que vous couilles se vident
dans les bouches et autres lieux
Donnez-nous notre pompier quotidien (...)
(...) Ainsi doit pine"!!!

Benjamin Péret fait partie des surréalistes - il a composé, avec Aragon, et Man Ray le fameux "1929" (dont je parlerai bientôt), quelques poèmes des Couilles Enragées y étant repris.

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Ecriture de femme au style impeccable, modernité des propos pour l'époque, c'est doux, tendre, chaleureux sans jamais tomber dans le cliché.   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Recueils de nouvelles - Produit : LGF - Livre de Poche Vénus érotica - 10 Avis par elob F 569

  
Style, qualité d'écriture 4/4
Originalité des situations 3/4
Description des scènes d'amour 3/4
Intérêt de l'histoire 4/4
Note Générale 4/4
Les plus : Ecriture de femme au style impeccable, modernité des propos pour l'époque, c'est doux, tendre, chaleureux sans jamais tomber dans le cliché.
les moins : je n'en vois pas...

C'est exactement ce que je cherchais en matière de littérature érotique.
C'est bon comme une aprés midi crapuleuse sous la couette, doux sans pour autant tomber dans la niaiserie...
Un style d'écriture qui plaira probablement à beaucoup de lectrices ici présentes...  

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Style correct, sobriété de l'écriture, fin intéressante.   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : LGF - Livre de Poche Histoire d'O - 15 Avis par lynette F 106

  
Style, qualité d'écriture 2/4
Originalité des situations 2/4
Description des scènes d'amour 1/4
Intérêt de l'histoire 1/4
Note Générale 1/4
Les plus : Style correct, sobriété de l'écriture, fin intéressante.
les moins : Répétitif, glauque, personnages éthérés, préface qui me semble malsaine.

Je ne peux pas dire avoir trouvé au livre le moindre intérêt érotique, mais j'avoue l'avoir lu plus par curiosité qu'autre chose alors c'est sans doute normal. Par contre, j'ai été dérangée pendant la lecture par un malaise presque permanent, ce qui m'a semblé étrange étant donné que les pratiques SM, même si je ne m'y adonne pas, ne me choquent pas en elles-mêmes. Et puis j'ai fini par comprendre d'où le malaise venait: O n'est rien. Elle n'a pas de pensées dignes de ce nom, ne manifeste pas d'intérêt pour quoi que ce soit (pas même pour son travail), n'a pas d'amis, et me semble-t'il presque pas de sentiment ou de ressenti non plus. O est une poupée, creuse, dénuée d'intérêt, et peut-être un peu peste. Pour tout dire, le personnage m'a rappelée... celui de Bridget Jones. Oui, je sais le rapprochement peut paraître aberrant :p mais j'ai eu l'impression d'avoir affaire au même genre de perso féminin inexistant qui attend d'un homme une vie ou même un simulacre de vie, faute d'existence intérieure.
Quant aux scènes de sexe en elles-mêmes, peu de variantes, ça tourne en boucle (de ceinture?) et on s'ennuie ferme. La sexualité féminine n'est décrite que par rapport à la sexualité masculine, et ne semble exister qu'en fonction de cette dernière. L'idée de désir est peu exploitée (un comble dans un roman qui se voudrait érotique)et est ramenée systématiquement à celle du pouvoir.
Le livre me semble présenter malgré tout deux qualités qui le sauvent un peu du marasme total à mes yeux: d'abord l'idée de présenter O comme "libérée" à la fin me paraît intéressante (au moment où elle devient totalement asservie) dans la mesure où elle rend possible une réflexion sur ce que ce personnage rechercherait vraiment. Etre "libérée" du poids de sa propre existence? Ensuite le personnage de Jacqueline, qui, bien que survolé, est une bonne esquisse de "survivante" et apporte un contrepoint appréciable au personnage de O (ce qui me parait démentir d'ailleurs, même du point de vue de l'auteure, la généralisation qui est faite dans la préface qui voudrait ramener "toutes les femmes" à O)

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Libre de droits, cocasse, plaisant   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : Librio Manuel de civilité pour les petites filles à l'usage des maisons d'éducation - 5 Avis par Loguil H 300

  
Style, qualité d'écriture 1/4
Originalité des situations 1/4
Description des scènes d'amour 1/4
Intérêt de l'histoire 2/4
Note Générale 2/4
Les plus : Libre de droits, cocasse, plaisant
les moins : aucun à ce prix (en libre d'accès)

Tombé dans le domaine public, ce texte est ce que l'on qualifie généralement de pochade. Quelques extraits :
Si vous vous faites gougnotter par une vendeuse du Louvre dans un salon d'essayage, ne hurlez pas que vous jouissez, cela ferait un scandale affreux ;
En sortant des cabinets inodores, ne demandez pas une réduction sous prétexte que vous n'avez fait que vous masturber ;
N'entrez jamais dans un bordel pour demander une tribade quand vous n'avez pas vingt francs sur vous ;
S'il vous manque un peu de monnaie pour payer votre acquisition, ne proposez pas au marchand de le sucer pour le surplus, surtout si sa femme vous écoute ;
N'entrez pas chez un coiffeur de dames en lui demandant effrontément de vous friser les poils du cul ;
N'envoyez pas votre godemiché à la mercière pour y faire poser des rubans.

Bref, cela fleure bon les petites provocations qui seyaient à l'époque. Il ne viendrait sans doute plus l'idée, sauf en quelque province ou localité du neuf-deux, de suspendre son godemiché à un bénitier.

Imaginez-vous encore une écolière, si ce n'est en hypokhâgne ou khâgne, pouvoir profiter de ce conseil :
Si l'on vous demande ce que c'était que Pompée, ne répondes pas :"Ce devait être une pine"; et si l'on vous demande quel personnage historique vous auriez voulu être, ne dites pas en clignant de l'oeil : "Je voudrais toujours être Persée". Ce genre de facéties ferait rire vos camarades mais ne ferait pas rire la maîtresse.

C'est donc très daté.

Mais on tirera profit des conseils de bienséance en situation de conversation, toujours d'actualité.
Ainsi :
Ne dites pas :
"Je l'ai vue baiser par les deux trous."
Dites :
"C'est une éclectique."

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Roman érotique chinois du 17 eme siècle qui fait découvrir la sexualité sous le jour de la violence, et l'histoire des bordels chinois   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : Philippe Picquier Du Rouge au Gynécée - 2 Avis par Lavax F 300

  
Style, qualité d'écriture 3/4
Originalité des situations 4/4
Description des scènes d'amour 4/4
Intérêt de l'histoire 4/4
Note Générale 4/4
Les plus : Roman érotique chinois du 17 eme siècle qui fait découvrir la sexualité sous le jour de la violence, et l'histoire des bordels chinois
les moins : Aucun

Titre chinois: Yu Gui Hong. Traduction: Martin Maurey.
Publié pour la première fois en 1632, ce roman a eu une diffusion limitée en Chine, à la différence du Jin Ping Mei, ou Fleur à la Fiole d'Or (les deux romans seraient, en effet, du même auteur, - anonyme) - peut-être parce qu'il dépeint, avec une rare violence, en des scènes parfois à la limite du supportable, l'inhumanité des bordels et bas-fonds de Pékin à la toute-fin de la dynastie Ming (1368-1644) en sa période de décadence.

L'histoire est celle d'une jeune fille de 16 ans qui, orpheline, se retrouve dans un bordel, et doit en apprendre peu à peu coutumes et conditions de travail (non pas seulement, par exemple, comment faire une fellation à un homme qu'on n'aime pas ou qu'on ne connaît pas, mais comment faire une fellation quand on ne sait pas même à quoi ressemble un sexe d'homme, etc.). C'est un roman d'apprentissage de la sexualité comme prostitution. Complicités, rivalités entre prostituées jalonnent le récit.

On voit aisément qu'il ne s'agit pas d'un roman "érotique", bien qu'il soit classé parmi ce genre. Aucun érotisme, aucune pornographie, mais la seule violence, la bestialité, l'expérience du degré le plus bas de la vie.

Le romancier ne conclut pas pourtant à la noirceur radicale du monde, comme ferait un Sade.
Quand on a connu telle bassesse, tel dénuement, on ne peut que s'élever. De même, le pauvre ne peut que devenir riche.

NB: la qualité du style ne peut être appréciée comme telle, puisqu'il s'agit d'une traduction.

C'est en tout cas un roman pour lequel je ne vois pas d'équivalent occidental dans le degré de violence - y compris chez Sade. André Levy, traducteur du Jin Ping Mei disait que la littérature érotique occidentale a quelque chose de mécanique et d'arbitraire; les situations s'enchaînent comme les rouages d'une horlogerie; rien de tel ici. Aucune gratuité des scènes, aucun arbitraire, tout est précisément décrit, une minutie douloureuse; c'est ce qui donne au récit, qui sans doute est un récit mineur de la littérature chinoise, une telle force.

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Joli, sensible, évocateur   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : Plon Déshabille-toi - 1 Avis par Colline F 415

  
Style, qualité d'écriture 2/4
Originalité des situations 2/4
Description des scènes d'amour 2/4
Intérêt de l'histoire 2/4
Note Générale 2/4
Les plus : Joli, sensible, évocateur
les moins : Quelques clichés

C'est un roman sensuel.

On sent que c'est le premier d'Emmanuelle Gaume, son style demande à s'affirmer davantage.

Mais, pour un premier roman, c'est plutôt pas mal.

Il raconte la vie d'une sculptrice qui a un rapport charnel -parfois fusionnel - avec son art et ses modèles.

Plusieurs thèmes sont abordés, mais juste touchés du doigt, juste effleurés : la nudité, le corps, la conscience de son corps, de celui de l'autre, le désir, le sentiment amoureux, la jalousie, la possessivité, le mal-être, la maturité, la bisexualité.

J'ai passé un bon moment à lire ce livre, même si je reste un peu sur ma faim.

Enjoy.

 

Donne une certaine vision des relations S/M, ton assez sincère   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : Pocket Entre ses mains - 4 Avis par sensuelle F 147

  
Style, qualité d'écriture 2/4
Originalité des situations 0/4
Description des scènes d'amour 1/4
Intérêt de l'histoire 0/4
Note Générale 1/4
Les plus : Donne une certaine vision des relations S/M, ton assez sincère
les moins : Beaucoup de clichés, une écriture convenue, une histoire peu originale

Depuis Emma Bovary, les histoires de bourgeoises qui s'encanaillent sont quelque peu rebattues. Mais, personnellement j'avoue avoir été déçue par ce livre qui manque cruellement de la profondeur psychologique qu'implique le sujet. Car ce qui compte, au fond, ce n'est pas comment une avocate parisienne sort de sa vie bien rangée pour tomber sous le charme d'un homme qui lui fait découvrir un plaisir sexuel hors des sentiers battus, mais c'est comment elle le vit et comment elle va s'épanouir dans ce type de relation. Mais s'épanouit-elle vraiment? La modeste lectrice que je suis en doute. Car Elodie va essuyer vexations et humiliations. Rien d'original donc, mais ce livre donne une des clés de compréhension de la perversité de notre condition... Ou comment une prisionnière aime ses chaînes.

 

Humour noir, crudité du vocabulaire, structure en saynètes   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : Allia La Vie des Femmes Mariées - 1 Avis par Lavax F 300

  
Style, qualité d'écriture 4/4
Originalité des situations 4/4
Description des scènes d'amour 3/4
Intérêt de l'histoire 3/4
Note Générale 4/4
Les plus : Humour noir, crudité du vocabulaire, structure en saynètes
les moins : Texte insuffisamment annoté

Pour la présentation de l'édition, je me permets de vous renvoyer à l'avis suivant: ClubDesSens.fr > /products/review.html?ID=4468

Divisés en six journées séparées, les Dialogues de l'Arétin ont décrit, lors de la première journée, avec clin d'oeil et humour, la vie peu sage des religieuses produit > vie des nonnes . A la vie cachée des nonnes et des moines convenait un style un peu "tarabiscoté", mais franc - nombre de sous-entendus, qui suscitaient sourires amusés, et complicité du lecteur.

Si vous voulez bien m'accompagner, voici la Seconde Journée: La Vie des Femmes Mariées... Arrêtons-nous un instant!

L'argument
Le style est autre: plus de cachotteries! Tout est dit au grand jour, avec la crudité la plus noire.
La maxime de cette journée se résume:

"La queue nous fait et la queue nous défait."

Valse de maris et d'amants qu'on assassine, chiens avec lesquels on enfante des monstres... Loin que la vie de la femme adultère soit enviable, entre coquineries, coquetteries, galanteries, c'est une vie épouvantable: les amants sont laids, désagréables, puants, remplis de poux, de vermine. Madame ne se délecte pas du sexe de son amant, mais "mange debout la saucisse"!
La structure est jolie et plus claire que dans le premier dialogue: deux anecdotes conjugales concernant la Nanna (comment elle a déjà perdu sa virginité au moment de son mariage, et par quel stratagème peu ragoûtant elle fit croire à son nouvel époux qu'elle est encore vierge; et une seconde anecdote qui clôt son mariage avec ce "certain particulier", comme elle l'appelle si élégamment!! On ne saura jamais le nom de ce particulier - c'est dire l'importance qu'il eut pour elle...) entourent une série de petites histoires courtes qu'on pourrait qualifier de "terrifiantes": scènes de la vie conjugale, écrites sur un rythme effréné.

Avis
J'aime beaucoup ce Dialogue. Il n'a rien de convenu. Le thème est certes, comme le thème du premier, classique; on rencontre également quantité de moinillons et de prêtres qui s'adonnent à la luxure... (c'est visiblement un souci de l'Arétin), mais la vision des amours adultères romancées n'est pas du tout présente.
Finalement, par un autre tour, l'Arétin réussit dans sa pseudo-entreprise moralisatrice: on n'a aucune envie de tromper son époux, après avoir lu cette débauche de saucisses gigantesques, puantes et verminées!

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Roman érotique et historique qui porte témoignage sur une époque, humour, édition avec notes, introduction, illustrations   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : Philippe Picquier Nuages et pluie au palais des Han - 2 Avis par Lavax F 300

  
Style, qualité d'écriture 4/4
Originalité des situations 3/4
Description des scènes d'amour 2/4
Intérêt de l'histoire 3/4
Note Générale 3/4
Les plus : Roman érotique et historique qui porte témoignage sur une époque, humour, édition avec notes, introduction, illustrations
les moins : Pauvretés des scènes d'amour

Première édition française parue en 1990. Titre original: Zhaoyang qushi (littéralement, l'histoire plaisante du palais Zhaoyang). Pseudonyme de l'auteur inconnu: Yanyansheng. Traducteur: Christine Kontler.
Date approximative de cet ouvrage: 1621? 1681?

L'histoire se passe à la fin de la première dynastie des Han, en 30 avant J-C environ. Cette époque se caractérise par la mutliplication des manuels de sexe, manuels médicaux, dont la fonction était d'apprendre à trouver l'immortalité grâce aux techniques sexuelles.
De fait, tous les personnages principaux de ce roman, - l'Empereur et ses deux principales épouses, sont à la recherche de la longue vie, en pratiquant "nuages et pluie" (feng yu). Cette expression imagée désigne, depuis un poème en prose attribuée à Song Yu (au IIIe siècle), les rapports amoureux et sexuels.

C'est un roman plein de ruses, d'humour,un roman plaisant, ni pornographique, ni au sens strict érotique (au sens où les occidentaux l'entendent en tout cas), où les épouses de l'Empereur n'en font qu'à leur tête - sur fond de taoïsme et de bouddhisme; les deux religions ayant réévalué considérablement le statut de la femme en Chine (à la différence du confucianisme), et ayant pensé celle-ci comme une égale de l'homme. On voit peu à peu comment deux soeurs jumelles, anciennement Renarde et Hirondelle, épuisent la semence de l'Empereur, et deviennent après leur mort... tortue géante et tigre féroce.

J'aime assez ce type de romans assez légers et joueurs: finesses et roueries du sexe, pourrait en être un sous-titre.

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bien écrit, original   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : La Musardine La vie sexuelle de Blanche-Neige - 1 Avis par nicoquin H 847

  
Style, qualité d'écriture 3/4
Originalité des situations 3/4
Description des scènes d'amour 2/4
Intérêt de l'histoire 2/4
Note Générale 3/4
Les plus : bien écrit, original
les moins : répétitif, connaitre un peu l'allemand peut être utile

La face cachée des célébrités est toujours un sujet qui fait recette, que ce soit pour les personnages réels ou les imaginaires. Dans ce livre, l'auteur nous propose de découvrir un aspect méconnu de Blanche Neige : sa vie sexuelle (ainsi que celle de sa marâtre, des nains ou de son prince charmant).
Le tout est assez agréable à lire. En bon français, avec quelques passages germanophones ou tournures de phrases que les frontaliers apprécieront.
Les frères Grimm ont peut-être imaginé une vie si délurée que celle qui nous est contée ici. Toutefois, ils n'ont certainement pas imaginé que Blanche était bi ;)
Mais la lubricité est au rendez-vous. A tous les étages (des demeures, des ordres cléricaux, de la féodalité), ça fornique allègrement en toute transparence et pour le plaisir du lecteur..
Désormais, je ne me promènerai plus en forêt de la même façon, j'imaginerai toujours un con ouvert à tous vents jouant avec une brindille en présence d'un petit écureuil avide de cyprine.

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personnage étrange hors de toute convention qui ne mâche pas ses mots et qui est à l'opposé de l'image stéréotypée de la femme africaine   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : Le Livre de Poche Femme nue, femme noire - 2 Avis par StephB F 1999

  
Style, qualité d'écriture 4/4
Originalité des situations 4/4
Description des scènes d'amour 4/4
Intérêt de l'histoire 4/4
Note Générale 4/4
Les plus : personnage étrange hors de toute convention qui ne mâche pas ses mots et qui est à l'opposé de l'image stéréotypée de la femme africaine
les moins : violence ?

Irène est une jeune voleuse de seize ans qui n'est attirée que par le vol et le sexe. Elle croque la vie, méprisant les convenances, la soumission des femmes, l'amour, le mariage. Elle passe pour folle, sombre dans le sommeil après des orgies qu'elle a provoquées : reine dans sa folie, on la consulte comme un oracle. La pénétrer guérit des maux, Irène se sent toute puissante.

p. 30 :

- ça vous travaille, hein, bande d'hypocrites ! Vous cachez vos femmes derrière des voiles pour mieux les assujétir ! Espèces de vicelards ! Assassins ! Enculés de donneurs de leçons !
Puis je baisse ma culotte, leur montre mes fesses.
- Ces fesses, dis-je, sont capables de renverser le gouvernement de n'importe quelle République ! Elles me permettent de faire des trouées dans le ciel et de faire tomber la pluie si je le désire ! Elles sont capables de commander au soleil et aux astres ! C'est ça, une vraie femme, vous pigez ? Elles délivrent le monde des grandes calamités !

pp. 137-138 :
Je suis fascinée par cet amoncellement de chairs, ces corps soudés par le plaisir et ces longs cris trempés comme des ventres de mouettes. Ces scènes enfièvrent mes appétits de pouvoir, décuplent mes fringales érotiques, mais je ne participe pas, soucieuse de conserver dans ma mémoire cette scène comme un film au ralenti que je déroulerai sur l'écran de ma mémoire lorsque, dans mes nuits d'insomnie, je croirai entendre gémir une lignée d'hommes soumis à ma volonté.


"Femme nue, femme noire" sont les premiers mots d'un poème de Léopold Sedar Senghor. Mais ce récit n'est pas "poétique" :

p. 11 :
Vous verrez : mes mots à moi tressautent et cliquettent comme des chaînes. [...] Je trifouille dans les entrailles de la terre, stoccade dans les tréfonds des abîmes où l'être se disloque, meurt, ressuscite sans jamais en garder le moindre souvenir.


Femme nue femme noire de Calixthe Beyala est un roman fascinant, cruel, violent.
Son personnage principal, au verbe et à l'attitude pleins de hargne a son pendant dans un autre personnage, Fatou, femme docile, aimante, qui se laisse entraîner dans la luxure pour conserver son mari. Ces deux femmes opposées finissent par être soeurs. C'est ainsi qu'Irène nomme en fin de récit Fatou. Leurs plaies les rapprochent encore, mais seule l'une des deux en réchappe...

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L'écriture, le contexte assez spécial, la description des scènes d'amour   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : Pocket L'Orage - 3 Avis par Leto H 664

  
Style, qualité d'écriture 4/4
Originalité des situations 4/4
Description des scènes d'amour 4/4
Intérêt de l'histoire 4/4
Note Générale 4/4
Les plus : L'écriture, le contexte assez spécial, la description des scènes d'amour
les moins : aucuns

Je l'ai reçu aujourd'hui et je l'ai lu en une heure. Pourtant, même s'il est si court, ce livre est excellent tant au point de vue du style que de l'excitation qu'il procure.
Je le classe déjà numéro un parmi les livres érotiques que j'ai lus.
Le plus, c'est la situation de l'héroine. J'ai vraiment trouvé ses réactions fascinantes par rapport à son amour perdu. Ca fait presque fantasmer sur la mort, notre propre mort et la réaction qu'elle pourrait engendrer. Il faut avouer que c'est assez unique.
Mais il n'y a pas que le fantasme. La force de ses sentiments fait aussi rêver. C'est aussi un livre très romantique malgré certaines scènes qui pourraient en choquer plus d'un.

Je le recommande vraiment très fort.

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Ecriture superbe, thème, contexte de publication   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : LGF - Livre de Poche Histoire d'O - 15 Avis par Eve F 1408

  
Style, qualité d'écriture 4/4
Originalité des situations 3/4
Description des scènes d'amour 2/4
Intérêt de l'histoire 4/4
Note Générale 3/4
Les plus : Ecriture superbe, thème, contexte de publication
les moins : Le récit, bien que jugé scandaleux lors de sa parution, semble aujourd'hui un peu vieillot...

Histoire d'O.est l'histoire d'une femme qui accepte d'être réduite à un état de soumission totale en devenant l'esclave sexuelle de son amant. Amenée au château de Roissy par son amant, Sir Stephen, O. accepte d'apprendre à devenir esclave, une esclave vouée à tout accepter, y compris les pires traitements et humiliations. Marquée au fer rouge par son mâitre, son sexe percé d'anneaux aux initiales de ce dernier, elle est prostituée aux hommes d'une sorte de société secrète qui lui font subir les pires sévices et humiliations en tous genres, en réponse à leurs fantasmes.

Malgré une écriture remarquable, l'intérêt d'Histoire d'O ne réside pas tant dans le récit lui-même que dans le contexte particulier qui entoure sa publication.

Tout commence par la rencontre, pendant la guerre, de Dominique Aury, l'auteur de la future Histoire d'O, avec un certain Jean Paulhan, homme marié dont elle tombe follement amoureuse. Lorsque ce dernier lui fait part de son désir de la lire, et pour combler l'éloignement qui les sépare souvent, elle accepte ainsi de lui écrire ce qu'elle considère comme une lettre d'amour : le récit d'une femme entièrement offerte et soumise à son amant. A mesure que Paulhan reçoit et découvre les lettres de son amante, il lui demande de poursuivre son écriture, d'inventer et d'écrire de nouvelles situations, de nouveaux fantasmes, de poursuivre la fascinante histoire d'O. L'histoire s'étoffe ainsi à raison d'un chapitre par nuit que Dominique Aury envoie chaque matin à son amant, sans relecture ni brouillon.

C'est finalement en 1954 que Paulhan décide de faire publier cette lettre d'amour si particulière, en veillant à ne pas divulguer le nom de son auteur. Il présente le manuscrit à plusieurs éditeurs, dont Gallimard, mais tous refusent de publier un écrit qu'ils jugent parfaitement immoral et scandaleux. C'est finalement un jeune éditeur encore méconnu qui accepte de prendre le risque de sa publication, malgré le climat de scandale qui, dans le milieu de l'édition, entoure déjà Histoire d'O. Lorsque Aury apprend que son manuscrit va être publié, elle choisit le pseudonyme de Pauline Réage. 600 exemplaires sont d'abord édités : difficile à croire quand on sait qu'aujourd'hui, ce livre a été tiré à plus de 800000 exemplaires... ! Rejeté en bloc par la plupart des libraires, soumis à une interdiction  de publicité et d'être vendu aux mineurs, Histoire d'O est alors un roman difficilement accessible. Mais cela n'empêche pas la critique de s'en emparer rapidement : certains auteurs, dont Bataille, l'admirent et le qualifient de chef d'oeuvre tandis que d'autres le condamnent fermement, à l'instar de Mauriac. La justice s'en mêle finalement après la publication d'un rapport accablant jugeant que le roman était définitivement contraire aux bonnes moeurs et "consciamment immoral". Paulhan est alors appelé à s'expliquer sur l'identité de l'auteur, toujours tenue secrète et objet de toutes les hypothèses. Certains attribuent le manuscrit à Bataille, à Robbe-Grillet, voire à Paulhan lui-même... Dans tous les cas, l'opinion générale s'accorde sur le fait que, compte tenu des scènes de violence et d'humiliation dont est victime l'héroïne, son auteur ne peut être qu'un homme...! C'est finalement en 1955 que sera levé le voile de mystère qui entourait l'identité de l'auteur, en même temps que le roman échappe de justesse à la censure.

Histoire d'O est aujourd'hui un des romans incontournables de la littérature érotique française. Le scandale qui accompagna sa publication est resté sans égal quand on sait qu'il a suffit d'une (mauvaise) adptation cinématographique, dans les années 1970, pour le faire renaître.

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illustrations, proximité   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : La Musardine 18 meurtres pornos dans un supermarché - 2 Avis par nicoquin H 847

  
Style, qualité d'écriture 3/4
Originalité des situations 2/4
Description des scènes d'amour 2/4
Intérêt de l'histoire 2/4
Note Générale 2/4
Les plus : illustrations, proximité
les moins : franchement pervers, pas de répit

Habitant le Gâtinais, et donc pas très loin de Pithiviers, ce petit livre m'a attiré (puisqu'il se passe dans cette zone). En plus, les critiques sont plutôt bonnes. J'ai donc passé commande auprès de l'éditeur.
Ca baise, ça suce, ça encule dans tous les coins et recoins du supermarché (ou du bureau du commissaire de police), ça s'enfile des saucissons, ça coupe des bouts de tétons, ça tire dans tous les sens.
Aucun répit pour le lecteur. C'est même trop. Un peu de calme serait le bienvenu parfois. En fait, on a l'impression que les petites frappes de ce livre sont inspirées par celles du film Fargo des frères Cohen.
Par contre, l'écriture est agréable, les illustrations sympa. Ce livre se lit donc bien, mais n'est pas crédible pour 2 sous, ou alors la vie des superettes est extrêmement délurée (tout du moins dans le pithivérais).
Les cadavres et les scènes de cul s'accumulent, comme l'annonce le titre. Mais au final, on se demande où l'auteur voulait aller ... peut-être nulle part.

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Multi temporel, multi culturel, universalité   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Poésies - Produit : Seuil Le Livre des amours : Contes de l'envie d'elle et du désir de lui - 1 Avis par darkdoudou H 155

  
Style, qualité d'écriture 4/4
Originalité des situations 4/4
Description des scènes d'amour 4/4
Intérêt de l'histoire 4/4
Note Générale 4/4
Les plus : Multi temporel, multi culturel, universalité
les moins : Aucun

A travers les âges, à travers les peuples, l'Amour et le Sexe sont deux choses qui font que l'Homme est l'Homme.
Ce recueil de contes érotiques permet de se rendre compte que la pulsion de vie est universelle par delà le temps et l'espace.
La femme et l'homme existe bien sur notre Terre grâce à la fusion de leurs esprits et de leurs corps, et ce quelques soient les cultures.

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