Les meilleurs avis sur les Romans érotiques



tableau assez cynique mais riche en détails sur les mœurs, humour   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : La Musardine Ma conversion ou le Libertin de qualité - 1 Avis par Aretina F 399

  
Style, qualité d'écriture 2/4
Originalité des situations 3/4
Description des scènes d'amour 3/4
Intérêt de l'histoire 2/4
Note Générale 3/4
Les plus : tableau assez cynique mais riche en détails sur les mœurs, humour
les moins : le rythme trop alerte!

Ma Conversion ou le libertin de qualité est un texte qui respire l’hardiesse.
Ecrit vers 1780 lors de l’emprisonnement de l’auteur  dans le donjon de Vincennes, ce texte fut oublié pour la première fois en 1783.

Pourquoi hardiesse ?
Parce que l’ouvrage est sous l’ascendant de « oser » : l’auteur ose de proposer un gigolo comme protagoniste. Il ose placer la vénalité au rang de religion.

à présent, la vertu rentre dans mon coeur ; je ne veux plus foutre que pour de l'argent ;

sont les mots que marquent la conversion.

Son héros brave tout pourvu que ses clientes remplissent ses bourses royalement. Il ose de frôler les confins du cynisme et ose poursuivre sa voie au même rythme et avec la même motivation.
Les autres personnages ont leurs petites audaces, plus ou moins risibles, blâmables ou touchantes.

Mirabeau a un style peut être pas assez fignolé, mais très vif, imposant et truculent.
L’humour n’y manque pas : situations et personnages (notamment les clientes !) arrivent a arracher un sourire (parfois incontrollablement malicieux !). Certaines scènes, si racontées par d’autres plumes, auraient été difficiles à parcourir… Alors que Mirabeau ajoute toujours un trait narquois éloignant le lecteur du point ou l’embarras aurait pris le relais.
L’histoire a un tempo si alerte que l’on ne se rend même pas compte que l’on est arrivé a la fin !

Les scènes se succèdent rapidement, notre héros aime voyager et diversifier la clientèle. Aristocratie, galettardes, opéra, couvents sont passés en revue.
C’est un artifice très commode pour l’auteur de peindre la corrpution dont aucune couche sociale et region ne sont exemptes. Pourtant, loin de Mirabeau de faire son moralisateur. Par contre, il fait preuve d’un indéniable talent de caricaturiste.

Toutefois, je ne lui reconnais que des très moyennes inclinations de « baptiseur » : les noms de ses personnages sont aussi plaisants qu’une aire de Mozart chantée par Florence Foster Jenkins (pour qui connaît !).
Apres avoir côtoyé Mme de Vit-au-Conas, Mlle Branlinos ou Euterpe De l’Hermitage, trouver une… Julie ou une Violette c’est si inattendu, que l’on s’interroge sur l’imagination de l’auteur.
A propos, le protagoniste, c’est Con-Désiros.

Le héros est animé par l'avidité, l'argent est un moyen, mais pas une fin en soi. En fait, il aime l'amour physique. Mais gagner son existence impose un métier, alors il décide de joindre l'utile à l'agréable.
Immunisé contre les principes, dénoué de toute morale, anathématisant émotions et sensations quand cela sert sa cause, le protagoniste traverse l’existence avec intensité et une surprenante capacité de s’adapter à tout.
L’amour ne l’évite pas. Il est même heureux en deux occasions. Il aime avec la même ardeur qu’il investit dans son « métier ».
En conclusion, une conversion sincère, définitive et pieusement et indéfectiblement pratiquée.

Quant à moi, j’ose trouver très sympathique ce texte ouvertement impudique!

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écriture élégante, humour du langage et des situations, illustrations, notes explicatives à la fin de l'ouvrage, présentation d'une partie de la société pas trop souvent traité sous cet angle    
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : Philippe Picquier Tout pour l'amour - 1 Avis par Aretina F 399

  
Style, qualité d'écriture 4/4
Originalité des situations 4/4
Description des scènes d'amour 3/4
Intérêt de l'histoire 4/4
Note Générale 4/4
Les plus : écriture élégante, humour du langage et des situations, illustrations, notes explicatives à la fin de l'ouvrage, présentation d'une partie de la société pas trop souvent traité sous cet angle
les moins : la morale de certains contes!

Apres avoir connu le bas monde moyennant le roman Rouge au gynécée et le haut monde avec Nuages et pluie au palais des Han, j’ai pu avoir un petit aperçu de la classe moyenne de la Chine du XVIIe siècle. Ce que j’ai fait à l’aide du livre Tout pour l’amour.

Tout pour l’amour est en fait un recueil d’histoires galantes. Les 12 histoires contenues dans volume présent font partie d’un recueil qui rassemblait 14 textes. Les autres deux furent incluses dans un autre volume, paru en 1987 chez Gallimard : Le poisson de jade et l’épingle au phénix.

Ce livre m’a vraiment délectée. Les contes sont de longueur variable et, selon André Levy, l’éditeur du volume, elles sont œuvre d’une même plume.

Le style est alerte, le dialogue des personnages sert autant à les connaître que les descriptions mêmes.
Concernant le style, c'est effectivement hasardé, étant donné qu'il s'agit d'une traduction, mais le langage est vraiment très soigné!
Chaque histoire commence par un poème, suivi d’une glose et finit avec une petite morale.
La morale est un condensé de la pensée et éthique chinoise et on en est édifié.

Le volume est illustré : chaque conte est précédé par un image très explicite, en blanc et noir.

Les protagonistes appartiennent à diverses catégories sociales et professionnelles qui forment la classe moyenne : petits latifundiaires, commerçants, artisans, qui sont accompagnés d’une ribambelle de présences plus ou moins marginales : beaux-frères traîne-savates, coquins désœuvrés, moines libertins…
Quant aux femmes, elles sont belles, et parfois on laisse l’impression que dans ce milieu, une beauté trop grande est plutôt un fardeau qu’un vrai plaisir, car la beauté peut être source de ennuis.
Une présence que l’on apprend à aimer ou détester : l’entremetteuse, une véritable institution de cette culture!

Ceci donne des contours à ce que je nommerai le mérite majeur de ce recueil : il est une belle preuve que bonheurs, malheurs, passions ne sont ni prérogative, ni marque distinctive d’une couche sociale, qu’elles sont des ressorts qui animent les cœurs et mettent le monde en marche.
Le titre est donc bien choisi : tous les éléments à sa disposition sauront être agencés par le génie humain, car on est prêt à tout pour l’amour.

A lire… parce que les contes font toujours plaisir ! Qui a aimé le Décaméron du Boccace, ne sera pas déçu! :)

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des fous rires avec quelques conseils!   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : Librio Manuel de civilité pour les petites filles à l'usage des maisons d'éducation - 5 Avis par Aretina F 399

  
Style, qualité d'écriture 3/4
Originalité des situations 2/4
Description des scènes d'amour 2/4
Intérêt de l'histoire 4/4
Note Générale 3/4
Les plus : des fous rires avec quelques conseils!
les moins : réclame une solide dose d'humour et la connaissance du contexte de l'étiquette de l'époque de la rédaction de ce manuel

Découvert grâce à l'avis de StephB, cet opuscule osé fut tout de suite signalé à partner in crime qui en a déniché la version sur la toile. J'ai imprimé, relié et lu et relu.

Mes premières réactions furent celles de StephB: éclater de rire. Parce que c'est amusant.
Par exemple:

Ne racontez à personne que mademoiselle votre soeur met son traversin entre ses cuisses, se frotte contre lui et l'appelle Gaston.

Et une au parfum "Felix Fauré":
Si monsieur le Président de la République venait à mourir subitement pendant que vous tétez son foutre, vous pouvez raconter l'histoire à tout le monde : on ne vous poursuivra pas. Il y a des précédents.

Certes, c'est daté: ce manuel a tout de même plus de 80 ans. Années de la vitesse et des changements radicaux en manière de penser, d'agir, de se vêtir... nous en séparent.
Faire la lecture de ce bouquin sans faire un minimum d'effort de se transporter mentalement dans les folles années 1920 c'est comme danser un menuet sur les morceaux de Fatal Bazooka.

Je pense que c'est pour cette raison que je trouve ces maximes amusantes: les conseils sont détournés et l'inattendu hilarant s'entremêle de l'outrageux.
C'est parfois un peu comme les aphorismes d'Oscar Wilde quoi que... la seule élégance que je pourrais consentir à Louÿs c'est celle de sa splendide calligraphie, que j'imagine facilement ornant le manuscrit original du manuel.

Le contenu est très leste et le style est, comme le remarque StephB, pédagogique, ce qui renforce le ton très satyrique de ce recommandations qui se veulent aussi bienveillantes que leur version "sage".

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Bien écrit, original, ludique   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : Pocket Derrière la porte - 1 Avis par Marii F 300

  
Style, qualité d'écriture 4/4
Originalité des situations 4/4
Description des scènes d'amour 4/4
Intérêt de l'histoire 4/4
Note Générale 4/4
Les plus : Bien écrit, original, ludique
les moins : J'en vois pas!

Je vais me lancer dans un exercice un peu périlleux : donner mon avis sur un livre que je n’ai pas eu entre les mains depuis des années ! Quand je l’ai vu en parcourant ma liste, plein de souvenirs sont revenus à ma mémoire. J’ai acheté ce livre, il n’y a pas loin d’une vingtaine d’années, à l’époque de mes premières lectures douteuses, alors qu’il figurait au catalogue d’un célèbre club de livres. Heureusement que mes parents se contentaient de payer sans s’inquiéter de ce que je commandais, ils seraient devenus fous ! Bref, passons…

Ceux qui ont grandi dans les années 80 se rappellent certainement de ces livres « Une aventure dont vous êtes le héros ». Ils étaient divisés en courts chapitres à la fin de chacun desquels le lecteur avait le choix entre plusieurs options. Chaque option renvoyait à un nouveau chapitre dans lequel le héros soit progressait dans sa quête soit se faisait éliminer, de façon souvent assez cruelle. Il fallait parfois des jours pour mener la quête à bien. C’est exactement le principe de ces livres qu’Alina Reyes a utilisé dans Derrière la porte, en corsant encore les choses puisque l’ouvrage pour se lire dans les 2 sens : un côté pour les hommes, un pour les femmes.

Un court chapitre introductif amène un homme et une femme à rentrer dans un cirque dans lequel ils vont vivre des aventures érotiques. Chaque chapitre correspond à une rencontre ou d’une situation. Le but à atteindre est que l’homme et la femme se rencontrent. Les chapitres sont très variés et illustrent toutes sortes de fantasmes, classiques ou plus originaux. Ca va du très soft et même assez romantique jusqu’à certains chapitres vraiment chauds. Je me souviens par exemple qu’un épisode implique le marsupilami, un autre toute une caserne de pompiers, et, du côté des hommes, je me souviens d’une joueuse de tennis amatrice de fessée. Aline Reyes semble avoir anticipé la curiosité de ses lecteurs car on ne peut comprendre complètement les circonstances dans lesquelles l’homme et la femme se croisent qu’en lisant les deux parties. Par ailleurs, si certains chapitres diffèrent complètement entre le côté homme et le côté femme, d’autres se répondent ou sont, dans une certaine mesure, parallèles. Il serait donc dommage de se limiter à un seul sens.

Bien sûr le nombre des chapitres n’est pas infini, mais il faut un certain temps pour tester toutes les options jusqu’à parvenir au bout de la quête. Donc il occupe le lecteur beaucoup plus longtemps qu’un livre classique.

J’ai adoré ce livre : il est original, ludique, l’écriture est agréable, il y en a pour tous les goûts et, à l’époque, il m’avait permis d’apprendre pas mal de choses sur moi. C’est dit : la prochaine fois que je rends visite à mes parents, j’en profite pour le rapatrier discrètement chez moi. :-)

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reussite de la mis en scene et la presentation somptueuse et sulfureuse d'un évènement assez commun, tres belle ecriture,    
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : Mille et une Nuits Point de lendemain - 1 Avis par Aretina F 399

  
Style, qualité d'écriture 4/4
Originalité des situations 2/4
Description des scènes d'amour 4/4
Intérêt de l'histoire 3/4
Note Générale 4/4
Les plus : reussite de la mis en scene et la presentation somptueuse et sulfureuse d'un évènement assez commun, tres belle ecriture,
les moins : je n'y vois aucun (mais Denon sait voiler la vue! )

Je ne pense pas être la seule qui a pris connaissance de ce petit joyau littéraire grâce au roman La Lenteur de Milan Kundera.
Ce charmant conte imprégné de l'hédonisme du XVIIIe siècle fut écrit en 1777. En 1812 Vivant Denon réécrit le texte, en y opérant quelques modifications. La beauté séduisante de cette seconde version n'en est pas moindre, même si un brin différente...

La lecture de ce court récit est un véritable délice.
Aucun obstacle lorsque les mots nous transportent aux cotes du narrateur, un jeune homme de vingt ans (dans la seconde version, 25 ans dans la première) parcourt une fantastique aventure nocturne.
Notre jeune homme n'est pas instruit sur ce qui aura lieu dans cette magique nuit d'été. Et l'entier évènement ne lui révèle aucune morale.
Je trouve cela tout à fait splendide: parce qu'ainsi on est presque transplanté dans la peau de ce protagoniste qui n'en est pas un.
Absorbés - comme lui -dans un voyage nocturne, sans être prévenus sur les préambules, sans être édifiés sur l'issue, on reste avec cette sérénité ineffable qui suit l'éveil du plus merveilleux des rêves.

La séduction se déploie sous l'ascendant de la suggestion, de l'allusif. Tout est devinette, la lecture en est transformée en jeu. Et on s'y prend.
Chaque étape dégage l'harmonie des éléments: les premiers attouchements rythmés par le galop des chevaux, le pavillon qui ceint les corps s'entrelaçant lors des baisers fougueux...

Tout se confondit dans les ténèbres. La main qui voulait me repousser sentait battre mon coeur. On voulait me fuir, on retombait plus attendrie. Nos âmes se rencontraient, se multipliaient : il en naissait une de chacun de nos baisers.

Cette fougue initiale n'efface point les penchants hédonistes de l'époque, et la délectation langoureuse,  rappelle à l'ordre: il faut savourer doucement!

Tout ceci avait été un peu brusqué. Nous sentîmes notre faute. Nous reprîmes avec plus de détail ce qui nous était échappé. Trop ardent, on est moins délicat. On court à la jouissance en confondant toutes les délices qui la précèdent ; on arrache un noeud, on déchire une gaze ; partout la volupté marque sa trace, et bientôt l'idole ressemble à la victime.


Vivant Denon emploie un langage envoûtant, velouté. Sa plume est légère, raffinée. Le texte est comme un voile immatériel, il effleure sans se laisser saisir. Les personnages, leurs actions se laissent entr'apercevoir grâce aux contours qui se dessinent sous ce voile... Que c'est troublant!

En lisant Point de Lendemain, on goûte au plaisir sans aucun autre but que celui de passer un instant de plaisir. C'est un peu ça le luxe, n'est-ce pas? Et que peut-on demander de mieux à un échantillon de belles-lettres?

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humour de situation, la malice des notes de l'auteur   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : Actes Sud Le Doctorat Impromptu - 2 Avis par Aretina F 399

  
Style, qualité d'écriture 2/4
Originalité des situations 1/4
Description des scènes d'amour 0/4
Intérêt de l'histoire 2/4
Note Générale 1/4
Les plus : humour de situation, la malice des notes de l'auteur
les moins : éléments de départ se fourvoient au long de l'histoire.

Le Doctorat Impromptu fut une lecture-caprice : le titre m’a intriguée et j’ai voulu découvrir de quoi il s’agissait.

Erosie, à la suite de trois déceptions amoureuses infligées par les hommes, qu’elle affublera du très flatteur épithète « animal barbu au menton », se retire au couvent. Elle y vit en « vestale mitigée », avec Julie, une jeune amie « [t]endrement aimée, ardemment désirée ». Elles pimentent leur intimité d’un « talisman du plaisir ».
A ses 20 ans, Erosie, sur le point de se marier avec M. de Roqueval, se déplace a Paris. L’émissaire qui la joint sur le chemin est un abbé au nom très « engageant » : Cudard. Il est accompagné par un protégé de M. de Roqueval : le jeune et très beau Solange.

Avec ces éléments, une plume réputée libertine aurait pu rédiger une histoire très prometteuse.
Les amateurs de romans libertins seront un brin déçus.
Or, le texte, soigneusement écrit, mais dans un style pompeux à l’arrière-goût douceâtre… Attributs qui manquent de séduire…

Erosie semble une petite dinde tanguant au gré des ses jouissances, Solange un benêt vicieux et Cudard est loin d’être ce séducteur détestable, mais, o, combien irrésistible!
Cudard, auquel on a confié le rôle de catalyseur de l'érotisme, s’en acquitte d’une façon qui ne fait pas rêver de lui. Du portrait que l’on s’en fait, on a presque de la compréhension qu'il soit condamné à parvenir à ses fins moyennant l'intimidation, les menaces et le chantage.
Quand une élocution raffinée, épousant esprit et culture pour braver subtilement les principes régnants aurait tellement mieux (et avantageusement) servi le but !

Les dialogues n’ont pas l’esprit qui fait le charme des entretiens des personnages de la littérature libertine : par contre, c’est bien plat.
Heureusement que le fameux trait final vient consoler le lecteur qui a eu la curiosité (le ténacité ?) d’aller au bout de cette lecture.

Les notes de l’auteur ont eu un certain charme pour moi : on est édifié dans un style un peu plus tranchant et avec une pointe de malice. Surprenant après l’échantillon offert par le texte même !
L’humour y est quand même présent : Nerciat exploite le « sans crier gare », ce qui a de l’effet.

Je reste persuadée que ce texte aurait pu être un petit joyau, sauf que la matière prime (que je persiste de considérer bonne) n’est pas tombée dans les mains du bijoutier qui aurait pu exploiter son potentiel au mieux.

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Concept original, histoire prenante, personnages envoûtants, belles illustrations, qualité d'édition exemplaire.   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : Albin Michel La Correction ou La Confusion des Sens - 1 Avis par Lukkas H 1326

  
Style, qualité d'écriture 3/4
Originalité des situations 3/4
Description des scènes d'amour 4/4
Intérêt de l'histoire 4/4
Note Générale 4/4
Les plus : Concept original, histoire prenante, personnages envoûtants, belles illustrations, qualité d'édition exemplaire.
les moins : Un manque de fantaisie dans les situations, un brin cliché, une écriture parfois trop posée.

"La Correction ou La confusion des Sens" est un livre rare, à plus d'un titre.

Toute l'histoire repose sur la découverte du journal intime d'une femme par son amant. Ainsi, l'écriture est à la première personne, écriture à laquelle s'ajoute le point de vue de l'amant qui, après avoir subtilisé le journal, rédige à son tour et entres les lignes ses propres émotions et sensations.

A ces deux lectures s'ajoutent les illustrations d'Alex Varenne, auteur particulièrement apprécié dans le domaine de la bande-dessinée érotique.
Superbes, elles soulignent avec finesse les propos des deux protagonistes, appuyant d'avantage encore l'ouvrage serti d'un noir brut.

Dès les premières lignes nous sommes plongés dans l'intimité d'un couple qui se découvre. Une exploration sans taboo de leurs désirs et fantasmes jusque dans le monde clos du sado-masochisme, synonyme d'ultime extase.
Au fil de leurs expériences, ils se dévoilent à eux-mêmes, s'acceptent, se comprennent, avec pour toile de fond une réflexion sur les rapports entre la domination et la soumission, dominant et dominé.

Un livre à délecter seul(e) ou à deux, aussi bien pour le plaisir qu'il procure que l'intérêt initiatique qu'il comporte.

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J'aime beaucoup Catherine Millet qui est un excellent auteur et qui mène la revue d'art Art Press de main de maître depuis de nombreuses années
Certes ce roman est très bien écrit (à part quelque phrases un peu trop ronflantes) plein d'une liberté dont on ne peut que se féliciter, même si on ne partage pas (tous) les goûts de la dame.   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : Editions du Seuil La vie sexuelle de Catherine M. - 5 Avis par aloa F 128

  
Style, qualité d'écriture 4/4
Originalité des situations 2/4
Description des scènes d'amour 2/4
Intérêt de l'histoire 2/4
Note Générale 2/4
Les plus : J'aime beaucoup Catherine Millet qui est un excellent auteur et qui mène la revue d'art Art Press de main de maître depuis de nombreuses années Certes ce roman est très bien écrit (à part quelque phrases un peu trop ronflantes) plein d'une liberté dont on ne peut que se féliciter, même si on ne partage pas (tous) les goûts de la dame.
les moins : Ce qui me gêne dans ce livre où on parle très sérieusement du sexe, avec les mots justes, sans pudeur (ou sans fausse pudeur?), c'est qu'il n'est jamais question de plaisir, et en particulier de plaisir féminin, ni d'amusement. Le sexe est analysé, disséqué, méticuleusement et chirurgicalement, avec beaucoup de distance (mais aussi, par là même, de froideur).

Je ne peux m'empêcher de me poser la question : ce livre a-t-il eu autant de succès parce qu'il décrit cliniquement et sans tabou le sexe, ou bien parce qu'il est finalement très socialement correct : il rassure en décrivant une femme intelligente, libre, ouverte aux expériences certes, mais qui ne jouit pas ou tout au moins qui parle de tout sauf du plaisir. Ca m'a gâché la lecture.

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Drôle, sexy, informatif   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : HarperPerennial Diary of a Manhattan Call Girl - 1 Avis par Colline F 415

  
Style, qualité d'écriture 3/4
Originalité des situations 3/4
Description des scènes d'amour 3/4
Intérêt de l'histoire 3/4
Note Générale 3/4
Les plus : Drôle, sexy, informatif
les moins : Aucun

J'ai adoré ce livre.

Il raconte la vie d'une call girl à Manhattan.

Avant de lire ce livre, je ne m'étais jamais réellement interrogée sur la prostitution et ses diverses formes, ni sur ce que pouvait être la vie quotidienne d'une prostituée.

J'avais plutôt l'image glauque de la femme (ou de l'homme) contrainte à exercer cette activité.

En lisant ce livre, j'ai découvert que des personnes pouvaient choisir cette voie, en faire un métier et être épanouies.

Il s'agit ici d'une call girl donc d'une femme qui exerce dans un appartement à elle, selon ses critères, qui choisit ses clients et qui agit dans des conditions (notamment sanitaires) de bonne qualité.

Dans ce contexte, ce roman m'a fait réfléchir sur la prostitution en général et sur la différence entre la prostitution forcée et la prostitution choisie en particulier.

Ce roman est fortement autobiographique. En effet, Tracy Quan est une ancienne call girl.

Elle y décrit donc la vie de tous les jours d'une femme qui pourrait être vous ou moi, qui va au sport, qui a un petit ami, des copines touchantes et qui gagne sa vie en marchandant son corps et ce qu'elle sait en faire.

Le style est agréable, l'histoire bien écrite, bien construite.

C'est un livre drôle (je me souviens notamment de ses réflexions sur la façon de prendre plusieurs douches par jour sans se laver les cheveux à chaque fois... Dit avec ses mots à elle, c'est extrêmement drôle !) et qui interpelle.
Plusieurs thèmes y sont abordés dont la prostitution (logique), la sexualité, l'amour, le mensonge, la culpabilité, l'amitié, le rapport au corps.

Et les scènes de sexe sont alléchantes.

En plus, Tracy Quan est très jolie...

Et accessible : si vous allez sur son site et que vous lui postez un mail, elle vous répondra. Gentiment de surcroît.

Enjoy.

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langage d'une puissante poésie, lecture envoûtante,
  
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : LGF - Livre de Poche Les Belles Endormies - 4 Avis par Aretina F 399

  
Style, qualité d'écriture 3/4
Originalité des situations 4/4
Description des scènes d'amour 4/4
Intérêt de l'histoire 3/4
Note Générale 4/4
Les plus : langage d'une puissante poésie, lecture envoûtante,
les moins : Trop sous le charme du livre pour pouvoir dépister les eventuels points faibles

Ce que j'aime davantage c'est la force de la poésie du texte. En ayant lu le texte en roumain et espagnol, je fus agréablement surprise de ressentir que le message s'insinuait et contourait toujours, que les mots le redonnaient avec une fidélité onirique... L'érotisme puise en tout élément qui sert à construire la scène. Les filles ont l'air de faire office de Béatrice a ce Dante automnal.
J'ai hâte de découvrir et me laisser séduire par la version française!

 

Roman important, écrit en un style simple et beau, qui dit la violence d'un amour   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : LGF - Livre de Poche Histoire d'O - 15 Avis par Lavax F 300

  
Style, qualité d'écriture 4/4
Originalité des situations 2/4
Description des scènes d'amour 3/4
Intérêt de l'histoire 3/4
Note Générale 3/4
Les plus : Roman important, écrit en un style simple et beau, qui dit la violence d'un amour
les moins : Fantasmes masochistes qui peuvent ne pas plaire, et dont la portée politique me paraît plus que douteuse

Pour la description de la publication de ce volume, je me permets de renvoyer à l'avis de Eve (ClubDesSens.fr > /products/review.html?ID=623 - signalons juste une petite coquille dans cet excellent avis: c'est non pas Sir Stephen qui emmène d'abord O au château de Roissy, mais René, son demi-frère).

C'est avec un préjugé défavorable que j'ai entamé la lecture d'Histoire d'O. Par ce qu'on m'en avait dit, je savais que cela ne correspondrait pas à mes goûts; mais comme il n'est jamais bon de ne pas lire un livre qui a marqué son époque, j'ai voulu faire l'effort de le lire, et ne l'ai point regretté.

C'est d'abord un style que j'aime beaucoup: simple, sec - proche assez de celui de Paulhan dans le "Pont traversé", ou "Progrès en amour assez lents", par exemple (petits ouvrages qui me sont chers). Pauline Réage, alias Dominique Aury, alias Anne Desclos, applique des procédures narratives, notamment au début et à la fin du roman, qu'on pourra juger un peu vieillies, mais qui restent pleines de charme. Son usage des conjonctions de coordination est aussi séduisant: les doubles "et", surtout les doubles "mais", qui sont inhabituels en français.
Se dégage l'idée d'un arbitraire: tout aurait pu être autrement; un autre début, une autre fin; O aurait pu... O est libre... Libre d'être esclave.
De la serviture volontaire! O pourrait se révolter, O pourrait partir, mais O désire être esclave. ---> Les esclaves aiment leur maître, ils désirent leur condition d'esclave. Les marques sur le corps, la loi à laquelle O doit obéir, elle les attend avec joie.

Plusieurs lectures possibles de ce livre: une lecture linéaire; la première, celle que chacun fait d'abord. Et là, pour moi, ce fut beaucoup de difficulté à avoir tout simplement envie de continuer. Aucun plaisir, de l'ennui aussi sans doute; la ritournelle des fantasmes: château, enfermement, fouet, loi du silence, interdiction de regarder les visages des maîtres, prostitution, marquage des corps.

Du fantasme seulement? sauf que Paulhan, l'homme de l'ombre, l'homme du secret, celui qui fit partie de la Résistance et des FFI, au sein même de Gallimard lors des années les plus sombres, semble avoir entretenu, avec sa maitresse, ce type de pratique. Dès lors, les récits prennent une atmosphère assez rude.

Mais, qu'importe. C'est de tout autre chose qu'il s'agit, et dont je veux vous faire part. Au deuxième chapitre - comme un second acte, apparaît la figure froide de Sir Stephen: la structure du roman en est transformée, et rétroactivement le premier acte aussi acquiert, dès lors, une tout autre dimension.
Une seconde lecture devient non seulement possible, mais s'impose. Une violence absolue désormais se dégage - violence qui ne relève plus du fantasme, mais violence délirante. L'amour ne se dit que comme soumission, absence de soi à soi, don de soi à l'autre, mais don non-réciproque: absence délirante, un n'importe quoi, où O sombre, à quoi elle est réduite, mais réduite avec joie, guettant ici et là, quelques gestes de Sir Stephen qui trahirait quelque amour pour elle, comme un chien guette un geste d'affection de son maître.

Un texte qui ne me plaît pas, mais un grand texte - peut-être pas aussi grand que certains textes de Bataille, mais un texte dont j'ai été saisie, vraiment: par l'écriture, la violence, la beauté, le charme, alors même que l'expérience amoureuse et sexuelle dont il s'agit est à mille lieux de ce que je suis.

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Une approche différente, de nombreuses historiettes   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : Blanche Les patientes : Carnets secrets d'un psychanalyste - 1 Avis par Plume75 F 151

  
Style, qualité d'écriture 3/4
Originalité des situations 4/4
Description des scènes d'amour 3/4
Intérêt de l'histoire 4/4
Note Générale 4/4
Les plus : Une approche différente, de nombreuses historiettes
les moins : Je n'en vois pas

Qu'en dire ?

J'ai adoré ce bouquin à tel point que j'ai depuis décidé de devenir sexologue et de reprendre les études pour 12 ans.

Un livre écrit du point de vue d'un psychologue, un genre de thèse sur les raisons du masochisme au féminin.
De nombreuses histoires/témoignages avec l'analyse psy qui va avec, mais écrite de façon légère, sans que cela bloque ou tranche la narration.
Des "personnages" auxquels on s'attache très vite.
Un regard du narrateur entre la fascination et la misogynie, sans complaisance.

Attention, certaines histoires sont difficiles et ce livre n'est pas à mettre entre les mains de personnes trop sensibles.
J'ai moi-même passé pas mal de temps à pleurer en le lisant.

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Tout   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : Pocket Le train de 5h50 - 2 Avis par Marii F 300

  
Style, qualité d'écriture 4/4
Originalité des situations 3/4
Description des scènes d'amour 4/4
Intérêt de l'histoire 4/4
Note Générale 4/4
Les plus : Tout
les moins : Trop court...

Ce petit récit, que je qualifierais de sensuel plutôt que d’érotique, comporte à peine 70 pages et se lit très vite…le temps de se détendre dans un bain agrémenté d’une ballistic, par exemple…

L’histoire est simple, presque banale : ça pourrait arriver à chacun d’entre nous, ou, tout du moins, chacun d’entre nous pourrait se prendre à rêver vivre une aventure similaire sans que cela semble irréaliste. Chaque lundi matin, très tôt, une femme prend le train pour Paris. Un matin d’hiver, elle trouve un homme installé dans le siège en face du sien. Elle l’a déjà croisé, lui aussi est un habitué de ce train matinal, mais, cette fois, elle le regarde différemment parce qu’il semble endormi et que regarder les hommes abandonnés dans le sommeil l’émeut. Mais, bien vite, elle se rend compte que son sommeil n’est que feint, et y voit l’amorce d’un jeu entre eux. Son imaginaire se met en marche. Bientôt leurs regards se croisent, puis le tissu d’un pantalon vient frôler le tissu d’un bas et, très vite, un pied sort d’un escarpin et entreprend l’ascension d’une jambe. C’est ainsi que tout commence entre eux.

Leurs attouchements sont limités par le cadre de leurs rencontres : un wagon qu’ils partagent avec d’autres voyageurs. Les mots qu’ils échangent sont rares et banaux. Ils ignorent tout l’un de l’autre, jusqu’à leur prénom. Néanmoins, l’auteur nous fait partager l’importance croissante que prennent ces rencontres du lundi matin, l’attente tout au long de la semaine et l’inquiétude de savoir si l’inconnu(e) du train sera là la prochaine fois. Par petites touches, Gabrielle Ciam nous les fait connaître, à mesure que tous deux s’interrogent sur ce qu’est leur vie, et sur la possibilité d’y faire une place pour l’autre.

Mais, en parallèle à la naissance des sentiments, ce que Gabrielle Ciam excelle à peindre c’est la montée du désir. Avec, en quelque sorte, peu de moyens, elle insuffle une sensualité extraordinaire dans les petits gestes et détails du quotidien. Son écriture est simple mais juste et assez poétique, elle est à la fois pudique et audacieuse, donne juste ce qu’il faut de détails et laisse notre imagination décider d’une éventuelle suite à donner à l’histoire.

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Courts récits, prix, iconographie   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : Editions Philippe Picquier Vie d'une Amoureuse - 1 Avis par Lavax F 300

  
Style, qualité d'écriture 2/4
Originalité des situations 1/4
Description des scènes d'amour 2/4
Intérêt de l'histoire 1/4
Note Générale 1/4
Les plus : Courts récits, prix, iconographie
les moins : Peu intéressant

Présentation
Titres originaux:
Chi po zhi zhuan
Rhuyi qun zhuan
Il s'agit de deux courts récits, qu'on a traduits par:
Vie d'une amoureuse (fin XVIe siècle, anonyme);
Biographie du Prince Idoine (XVe-XVIe siècles, anonyme).

Traducteurs: Huang San, et Lionel Epstein.
Edition Picquier originale: 1991
Iconographie sans rapport avec les textes publiés.


Avis
La Vie d'une Amoureuse (littéralement, biographie d'une femme possédée) est le récit de la vie amoureuse d'une vieille femme de 70 ans qui, sans état d'âme, se tourne vers son passé. Récit plat, où il ne s'est rien passé que des coucheries. La conclusion de la vieille dame est sévère: peut-être nous invite-t-elle à même sévérité en regardant notre vie.

La Biographie du Prince Idoinechoque par son titre étrange - titre vite expliqué: la brutale et dissolue impératrice Wu Zetian, vieille femme, elle-aussi, sexuellement insatiable, recherche l'homme qui la puisse satisfaire. Aocao a un sexe si gros, de son côté, qu'il ne peut pénétrer nulle femme. Ce sera précisément cet homme qu'il lui faudra comme Prince; ce sera le Prince Conforme à ses Voeux, le Prince de Guise, le Prince Mondésir, bref le Prince Idoine (Ruyi).
Cette seconde courte histoire laisse sur la même insatisfaction: point d'amour, de bonheur, vies ratées, indifférentes, ou cyniques.

Quelques jours après lecture, on oublie ce qui s'est passé: vies ternes, passions effacées.
Est-ce la médiocrité des récits ou la médiocrité des vies?

Soudain, on ne sait plus. Sans doute, on a trouvé que ce n'était pas très bien. Et puis l'on se dit que c'est homogène à ce que ça raconte: à la fin, on aura 70 ans, et tout ça n'aura plus d'intérêt.

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facétieux   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : Librio Manuel de civilité pour les petites filles à l'usage des maisons d'éducation - 5 Avis par StephB F 1999

  
Style, qualité d'écriture 4/4
Originalité des situations 4/4
Description des scènes d'amour -1/4
Intérêt de l'histoire 3/4
Note Générale 4/4
Les plus : facétieux
les moins : peut sembler inconvenant, maximes pas toujours de très bonne qualité

A titre sérieux, contenu lubrique.
Parodiant les très sérieux manuels d'éducation, Pierre Louÿs rédige un livret irrévérencieux et facétieux.

Pierre Louÿs, célébré en son temps comme un artiste à l'écriture impeccable, n'a pas publié de son vivant ses oeuvres érotiques.
La première édition, clandestine, de ce Manuel de civilité est parue en 1926.
Ce livre a ainsi fait l'objet de plusieurs publications sous le manteau, à petits tirages, et même d'une condamnation dans les années 50 pour outrage aux bonnes moeurs.

Ce Manuel se compose de maximes à visée propédeutique, employant généralement l'impératif : "faites ceci, ne dites pas cela...".
Il est destiné à une fille, impubère ou tout juste pubère, de bonne famille, en lui enjoignant de "bien" se comporter dans différentes situations énumérées : dans des lieux (à la chambre, à la maison, à l'église, au théâtre...), envers d'autres personnes  (devoirs envers votre mère, devoirs envers votre frère, etc.).
Evidemment, tout se corse quand il s'agit de définir ce qu'est le "bien se comporter". Et le mieux que je puisse faire, c'est de vous donner un aperçu des propos :

Ne vous mettez pas au balcon pour cracher sur les passants ; surtout si vous avez du foutre dans la bouche.


Il faut toujours dire la vérité ; mais quand votre mère reçoit au salon, vous appelle et vous demande ce que vous faisiez, ne répondez pas "Je me branlais maman", même si c'est rigoureusement vrai.


On devine à ces maximes un procédé fréquemment utilisé par P. Louÿs : associer l'enfantillage au sexuel, le conseil de bon aloi aux pratiques sexuelles les plus diverses et avec les personnes ou les objets les plus divers.

L'effet est immédiat, j'ai pouffé de rire pendant ma lecture, même si certaines maximes sont moins réussies que d'autres.
Le Manuel de civilité pour les petites filles à l'usage des maisons d'éducation est un livre polisson très amusant à lire.

-----------------
Note : Je possède le livre non pas dans la collection Librio, mais publié aux éditions Allia qui semblent spécialisées dans les textes érotiques. Le texte de P. Louÿs est précédé d'une courte introduction, Pierre Louÿs et l'inconvenance de Michel Bounan, et suivi d'une notice d'une page.

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Petit roman épistolaire amusant   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : Actes Sud Le Doctorat Impromptu - 2 Avis par Lavax F 300

  
Style, qualité d'écriture 2/4
Originalité des situations 1/4
Description des scènes d'amour 1/4
Intérêt de l'histoire 1/4
Note Générale 1/4
Les plus : Petit roman épistolaire amusant
les moins : Histoire terne

"Le Doctorat impromptu" est paru en 1788, sans indication de lieu ni d'éditeur. Il a été réédité notamment par Louis Perceau en 1928.
André Robert de Nerciat (1739-1800) est l'auteur de quelques autres romans libertins ("Le Diable au corps", 1803; "Le Libertin par fatalité", 1792, etc). On lui suppose, à côté de sa carrière littéraire, une carrière d'espion?

Ce très court texte est un roman par lettres, composé de deux lettres d'Erosie à son amie (très intime) Juliette.
Erosie éprouve de la haine pour les hommes qui l'ont offensée à trois reprises. Elle va raconter son étrange réconciliation avec le sexe masculin. Elle doit épouser le baron M. de Roqueval, lequel, absent, lui envoie comme émissaire son serviteur l'abbé Cudard. L'abbé ne cesse de lui parler de son jeune et bel élève Solange (c'est un homme) tant et si bien qu'Erosie en tombe amoureuse.
On découvrira plus tard que l'abbé est un effroyable maître-chanteur...

On avance pas à pas, au rythme des lettres, et les personnages montrent leur caractère, leur perfidie, et leurs vices peu à peu.

Quant à la thèse, c'est la suivante: l'homosexualité est seule naturelle; l'hétérosexualité est le résultat de perversions, et d'une éducation vicieuse...

A propos du titre: c'est un jeu de mot. On ne l'explique qu'à la fin. Je n'en dirai rien. C'est une des énigmes, et un des faibles charmes de cette correspondance libertine.

L'édition Babel comprend une lecture très décevante d'Alain Chareyre-Méjean et Charles Floren.

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Distrayant, intrigant, exhubérant.   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : City Lights Italia Les Rouilles encagées. Les Couilles enragées - Le ruggini ingabbiate. I coglioni arrabbiati - 3 Avis par Loguil H 300

  
Style, qualité d'écriture 2/4
Originalité des situations 3/4
Description des scènes d'amour 2/4
Intérêt de l'histoire 2/4
Note Générale 2/4
Les plus : Distrayant, intrigant, exhubérant.
les moins : Artificiel, j'menfoutiste (sans jeu de mots)

Comme le relève Arétina, quelques repères de lecture, forcément générationnels et localisés (l'univers de la francophonie « de France »), ne sont pas superflus pour prendre plaisir à cette lecture. Contrairement à ce qu'il voulut bien laisser accroire, Jack Kerouac n'avait pas rédigé On the Road sous l'effet de stupéfiants ou de l'alcool lors d'une séance logorrhéïque voulue héroïque. Il a sans doute compilé des notes et des passages déjà quelque peu travaillés. Ici, c'est le phénomène de l'association d'idée « immédiate » et de la remémorisation subite qui transparait. Mais l'écriture est-elle si spontanée ? Allez savoir…

Il n'est pas que les cantiques et les prières à répons à connaitre pour apprécier certaines parties du texte, dont les poèmes, évidemment, qui sont des chants inspirés d'autres chants, enfantins ou versions enfantines édulcorées d'autres chansons familières. Ainsi du Poème lu par une pine qui évoquera diverses comptines ou chansons de rues (chantées à l'époque dans les rues, parfois par des colporteurs de partitions) dont le fameux J'ai du bon tabac (entre autres comptines). Des images mentales surgissent à l'occasion (ainsi de la ménure-lyre qui semble une vivante, sinon vibrante, invitation à la saillie).

Ce qui peut freiner la lecture l'enrichit aussi. Ainsi, voyant mentionner un « Frolin », on se prend à rechercher pourquoi le nom de ce personnage vous évoque une image enfouie avant d'aller à la pêche et de trouver tout autre chose comme cette ritournelle :
« "Per Spelmann han hadde ei einaste ku
Per Spelmann han hadde ei einaste ku
Han bytte bort kua fekk fela igjen
Han bytte bort kua fekk fela igjen
Du gode gamle frrolin, du frolin, du fela mi »
(et on pensera avoir « eu du cul » de la dénicher).

C'est parfois potache à l'Apollinaire maniant mille verges, parfois plus recherché (et on pensera à Boby Lapointe, voire à James Joyce), mais la bacchanale, fusse-t-elle anale, tombe un peu trop souvent dans la fesse élidée et la farce alitée et mollassonne.
L'enfant n'est pas si divin (et Péret n'est pas si prophète). Mais nullement déplaisant...

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le scénario qui fait fantasmer, une réalitée qui pourrait se produire   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : Pocket La nuit sera chienne - 2 Avis par cocostpierre F 300

  
Style, qualité d'écriture 3/4
Originalité des situations 4/4
Description des scènes d'amour 4/4
Intérêt de l'histoire 4/4
Note Générale 4/4
Les plus : le scénario qui fait fantasmer, une réalitée qui pourrait se produire
les moins : je n'en vois pas.

Petite nouvelle érotique de 134 Pages écrite par Max Genève.
J'avais lu ce livre en 1998 et il m'avait déjà beaucoup plu à l'époque. Je viens de le relire pour mon plus grand plaisir et je vous en fais part.

L'écrivain (source WiKipédia):

Max Genève, de son véritable nom Jean-Marie Geng, né le 21 décembre 1945 à Mulhouse, est un écrivain français.

Max Genève est né à Mulhouse en 1945 sous le nom de Jean-Marie Geng. Son père était journaliste et critique musical. Il écrit son premier roman à vingt ans (Jeune homme assis dans la neige), que Bernard Barrault éditera vingt ans plus tard. Licence et maîtrise de philosophie à Strasbourg. Il est docteur en sociologie en 1972. Il publie quatre essais, tous polémiques, salués par Roland Barthes, Pierre Bourdieu et Jacques Derrida. De ce dernier, il devient un ami proche (cf. Qui a peur de Derrida ?, Anabet, 2008). Il enseigne la sociologie à Strasbourg de 1973 à 1982.

En 1982 il démissionne, choisit la littérature et le nom de Genève (cf. La Prise de Genève, Bueb et Reumaux, 1980, réédité chez Zulma, en 2000). Il s'installe à Paris, devient romancier à temps complet. Il est l'auteur de vingt romans, de plusieurs recueils de nouvelles, de préfaces, d'articles et d'écrits divers. Il a aussi travaillé pour la radio (France Culture et France Musique) et la télévision (il a écrit pour Antenne 2 deux épisodes de la série Le Lyonnais de René Belletto). Voici ce qu'écrivait en 1993 Jérôme Garcin à son propos : "Max Genève persiste à culbuter les tabous. Rappelons qu'il est l'auteur d'une douzaine de livres iconoclastes, dont Le Salon, féroce portrait des gens de lettres, Cher Patrick, satire meurtrière de l'odieux-visuel, et Le Défunt libertin, ou peut-on prendre son pied dans la tombe ? On regretterait que Genève ne fût pas davantage connu si lui-même, qui signa jadis L'Illustre inconnu sous le pseudonyme de Jean-Marie Geng, ne s'appliquait à être aussi talentueux qu'invisible, aussi mordant qu'insaisissable" (L'Evénement du Jeudi).


La Nuit sera chienne est sortie chez Zulma en 1993. Le livre a été réédité en version poche en 1994, 1998 et 2008.

J'ai la version reliée, la couverture est donc différente, mais toute aussi jolie.

L'histoire :

Un jeune étudiant en médecine débarque à Paris dans une chambre pour étudier. Lors du bizutage d'entrée à l'école, il va faire un carton auprès de la gente féminine car elles découvrent que ce cher Baptiste est terriblement bien "loti". Son surnom sera "Cube de 3" entendez donc que son sexe mesure 27 cm !

Chez lui, personne en face dans les immeubles, sauf un jour où il appercoit une gymnaste qui fait de la barre nue! Déa, actrice X et danseuse à l'Inferno.

Baptiste se laisse envouter par cette voisine aux courbes délicieuses et va le rendre fou d'amour.

Commence alors pour lui une initiation qui se transforme en un véritable cérémonial érotique, de fenêtre à fenêtre, de part et d'autre de la cour de l'immeuble.

Va s'ensuivre un jeu de cache cache entre cet étudiant qui malgré lui et sans le savoir, va devenir une star du Porno en devenant le pantin de Déa.

Je recommande chaudement ce livre ;-)

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Livre facile à lire, la différence de génération, les émois, les scènes « imagées » des conversations,   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : Pocket Le Jeune Homme au téléphone - 6 Avis par cocostpierre F 300

  
Style, qualité d'écriture 3/4
Originalité des situations 4/4
Description des scènes d'amour 4/4
Intérêt de l'histoire 4/4
Note Générale 4/4
Les plus : Livre facile à lire, la différence de génération, les émois, les scènes « imagées » des conversations,
les moins : la fin

Synopsis :

Il avait vingt et un ans, j'en avais quarante deux. Pendant plus d'un an, nous avons échangé au téléphone des confidences érotiques sans jamais nous voir ni savoir qui nous étions.
Commencées comme un jeu que ce jeune homme avait initié, ces conversations de plus en plus intimes ont révélé nos fantasmes les plus secrets. Nous avons osé des mots crus, dévoilé d'inavouables violences et des douceurs infinies,,,Nous découvrions le plaisir de détailler pour l'autre nos sensations et la jouissance extrême du langage,


L'auteur:

Françoise Simpère est/était journaliste à Elle et Avantages, spécialiste des questions de santé.
Elle est l'auteur de Frapper les cieux d'alignements, Le guide des guérisseurs et autres thérapeutes, Vivons l'homéopathie.

A défaut d'avoir trouvé une biographie complète, j'ai trouvé pour vous 2 liens particulièrement intéressants pour pouvoir se faire une idée de la conception de la vie amoureuse -et donc de surcroit pour sa passion pour l'écriture- sur terre selon Françoise Simpère,
Je pense que ça peux ouvrir un large débat à ce sujet, sachant que cette personne n'a rien inventé du tout.


http://www.doctissimo.fr/html/psychologie/amour/8879-amours-plurielles-itw.htm

http://www.terre.tv/fr/13_societe/16_economie-finance-solidaire/1016_un-cafe-avec-francoise-simpere



Le livre :


Cet ouvrage, je l'ai lu une 1ére fois à sa sortie en 1997,, il a  13 ans.

De mémoire ce livre m'avait légèrement émoustillé par son histoire et ses scènes descriptives très érotiques à l'époque, mais sans plus.

J'ai donc pris soin de le sortir de ma bibliothèque pour vous en faire partager mes ressentis ces derniers jours.

Je dois avouer avoir pris un certain plaisir à relire ce livre ; IL suit Elle un après midi jusque chez elle, note son adresse, rentre chez lui et cherche son n° de téléphone dans l'annuaire et l'appelle.
Bizarre comme rencontre ??
Elle se prend à son jeu et ils se racontent quotidiennement leurs expériences amoureuses sans pudeur.

La relation qui est est née des 2 personnages nous ramène vivement à ce que l'on peut ressentir à cet age- la quarantaine- vis à vis des jeunes hommes encore inexpérimentés, si toutefois c'est notre cas
;-)

Les scènes  décrites sont toujours à l'opposée liées à la différence d'âge, mais procurent à l'instant même du plaisir aux 2 personnages, très souvent sous formes de caresses. Surprenant et grisant.
David nous décrit avec ferveur la 1re fois où il partage une fille avec son meilleur ami, chose qu'il n'avait  jamais accepté à ce jour-là mais voulant raconter ça à sa maîtresse du téléphone.
Il en a gardé un excellent souvenir !! Nous aussi par la même occasion !

Si peu que vous aillez déjà vécu cette situation, vous voilà » chamboulée » pour tout le reste du livre qui se dévore d'une seule traite.

Les descriptions sont superbes pour mon goût, simples mais efficaces.
Ce livre nous montre très adroitement comment on peut entretenir une folle passion sans se voir, ni se connaître, juste en dévoilant des parties de notre vie sexuelle.
Chose que de très nombreuses personnes vivent souvent par le biais d'Internet aujourd'hui. Avant ,nous appellions ça le Minitel Rose !

Une seconde lecture de ce livre et les quelques recherches que j'ai faites pour vous m'ont montrées que l'age et l'expérience -pour mon cas-m'a permis d'appréhender ce livre d'un façon différente, et qui se rapproche de la vie de cet auteur. et de me dire,,"""wouahhh,, tout ce chemin de fait !!"

Je recommande très chaudement ce livre à tous ceux qui veulent vivre une bon moment littéraire et érotique.

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Quelques anecdotes humoristiques, érotisme léger   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Romans érotiques - Produit : J'ai lu Vénus dans le cloître - 3 Avis par Lavax F 300

  
Style, qualité d'écriture 2/4
Originalité des situations 2/4
Description des scènes d'amour 2/4
Intérêt de l'histoire 1/4
Note Générale 2/4
Les plus : Quelques anecdotes humoristiques, érotisme léger
les moins : Petit roman érotique, assez ennuyeux

"Vénus dans le cloître, ou la religieuse en chemise" a pour sous-titre "Entretiens curieux, adressés à madame l'Abbesse de Beau-lieu, par l'Abbé du Prat".
L'édition originale ne porte aucune mention de lieu ni de date. On lui attribue la date de 1672 ou de 1682.
L'auteur serait Chavigny, ou Jean Barrin, désigné couramment par le pseudonyme d'Abbé du Prat.
L'ensemble se divisait en 6 entretiens: les 5 premiers sont évidemment d'une même facture, mettant en scène Soeur Agnès, une novice, et Soeur Angélique. Le 6eme entretien, entre Soeur Séraphique et Soeur Virginie, serait postérieur - rédigé vraisemblablement après 1700.

L'histoire: Angélique surprend Agnès en train de pratiquer l' "intromission extatique"... Celle-ci en est très gênée; Angélique la rassure: contrairement à ce qu'elle croit, la religion n'implique en rien la mortification de la chair. L'âme n'est pas séparée du corps. Aussi est-ce orgueil que prétendre imposer à son corps quotidiennes pénitences: le fouet ne fait qu'augmenter le désir, au lieu de le freiner.
Dès lors, Angélique initie, par le récit d'aventures religieuses érotiques, mais aussi par une mise en pratique de ces récits, la jeune et belle Agnès.

Vision galante du catholicisme, anecdotes amusantes, comme celle où l'on apprend que l'abbesse se fit mordre la partie la plus intime par l'une des langoustes qu'elle élève - langouste tombée dans son pot de chambre, et énervée par la chaleur du jet qui, la nuit, vint la réveiller...

On découvrira quelques expressions, comme le "baiser florentin", etc.

Mais, à terme, ce petit volume n'intéressera guère que les amateurs de curiosa.

Le volume est accessible, gratuitement, sur le site "Livres pour tous"(produit > livres pour tous erotisme): http://www.livrespourtous.com/component/option,com_bookmarks/Itemid,1/task,detail/catid,4/navstart,2/mode,0/id,888/search,*/

Il existe aussi une édition chez Actes Sud (collection Babel).

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