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Ouverte depuis mai 2007, cette "boudique"® (mot-valise formé de boudoir et boutique, invention à laquelle on tient comme issue de la maison) est un petit espace qui vous transporte hors de la dimension ou vous vous trouvez lorsque vous flânez dans les couloirs du musée vivant qu’est Rome.

D’abord, l’enseigne : les clubiens reconnaîtront la célèbre photo de couverture du magazine Bizarre, réalisée par John Willie. Cette photo (voir : produit > sexgamebook histoire culturelle sexualite) fut choisie comme logo de la boutique, tout en glissant les petins fantasmagoriques entre les deux parties du nom, en soi tout aussi évocateur, et qu’il me soit permis, tout aussi vintage : Misty Beethoven (de son nom complet de film : The opening of Misty Beethoven) fut un film révolutionnaire à son époque (1975), entre autres (comme une intrigue, des dialogues un peu plus réfléchis) parce qu’il montrait une pénétration femme-homme.

En entrant dans la boutique, on est reçu par une ambiance rouge, feutrée, mystérieuse. Qui est très souvent la scène de toute sorte d’événements*
Mais même en absence de ce type d’occasion, la boudique est immergée dans une atmosphère d’autres temps.

Commençant par les vendeuses, toutes en mise de soubrettes vintage (un mélange entre les cigarette girls des secrétaires coquettes que l’on voit dans les films des années 1940), qui, du haut de leurs talons vertigineux, vous dirigent un sourire charmant d’une rougeur irrésistiblement scandaleuse.
Un tableau parfaitement complété par le fond : des étagères bien nanties des produits de la marque Agent provocateur.

Certes, avec les produits proposés à la clientèle on fait un saut de quelques décennies pour revenir aux temps des cannetons Big Teaze, des merveilles Lelo, des élégants dildos en céramique de Goldfrau…
Les deux pièces de la boudique sont chacune équipées d’un meuble qui invitent à s’asseoir et prendre son temps avec les produits et les vendeuses : la première pièce une sofa bergère et la seconde un volumineux ottoman rond.
J’avoue que ce dernier m’a semble particulièrement approprie : on peut avoir une vue globale de la pièce rien qu’en s’affalant sur ce meuble aux airs orientaux… Et cela vaut le coup, parce que la seconde pièce est celle des trésors pour les goûts particuliers : en entrant, à droite une grande panoplie avec des jouets pour les amateurs BDSM, les autres murs cachés par des belles vitrines pleines des belles choses : godes en métal, céramiques, quartz…

Une autre section qui est soigneusement fournie : les vêtements. Que cela soit de la lingerie pour les dames qui ont envie d’explorer leur cote « courtisane », ou pour celles qui veulent se tester en guise de Wanda Dunajew, ou le contraire, O, ou pourquoi pas, alterner le tout ?
Parce que chez Misty Beethoven, on songe à tout cela : lingerie en dentelles de rêve, tout comme en cuir, latex et vinyle…
Sinon, les retifistes aguerris pourront trouver leur bonheur : bottes, escarpins, et les chaussures vintage… des talons qui ont l’air de vouloir émuler les « calcagnetti » des courtisanes de la Renaissance… (d’accord, cela arrive pas jusqu'à mi-mètre, vu que ce n’est pas le même type de semelle, mais cela touche légèrement les 20 cm…)
Malheureusement, les prix sont assez élevés pour cet article vestimentaire… Mais quand on aime, on ne fait pas attention à l’argent, comme on dit dans mon pays…

Bref, si vous perdez vos pas lorsque vous sillonez le périmètre délimité par la gare Termini, il Quirinale (Palais du Quirinal – l’Elysée italien) et le Forum romain, pimentez votre route d’une petite visite chez Misty,  pour sniffer les 1940 hollywoodiens comme vous priserez du Michel-Ange au Vatican. (ouhla, fallait l’oser celle-la ! ;) )