Avis

Avis Erotica Museum par Aretina
par Aretina F 399 15.10.2008 22:32
Architecture & décoration 3/4
Accueil 1/4
Richesse de la collection 3/4
Intérêt de la collection 4/4
Mise en scène 3/4
Documentation et signalétique 4/4
Rapport qualité/prix 3/4
Note Générale 3/4
Les plus : la collection, soin de représenter les aspects strictement danois, rédaction et documentation des notes explicatives
les moins : prix d'entrée !, la collection photo pourrait être meilleure

Vu que dernièrement j’ai eu l’occasion de visiter le pays de la petite sirène, du prince « to-be-or-not-to-be-this-is-the-question » et de Brigitte Nielsen (quoi, vous ne connaissez pas l’ex-Mme Stallone ????), je pensai que ce serait une magnifique opportunité d’élargir le champ de mes connaissances ès culture érotique.
Ce qui fut fait lors de ma visite du Museum of Erotica, à Copenhague.

Situé dans le cœur de la capitale danoise, ce musée est plus facilement reconnaissable pendant le soir, quand l’enseigne d’un rouge violemment accrocheur capte la vue plus vite que pendant la journée.
L’emplacement est judicieusement choisi : après avoir flâné le long du paradis commercial s’étendant de Nygade jusqu’à Amagertorv, vous pouvez vous détendre tout en vous instruisant et vous amusant dans ce musée. Qui, avec un élan semblable a Napoléon se plaçant la couronne impériale sur le chef, se pare de l’attribut de « plus élégant musée érotique du monde ».
Crochet publicitaire ? Car il faut l’avouer, on a du coup envie de se convaincre personnellement si les faits entérinent le slogan.

L’entrée ressemble à celle du Venustempel d’Amsterdam, mais juste aux premiers pas, dû au vestibule où une statue de Venus donne la bienvenue. Ensuite, l’éclairage vif à l’écho rouge, posters offrent un avant-goût de ce l’on pourra voir si on décide de continuer ce périple.
L’impression de « déjà-vu (à Amsterdam) » continue lorsque l’on monte l’escalier vers l’entrée (située au premier étage).
Ici, on peut opter : on entre à gauche dans un petit antre où du matériel publicitaire et des souvenirs est à la portée des visiteurs dont l’incursion dans cet univers s’arrête ici.
Mais dirigeons-nous vers la droite, où une réceptionniste souriante vous demande 15 € par personne pour l’entrée. Ou 27 € pour un billet pour deux personnes. « Plus élégant musée érotique », ça oblige, non ? :)

Vous avez donc acquis le droit de pénétrer la galerie galante, préparez votre attention et vos jambes (vous grimperez quand même sur 3 étages !)
On commence avec le début. Qui ici est l’Antiquité grecque. Sculptures et céramique archivent sur pierre, marbre et argile tous les avatars de la sexualité à la grecque antique. Ephèbes, hétaïres, eromènes enlacés par leur erosthenes, figés en positions typiques et évocatrices. Le salon est vraiment très beau, mais le tour est vite fait.
A coté, on reste dans la sphère classique, avec la scène de Psyché (dont la silhouette pourrait faire blêmir Kate Moss de jalousie et se poser la question existentielle : vous me trouvez grosse ?) munie d’une lanterne pour avoir un aperçu du visage d’Eros, endormi. Eros dont l’allure envoie plutôt à un hippy surexposé aux substances hallucinogènes, ce qui est, à mon avis, fâcheusement anachronique.

Le reste du petit salon contient un bas-relief d’une cérémonie de noces balinaises et quelques images du Kamasutra.
On glisse dans un couloir dont les murs sont décorés des images licencieux provenant des crayons des artistes célèbres dans le domaine : Peter Fendi, Choisy le Conin.
Il est aussi intéressant de découvrir que le premier artiste à avoir employé de la couleur sur les lithographies, Achille Devéria, a été aussi un prolifique auteur de gravures érotiques.
Moins connus, mais intéressants a découvrir : Fritz Schönpflug et Lutz Ehrenberger.

L’art est présent aussi sous d’autres formes :
- la toréutique : des pipes aux motifs licencieux
- la photographie : commençant avec les images candidement impudiques du XIXe siècle, traversant les icônes crées par les objectifs de Man Ray ou Brassai, et croisant  les « Petty Girls », les devancières des Play-mates, Penthouse Pets et Hustler Honeys

Les amateurs des sensations fortes peuven

 
   

Fiche Produit

  Erotica Museum

Erotica Museum

Avis, Essais, Comparer   Erotica Museum


Adresse : Købmagergade 24, DK-1150 København K
Ville : Copenhague
Pays : Danemark
Site Officiel : http://www.museum-erotica.dk/

Commentaires

par Chateign F 300 15.10.2008 22:35

Quel avis ! Bravo !
Dés que je retourne au Danemark, je vais visiter ce musée !

par Aretina F 399 15.10.2008 22:45

Merci, Chateign ! C'est chouette ! On est bien curieux l'impression que tu en auras !

par Lavax F 300 16.10.2008 14:16

"Toreutique": je ne connaissais pas ce terme; ce sont des pipes en quelle matière? Ecume? Des pipes de quelles contrées? Japon, Chine?

par blue H 300 24.10.2008 19:28

Superbe avis Arétina!
Il n'y avait rien sur l'érotisme viking ? Ces gens qui avaient des mœurs un peu rustres lors de leurs petites excursions, étaient peut être de raffinés libertins une fois chez eux ?

par Anonyme26 F 2 24.11.2008 13:31

Avis magnifique! Le Danemark ne m'a jamais semblé aussi attrayant!

par Aretina F 399 06.12.2008 21:57

Hello, tutti quanti ! :)

Merci à ceux et celles qui sont passés depuis !

@ Lavax : la toreutique est généralement définie comme l'art de graver sur métal. Bien que la toreutique, telle que représentée dans les musées que j'ai visites, était a trouver sur des objets en ivoire - purement décoratifs, puisque qu'il s'agissait des défenses de morses que les marins des divers expéditions (hollandaises, anglaises) s'amusaient de décorer avec divers motifs leurs de leur temps libre, et dont les défenses couvertes de motifs licencieux sont au musée Venustempel à Amsterdam et sur bois (au Erotica Museum à Copenhague).

@ Blue : :) aucune trace des moeurs intimes des vikings dans l'Erotica Museum.
Mais il se peut que les raisons en soient bien differentes par rapport a ce que nous pourrions incliner à penser : dans une petit anticariat venitien j'ai trouvé un guide Venezia libertina, de Caudio Dell'Orso.
Ou est mentionné un certain Pietro Querini, navigateur de la Sérénissime dans le XVe siècle. Lorsqu'il voyageait vers la Flandre, il est fini sur les cotes de la Norvège, sur l'ile de Rost de l'archipel de Lofoten (ben, que l'on me reproche encore que je m'oriente pas bien ! En voilà ce que font d'autres !)
Son équipage vécut parmi les très hospitaliers indigènes pendant plus de 3 mois.
Et Pietro Querini décrit les coutumes locales : les hommes sortent le matin a pêcher, et laissent leurs épouses et filles à la maison, sans les enfermer ou les laisser sous la surveillance de qui que ce soit. Et ces chères dames n'ont aucune réticence quand il s'agit d'aller prendre un bain ou se vêtir dans la présence de ces invités originaires des cotes Adriatique et peu habitués a telle liberté des moeurs.
Conclut Dell'Orsolo, avec un tour dont les fans de Guy Breton reconnaitront la malice raffinée (et j'espere que ma traduction n'enlève pas le grain de sel ) :

Voila ce qui explique pourquoi dans les Lofoten, de nos jours encore, les habitants présentent des traits somatiques  plutôt méditerranéens que nordiques et que l'on peut y trouver des brunes splendides.

;)

@ Anonyme26 : en connaissant tes dons descriptifs, je ne peux qu'exprimer mon impatience de te voir de retour de Danemark, avec un avis sur le musée (et quelque boutique, pourquoi pas ? Elles sont situées dans une très longue rue derrière la gare centrale. ;) )

par Anonyme26 F 2 07.12.2008 16:48

une très longue rue derrière la gare centrale


hum hum... Aretina, tu devrais te lancer dans la rédaction d'un guide touristique des endroits les plus hot d'Europe!

par Aretina F 399 15.12.2008 20:44

Anonyme26, c'est une idée siii alléchante ! Quelque maison d'édition s'y colle ? :)
Je me fâcherai pas, bien au contraire !

par Anonyme26 F 2 15.12.2008 22:48

héhé, c'est une idée à creuser! il faudrait une maison d'édition qui soit déjà spécialisée dans les coquineries, mais attention, avec raffinement.