Fayard Un roman sentimental

Un roman sentimental

Avis, Essais, Comparer Fayard Un roman sentimental

Marque : Fayard
Date de sortie : 10/10/2007
Prix indicatif : 19.00 €

Auteur : Alain Robbe-Grillet
Littérature : Française
Siècle : XXIe
ISBN-10 : 2213632612
Nombre de pages : 250.00 pages

Le présent récit est une sorte de conte de fées pour adultes, ce qui lui permet d'outrepasser en maintes occasions les lois de la vraisemblance. Il est écrit cependant avec un grand souci de précision, qui peut ressembler au réalisme le plus méticuleux, outrepassant cette fois les lois de la bienséance. C'est d'autre chose qu'il s'agit, délibérément. Une autre bienséance et une autre vraisemblance... Malgré les tendres couleurs des chairs nues adolescentes, les contes de fées pour adultes n'ont pas leur place dans la Bibliothèque rose. A. R.-G.

Notes moyennes des avis

Style, qualité d'écriture  Un roman sentimental : Style, qualité d'écriture : 2,00/4 
Originalité des situations  Un roman sentimental : Originalité des situations : 0,00/4 
Description des scènes d'amour  Un roman sentimental : Description des scènes d'amour : 0,00/4 
Intérêt de l'histoire  Un roman sentimental : Intérêt de l'histoire : 0,00/4 

 
avis utilisateurs  (1)
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par vagant H 125
01.11.2007

Style, qualité d'écriture 2/4
Originalité des situations 0/4
Description des scènes d'amour 0/4
Intérêt de l'histoire 0/4
Note Générale 0/4
Les plus : Maîtrise du Français
les moins : abominable, complaisant, grotesque, anérotique

«L’ouvrage n’étant pas massicoté, il est préférable, pour l’ouvrir, d’user d’un instrument plutôt que de son doigt.» Vendu sous blister avec cet avertissement collé sur sa couverture, « Un roman sentimental » est une magnifique opération commerciale. Pensez donc : Alain Robbe-Grillet, académicien de 85 ans, laisse à la postérité un sulfureux roman érotique ! Erotique, vraiment ? Si aucun avatar mercantile n’est épargné au lecteur pour aiguillonner son excitation, qu’en reste-t-il après avoir eu le supposé plaisir de démassicoter ce livre ?
Il reste plus de 200 scènes qui racontent avec complaisance les pérégrinations sexuelles de petites filles torturées à mort dans un français irréprochable, avec un luxe de détails inouïs, et qui seraient selon l’auteur une catharsis.
Si la catharsis a pour objet de purger le lecteur de pulsions communes, voire même fondamentales dans la construction du psychisme de chacun mais néanmoins réprimées par la loi ou la morale ( comme l’interdit de l’inceste mis en scène  - et puni – dans Oedipe Roi de Sophocle ) qu’en est-il des pulsions criminelles d’Alain Robbe-Grillet ? La majorité de l’humanité partage-t-elle, à l’instar de cet auteur, le fantasme de découper un nouveau né au hachoir sous les yeux de sa mère elle-même torturée à mort ? Et il faudrait qu’on trouve ça érotique en plus !
En vérité, le supposé effet cathartique de Un roman sentimental n’est qu’un misérable cache misère philosophique pour permettre la publication d’abominations qui n’auraient jamais dû franchir les portes du cabinet d’un psychiatre. Il ne s’agit pas de l’éventuelle purge du lecteur mais de celle bien réelle de l’auteur. Que les boyaux de son cortex incontinent défèquent des fantasmes abjects sur un bout de papier, soit. Qu’il les dore au subjonctif, pourquoi pas : c’est bien la moindre des choses de la part d’un académicien. Mais qu’il nous les donne à lire donne envie de vomir. Robbe-Grillet est comme un vieillard sénile qui exhibe son pot de chambre après une nuit de fièvre diarrhéique.
Aujourd’hui, l’appareil judiciaire et les dispositifs pénaux nous tiennent lieu de directeur de conscience. Je crois que Un roman sentimental n’est qu’une provocation à leur endroit : je soupçonne que Robbe-Grillet a pour dernière ambition de se faire censurer afin de siéger aux côtés d’un Sade au panthéon des célébrités, lui qui a toujours méprisé « l’immortalité » bien pensante de l’académie Française. Ce vieillard n’a plus grand-chose à perdre. Nous, nous risquons de perdre encore un peu de liberté d’expression à cause de nouvelles législations réactionnaires qui pourraient être appliquées à tort et à travers. Le mieux que nous puissions faire est bien de laisser ce roman partir au pilon.

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