La Musardine De la fellation : Comme idéal dans le rapport amoureux

De la fellation : Comme idéal dans le rapport amoureux

Avis, Essais, Comparer La Musardine De la fellation : Comme idéal dans le rapport amoureux

Marque : La Musardine
Date de sortie : 15/04/2005
Prix indicatif : 10.00 €

Auteur : Gérard Lenne
Collection : L'attrape-corps
ISBN-10 : 2228899765
Nombre de pages : 118.00 pages

Encore passible de prison dans des contrées reculées, tels certains États américains, la fellation est aujourd'hui une pratique courante chez les peuples civilisés. Toutefois, on constate une contradiction entre cette banalisation et les réticences qu'elle continue de soulever. Rejetant une approche historique, sociologique ou psychanalytique, déjà maintes fois adoptées, l'auteur dresse ici une sorte d'état des lieux, en s'appuyant sur des références littéraires et cinématographiques. Il s'attache en réalité à démontrer que, loin d'être une pratique secondaire, accessoire ou utilitaire, la fellation est un véritable idéal dans le rapport amoureux.

Notes moyennes des avis

Intérêt  De la fellation : Comme idéal dans le rapport amoureux : Intérêt : 2,00/4 
Style, qualité d'écriture  De la fellation : Comme idéal dans le rapport amoureux : Style, qualité d'écriture : 2,00/4 

 
avis utilisateurs  (1)
Afficher : Sélection | Les plus récents | Les plus recommandés
Comparer
par Marii F 300
27.12.2009

Intérêt 2/4
Style, qualité d'écriture 2/4
Note Générale 2/4
Les plus : Approche originale, références littéraires et cinématographiques
les moins : Manque de substance, ça fait trop discours du Café du Commerce

J’ai acheté ce livre sans rien connaître de son contenu, juste parce que son titre m’amusait et me plaisait.

J’ai eu une heureuse surprise en le recevant. En effet, l’auteur est critique de cinéma et s’est proposé de traiter de la fellation aujourd’hui à travers la littérature et le cinéma. Cette perspective originale me semblait très prometteuse. Et, en effet, la lecture du premier chapitre a été pour moi assez jubilatoire, m’a remis en mémoire certaines de mes lectures et m’a donné envie de voir ou de revoir pas mal de films. Puis, malheureusement, mon enthousiasme est retombé.

Dès la première page, il règle en quelques lignes son affaire au rapport Kinsey et à son retentissement, arguant que les sondages ne sont pas ni pertinents ni fiables en matière de sexualité. Lui, donc, s’intéresse au cinéma, à la littérature, à la presse, qui sont des miroirs de notre époque et, inversement, influencent la société. Que tire-t-il de ses sources ? La problématique suivante :

Or, ce que tout un chacun peut constater, ici, maintenant, c’est la contradiction entre une sorte de démocratisation (ou de banalisation) de la fellation et les réticences qu’elle continue de soulever, voire la courante médiocrité de son exécution.


Il va donc s’intéresser au pourquoi de ces réticences et de cette médiocrité en s’appuyant sur un sondage (tiens donc !) qu’il a trouvé dans l’Histoire raisonnée de la fellation de Thierry Leguay (qui, coïncidence, se trouve justement dans ma pile à lire – il va falloir que je songe à créer la fiche un de ces jours :-) ). Ce sondage réalisé aux Etats-Unis portait sur les 10 pratiques préférées des hommes et des femmes. La fellation arrivait en tête pour les hommes, en dernier pour les femmes. Notre auteur théorise donc sur le pourquoi de cette popularité auprès des uns et de cette impopularité auprès des autres et, pour améliorer la qualité des prestations féminines, propose quelques règles de bonne pratique.

Le problème, c’est que ses références littéraires et cinématographiques sont plus des illustrations de ses propos parsemées ça et là qu’un appui, une source réels. J’ai le sentiment désagréable que tout ce qu’il énonce n’est que sa vision des choses et le fruit de son expérience. Ce qui n’est pas problématique en soi. Mais là ça fait vraiment discussion du Café du Commerce. Et je lui trouve une vision de la sexualité assez étriquée.

Déjà, la fellation n’est envisagée que d’une femme à un homme. La fellation pratiquée entre hommes n’est que rapidement envisagée, comme un possible fantasme d’homme hétérosexuel. Il y a un chapitre sur la circoncision qui m’a fait penser à la discussion sur ce sujet et qui, à mon avis, ferait bondir certains clubbiens. Plus gênant, il rappelle les recommandations concernant l’utilisation du préservatif pour éviter certaines maladies désagréables mais les traite avec ironie et déclare qu’une fellation perd tout intérêt à ses yeux si elle est faite avec un préservatif. Je suis loin d’être une amatrice de plastique mais ça me gêne un peu comme discours.

Je ne résiste pas au plaisir de dire deux mots des motivations des femmes pour faire une fellation. Il décompose les fellations en deux types : la fellation stratagème, visant à éviter la pénétration vaginale, et la fellation utilitaire, visant au contraire à provoquer celle-ci. Un troisième type : la fellation plaisir n’est évoqué que beaucoup plus loin et juste en passant. A croire que ça relève de l’exception ! :-)

  31 Commentaires